COP27 :
les pays développés rattrapés par le « réel »
Les
négociations patinent en Égypte sur le financement des dégâts climatiques subis
par les pays pauvres. Pour avancer, l’Europe a changé de paradigme.
ENCORE UNE REUNION FUMEUSE POUR NOS DIRIGEANTS HYPOCRITES
POUR SE FAIRE MOUSSER AUPRES D’ECOLOS POLITIQUES ILLUMINES QUI SEMENT SOUVENT LE
TROUBLE PLUTÔT QUE DE JOUER EN EMPECHEURS DE TOURNER EN ROND !
On ferait mieux donner l’argent que coute ce
type de bavardages inutiles à des malheureux dans le monde que pour les
dirigeants qui s’en mettent bien dans la panse dans des grands hôtels de luxe de
vacances !
Ce devait être « une COP pour
rien », se lamentaient par avance les observateurs, dont beaucoup se sont
rendus à cette 27e Conférence des parties, organisée dans la station
balnéaire de Charm el-Cheikh en Égypte, avec des pieds de plomb.
Confrontés à une crise énergétique sans précédent les coupant du gaz russe,
de nombreux pays ont rallumé leurs centrales fossiles pour éviter la faillite
de leurs industries, la consommation de charbon est repartie à la hausse, au
point que l'atteinte de l'objectif fixé par l'accord de Paris – limiter le
réchauffement climatique à 1,5 °C – paraît hors de portée, même aux
plus optimistes. « Ce sera déjà un succès si on ne recule pas par rapport
à la conférence de Glasgow », en 2021, anticipait, la mine sombre, le
politologue et auteur du Giec François Gemenne, avant de prendre l'avion.
Pourtant, contre toute attente, cette COP27 pourrait rester dans les annales
comme celle au cours de laquelle les pays développés, pour la première fois,
auront accepté de mettre à jour leur logiciel, et changé de paradigme.
Une brèche s'est ouverte
Rien n'est encore joué, les négociations ayant été prolongées au moins
jusqu'à ce samedi. Mais quelle que soit l'issue des discussions, une
brèche s'est ouverte dans la façon d'appréhender la situation dramatique à
laquelle sont confrontés les pays pauvres les plus vulnérables au
changement climatique. Depuis des années, ils réclament la création d'un fonds
spécifique abondé par les économies avancées, responsables historiques de
l'accumulation des gaz à effet de serre, pour financer les « pertes et
dommages », ces dégâts irréparables causés à leurs territoires par le
réchauffement climatique. Depuis des années, les pays développés refusent,
redoutant – non sans quelques raisons – qu'un tel dispositif ne
débouche demain sur des poursuites judiciaires, et des exigences illimitées de
« réparations ». « Vous savez tous que les États-Unis, comme
beaucoup d'autres pays, n'établiront jamais une sorte de structure juridique
liée à la compensation ou à la responsabilité. Cela n'arrivera tout simplement
pas », tranchait sèchement l'envoyé spécial des États-Unis pour le Climat John
Kerry, à quelques jours de la clôture des travaux.
COP27 : 150 pays s'engagent contre les
émissions de méthane
C'est pourtant très exactement la proposition que l'Union
européenne, appuyée par la France, a déposée sur la table dans la soirée du
17 novembre : dans un revirement inattendu, elle soutient désormais
la création d'un tel fonds, assorti de conditions. « Le réel les a
rattrapés, ils ne peuvent plus fuir leurs responsabilités », analyse
l'activiste nigériane Priscilla Mbarumun Achakpa, qui participe aux
négociations. « Les gens expérimentent déjà les pertes et dommages !
Savez-vous combien de villages ont été inondés cette année, au Nigeria ?
Savez-vous combien de personnes ont péri ? » Le réchauffement du
climat multiplie par 80 la probabilité de pluies intenses au Nigeria,
où 600 personnes sont mortes dans des inondations massives. « Des femmes,
des enfants ont tout perdu. Nous avons besoin de soutien pour les aider, de
capacités techniques pour nous adapter. C'est au-delà de ce que nous pouvons
assumer ».
