samedi 29 février 2020

Il est profondément désolant pour certains politiciens de tous bords de prendre ce prétexte de virus qui se propage pour faire de la basse politique politicienne de caniveaux !


Bachelier : « Coronavirus, ne tombons pas dans le piège tendu par Le Pen »

VIDÉO. Épidémie de Covid-19, obstruction parlementaire, 49.3, régalien… Le premier questeur de l'Assemblée est l'invité du grand entretien politique.

 « Faire mieux avec moins d'argent », telle est la mission de Florian Bachelier, député LREM d'Ille-et-Vilaine et patron de la questure – ce « ministère des Finances » de l'Assemblée nationale. En ces temps d'obstruction parlementaire, cette « forte tête » de La République en marche a décidé de sortir sa calculette pour mieux dénoncer les méthodes de La France insoumise et du Parti socialiste qu'il accuse « d'abîmer » la démocratie parlementaire et de fuir pour des raisons électoralistes un autre débat : la sécurité.
« La seule méthode qui vaille face au risque, c'est la mobilisation, le calme et la raison », a déclaré le Premier ministre. Mais ne faut-il pas faire preuve d'un peu plus de précaution en fermant nos frontières, par exemple, comme le préconise Marine Le Pen ?
« La mobilisation, le calme, la raison », je rajoute la responsabilité. Le premier message à envoyer est clair : la France est prête, l'État est prêt. On a mobilisé plus d'une centaine d'hôpitaux avec du personnel informé et formé. Il sait ce qu'il doit faire pour constituer la première ligne de défense face à cette attaque virale. Les Français sont résilients et résistants et ils ne tomberont pas dans le piège de la polémique, de la rumeur et de la panique que tend Mme Le Pen. Le déplacement du président de la République et la réunion des chefs de groupes et de partis autour du Premier ministre montrent bien que nous sommes pleinement impliqués. Sur des sujets aussi angoissants, on appelle à l'unité nationale et à la responsabilité des uns et des autres. Il nous faut nous délivrer collectivement contre la tentation de quelques-uns – je pense notamment à Marine Le Pen et Mme Hidalgo – d'instrumentaliser un sujet si important. Rationnellement, scientifiquement, il y a plus d'inconvénients que d'avantages à fermer nos frontières. Cela induit l'angoisse et la peur. Restons raisonnables et responsables.
Cela ne remet donc pas en cause l'organisation du scrutin municipal des 15 et 22 mars ?
À ce stade, non. Mais nous suivons de près l'évolution de ce virus sur le territoire.
Coronavirus : peur sur les municipales
L'orientation d'Olivier Faure, c'est de courir après l'extrême gauche qui court elle-même après l'extrême droite.
Calme et raison face au coronavirus, mais visiblement pas à l'Assemblée nationale… Voilà plus de deux semaines que le Parlement s'enlise sur la réforme des retraites. À qui la faute ?
Pour répondre, je vous invite à allumer la télévision et à regarder les débats. Il suffit de tenir dix minutes pour comprendre. Si, d'un côté, je n'ai pas envie d'infliger cet affligeant spectacle aux Français, j'aimerais qu'ils soient plus nombreux à suivre ces débats, car la démonstration est imparable : c'est l'extrême gauche avec son nouveau vassal, le Parti socialiste, qui est responsable de cette situation, de ce non-débat. C'est consternant. Ce n'est plus la représentation nationale, mais une représentation théâtrale. Dans le terme « responsable politique », combien ont trahi le mot responsable ces derniers jours ? Voilà onze jours maintenant que nous n'avons pas eu d'échanges, de contre-propositions ou tout autre chose qui puisse enrichir le texte. Les Républicains le font un peu, mais l'extrême gauche se moque des gens. C'est du même niveau que de mettre un chat sur une liste aux municipales. Ce n'est pas à la hauteur ni du moment ni de l'institution parlementaire, et sans doute peut-on mieux comprendre pourquoi les candidats socialistes, à Rennes ou à Paris par exemple, cachent leur étiquette sur les affiches de campagne.
Pourquoi ?
Parce que le spectacle que livre le Parti socialiste d'Olivier Faure à l'Assemblée nationale est consternant. Qu'un ancien parti de gouvernement soit à la remorque de l'extrême gauche, c'est surprenant, voire inquiétant. Et je le dis sans morgue, car tous les socialistes ne pensent pas ainsi. J'ai énormément d'estime pour Valérie Rabault ou Boris Vallaud. Mais l'orientation d'Olivier Faure, c'est de courir après l'extrême gauche, qui court elle-même après l'extrême droite. Jean-Yves Le Drian parlait du suicide du PS. Ce que j'observe confirme le diagnostic de sa mort cérébrale. Quant à La France insoumise, la surenchère s'explique peut-être par la guerre de succession qui s'est ouverte. Ils se rendent bien compte que le président de groupe Mélenchon est dépassé par Adrien Quatennens qui a, lui, une vraie capacité oratoire à répéter des contre-vérités en boucle, mais de façon calme. Cela provoque donc la surenchère pour les aspirants présidents : Alexis Corbière tombe dans l'invective et l'insulte, François Ruffin dans un numéro YouTube, Clémentine Autain grimée en ouvrière lynchant l'effigie du président de la République. Tout cela interpelle le républicain que je suis, tous les élus républicains que nous sommes.
Au Havre, aucune couleur politique – à commencer par La République en marche – n'apparaît non plus sur les affiches de campagne d'Édouard Philippe. Comme Anne Hidalgo ou Nathalie Appéré à Rennes…
Mais il n'a pas d'appartenance politique. Il n'est pas adhérent à LREM et il l'a toujours assumé.
Comment pouvez-vous reprocher aux édiles sortants socialistes – à Paris et Rennes en l'occurrence – de ne pas s'assumer en tant que tel et pas à Édouard Philippe ?
