Et si
Macron (re)découvrait la France ?
CHRONIQUE.
Imaginons Emmanuel Macron et son équipe partant en car sillonner les routes de
France à la rencontre de ses habitants. Le dialogue risquerait d’être
un peu difficile…
AH BON ?!
COMBIEN LUI FAUT-IL DE TEMPS POUR CONNAITRE SON PAYS ET SES CONCITOYENS MOI QUI
SUIS VIEUX JE LES CONNAIS BIEN ET NOS REGIONS LE PAYS N’EST PAS SI GRAND MAIS J’AI
UN AVANTAGE DE VIVRE PARMI EUX AU QUOTIDIEN PAS DANS UN PALAIS QU’ON PEUT VISITER
LORS DES JOURNEES DU PATRIMOINE !
(Et
pourtant j’ai voyagé aussi par le monde dans de nombreux pays comme quoi on peut
tout faire si on s’en donne la peine !)
Une idée pas tout à fait saugrenue nous
court depuis quelque temps dans la tête : faire mieux connaître la France
et les Français à M. Emmanuel Macron et à son équipe. Une visite « à
l'ancienne », comme quand nos vieux monarques prenaient la route,
lambinaient des semaines durant pour connaître leur royaume et rencontrer leurs
sujets. Donc, cette fois, affréter un autocar où le président sera
confortablement installé avec quelques-uns de ses conseillers et ministres,
avec priorité à ceux qui pensent que ce pays n'a en tête que leurs lubies
progressistes. Sans escorte, nous ferions vivre à la joyeuse bande le bonheur
de se déplacer sans se soucier trop de son empreinte carbone.
Depuis trois siècles, tous les visiteurs de notre pays se sont extasiés
devant la qualité de nos routes. L'autocar avance sans cahots. L'horizon se
renouvelle à chaque virage, au milieu des champs et forêts travaillés depuis
des siècles. La nature habitée et peignée par les hommes a pris les couleurs de
l'automne. Bourgs et villages se succèdent, serrés autour d'un clocher (ce que
Mitterrand avait bien compris), amoureusement entretenus par des Français
périphériques qui aiment leur « coin » et leur vie, quelles que
soient leurs difficultés. Parce que c'est un peu ça, la France : quelques
millénaires de travail.
« La langue
française devient un champ de bataille idéologique »
C'est la même chose pour les Hommes. Génération après génération, ils
ont formé un groupe policé, respectueux des lois et des voisins. Ce ne sont pas
les derniers des Mohicans, mais des Françaises et des Français comme il en
reste tant aujourd'hui, une fois passé le périphérique ou la Francilienne. Ça
n'est pas une start-up, mais un vieux pays qui n'est pas né d'hier.
Nos voyageurs connaissent la carte postale et pourraient disserter des heures
sur ce que la plupart d'entre eux ne connaissent pas vraiment. Montrons-leur ce
qui l'anime. Destination : un bistrot, sur une place encadrée de platanes
et un monument aux morts rappelant qu'en un siècle, quatre générations
d'habitants de ce bourg-là ont donné leur vie pour la patrie. Le tout propret,
à cent lieues des désordres parisiens et de nos villes. Ici, un rat n'est pas
un surmulot, un élève doit apprendre à l'école et l'enrichissement vient du
labeur. On lit encore un peu – jamais en écriture inclusive – et on croit qu'il
y a bien une culture française, même si on ne connaît pas par cœur tous ses
classiques.
Reproches amers
Dans la salle et au zinc, des clients sirotent leur apéritif et mêlent leurs
conversations. Surprise : pas un mot sur le genre, le wokisme ou
l'intersectionnalité. Rien non plus sur la fin de vie, la PMA ou la nomination
tant vantée par le Quai d'Orsay d'un ambassadeur spécial pour les LGBT. Juste
des étonnements : pourquoi la France importe-t-elle des produits
alimentaires ? Pourquoi EDF n'assure-t-elle plus de l'électricité pour
tous ? Pourquoi les Allemands ne sont-ils plus nos amis et l'Allemande van
der Leyen prétend-elle se mêler de nos affaires ? Pourquoi ceux qui ont si
longtemps cotisé ont moins que ceux qui viennent d'arriver illégalement ?
Comment le « meilleur système de santé du monde » a-t-il pu se
laisser à ce point surprendre par le Covid ? Pourquoi l'école
préfère-t-elle cracher sur notre passé plutôt que de nous en rendre
fiers ? Et, surtout, quand cessera-t-on de nous expliquer que nous n'y
comprenons jamais rien et que la lumière vient de ces jeunes gens sans expérience ?