Son plaidoyer, comme ceux des dirigeants de petites îles menacées de
submersion si le réchauffement de la planète dépasse 1,5 °C, aura rythmé la
conférence, et ébranlé les convictions. « Les catastrophes de l'été nous
ont, en quelque sorte, contraints à sortir du déni », confie un
négociateur britannique. « Nous ne pouvons plus prétendre que les
problèmes peuvent être évités : ils sont là. »
1,5 °C, un mythe indispensable, aux effets pervers
C'est ainsi que le réel a fait irruption à la COP27, ébranlant toutes les
positions, et faisant tomber plusieurs masques. Sur l'urgence du
calendrier, d'abord. Symbole de l'accord de Paris, l'objectif de limiter le
réchauffement climatique à 1,5 °C d'ici la fin du siècle, qui devrait être
réitéré dans le texte final de la COP27, ne convainc, en coulisses, plus
personne : les promesses de neutralité carbone prise par les différents
pays permettraient tout juste de le limiter à 1,8 °C… Si elles étaient
appliquées, ce que peu d'observateurs jugent crédible. Les dirigeants ont de
bonnes raisons, pourtant, de s'y accrocher : « Le fait d'afficher un
objectif ambitieux a un effet d'entraînement qui permet de maintenir les efforts
pour en approcher », décrypte Joseph Dellatte, expert de l'Institut
Montaigne, présent à Charm el-Cheikh. « Si on l'abandonne, on risque de
voir de nombreux pays laisser filer leurs émissions. » Mais il a aussi un
effet pervers : « Au-delà de 1,5 °C de réchauffement, on bascule dans
un monde totalement différent en termes de conséquences. » Et
reconnaître publiquement le problème… obligerait à s'y atteler en
s'attaquant aux mesures d'adaptation nécessaires, extraordinairement coûteuses.
Cette prise de conscience nourrit les exigences des pays les plus vulnérables,
qui jouent ici « leur survie », selon les mots du secrétaire général
des Nations unies, Antonio Guterres.
Comme il alimente le débat acharné autour des financements, qui supplante
désormais tous les autres, et pousse chaque pays dans ses retranchements.
COP27 : les pays industrialisés face à leur
« dette climatique »
Conscients des besoins des pays du Sud, ceux du Nord se
demandent comment financer leur propre transition, dans un contexte budgétaire
difficile. Les États-Unis, isolés, comptent sur le secteur privé pour assumer
l'essentiel des coûts. « Mais ils oublient que les Bill Gates et les Jeff
Bezos européens préfèrent, eux, acheter des œuvres d'art ou une équipe de foot
plutôt que de faire de la philanthropie », ironise François Gemenne. Selon
une étude récente, seulement 1,6 % de l'argent versé
en 2017 pour l'adaptation au réchauffement climatique venait du
secteur privé. « Le bon outil financier reste à déterminer », appuie
Joseph Delattre. « Le secteur privé attend un retour sur investissement.
Personne ne paiera la plantation d'une mangrove pour protéger une côte de
l'érosion. » Rassemblés au sein du puissant groupe G77 + Chine,
qui représente 134 pays, les avocats des « pertes et
dommages » ont jusqu'à présent fait front commun pour exiger un outil
financier spécifique. Mais ils n'ont pas tous la même approche.
« Les petits États insulaires, comme les Maldives, vont être tellement
affectés qu'ils sont prêts à des compromis. C'est moins le cas d'autres dont
les problèmes sont moins visibles, comme le Mali ou les pays du Sahel. »
Et au sein du groupe, les plus puissants, comme la Chine ou les pétromonarchies
du Golfe, poursuivent leurs propres objectifs… La pression des pays producteurs
de pétrole, par exemple, pour empêcher que le texte final de la COP27 mentionne
la réduction de l'usage de toutes les énergies fossiles (incluant le gaz et le
pétrole en plus du charbon) agace particulièrement les pays du Nord.
L'habileté de l'Union européenne
C'est toute l'habileté de la proposition avancée par l'Union européenne, au
cœur des négociations : en acceptant le principe d'un fonds spécifique,
mais avec une base de donateurs élargie, elle engage chacun à clarifier sa
position. Ainsi, les pays en développement rassemblés au sein du G77 souhaitent
que le fonds dédié aux « pertes et dommages » s'inscrive dans la convention-cadre
des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en
1992 : celle-ci pose le principe que la lutte contre le réchauffement
climatique doit d'abord être menée par les pays industrialisés de l'époque.
L'Union européenne, elle, souhaite l'inscrire dans le cadre de l'accord de
Paris, qui est universel. « Dans le premier cas, ni la Chine ni
l'Arabie saoudite n'auraient à financer les pertes et dommages des autres pays,
et ils pourraient même en bénéficier », explique un diplomate occidental.
