Immigration : la grande migraine de Macron ?!
Tiraillé,
le chef de l’État a beaucoup tâtonné sur le sujet depuis 2017. Qu’a-t-il
en tête aujourd’hui ? Récit.
RIEN ! Et ce n’est pas la 1ere fois chez ce
président zombie comme certain l’appelle !?
L’immigration ne devrait pas inquiéter la population
française. […] Elle se révèle une chance d’un point de vue économique,
culturel, social. » « Il n’y a pas une culture française. Il y a une
culture en France. Elle est diverse. » Ces mots retentissants
sont ceux d’Emmanuel Macron, en campagne pour la présidence de la République,
quelques semaines avant sa première élection, en 2017. Autant dire une
éternité. Le chef de l’État ne les répéterait probablement pas aujourd’hui. Ou
pas de la même manière. Sa conviction intime n’a peut-être pas varié, mais son
discours et sa posture se sont ostensiblement durcis, au contact d’un pays de
plus en plus rugueux sur la question de l’immigration. « Les bourgeois
n’ont pas de problème avec l’immigration parce qu’ils ne la croisent pas. Les
classes populaires vivent avec. » « Mon objectif, c’est de sortir
tous les gens qui n’ont rien à faire là. » Voilà le même Emmanuel
Macron, à l’automne 2019, qui s’exprime devant sa majorité, puis dans Valeurs
actuelles. Un virage à 180 degrés.
Concurrencé par Marine Le Pen et un temps par Éric Zemmour,
on le pensait converti à l’approche sécuritaire et à la nécessité de fermeté.
Jusqu’aux premiers mois de son second quinquennat, marqués par sa volonté de
mieux répartir les immigrés dans les campagnes et par le fiasco de
l’accueil du navire humanitaire Ocean Viking, là où l’Aquarius,
quatre ans plus tôt, avait été refusé. « En accueillant maintenant l’Ocean
Viking, on ouvre une nouvelle brèche, créant un précédent », a
vivement réagi l’ex-ministre de l’Intérieur Gérard Collomb dans Le Point.
L’ancien socialiste a même confié avoir démissionné, en 2018, parce qu’il était
en désaccord avec Macron sur l’idée de création de hot spots, des
« centres contrôlés » pour accueillir des migrants. Sa loi Asile et
immigration n’ayant pas suffisamment porté ses fruits, un nouveau texte, en
cours d’écriture et annoncé pour janvier 2023, vise à faciliter les
reconduites à la frontière tout en créant un titre de séjour spécifique pour
certains travailleurs sans papiers. Un tournant assumé cette fois-ci en faveur
de l’immigration choisie – sans aller jusqu’aux quotas – consistant à fermer
d’une main tout en ouvrant de l’autre. « Si on ne veut pas dire la
vérité sur l’immigration et l’absence d’intégration, cela revient à faire de la
godille. Tout à la fois de l’ouverture et de la fermeté, avec une opinion
contre soi et le Rassemblement national et Les Républicains de plus en plus à
droite », relève l’essayiste Hakim El Karoui, de l’Institut Montaigne,
interlocuteur régulier du président.
Nouveau cap. Malédiction du « en
même temps », le président a, depuis cinq ans, fait du slogan « fermeté
et humanité » la boussole de son action. Conscient des limites de la
formule, l’Élysée met désormais en avant l’objectif plus prosaïque d’accueillir
« moins mais mieux ». « Le président demande à y
aller de manière offensive. Ses préoccupations sur ce sujet datent
d’avant son arrivée au pouvoir. Il y a eu une évolution très rapide au
quinquennat dernier et des adaptations face à de nouvelles questions. Pour lui,
le sujet doit être abordé avec le souci de l’efficacité, de la capacité à
gérer, et donc à fixer des limites », professe un conseiller du
Château.
L’action d’Emmanuel Macron en matière migratoire n’a
jusqu’ici produit que des résultats mitigés, la difficulté à mettre en
œuvre les obligations de quitter le territoire français – les fameuses OQTF –
étant devenue le symbole de l’impuissance de l’État. Le président a, sur ce
sujet, péché par imprudence, promettant « 100 % »
d’exécution, contre moins de 6 % dans la réalité, sur le premier semestre
2021. Depuis que le gouvernement établit un lien, dans son discours officiel,
entre immigration et délinquance, les étrangers fauteurs de troubles sont
devenus la cible prioritaire. « Dès que Macron se déplace, il ne lâche
pas les préfets sur les chiffres des OQTF. Il est extrêmement dur sur cette
question. S’il le pouvait, il les expulserait tous sur-le-champ ! »,
narre un familier du Palais, comme pour tordre le cou au procès en
insuffisance.
