Quand
l’État et la Cnil censurent l’information sur notre système de santé ?!
ÉDITO.
« Le Point » s’est vu couper l’accès à une base de données cruciale
pour notre palmarès annuel des hôpitaux et des cliniques. Cela s’appelle
censure.
C’EST UN
PEU COMME LES EPADH DONT EN FRANCE ON S’EST APPERCU DE LEURS INCURIES POUR CERTAINS
IL NE FAIT PAS BON ETRE VIEUX OU RETRAITES QUE L’ON OUBLIE ET QUI SOI-DISANT
COUTENT CHERS CAR VIVRE A 80 ANS EN MOYENNE PEUT ETRE BIEN A CONDITION D’ETRE
EN BONNE SANTE ET VALIDE DANS UN MONDE QUI PREVILEGIE LE CHACUN POUR SOI !
Nous ne publierons pas notre palmarès des hôpitaux et des
cliniques de sitôt. Il existe pourtant depuis plus de vingt ans, des centaines
de milliers de lecteurs lui font confiance, des dizaines d'établissements
hospitaliers prestigieux l'arborent fièrement sur leurs murs. Que s'est-il
passé ? Un quarteron de bureaucrates, allergiques à l'évaluation indépendante
de notre système de santé et visiblement atteints par l'ivresse de leur
pouvoir, a décidé de l'interdire. Une censure : il n'y a pas d'autre mot pour
décrire ce qui vient de se passer. Une censure d'État pour briser un
thermomètre qui en dérange certains.
Le procédé est simple : nous empêcher d'accéder à la base de
données appelée PMSI, qui mesure l'activité des établissements de santé. Or
cette base constitue, depuis plus de vingt ans, le socle de notre évaluation.
Tout le monde comprend aisément que la pose d'une prothèse de hanche, par
exemple, a plus de chance d'être réussie, et dans de bonnes conditions, par un
service qui en réalise plusieurs par jour que par un autre qui ne s'y essaie
que quelques fois par an… Eh bien, c'est terminé !
Opération omerta. Le public ne saura
donc plus où il est préférable de se faire soigner. Nul doute que les
apparatchiks qui ont réalisé cette censure sauront, eux, dans quel hôpital
aller : ils ont des relations. Mais les autres ne méritent pas d'être
renseignés. Qu'importe, en outre, que notre système de santé soit essentiellement
financé sur fonds publics : les gens n'ont pas à être informés de ce que l'on
fait de leur argent. Rideau !
À l'origine de cette opération omerta, un obscur organisme
nommé Cesrees. Cet acronyme désigne le Comité éthique et scientifique pour les
recherches, les études et les évaluations dans le domaine de la santé, qui
dépend des ministères de la Santé et de la Recherche. En réalité, un petit club
qui confond éthique et opacité, et auquel l'évaluation donne de l'eczéma. Le
Cesrees, donc, a émis un avis négatif pour la délivrance des données, parce
qu'il n'aime pas la méthodologie d'une enquête pourtant reconnue pour son
sérieux par les plus grands professionnels depuis des décennies.
Qu'on ne s'y trompe pas : les critiques du Cesrees sont les
bienvenues, comme celles de tout le monde, c'est ainsi que notre savoir-faire
s'affine au fil des années. Nous sommes donc ravis de les entendre. Et puis,
s'ils pensent détenir une meilleure méthodologie, qu'ils produisent leur propre
évaluation ! Cela fait longtemps que l'État et la Sécurité sociale auraient dû
le faire pour guider les patients, au moindre risque, dans le maquis de l'offre
médicale. Mais au nom de quoi se sentent-ils autorisés à interdire une
évaluation indépendante ?
L comme « libertés ». L'hubris du
Cesrees a en l'espèce trouvé un allié, disons un supplétif : la Cnil. La
Commission nationale de l'informatique et des libertés nous autorise depuis
vingt ans à accéder à la base. Et n'y a jusqu'ici rien trouvé à redire. Sauf
cette année, alors que rien n'a changé dans notre méthode. Dans sa décision,
ahurissante, la Cnil « invite » notre journal à modifier sa
méthodologie en fonction des remarques du Cesrees afin que soient «
corrigés de façon substantielle » les « biais » que celui-ci
croit y voir. On se pince : un journal est sommé de faire valider son travail
par l'administration. On croyait, bêtement, que ce genre de procédures n'avait
cours qu'à Cuba, en Corée du Nord ou en Iran. Erreur.
Quelles conclusions tirer de tout cela ? Que la culture de la
liberté d'expression est en singulier recul chez les hauts fonctionnaires
français, qui se pensent habilités à dire ce qui peut être publié ou pas. «
Tout en prenant en compte la liberté éditoriale » de notre journal, écrit
la Cnil, celle-ci nous censure… Sans le savoir, elle a ainsi pastiché ce traité
d'humour signé Francis Blanche : « Tout en vous laissant le libre choix de
vos opinions, je n'admettrai jamais qu'elles s'opposent aux miennes. » Le
« l » de « Cnil », qui correspond au mot « libertés », est donc désormais
superfétatoire. Par ailleurs, on notera que cette « autorité administrative
indépendante » a prouvé qu'elle était tout sauf indépendante. Sinon pourquoi ce
revirement soudain ? Alors qu'allons-nous faire ? Nous battre. Nous enquêterons
sur les dessous de cette censure, sur ce parti de l'omerta à l'hôpital, sans
oublier bien sûr les responsables politiques. Du point de vue juridique, aussi,
nous nous battrons jusqu'au bout et, s'il le faut, jusqu'à la Cour européenne
des droits de l'homme. Notre liberté ne se négocie pas. Nous ne lâcherons rien.
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Exemple les hôpitaux publics nommés APHP
(Assistance Publique Hôpitaux Publics) : pour mon cas marginal j'ai après avoir
consulté mon dentiste qui m'a dit pouvoir me faire une prothèse pour remplacer
les dents que j'avais perdu de par mon âge et ma dit qu'il faudrait m'extraire
les dents restantes à l’hôpital car LUI n'ayant pas le droit de le faire car
nécessitant une protection équivalente à une intervention chirurgicale tout en
me prévenant qu'obtenir un RV serait long mais depuis septembre ou j'ai galéré
pour trouver un hôpital dans ma région d’IDF qui disait ne pas le faire ou ne
le voulait pas j'ai trouvé L’hôpital ST ANTOINE à PARIS et pris RV début
septembre pour un 1er RV pour cette extraction dentaire dans le service de
stomatologie qui a été reporté 5 FOIS ou même je me suis déplacé pour certains
car n'ayant PAS été prévenu de ces annulations de RV ! Maintenant la dernière
date prévue est le 02 janvier 2023 (mais pas une certitude) ce qui est due
semble-t-il à des services administratifs incompétents ou "culs par de
dessus tête" comme dit notre président et par le fait que l’hôpital
emploie des vacataires en stomatologie comme on me l'a dit et qui s'absente à
leur gré !
Naturellement là ce n'est que de la dentisterie
diverse mais quand les dentistes privés ne peuvent faire ce genre
d'intervention (et ne parlons pas du prix que ça coute aux patients 1600 € en moyenne)
souvent retraités et qu'il fasse avoir recours aux HÔPITAUX PUBLICS ou PRIVES
pour ceux qui en ont les moyens que fait-on à part manger de la viande hachée
ou de la purée !?
Alors si le Point remonte cette information
véritable cela pourra confirmer l'incurie gouvernementale des services de santé
publique et peut être utile pour d'autres patients en FRANCE !
Cordialement J. DECLEF
10/11/2022 10h50
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