La planification
écologique fait fausse route
Sport national, on parle politique avec M. Macron et ses amis que l'on a
fini par reconnaître. C'est le moment ou jamais. Bien sûr, comme toujours, on
s'enflamme à coups de « y-a-qu'à ». Eux répondent pour la plupart en
trois parties : M. Attal y ajoutant des phrases complexes ; Mme
Borne, le sérieux triste qui est sa marque ; M. Le Maire opine
« en masse et en glissement » pendant que M. Dupond-Moretti roule des
yeux avec un air méchant et que M. Ndiaye se demande s'il n'y aurait pas dans
la salle un racialiste qui pourrait venir à son secours. D'un geste, le
président a tout de même intimé à Mme Pannier-Runacher de ne pas
recommencer son histoire de batteries de voitures qui renvoient leur trop-plein
d'électricité sur le secteur.
Le président et son équipe reçoivent leur dose de reproches amers et aucun
de leurs arguments n'accroche. Ils parlent de terre d'accueil et de bras
ouverts, on leur répond « vivre tranquille chez nous ». Ils tentent
les « valeurs de la République » et « l'avenir européen »,
on leur répond « prix de l'électricité et du gaz, respect des lois et
absurdité de la concurrence entre services publics imposée par
Bruxelles ». Ils devisent sur les recrutements de gendarmes et de
policiers, on leur rappelle Lola, Samuel Paty et quelques autres, on leur
demande des comptes sur les OQTF ou les étrangers en situation irrégulière qui
commettent des infractions (comme M. Darmanin a été dispensé de terroir car il
le connaît déjà bien, c'est M. Dupond-Moretti qui s'y est collé).
Ils disent « égalité », on leur parle « impôts et
profits ». Ils tentent de se dégager en dissertant sur le réchauffement
climatique, on leur envoie chaudière à changer et pays perdu sans
transports en commun. Ils disent « ZAD », on corrige en
« ZOI », zones occupées illégalement. On se parle, mais on ne
s'entend pas. Le ton monte lorsque Mme Borne, lasse et approuvée par
son garde des Sceaux, invoque que ces bistrotiers se laissent trop influencer
par l'extrême-droitisation et font le jeu du Rassemblement national en passant
par la zemmourisation islamophobe, raciste et intolérante.
Ronchon
M. Macron ne dit rien et reste pensif. On dit qu'il est un peu déprimé
depuis qu'il n'est plus premier de la classe, en fait depuis les élections
législatives. Il est un peu comme Louis XVI lors de son voyage en Normandie, la
seule fois où il visita le royaume : intimidé et interdit devant ce qu'on
lui reproche et qu'il trouve injuste, prêt à tout promettre pourvu qu'on le
laisse partir. Décidément, ces « gens de peu » ne comprennent rien et
ne savent pas prendre de la hauteur, les enquêtes quali-quanti et les sondages
ne le montrent que trop. Il faudra bien faire leur bonheur avec ou sans eux,
les emmener dans le nouveau monde à coups de pied quelque part. Pour finir, on
remonte dans l'autocar et on rentre au Château.
Un peuple ronchon et goguenard par principe en est arrivé à la fureur (pour le moment rentrée) contre tout et tout le monde. Ça n'est pas qu'on (celle-zé-ceux) ne parle pas la même langue, c'est qu'on ne parle pas du même pays et des mêmes gens.
C'est effarant : Il lui faut combien d'années
pour connaitre et découvrir la FRANCE et les Français ?!
Car si après un quinquennat raté et une
réélection par défaut par des Français qui ne lui trouvait pas de remplaçant
dans une classe politique de tous bords d'une médiocrité lamentable et pour un
2 eme quinquennat qui a très mal démarré car sanctionné aux législatives par
les Français qui ont enfin un peu réagi en ne lui accordant pas une majorité
totale à notre Assemblée Nationale ou il avait trop de pouvoir qu'il utilise
mal que l'on lui avait accordé dans cette Veme république monarchique comme aux
autres avant lui il est toujours perdu avec ces défauts procrastination et
manque d'idées avec programme indéfini comme ses conseils de refondation fumeux
pétard déjà mouillé qui ont fait pschitt...
Et qui pense comme d'autres avant lui à une
éventuelle dissolution de l'Assemblée nationale car lui avec d'autres erreurs
il ne sait pas correctement gérer les crises internationales (guerre Russo
Ukrainienne) et celles induites économiques inflationnistes et énergétiques qui
deviennent nationales !
Il ne sait que nous dire à nous Français lambda
surtout les classes moyennes et plus faibles qu'ils devront se serrer la
ceinture en espérant ne pas avoir trop froid et pouvoir se nourrir correctement
!
Discours déjà entendu par ses prédécesseurs depuis
le début de la V eme république pour ceux qui comme moi ont connu De Gaulle !
Comme quoi ce petit nouveau petit bourgeois
parvenu réélu qui dédaigne le peuple ne fait pas mieux voire plus mal que les
autres avant lui n'en déplaisent aux bienpensants de son gouvernement !
Jdeclef 13/11/2022 14h42
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