Affaire
Fillon : l'heure du procès, trois ans après le Penelopegate
Le procès
de l'ancien candidat à la présidentielle doit commencer ce lundi. Sa femme et
son ancien député suppléant sont aussi sur le banc des accusés.
Le 25 janvier 2017. C'est le jour où a débuté ce qui allait
devenir l'affaire Fillon, dans les colonnes du Canard enchaîné. Plus de
trois après ces révélations qui ont pulvérisé la campagne présidentielle
du candidat Les Républicains, voici le temps du procès. L'ex-Premier ministre,
son épouse Penelope et son ancien suppléant sont attendus lundi au tribunal de
Paris pour répondre des soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon.Les trois prévenus, qui doivent comparaître jusqu'au 11 mars, encourent dix ans d'emprisonnement, de lourdes amendes et des peines d'inéligibilité. Leurs avocats plaideront la relaxe. Le procès s'annonce aussi retentissant que fut la chute du candidat de la droite, chantre de l'intégrité auquel l'Élysée semblait promis, finalement éliminé au soir du premier tour. Il pourrait toutefois connaître un faux départ, en raison d'une demande de renvoi de cette seule première journée formulée par la défense en soutien à la grève des avocats contre la réforme de leur régime autonome de retraite. La 32e chambre correctionnelle, présidée par Nathalie Gavarino, examinera cette demande dès l'ouverture de l'audience, à 13 h 30. Si elle est acceptée, les débats débuteront plus tard dans la semaine.
François Fillon, 65 ans, a quitté la politique sur son échec cuisant, le 23 avril 2017. Reconverti dans la finance, il assure que « les preuves » de la réalité du travail de son épouse « seront apportées durant le procès ».
Les nouvelles (en)vies de François Fillon
De multiples révélations
La justice s'était saisie le jour même des premières révélations
du Canard enchaîné.
Les juges d'instruction, qui ont enquêté pendant plus de deux ans, ont acquis
la conviction que Penelope Fillon, 64 ans, avait bénéficié d'emplois
« fictifs » d'assistante parlementaire auprès de son mari député et
de son suppléant dans la Sarthe Marc Joulaud. Une partie des accusations de
détournement de fonds publics, complicité ou recel, qui remontent à 1981, sont
prescrites. Sur la seule période 1998-2013, plus d'un million d'euros d'argent
public ont été « détournés », estiment les enquêteurs.Les Fillon sont également poursuivis pour recel et complicité d'abus de biens sociaux, pour l'emploi de « conseiller littéraire » obtenu par Penelope Fillon à la Revue des deux mondes de Marc Ladreit de Lacharrière, ami de François Fillon, payé 135 000 euros entre 2012 et 2013. Un emploi « de pure complaisance, sans contrepartie réelle », selon l'accusation, pour lequel le milliardaire a été condamné pour abus de biens sociaux au terme d'une procédure distincte de « plaider-coupable ».
« Première collaboratrice »
Depuis le début de l'affaire, François Fillon a constamment
défendu le travail de sa discrète épouse, sa « première et plus importante
collaboratrice » dans la Sarthe, dénonçant une enquête « à
charge ». La pratique des emplois familiaux, interdite dans le sillage du
Penelopegate, était alors légale et répandue. Mais les enquêteurs lancés sur la
piste des emplois de Penelope Fillon n'ont guère trouvé de témoignages ou
d'archives démontrant qu'elle avait réellement travaillé.Michèle Cotta – François Fillon, quelle tristesse !
Ils n'ont pas davantage été convaincus par les nombreuses pièces versées par la défense afin d'attester le travail accompli : des documents « destinés à faire masse », qui ne « démontrent rien », ont-ils estimé. Pour eux, les activités de Penelope Fillon auprès de son député de mari n'allaient pas au-delà du « rôle social joué de manière assez traditionnelle par les conjoints d'hommes ou de femmes politiques ». Et le travail de Penelope Fillon auprès de Marc Joulaud entre 2002 et 2007 avait « moins de consistance encore ».
L'Assemblée réclame plus d'un million d'euros
La défense considère, pour sa part, que nombre de témoins
interrogés ne sont pas pertinents et que les documents fournis ont été trop
vite « balayés ». Les avocats du couple Fillon et de Marc Joulaud,
52 ans et candidat à sa réélection à la mairie de Sablé-sur-Sarthe,
devraient notamment insister sur les spécificités du travail d'assistant
parlementaire, qui peut recouvrer des réalités très différentes d'un député à
l'autre.Les époux Fillon se voient aussi reprocher des « emplois de complaisance » accordés à deux de leurs enfants lorsque François Fillon était sénateur, et François Fillon la non-déclaration d'un prêt de Marc Ladreit de Lacharrière. Seule partie civile au procès, l'Assemblée nationale demande « le remboursement des sommes versées au titre de rémunérations, si jamais la juridiction considère que l'emploi est fictif », selon son avocat Yves Claisse. Soit, le cas échéant, plus d'un million d'euros de dommages et intérêts.
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Habitant château et très bien nanti cet hobereau
(Gentilhomme campagnard de petite noblesse, qui
vit sur ses terres. !)
Mais pas assez malin en fait se croyant à l’abri du fait de sa notoriété
ou immunité parlementaire pour certains !
Mais surtout comme lui ex 1er ministre inféodé en bon
serviteur de N.SARKOZY ex président de notre république !
Mais ce qui est plus grave, c’est qu’il se permet de jouer à l’offusqué,
car voulant donner des leçons en plus et ayant voulu serrer la vis aux français
lambda accompagné de son épouse qui a aussi profité du pot de confiture avec
ses enfants, une affaire de famille, s’il avait été élu !?
Qu’il ne se plaigne pas, il est à l’abri du besoin, et avec notre
justice laxiste concernant ce type d’actes douteux financiers ou autres, il ne risque
pas grand-chose, mais au moins, cela l’aura écarté du pouvoir, c’est toujours
cela de gagné pour les français lambda !
Comme quoi cette justice peu sévère, sert quelque fois et peut rabattre
le caquet de certains !
Mais surtout, montre aux français, qu’il ne faut pas voter sans réfléchir
pour des beaux parleurs qui les enfume et avoir plus de rigueur sur leur choix
de leurs dirigeants de tous bords !
Car les donneurs de leçons sont les pires et en France on n’en manque
pas chez nos politiciens de tous bords chevronnés !
Jdeclef 24/02/2020 11h40LP
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