jeudi 24 novembre 2022

En France on a un gros défaut c’est de faire compliqué quand on peut faire simple en palabrant sans cesse au lieu d’agir rapidement ! Et tout politiser bêtement !

 

Quand les énergies renouvelables favorisent l’artificialisation des terres agricoles !?

Les projets solaires menacent d’impacter fortement la biodiversité, redoute le spécialiste de la fiscalité écologique Guillaume Sainteny.

LE COMBLE DE L’IMPREVOYANCE GOUVERNEMENTALE DONT LE LAXISME MET LES FRANÇAIS EN SITUATION CRITIQUE DANS TOUS LE DOMAINES EN 2023 QUI VA MAL COMMENCER !

Produire de l'électricité… À n'importe quel prix ? Alors que le projet de loi relatif à l'accélération de la production d'énergies renouvelables, déjà adopté au Sénat, arrive en discussion à l'Assemblée nationale, des voix s'élèvent pour alerter sur un certain nombre d'impensés qui pourraient avoir des conséquences sur une autre priorité du gouvernement : la lutte contre l'artificialisation des terres et la préservation de la biodiversité. Pire : certains éléments du texte menacent d'aggraver l'artificialisation, alerte Guillaume Sainteny, professeur à l'AgroParisTech et auteur d'une étude inédite sur la taxation des terres agricoles en Europe, publiée en septembre par la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB).

Le souhait du gouvernement de multiplier par dix la puissance solaire installée en France suscite en effet nombre d'inquiétudes : l'atteinte des objectifs nécessiterait d'équiper quelque 250 000 hectares, que les seuls parkings et délaissés d'autoroute ne pourront pas fournir. Pour élargir l'accès au foncier, le texte prévoit donc de favoriser le développement de l'agrivoltaïsme, en considérant comme « activité agricole » l'installation d'équipement solaire sur les cultures. Une aubaine pour les terres agricoles, aujourd'hui assommées par une fiscalité écrasante qui en fait des actifs en situation de rentabilité négative… Et qui pourrait inciter, sans réforme parallèle, à artificialiser plus que nécessaire.

Le Point : Si l'accélération du développement des énergies renouvelables est souhaitable, vous voyez dans ce texte un vice caché.

Guillaume Sainteny, President du Plan Bleu, enseignles politiques environnementales a l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement d'AgroParistech © Romain GAILLARD/REA

Guillaume Sainteny : Il y en a plusieurs, en réalité. On comprend bien qu'il faut accélérer le développement des énergies renouvelables. Mais est-ce que cela suffira à résoudre la crise de l'énergie ? Non. Car même si on accélère, il faut du temps avant qu'un parc soit raccordé au réseau. Et il me paraît contestable qu'on privilégie un aspect de l'environnement au détriment d'autres éléments de sa protection. D'autant plus que cela a déjà été le cas dans des réformes précédentes : suppression d'un double degré de juridiction pour les éoliennes, amoindrissements au profit des ENR (énergies renouvelables) de la protection apportée par la loi littorale, pourtant votée à l'unanimité en 1986.

Le raccordement des 50 futurs parcs éoliens offshore, notamment, risque de bouleverser les milieux marins. D'abord, car les câbles et les transformateurs électriques pourront être implantés sur le littoral, dans des espaces non constructibles. Or si nous savons atténuer les impacts sur la biodiversité de l'éolien terrestre, grâce à une connaissance fine des milieux, nous connaissons très mal les espaces et les fonds marins, qui ne sont même pas cartographiés ! Nous ne sommes donc pas capables, aujourd'hui, de choisir les zones de moindre impact, où les fonds marins ne sont pas constitués de milieux sensibles et peuplés d'espèces rares. Par ailleurs, la politique des pouvoirs publics en la matière est parfois contradictoire. Par exemple, on a créé des parcs marins, notamment à la sortie sud de la baie de Somme ou dans le golfe du Lion qui, outre leur sensibilité, sont des couloirs de migration très importants… Et l'on décide aujourd'hui de créer des parcs éoliens qui se superposent en partie à ces parcs marins. L'État dépense de l'argent pour protéger un endroit, puis en dépense à nouveau pour l'endommager. Où est la logique d'ensemble ?