« Dans l'autre, non seulement il serait exclu qu'ils obtiennent des
financements, mais ils pourraient un jour avoir à payer. » Dans les
bureaux des délégations européennes à Charm el-Cheikh, on ne décolère pas
contre « l'arrogance » de l'Arabie saoudite, « qui se déclare
pays en voie de développement alors qu'elle est assise sur une montagne de
barils. […] L'histoire ne s'est pas arrêtée en 1992. Depuis cette date, la
Chine est elle aussi devenue un pollueur historique. C'est une question d'équité :
cela doit être pris en compte. »
Pression sur la Chine et les pays du Golfe
« Mon espoir est que les pays africains se désolidarisent du G77 et
acceptent notre proposition, qui est très raisonnable », confie, sous le
sceau de l'anonymat, l'un des principaux négociateurs. En contrepartie de son
« geste », l'Europe a aussi fixé quelques exigences : le
vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans souhaite que les
pays s'engagent à atteindre le pic des émissions mondiales avant 2025 (la
Chine, jusqu'à présent, n'a pas mentionné de date ferme), et à éliminer
progressivement tous les combustibles fossiles – une formulation très
embarrassante pour les pays du Golfe, et qui irait plus loin que le dernier
accord de Glasgow.
François Gemenne : « L'aide au développement est
un impensé des politiques climatiques »
En parallèle, les pays ont aussi adopté deux outils supposés
rendre la lutte plus opérationnelle. Le premier est financier : la
présidence allemande du G7 et une soixantaine de pays vulnérables ont lancé, le
14 novembre, un « bouclier mondial contre les risques
climatiques », conçu pour aider les populations via des assurances. Le second
ressemble à une « instance d'audit » : le « réseau de
Santiago », dont le principe avait été acté à la COP de Madrid, en 2019,
sera enfin mis en place. Il s'agit d'un réseau d'experts chargé d'apporter un
soutien technique aux pays vulnérables, souvent démunis pour décider quelles
actions conduire. Il pourra aider, par exemple, à chiffrer le coût d'un projet
de digue, ou organiser le déplacement et la reconversion économique de
populations côtières menacées par la montée des eaux.
« C'est un signal positif »
« Les positions de la France, de l'Europe ou de la Nouvelle-Zélande ont
évolué, c'est un signal positif », estime Aurore Mathieu, responsable
politiques internationales au sein du Réseau action Climat (RAC), qui n'écarte
pas la possibilité qu'aucun accord ne soit trouvé. « Tout est parasité par
le fait que les pays n'ont pas tenu leurs promesses financières. Ils n'ont
jamais versé les 100 milliards par an promis il y a treize ans aux pays en
développement. Il y a toujours une grande défiance dans les salles de négociations… »
Si la France est l'un des rares pays à tenir ses engagements, avec
6 milliards versés en 2021, les États-Unis, qui en ont promis 11,
« n'ont jamais versé un centime », peste un diplomate européen.
« Joe Biden n'a pas la majorité au Congrès, qui vote le budget. Ces onze
milliards, c'est un sujet qu'on nous renvoie de manière permanente dans la
figure, dans toutes les discussions, sur tous les sujets ! Quand on n'est
pas en mesure de répondre collectivement, ça complique la discussion… »
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Cette COP 27 n'est qu'une réunion inutile de
bavards politiciens qui ne font rien après élus par leurs populations (pas
toujours libres) qui changent en fonctions de leurs étiquettes politiques du
moment et c'est leur 1er défaut car cela se réduit à des histoires de gros sous
l'importance et la puissance des pays concernés et leurs continents divisés et
qui dans l'échelle de vie en moyenne de 80 ans pour les humains et quand ils se
réalisent ne les voient pas en matière de changement pour la majorité des hommes
!
Il faut être comme les hommes qui ont 75 ans
aujourd'hui vivant pour se rendre compte des changements de climat dans notre
pays dit tempéré car c'est la nature qui change : exemple dans l'hiver 1950 il
gelait à + de moins 20 en IDF et à PARIS et la Seine était gelée on pouvait la
traverser à pied je m'en souviens j'avais une dizaine d'années ma mère m'avait
emmené voir cet événement climatique et à cette époque on utilisait le charbon
pour se chauffer dans notre appartement donc c'est mère nature qui décide en
matière de climat et environnement et il faut nous adapter en suivant son
évolution après les grandes canicules de 1976/ 2003 les été chauds de juillet
aout et septembre et incendies de 2022 et les énergies dites fossiles en 1970
ou on a lancé la production nucléaire propre et on vient de tout gâcher avec la
fermeture de centrales et le mauvais entretien d'autres alors que nous
produisions de l'électricité peu chère et à profusion et le pétrole après
encore une crise datant des années 70 dans le monde on n'en manquait pas et on
parle de voitures électriques dans tous ces domaines c'est greffé l'écologie
politique à marche forcée d'illuminés écolos qui ont freiné l'éolien en retard
et tout mis par terre qui seront morts avant leurs effets utopiques plutôt que
subir les changements immuables en travaillant au présent avant des avenirs
utopiques car c'est la terre ou nous vivons qui décide alors arrêtons de
bavasser en victimes dans la petite FRANCE !
Jdeclef 19/11/2022 17h01
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