À marche forcée. Aux symboles de
dureté, Macron dit préférer les actes. « La gauche a péché par naïveté,
la droite, par mollesse. On l’a vu avec les moulinets de Nicolas Sarkozy. Notre
obsession, ce sont les résultats », insiste un conseiller. Au nom du
pragmatisme, le fondateur d’En marche ! s’empare du sujet d’abord pour
remédier à ce qu’il identifie comme des dysfonctionnements. Il inscrit le sujet
à l’agenda politique à marche forcée, tant sa majorité y est réticente. En
2018, la loi Collomb, pourtant d’inspiration technique, n’est votée que par
43 députés LREM sur 312. L’année d’après, dans la foulée des Gilets jaunes,
le chef de l’État évoque dans sa lettre aux Français des « objectifs
annuels d’immigration » et dit vouloir inscrire la thématique dans le
grand débat. Bronca dans ses rangs, Édouard Philippe, Premier ministre, s’y
oppose. Sa tentative de réformer l’aide médicale d’État échoue. Même au niveau
européen, Macron peine à imposer sa réforme de l’espace Schengen et sa refonte
de Frontex.
Pour réduire les flux, le président est convaincu qu’il faut
investir en Afrique et conditionner l’aide au développement à la gestion des
flux migratoires.
Mais cet activisme tous azimuts ne suffit pas à effacer
l’impression de faiblesse du gouvernement en la matière. « Ça reste
l’éternel trou dans la raquette », regrette un conseiller. « Nous
ne serons jamais crédités d’une politique migratoire. On ne “crante” rien sur
le sujet, on n’obtient aucun résultat. Je pense qu’il faut en prendre acte.
Autant tout miser sur la réforme des retraites plutôt que perdre des plumes sur
une nouvelle loi qui ne changera pas la donne ! », acquiesce
une députée Renaissance venue de la droite.
Silences calculés. L’immigration
a d’abord été un impensé du logiciel macronien. Absent ou quasi absent du
livre Révolution, le thème est aussi relégué au second plan de son
programme. Le philosophe Paul Ricœur, son inspiration principale, célèbre dans
son œuvre la reconnaissance de l’Autre. Le rapport à l’étranger du jeune
Emmanuel Macron est donc d’abord teinté de bienveillance, d’ouverture. Les
travaux de la commission Attali, auxquels il participe, promeuvent une relance
de l’immigration pour libérer la croissance. L’ex-banquier d’affaires ne
réfléchit pas vraiment à la question, épouse la philosophie libérale selon
laquelle l’économie a besoin d’immigrés. Ses silences sont calculés. Sous
François Hollande, il prend le contre-pied du discours martial de Manuel Valls.
Début 2017, il signe une tribune de soutien à la chancelière allemande Angela
Merkel dans sa politique d’accueil des réfugiés syriens, qu’il qualifie de « héros ».
Le candidat tire ensuite le fil d’une réflexion avant tout sociale et
économique sur l’immigration, construit un discours sur l’échec de
l’intégration, contre l’assignation à résidence, le phénomène de ghettoïsation
et les discriminations.
Une fois au pouvoir, Macron comprend qu’il doit corriger
cette image de porte-voix d’une mondialisation heureuse. Il récuse le portrait,
brossé ici ou là, d’un leader multiculturel à l’anglo-saxonne. Petit à petit,
il fait et dit ce qu’il pense qu’on attend de lui sur le sujet. Les notes
d’alerte des services et la réalité de la situation finissent d’ébranler son
progressisme et son idéalisme à tous crins. Il parle avec des intellectuels
comme Gilles Kepel, François Sureau ou Didier Leschi, mais aussi des élus
locaux, des associations internationales. Le durcissement sécuritaire, avant
tout tactique, prend le pas sur son surmoi libéral. Les LR et le RN pilonnent
sur le sujet, il s’agit de ne pas les laisser occuper seuls le terrain et
remporter le combat. Macron appelle à « regarder en face » la
problématique de l’immigration. L’ex-électeur de Jean-Pierre Chevènement adopte
des accents rocardiens. « En prétendant être humaniste, on est en fait
laxiste. En prétendant être dur, on est en fait inefficace. » « On ne
doit pas être un pays trop attractif. » « La France ne peut pas
accueillir tout le monde si elle veut accueillir bien. » Dans
l’entourage du chef de l’État, ils sont plusieurs à le sensibiliser au « sentiment
de dépossession » qui grandit dans la société, aux crispations
identitaires.
Dilemme. La maîtrise des flux
migratoires revient régulièrement dans l’actualité de façon négative, à la faveur
de faits divers ou de drames. Le président s’engage sur la protection des
frontières. Vingt ans après l’élimination brutale de Lionel Jospin dès le
premier tour de la présidentielle en dépit de résultats économiques favorables,
Emmanuel Macron redoute de connaître le même sort. Son entourage en est
persuadé, le scrutin de 2022 se jouera sur les questions identitaires et
sécuritaires. Le futur candidat à sa réélection reprend à son compte
le concept d’« insécurité culturelle » cher à Laurent Bouvet,
loue les intuitions de Nicolas Sarkozy sur l’identité nationale. Pour autant,
il continue de souffler le chaud et le froid. « Il faut améliorer
l’intégration, y compris pour ceux qui sont là depuis longtemps, mais essayer
dans le même temps de prévenir les nouvelles arrivées car elles sont
insoutenables pour nos sociétés », dit-il en octobre 2021. Puis, le
mois d’après, à l’Institut du monde arabe : « Quelles que soient
les difficultés qui sont les nôtres, penser qu’elles viennent de l’autre ou de
cette part de l’autre est une facilité aussi vieille que l’humanité. »
Comprenne qui pourra. Après avoir reconnu les « racines
judéo-chrétiennes » de la France, le chef de l’État se pose en
défenseur de l’ouverture et des différences.
« Le président a toujours mis à distance le
sécuritaire et l’identitaire, il pose des jalons techniques et juridiques à ces
sujets. Cela donne la loi Séparatisme, la loi Immigration. L’approche peut
paraître complémentaire dans le discours mais contradictoire dans les actes. À
la fin, c’est dissonant. Il n’a pas de doctrine mais, d’ailleurs, l’État en
général n’en a pas », brocarde un très proche. « Il peut y
avoir deux logiques qui se percutent, admet un conseiller. Celle de
la masse des arrivées, des entrants, et celle de l’être humain, de l’individu.
Il fait cette distinction. » Au fond, Macron serait tiraillé, comme
les Français, par la nécessité d’un contrôle des flux, d’un côté, et un
penchant altruiste d’accueil, au nom de la tradition et de la charité, de
l’autre.
Partage des rôles. « Je ne veux
pas tomber du mauvais côté du cheval », répond le locataire de
l’Élysée à ceux qui lui demandent de taper plus fort. Pour se tenir à l’écart
des populistes, il jure de ne jamais verser dans l’émotionnel. « Le
président est empreint d’humanité tout en étant lucide, conscient de la
fracture identitaire dans le pays. Il existe une anxiété généralisée sur
l’avenir, y compris sur la nation, donc la société recherche des boucs
émissaires. Il faut apporter des réponses politiques et afficher
l’intransigeance de l’État », affirme Sacha Houlié, président de la
commission des Lois à l’Assemblée. Cet élu de l’aile gauche de la majorité,
passé par le PS, défend par ailleurs ardemment le droit de vote des
étrangers aux élections locales.
Au sein du gouvernement aussi, plusieurs lignes coexistent.
Illustration de l’inconfort de l’exécutif, des consultations politiques et un
débat parlementaire sur l’immigration précèdent la présentation de la loi.
Emmanuel Macron s’astreint à un partage des rôles avec son ministre de
l’Intérieur, Gérald Darmanin, à qui il sous-traite le discours martial. Cet
été, Matignon a voulu réfréner les ambitions de Beauvau. Élisabeth Borne,
Première ministre venue de la gauche, peu diserte sur ces questions, livre sa
pensée au Point : « Le rejet vis-à-vis de l’immigration est
de plus en plus fort. Nous ne pouvons pas laisser le RN exploiter et capter ce
ressentiment. Nous devons être à la fois plus fermes vis-à-vis de ceux qui sont
en situation irrégulière et plus efficaces en matière
d’intégration. » Cinq ans déjà que le pouvoir répète ce
refrain. Sans parvenir à inverser la tendance§
OQTF,
la bataille diplomatique
Qu'il prenne une bonne dose de Doliprane notre
tout petit président pseudo monarque parvenu que nous avons élu et réélu ce
qu'il ne faut pas oublier procrastinateur bavard qui devient de plus en plus
inutile car dépassé par les crises mondiales qui s'accumulent et surtout mal
protégé par les autres dirigeants des pays Européens occidentaux libres et démocratiques
et USA compris qui réagiront peut être après qu'il ne soit trop tard comme pour
la 2eme guerre mondiale qui depuis le début de cette guerre Russo Ukrainienne
est là comme le détonateur d'une bombe à mèche lente à retardement qui se
raccourcit avant qu'elle n'explose car arrosée par de milliards d'euros ou
dollars et aides diverses de matériels et d'équipements militaires mais sans
s'impliquer directement de peur d'une riposte nucléaire de ce dictateur dérangé
avec cet hiver à nos portes car de saison qui ne gêne pas l'agresseur Russe
pays habitué au froid polaire !
Nous pour l'instant on joue au football roi à
cette coupe du monde distraction des peuples lambda dans un pays caniculaire immensément
riche totalitaire !
Et on n'arrive pas à endiguer cette immigration
en progression depuis 2001 et avant dates de ces actes de terrorismes
islamiques qui n'ont pas cessé depuis + 20 ans !
Les pays libres occidentaux quelque fois
arrogants se croyant les plus forts et intelligents et leurs peuples habitués à
leurs petits conforts et aux discours lénifiant de leurs dirigeants privilégiant
l'argent roi et la mondialisation qui a montré ses limites (sont comme des
chiens qui courent après leurs queue) perdus n'ayant aucune solution en
attendant des miracles ou pire pour les peuples qu'ils gouvernent si mal c'est
cela la triste réalité qui sera le printemps des dictatures ou démocratures qui
poussent comme de mauvaises herbes envahissantes sans pesticides pour les détruire
écologie et environnement oblige aidé par la folie des hommes !
Jdeclef 24/11/2022 12h04
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