L'éolien se prend les pales dans la biodiversité

Vous craignez également que la loi accélère l'artificialisation des sols ?

Le quinquennat Macron II revient en effet sur le principal progrès environnemental du quinquennat Macron I : la volonté de maîtriser l'artificialisation des terres. Entre 2017 et 2021, la politique conduite a été cohérente, avec deux circulaires envoyées aux préfets, puis la loi climat et résilience qui fixe deux objectifs importants : diminuer par deux la vitesse de l'artificialisation d'ici 2031, et l'objectif de zéro artificialisation nette d'ici 2050. Les décrets d'application de cette loi sont sortis avant les élections. Mais cette politique semble, aujourd'hui, remise en cause en grande partie. Dès le mois de juillet, le nouveau ministre de l'Environnement a déclaré au Sénat qu'il faudrait réécrire ces décrets, et a envoyé une nouvelle circulaire aux préfets, le 5 août, leur donnant instruction d'attendre avant d'appliquer la loi. Puis, on parle même maintenant de réécrire non plus seulement les décrets, mais la loi elle-même… Et cela avant même qu'ils n'aient été appliqués… Il y a là une évolution majeure, sur l'un des rares sujets sur lesquels agriculteurs, environnementalistes et même chasseurs et pêcheurs convergent.

Le gouvernement, conscient des réticences qui s'expriment contre l'éolien terrestre, met l'accent sur le développement du photovoltaïque, avec un objectif de 120 à 150 GW de solaire installé en 2050, contre 15 GW aujourd'hui. Cela vous inquiète-t-il ?

Le solaire risque d'impacter fortement la biodiversité, et de se développer de manière anarchique, puisqu'il permettra de rapporter beaucoup plus, par hectare, que les activités agricoles. Sur la biodiversité, nous n'avons probablement pas suffisamment évalué les impacts. Certains de ces panneaux doivent être posés verticalement pour permettre une activité mixte, appelée l'agrivoltaïsme. Ils risquent de rendre plus difficile la circulation à terre des petits mammifères, des reptiles… Alors que l'on connaît l'importance de réserver des corridors de circulation aux différentes espèces, qu'on appelle des trames vertes. L'institution de ces trames a été un des grands acquis du Grenelle de l'environnement.

« Tant que le prix et le revenu du foncier non bâti seront maintenus artificiellement bas en France, les projets d’artificialisation vont fleurir. »

La fiscalité des terres agricoles est-elle adaptée à un développement raisonné ?

Pas du tout, c'est même le contraire. Pour atteindre les objectifs de développement du solaire, les toitures, friches, parkings et délaissés d'autoroute ne suffiront pas, il va falloir des terres. Pour permettre de libérer du foncier, le gouvernement envisagerait des mesures d'exception, pour permettre de qualifier l'agrivoltaïsme d'« activité agricole ». Or les terres agricoles ont un statut particulier en France : la plupart sont louées par les exploitants et relèvent du statut du fermage de 1945, à une époque où ni les ENR ni le mot environnement n'existaient… D'un côté, pour préserver le revenu des agriculteurs, on a fixé des loyers de fermage particulièrement faibles : 140 euros par hectare en moyenne nationale (€/ha), contre 350 €/ha en Allemagne ou plus de 800 €/ha aux Pays-Bas. En outre, le revenu des terres agricoles a tendance à diminuer depuis les années 1980. En conséquence, le prix des terres agricoles a lui aussi fortement diminué : il est aujourd'hui de 6 000 €/ha, contre plus de 8 000 €/ha dans les années 1970. En Allemagne, il est de 21 000 €/ha.