Non, ce n'est pas la même chose. Anne Hidalgo est membre du bureau national du PS. Elle est socialiste, comme Mme Appéré à Rennes, Mme Rolland à Nantes, Mme Aubry à Lille. J'observe que seule cette dernière assume sa couleur politique et ne ment pas. Édouard Philippe ne fait plus partie des LR, mais ne fait pas partie de LREM. Quand on est chef de file, on dit à quel courant politique on appartient, par qui l'on est soutenu. « Il faut toujours dire aux gens où on a son cul », m'a dit un jour trivialement Richard Ferrand. Je ne saurais mieux dire.
On peut donc avoir son fessier nulle part, comme Édouard Philippe ?
C'est sur la cohérence et le courage qu'il ne faut jamais s'asseoir.
Revenons à l'Assemblée nationale et à l'obstruction. Le dépôt d'amendements, fussent-ils très nombreux, est une disposition constitutionnelle comme l'est le 49.3. Pourquoi ne pas accepter le jeu démocratique ?
Faire des copiés-collés d'amendements dans le vide, pour changer le mot « annuel » par l'expression « par an » enrichit-il vraiment le débat parlementaire ? Et ce n'est qu'un exemple. Ce que je dis, c'est que tout cela n'est pas à la hauteur de nos responsabilités. La ficelle est grosse : ils veulent nous conduire depuis le début au 49.3…
Alors, ils ont gagné puisque vous allez visiblement vous en remettre au 49.3 pour passer ce texte !
Non, mais, par leur faute, c'est la démocratie parlementaire qui perd. Pendant qu'on ne débat pas, on ne traite pas les sujets du quotidien des gens, la vraie vie, l'emploi, l'école, la santé, la sécurité, etc. LFI et le PS ne peuvent pas dire que cette technique d'obstruction est un droit et jouer aux vierges effarouchées quand nous réfléchissons à utiliser la Constitution pour débloquer un blocage. Je suis de ceux qui pensent que la démonstration a assez duré. Plus cette représentation théâtrale dure, plus on abîme la démocratie parlementaire. Et la démocratie parlementaire est trop précieuse.
Quand faut-il donc engager le 49.3 ?
Lundi dernier (sourires).
Retraites : le gouvernement se prépare à dégainer son 49.3
Les bourgeois n'ont pas besoin de la puissance publique pour se protéger
Vous avez récemment sorti votre calculette : « Une journée d'obstruction parlementaire par les députés de l'opposition, c'est 1,5 million d'euros d'argent public. » Ne tombez-vous pas dans la comptabilité populiste ?
On dépense pour l'Assemblée nationale 550 millions d'euros d'argent public. Cela revient à 80 centimes par mois par Français. C'est moins que Radio France. Je ne dis pas que c'est trop cher, je dis que c'est trop précieux pour être abîmé comme c'est le cas depuis plus d'une dizaine de jours. Quand on passe une journée pour rien, sans aucun échange d'argument, aucune confrontation d'idées, eh bien j'estime qu'il est utile de rappeler les faits. L'opposition a évidemment le droit de s'opposer, mais qu'elle vienne dire pourquoi, qu'elle négocie, qu'elle produise des contre-propositions ! On ne va pas subir l'agenda politique de blocage de l'extrême gauche française qui a besoin de se « refaire la cerise » après leurs 6 % aux européennes. La démocratie n'a pas de prix, mais elle a un coût. Tous les jours on dépense 1,5 million d'euros, et c'est très bien, mais si c'est pour un tel spectacle, cela m'interroge. Qu'a-t-on fait concrètement depuis dix jours au service des Français ? C'est aussi cela qui alimente la rupture du lien de confiance entre les Français et leurs élus.
Emmanuel Macron a insisté sur les deux thèmes qu'il entendait porter pour la fin de son quinquennat et la campagne présidentielle à venir : l'écologie et la sécurité. Est-ce pour courir après Yannick Jadot et Marine Le Pen ?
Le virage régalien, c'est un ensemble (sécurité intérieure, lutte contre tous les séparatismes, continuum renseignement-police-justice-application des peines, souveraineté, guerre contre le terrorisme) dont la trame de fond est l'autorité républicaine assumée. La ligne « Clémenceau-Chevènement » que la gauche a abandonnée. La sécurité est devenue un sujet tabou au PS, parce que ce serait un thème « de droite », voire d'extrême droite disent certains. On doit attendre de la puissance publique qu'elle protège : l'État fort, tranchant, la sécurité, l'ordre public, la justice. Quand on pose la question du terrorisme islamiste, quand le président Emmanuel Macron ose parler de séparatisme ou d'insécurité, que disent les élus dits de gauche ? « Il essaie de récupérer le fonds de commerce de Marine Le Pen. » Le sénateur socialiste Jean-Louis Tourenne a même dit que l'on « distillait le poison ». Qu'ils aillent un peu sur le terrain : la sécurité est la première préoccupation des Français sur l'ensemble des villes. À Rennes, les statistiques du ministère de l'Intérieur ne mentent pas : il y a un sujet sur les vols à l'arraché en centre-ville, un niveau de trafic de stupéfiants en augmentation avec une concentration des produits toxiques en hausse, ce qui induit un niveau de violence et de règlements de comptes entre bandes ; et le taux de violences faites aux femmes s'accentue. Partir du réel pour aller à l'idéal. Nous nous n'oublions pas Jaurès.
Et c'est le décalage entre cette réalité et le déni ou les discours-œillères des élus socialistes qui nourrit depuis des années la montée en puissance de l'extrême droite. Si je reprends le vocable crypto-marxiste, les bourgeois n'ont pas besoin de la puissance publique pour se protéger. La République protège les plus fragiles. C'est ce qu'écrit l'abbé Lacordaire : « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit. » L'ordre républicain, c'est assurer les conditions de sécurité, de protection et de justice à ceux qui n'ont d'autre choix que de s'en remettre à la puissance publique.
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Hélas pas étonnant avec nos élus médiocres à petits esprits étriqués !

On a surtout trop de bavards en France !

Alors qu’il faudrait s’unir avant toute autre chose polémique !

Pour fustiger ou critiquer leurs adversaires n'étant pas de la même couleur politique en disant qu'ils feraient mieux et notamment aussi que le gouvernement en place qui lui doit gérer cette épidémie qui devient pandémie mondiale !

Car justement la politique générale de cette mondialisation montre ses limites puisque justement certains médicaments pour lutter ou traiter différents virus déjà connus ou des épidémies diverses sont fabriqués en Asie, Chine, Inde etc pour raison de coûts plutôt économiques comme par exemple la pénicilline, le paracétamol etc.

Mais là ou l'argent roi est un fléau comme par exemple le président des États Unis en fait son but de plus grande puissance mondiale qui gère son pays comme une entreprise commerciale et dans l'industrie pas seulement pharmaceutique ou la chimie en faisant en plus du protectionnisme sera touchée comme les autres!

Alors les bourses financières baissent, car quand des produits industriels sont fabriqués de par le monde comme les avions automobiles et pleins d'autres plus utiles, cela bloque leurs fabrications, ventes, maintenance et l'emploi des salariés qui les fabriques !

Espérons que cette pandémie ne fera pas plus de victimes humaines, car c'est cela la priorité et qu'après le péril passé que nos dirigeants à l'esprit bornés pour certains leur servira de leçon pour diriger le monde et pas seulement en profiter, car c'est toujours les peuples qui paient l'addition !

Car ce genre de fléau peut faire plus de victimes que des guerres exemple la grippe espagnole de 1918 (50 millions de morts) n'est pas si ancienne et d’autres plus anciennes mais le principal défaut des hommes et de leurs dirigeants c’est leurs mémoires courtes !

Jdeclef 29/02/2020 13h59LP

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