Le boucher
Erdogan et l’Occident somnambule
ÉDITO.
Erdogan, Poutine, Xi Jinping… Face à ces autocrates, les États-Unis comme
l’Europe sont depuis neuf ans coupables d’une apathie mortifère.
DEUX MALADES FAUX JETONS QUI SE PRENNENT POUR
DES MONARQUES DECHUS PAR L’HISTOIRE COMTEMPORAINE D’APRES GUERRES MONDIALES ?!
On songe à cette célèbre épitaphe de Francis Blanche : «
Laissez-moi dormir, j'étais fait pour ça. » Les Occidentaux, s'ils avaient
le même sens de l'humour - et de l'anticipation - pourraient prendre les mêmes
dispositions. Car la somnolence devient une mortifère habitude en Europe et en
Amérique.
Ainsi, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a au
moins le mérite de la franchise, vient de lancer une série de bombardements
contre les positions kurdes en Syrie et en Irak, en représailles à l'attentat
qui a fait six morts le 13 novembre à Istanbul et que son gouvernement impute -
c'est commode - à ceux-ci. Erdogan assouvit ainsi encore une fois sa haine des
Kurdes, maintes fois proclamée. Mieux, il promet de ne pas s'arrêter là, et
annonce une opération terrestre. Le plus frappant ici est son assurance,
puisqu'il a tenu à préciser qu'il n'avait eu « aucune discussion » à
ce propos avec Joe Biden ou Vladimir Poutine.
La peur a changé de camp. Pour
Washington, qui dispose d'une base militaire en Turquie, et dont les Kurdes
furent les meilleurs alliés contre Daech, c'est une humiliation de plus. La
dernière d'une longue liste, depuis neuf ans.
François Hollande , dans son livre Bouleversements
(Stock, 2022), raconte ce tournant du 30 août 2013. Bachar el-Assad avait
utilisé des armes chimiques, franchissant ainsi la « ligne rouge »
fixée par Barack Obama. Lors d'un coup de fil avec ce dernier, Hollande sent
que Washington tremblote, et que la sanction ne viendra pas. Il avait raison.
La peur avait changé de camp. Un an plus tard, Vladimir Poutine soutient
militairement, en prenant à peine le soin de se cacher, la sécession d'une
partie du Donbass en Ukraine, et annexera ensuite tranquillement la Crimée.
Plus personne n'a peur de l'Ouest.
Mise au pas. La suite est connue. Xi
Jinping entreprend de son côté la mise au pas de Hongkong, au mépris des
traités. La « révolution des parapluies », en 2014, les manifestations monstres
de 2019-2020 n'y changeront rien : en cinq ans, il achève son œuvre. Désormais,
les leaders de l'opposition démocratique sont soit exilés, soit en prison, soit
réduits au silence. À l'Ouest, le geste le plus courageux a été celui de Boris
Johnson, qui a offert des visas aux Hongkongais en fuite…
Erdogan, lui, intervient en Syrie en 2018 directement contre
les Kurdes. La prise d'Afrine donne lieu, avec l'aide de miliciens issus de
mouvements djihadistes, à une opération d'épuration ethnique qui aurait dû
valoir au président turc de se retrouver devant un tribunal international. Mais
l'Occident se tait encore. L'Europe est tétanisée par le chantage aux réfugiés
qu'Erdogan pratique ouvertement. Il menace aussi la Grèce, membre de l'Otan,
revendique le passé impérial ottoman, joue à la bataille navale en mer Égée,
parraine les Frères musulmans, soutient l'agression de l'Azerbaïdjan contre
l'Arménie, son autre haine assumée. À l'Ouest, rien ne bouge. Et lorsque la
Finlande et la Suède , légitimement inquiètes des visées poutiniennes, veulent
rejoindre l'Otan, il se permet de poser ses conditions - étant lui-même dans
l'Alliance -, exigeant qu'on lui livre des opposants politiques ! Une réaction
? Toujours pas.
Oblomovisme. Certes, l'invasion de
l'Ukraine par la Russie a momentanément réveillé l'Europe, et ressuscité
l'Otan. La bravoure des Ukrainiens offre même à ces derniers la perspective
d'une victoire par procuration. Sauf que le dernier avatar de l'hubris
erdoganienne montre la fragilité de ce sursaut. Qui pour contrecarrer les plans
d'Ankara ? Personne.
L'Amérique se dévore les entrailles entre trumpistes et
wokes, tandis que l'Europe se consume dans ses angoisses économiques et le
constat du déclin. Le discours des « pacifistes » infuse, incarné, en
Allemagne, par ces manifestants contre la guerre en Ukraine qui fait monter le
prix du gaz, et, en France, par l'axe lepéno-mélenchoniste.
Dans Oblomov, chef-d'œuvre sur la paresse et
l'apathie d'Ivan Gontcharov, on peut lire cette phrase : « L'homme faible
et perdu contemplait avec terreur la vie autour de lui, cherchant dans son
imagination la clé des mystères de la nature environnante et de la sienne
propre. » Oblomov, figure de l'imaginaire russe, semble être passé à
l'Ouest…
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À croire que pour certains dirigeants du monde
plus ils sont malfaisants et dangereux ils ne risquent rien du reste de la communauté
du monde libre et démocratique en paix qui subissent leurs vindictes ou menaces
!?
Car nos dirigeants bien qu'ayant la puissance
nécessaire pour protéger leurs peuples sont incapables de les défendre
efficacement et préfèrent palabrer car pleutres trop bienpensant donneurs de
leçons dont ces autocrates n'ont rien à faire en se moquant ouvertement d'eux !
Moi qui suis âgé ayant perdu un grand père
militaire de carrière en Turquie lors de la 1ere guerre mondiale en 1917 et moi-même
ayant été envoyé en ALGERIE guerre de décolonisation après celle d'Indochine
perdue et déroute après confirmée par les USA qui avait pris la suite au
VIETNAM !
Je me croyais tranquille bien que nos soldats
sont encore en Afrique suite à 9 ans de guerre inutile prosaïquement sahélienne
appelée opération extérieure après celles moyen orientales contre l'EI DAESH
pas encore totalement vaincu!?
J'ai honte car nous élisons depuis que cette
Veme république existe monarchique usée de De Gaulle ou j'ai connu tous ses
présidents malgré nos histoires Européennes et coloniales et 2 guerres
mondiales nous soyons revenus à la case départ et que nous régressons car
gouverné par des boutiquiers bavards ne parlant que d'argent roi et de ce que
ça coute ou rapportera mais pas des peuples dont ils ont la charge bien qu'élus
par nous qui leur avons donné trop de pouvoir guère mieux que nos monarchies
passées de l'ancien régime avec nos rois ou empereurs que certains dirigeants
belliqueux regrettent en voulant en être de nouveaux !
Pauvre France et ses concitoyens qui en fait
sont bons à tondre au profit de quelque uns il faut simplement pour ceux qui le
peuvent être du bon côté des gagnants tant pis pour le peuple lambda qui reste
!?
On ne fait que rejouer notre histoire ancienne chaotique
que beaucoup de Français n'ont pas connu car on ne l'enseigne plus à
l'éducation nationale politisée par les pouvoirs en place !
Jdeclef 24/11/2022 15h09
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