Écologie : Macron cherche encore sa boussole

D'un autre côté, la fiscalité qui frappe ces terres est particulièrement lourde : le propriétaire doit payer cinq taxes non liées au revenu, dont trois annuelles. Celle sur le foncier non bâti, celle pour chambre d'agriculture, éventuellement l'IFI, les droits de mutation à titre onéreux à l'achat et gratuits lors de la succession. Ensuite, le revenu est soumis à l'IR et à des prélèvements sociaux qui peuvent aller jusqu'à 62,2 % ( contre un taux fixe de 30 % pour le revenu des valeurs mobilières). Lorsqu'on prend en compte tous ces impôts, les terres agricoles françaises sont en situation de rentabilité négative, quel que soit le cas de figure. Pour leurs détenteurs, qui perdent structurellement de l'argent, la seule possibilité de sortir de cette spirale est un changement de destination des terres pour les rendre constructibles, aux abords des villes. Cette situation favorise l'artificialisation. Mais la politique de « zéro artificialisation des terres » risque de consister à leur dire : vous n'avez plus le droit de construire et vous serez contraints de garder des actifs en perte. L'accumulation de ces problèmes favorise l'artificialisation. Et l'on comprend le calcul que feront les exploitants et propriétaires : développer l'agrivoltaïsme leur permettra enfin d'augmenter leurs revenus en percevant un double loyer.

Avant d'assouplir la législation pour accélérer le développement des énergies renouvelables, il faudrait donc réformer la fiscalité des terres agricoles ?

C'est évident. Si l'on veut avoir une politique de l'environnement qui conserve des paysages sources d'attraction touristique et qui préserve la biodiversité et les sols, il faut assurer un minimum de rentabilité positive au foncier non bâti, soit en augmentant les loyers de fermage, soit en diminuant la taxation des terres agricoles, soit via un mélange des deux. Reste une troisième solution, importante pour l'environnement : rémunérer enfin les services écosystémiques rendus par certaines terres agricoles (stockage de l'eau, du carbone…). De nombreux économistes le recommandent et plusieurs politiques l'admettent. Mais pour l'instant, on constate que le revenu des terres non bâties a au contraire tendance à baisser et leur fiscalité à augmenter. D'où un effet de ciseau et l'inverse de la rémunération des services écosystémiques…

Le gouvernement envisage, dit-il, de repenser cette fiscalité dans une prochaine loi…

Son projet reste flou, et il va y avoir un combat. Tant que le prix et le revenu du foncier non bâti seront maintenus artificiellement bas en France, les projets d'artificialisation vont fleurir, car ils sont et seront d'autant plus rentables et concurrentiels.

Comment le gouvernement veut combler son retard sur les énergies renouvelables

---------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Si vraiment mettre des panneaux solaires partout est une solution viable pour avoir de l'électricité propre pas chère et facile à installer il y a plein d'endroits où ils pourraient être installés et ne pas gâcher la vue des amoureux de la nature comme ces éoliennes si laides et si bruyantes dont certains se plaigne ils ne gênent pas le paysage et sont déjà utilisé dans certaines communes de France rurale et autres en épargnant les champs agricole utile pour les cultures ou les animaux d'élevage !

Car dans nos grandes villes ou moyennes il y a beaucoup de cités HLM ou autres citées à immeubles privés voire stations et gares de chemin de fer qui sillonne le pays ou ont pourrait en mettre et même sur les toits de hangars ou usines bien sûr dans le sud ce serait mieux pour l'ensoleillement mais pas seulement le soleil brille partout surtout avec le réchauffement climatique lié à celui-ci comme même en  montagne dans les stations de skis les endroits sont nombreux en France mais pour cela faut-il encore convaincre les écolos empêcheurs de tourner en rond qui bloque systématiquement tout en mauvaise politique  bornée extrémiste d'empêcheurs de tourner en rond spécialité bien française à l'image exemplaire de cette affaire de Notre Dame des LANDES et ses poignées de zadistes qui ont pourri la vie de la région nantaise pendant des décennies !

Cela étant quand les utilisateurs d'électricité notamment certaines entreprises connues grosses consommatrices de cette Energie auront payés la note hivernale en 2023 elles seront obligées de fermer et licencier leur personnel sans compter les français lambda pour se chauffer ou cuire leurs aliments s'ils sont en tout électrique dans leurs domiciles voir aussi pour le gaz qui est un autre problème !

Et on parle aussi de coupures d’approvisionnement préparer vos bougies !

Le président lui mange à sa faim bien chauffé et vit dans un palais ou il y a des lustres en cristal pour l'éclairer et croit qu'il n'y a que le prix de l'essence qui compte ne concernant que 30 % des français qui ont besoin de leur voiture pour travailler et pas encore électriques plus chères à acquérir manquant de bornes de recharges !?

Jdeclef 24/11/2022 17h22

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire