Écolos
ultraradicaux – Jusqu’où la violence ?
Sabotages,
agressions physiques, dégradation d’œuvres d’art… les dérives se multiplient.
Certains militants climatiques prennent ainsi un virage inquiétant.
TOUT
EXTREMISME QUEL QU’IL SOIT RELIGIEUX OU POLITIQUE DERAPE ET CERTAINS DANGEREUSEMENT
CAR VOULANT FAIRE LEURS LOIS POUR SUPPLANTER CELLES DE LA VEME REPUBLIQUE ET
MENE A L’ANARCHIE ?!
Et pour accompagner votre tableau, de la purée, de la soupe
ou de la colle ? Voilà plusieurs semaines qu'une nouvelle génération de
militants « pour le climat » a entrepris de transformer son combat en spectacle
permanent (lire aussi la chronique de Kamel Daoud, p. 146). Il y a
ceux qui se collent les mains au bitume pour bloquer la circulation, ceux qui
dégonflent les pneus des 4 x 4, rebouchent les trous des terrains de golf avec
du béton, envahissent les tarmacs d'aéroport, s'enchaînent par le cou au filet
du court central de Roland-Garros… Les activistes à l'ancienne, faucheurs d'OGM
ou escaladeurs de centrale nucléaire, font désormais pâle figure devant la
débauche de créativité de leurs jeunes successeurs.
Au milieu de ce tumulte de « désobéissance civile », il
arrive que des attaques aux personnes prennent le pas sur les attaques aux
biens, comme ce fut le cas le samedi 29 octobre autour du projet de retenue
d'eau de Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Dans la plus pure tradition de la ZAD de
Notre-Dame-des-Landes, cette nouvelle manifestation - présentée comme «
festive et familiale » par les organisateurs, mais interdite par la
préfecture - s'est transformée en guérilla rurale où des militants cagoulés ont
attaqué des forces de l'ordre à coups de boules de pétanque et de tirs de
mortier. Bilan : 61 gendarmes et 30 manifestants blessés. La rhétorique des
violences réelles comme unique moyen de répliquer aux prétendues «
violences symboliques » infligées par l'État (ou les riches) ne fléchit
pas, au point que le terme d'« écoterrorisme », employé par Gérald
Darmanin pour qualifier cet événement, suscite davantage d'indignation dans les
milieux militants que les violences issues de leurs rangs.
Idéologies opposées. Pour les puristes,
il ne faut pas confondre jet de boules de pétanque et jet de purée. Les
premiers sont l'œuvre de militants d'ultragauche fascinés par la violence,
tandis que les seconds sont le fruit de jeunes gens « qui appartiennent à
des petits collectifs informels, généralement d'influence anglo-saxonne,
croyant sincèrement qu'il suffit de se coller à La Jeune Fille à la
perle pour changer le sort de la planète. On ne peut pas les affilier à
l'ultragauche », tempère Christophe Bourseiller, auteur d'une Nouvelle
Histoire de l'ultra-gauche (Cerf, 2021). Sur le plan idéologique, ils sont
même opposés : les uns reprochent à l'État de tout interdire, les autres
espèrent de l'État qu'il interdise tout. Il ne s'agit pas du premier mouvement
politique à héberger des aspirations contradictoires. Ce qui lie ces
différentes composantes, c'est la radicalité de leur pensée et un rapport
ambivalent, sinon complaisant, à la violence. Ainsi peut-on se déclarer
pacifiste tout en considérant que la violence constitue un recours légitime
pour faire avancer sa cause. La société dans son ensemble n'échappe pas à ce
mouvement : d'après l'étude « Fractures françaises » de l'Ipsos (septembre 2022),
26 % des personnes interrogées considèrent « normal que certaines personnes
usent de la violence pour défendre leurs intérêts »… contre 17 % en 2020.
Ce sentiment est encore plus prononcé chez les jeunes et les sympathisants des
extrêmes. « La radicalisation de la gauche politique n'assèche pas le
marais des radicalités alternatives, au contraire, cela crée une émulation
collective », estime Éric Delbecque qui, dans Les Ingouvernables
(Grasset, 2019), analyse la montée en puissance de la violence politique au
sein des sociétés occidentales. « Lorsqu'une élue écolo fait campagne sur
l'idée qu'il faudrait renouer avec la radicalité et avec une "écologie
de combat", l'ambiguïté est pleinement assumée. C'est une manière
d'encourager la violence », considère l'expert en sécurité.
Méthode. La radicalité des mots reste
le meilleur moyen de se faire entendre. « On le voit avec Sandrine Rousseau,
comme on l'a vu avec Éric Zemmour, il y a une méthode pour faire tourner toute
la sphère médiatique autour de soi. On lance une phrase qui fait polémique et
tout le monde rebondit, s'indigne, vous tape dessus pendant deux jours, et
votre notoriété augmente », explique la politologue Chloé Morin, auteur d'On
a les politiques qu'on mérite (Fayard, 2022). La méthode, faute de faire
progresser des idées subtiles dans la sphère publique, aggrave la polarisation
de la vie politique et mène parfois à la violence, qui progresse d'autant plus
qu'elle permet d'obtenir des résultats. « Le pouvoir a cédé devant la
violence des zadistes de Notre-Dame-des-Landes , celle des Gilets jaunes et
celle des autonomistes corses au lendemain de l'assassinat d'Yvan Colonna »,
inventorie l'essayiste. Qui relève : « Même les militants à l'ancienne
s'interrogent. À quoi bon voter, manifester ou militer dans des syndicats ou
partis politiques si, à la fin, tout ce qui fonctionne c'est la violence ? »
Le catalogue des actions militantes contre le réchauffement
climatique ressemble désormais à un concours Lépine de l'activisme. Dans cette
entreprise sans corpus idéologique ni organisation structurée, seule compte
l'image censée éveiller les consciences, fabriquée pour tourner en boucle sur
les réseaux sociaux. Comme les dadaïstes, les situationnistes ou les
propagandistes de l'agit-prop en leur temps, les collectifs de jeunes militants
écolos espèrent que leurs provocations serviront de détonateur, sans se rendre
compte que leur mode d'action ne parle qu'à des microniches sociologiques
éduquées et déjà convaincues par leur cause. « Un peu comme le
néoféminisme, qui ne s'intéresse ni aux mères célibataires, ni aux pensions
alimentaires non versées », relève Jérôme Fourquet , sondeur et auteur de La
France sous nos yeux (avec Jean-Laurent Cassely, Seuil, 2021). Cette
stratégie du buzz permanent galvanise les milieux militants, mais son
efficacité reste à démontrer. « Lorsqu'un responsable politique ne
s'adresse plus qu'à de tout petits segments électoraux, cela aggrave sa perte
de crédibilité gouvernementale », explique le politologue, qui ne peut
s'empêcher de voir dans cette approche politique les effets d'une segmentation
marketing et morale reflétant une vision très américaine de l'engagement.
« Après l'échec du communisme, certaines ardeurs
révolutionnaires de la gauche se sont reconverties dans le schéma écologique,
constate Pascal Perrineau. Cette désintégration des idéologies a aussi
entraîné une fascination pour l'action directe, qui est devenue un but en soi.
» Pour l'ancien directeur du Centre de recherches politiques de Sciences
Po, il existe bien un lien entre l'activisme tous azimuts de cette nouvelle
génération de militants et le vaudeville permanent qui se joue sur les bancs de
l'Assemblée nationale : « Il règne en France le sentiment qu'il
n'existerait plus d'opposition de gauche de gouvernement, ni de droite de
gouvernement. Cela conduit nécessairement à l'idée qu'il ne reste que la
promesse de retourner la table pour exister, décrypte le spécialiste, qui
rappelle que, si la gauche veut vraiment revenir au pouvoir, elle ne pourra y
parvenir que sur une ligne réformiste. La promesse d'une radicalité qui
s'emballe ne convainc pas les Français. Jean-Luc Mélenchon et ses députés ne
cessent de décliner dans les sondages d'opinion. » L'éternel débat entre
radicalisme et réformisme frappe les Verts de plein fouet, alors qu'ils sont,
chose rare, représentés à l'Assemblée. « C'est une question profondément
ennuyeuse qui empoisonne la vie des partis, explique le spécialiste de
l'écologie politique Daniel Boy. Après avoir tué le PS, ce débat s'attaque
aux Verts, qui avaient été miraculeusement préservés. »
Déclarations embarrassantes. La
capacité de recrutement des nouveaux collectifs militants s'explique aussi par
la faiblesse des associations historiques de défense de l'environnement. «
Un jeune qui cherche à s'investir sur les questions écologiques ne songera pas
à une association installée ou un parti, il cherchera des structures qui lui
proposent d'avoir tout de suite un impact », explique Eddy Fougier,
chercheur associé à l'Iris, expert des mouvements protestataires et de
l'altermondialisme. Parmi les thèmes porteurs : le climat, le véganisme, la
condition animale, la lutte contre la chimie et l'agriculture productiviste.
Thèmes en berne : le nucléaire, et tous les grands combats historiques du
tiers-mondisme (faim dans le monde, alphabétisation, libertés démocratiques ou
aide d'urgence).
Parmi les associations les plus actives du moment, on trouve
le collectif Dernière Rénovation (voir pages 46 à 48) ou Extinction
Rebellion, mouvement cofondé par Roger Hallam, un ancien agriculteur bio
anglais. Sa méthode séduit, mais ses déclarations embarrassent les jeunes, qui
constituent l'essentiel des effectifs. « Contrairement aux mouvements de
gauche classiques, nous n'excluons personne. Même ceux qui pensent de manière
quelque peu sexiste ou raciste peuvent nous rejoindre », affirmait-il en
2019 dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit. Il a été exclu du
mouvement qu'il avait cofondé pour des propos relativisant l'Holocauste. De
nombreux collectifs sont affiliés au réseau international A22 qui, dans un
texte fondateur aux accents millénaristes, explique que « l'ancien monde se
meurt. Nous vivons la dernière heure, l'heure la plus sombre. […] Des droits
sacrés requièrent des devoirs sacrés pour les défendre. Et tant que personne ne
sera libre, aucun d'entre nous ne le sera. Seulement alors justice sera faite ».
S'ensuit cette vérité, discutable : « Nous sommes la démocratie. »
Ces associations reçoivent des financements du Climate Emergency Fund, fonds
californien qui revendique le financement de 94 organismes, la formation de 22
000 militants et la distribution de plus de 4,5 millions de dollars en 2022,
pour « 10 000 retombées presse générées ». Un vrai coup de com…
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Maintenant on est vraiment passé à l'écologie politique extrémiste avec ces trublions devenus violents sans compter ceux qui vandalisent tout avec leurs tags pour dégrader bâtiments publics ou autres divers œuvres d'arts dans nos musées ou expositions ou bloquant le voies de circulations routières etc...
Puisqu'ils sont devenus incontrôlables
infiltrés par aussi des black block casseurs et vandales professionnels qui
perdurent partout il faut que les forces de l'ordre n’hésite plus à leur botter
le cul avec rigueur appuyé par une justice qui doit être plus sévère avec un
code pénal à revoir en matière de sanctions efficaces !
Car là il ne faut pas retomber dans ce
mouvement des gilets jaunes incontrôlables qui n'a abouti à rien et devenir un
pays encore libre ou l'anarchie rampante comme ce candidat Zemmour qui avait
émergé dangereusement lors de la campagne présidentielle du 2eme tour de notre
président réélu par défaut ou chacun veut faire ses lois qui risque de prendre
le dessus en FRANCE qui va déjà assez mal comme cela avec les crises
internationales économiques inflationnistes énergétiques et guerre larvée aux
frontières de l'Europe !
Il faut que les Français raisonnables (mais
apathiques) se réveillent avant qu'il ne soit trop tard car nos dirigeants
actuels ne sont plus à la hauteur de ces multiples problèmes qui s'accumulent
avant qu'il ne soit trop tard !
(Et s'il venait que le président élu jusqu'en
2027 dissolve l'Assemblée nationale notre parlement il faudrait que les
Français votent mieux qu'ils ne le font si mal depuis 40 ans mais là aussi il
ne faut pas trop rêver !?)
Jdeclef 12/11/2022 12h44
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