mardi 15 novembre 2022

Une logique immuable depuis la fin de la guerre froide historique de la 2eme guerre mondiale les Européens occidentaux ne vont pas s'associer à la Russie poutinienne qui est aux portes de l'UNION EUROPEENNE par cette agression et invasion Russe de l'Ukraine !?

 

« Les États-Unis tentent d’enrôler l’Europe contre la Chine » ?!

ENTRETIEN. Invité à s’exprimer à l’occasion du G20, l’économiste controversé Jeffrey Sachs défend la Chine et la Russie. Et dénonce l’hégémonie américaine.

Ce personnage est le conseiller du secrétaire général de l’O.N.U cette association de bienpensants qui croient que tout le monde est beau et gentil mais sans vraiment de pouvoir « ce machin comme disait le général de Gaulle » ça veut tout dire !?

Les dirigeants des grandes puissances sont réunis cette semaine à Bali, en Indonésie, pour leur sommet annuel du G20. Invité par Djakarta pour une conférence inaugurale, l'économiste américain Jeffrey Sachs, professeur à l'université Columbia et conseiller du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, pour les objectifs du développement durable, conteste sévèrement l'hégémonie des États-Unis et se fait l'écho des critiques formulées par les puissances rivales, Chine et Russie en tête. Dans les années 1990, Jeffrey Sachs avait conseillé les pays de l'ex-bloc de l'Est pour rejoindre la mondialisation libérale. Cependant, depuis la fin des années 2010, ses commentaires sur la politique extérieure des États-Unis sont devenus de plus en plus tranchants.

Jeffrey Sachs se fait désormais l'« avocat du diable », refusant de qualifier de génocide la répression contre les Ouïghours en Chine ou de condamner Vladimir Poutine pour son invasion de l'Ukraine. La presse américaine l'étiquette « propagandiste de Xi Jinping » et « apologiste du Kremlin ». Ses dernières prises de position ont encore accentué la polémique. En tant que président de la Commission sur le Covid, créée par la revue The Lancet, il a accusé les scientifiques d'avoir étouffé l'hypothèse d'un accident de laboratoire comme origine de la pandémie. Quant au sabotage du gazoduc Nord Stream, il accuse, sans preuve et au diapason de Moscou, Washington et ses alliés. Entretien.

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Le Point : Joe Biden et Xi Jinping se sont rencontrés, ici, à Bali, pour la première fois depuis que le président américain a pris ses fonctions, en janvier 2021. Peuvent-ils encore échapper à une nouvelle guerre froide ?

Jeffrey Sachs : La nouvelle guerre froide est créée en très grande majorité par les États-Unis. À partir de 2015 environ, les responsables néoconservateurs de la politique étrangère américaine ont conclu que l'hégémonie américaine était menacée par la montée en puissance de la Chine. Depuis lors, le gouvernement américain a mis en place un ensemble croissant d'outils – barrières commerciales, sanctions, contrôles des exportations, contrôle des investissements et nouvelles alliances militaires en Asie – pour tenter de « contenir » la Chine. Cette approche pourrait conduire à une guerre pure et simple, par exemple à propos de Taïwan.

L’Europe devrait résister à la nouvelle guerre froide menée par les États-Unis.

Les États-Unis tentent d'enrôler l'Europe dans leur effort pour contenir la Chine. Pourtant, l'intérêt profond de l'Europe n'est pas l'hégémonie américaine, mais plutôt un véritable ordre multilatéral dans lequel l'Europe et la Chine jouent toutes deux des rôles actifs et responsables – tout comme les États-Unis, bien sûr. L'Europe devrait donc résister à la nouvelle guerre froide menée par les États-Unis et poursuivre à la place des relations diplomatiques, économiques et financières actives avec la Chine. Trois domaines sont essentiels pour la coopération euro-chinoise : la décarbonation de l'énergie, les infrastructures eurasiennes et le soutien coordonné au développement à long terme de l'Afrique. Les États-Unis, de leur côté, devraient rétablir la relation avec la Chine. Je ne suis pas optimiste cependant. Leur politique étrangère reste entre les mains des néoconservateurs.

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D'autres observateurs pensent que le tournant de la politique américaine vis-à-vis de la Chine n'est pas néoconservateur mais transpartisan, et qu'il a été causé par une politique étrangère plus agressive de Xi Jinping. Quel genre de compromis les États-Unis et la Chine pourraient-ils accepter ?

La politique antichinoise des États-Unis est en effet transpartisane. Cela reflète deux idées. La première est que la Chine « a volé des emplois américains ». Après la victoire de Trump en 2016, les deux parties en sont venues à croire que le protectionnisme antichinois permettrait de gagner des voix dans les États pivots du Midwest. La seconde est que l'ascension de la Chine menace l'hégémonie américaine et qu'elle doit donc être ralentie ou arrêtée, ce qui reflète la prédominance de l'idéologie néoconservatrice dans les deux partis. Ces opinions sur la Chine sont cependant éloignées de la vérité.

Oui, la Chine est un pays grand et puissant, mais pas un pays intrinsèquement militariste ou belliqueux.

Le commerce avec la Chine a probablement entraîné des pertes – modérées – d'emplois dans le secteur manufacturier, mais aussi des gains d'emplois compensatoires dans d'autres secteurs. Dans l'ensemble, le commerce bilatéral a été bénéfique pour les États-Unis et la Chine, et les effets secondaires négatifs pour les États-Unis (tels que la perte d'emplois dans certains secteurs) devraient être résolus par le biais de politiques intérieures (reconversion professionnelle, protection sociale, etc.) plutôt que par le protectionnisme. Et l'opinion selon laquelle la Chine représente une grave menace pour la sécurité des États-Unis est alarmiste. Oui, la Chine est un pays grand et puissant, mais pas un pays intrinsèquement militariste ou belliqueux. La Chine n'a pas mené une seule guerre au cours des 40 dernières années, tandis que les États-Unis ont mené d'innombrables (et apparemment perpétuels) conflits.

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Alors que préconisez-vous ?

Les États-Unis devraient cesser de jouer sur la peur, s'engager dans une diplomatie renforcée, rester attachés à la politique d'une seule Chine, cesser de provoquer un affrontement à propos de Taïwan et mettre fin aux mesures commerciales, technologiques et financières unilatérales qui entravent l'économie chinoise. La Chine devrait elle aussi s'engager avec les États-Unis et l'Union européenne dans une diplomatie renforcée, pour résoudre les problèmes d'intérêt commun. Je crois que la Chine est tout à fait prête à le faire.

L’idée que l’Ukraine vaincra la Russie est un pari imprudent sur l’apocalypse.

Vous avez conseillé à plusieurs reprises aux dirigeants occidentaux de ne pas humilier Vladimir Poutine. Son invasion de l'Ukraine ressemble de plus en plus à un désastre militaire, surtout après la défaite de Kherson. Pourquoi ne pas le laisser face au principe éternel de la guerre : « vae victis », « malheur aux vaincus » ?

Cette guerre aurait pu être évitée si les États-Unis n'avaient pas poussé à l'élargissement de l'Otan à l'Ukraine et à la Géorgie, et n'avaient pas participé au renversement de Viktor Ianoukovitch en 2014. La France et l'Allemagne auraient également dû pousser l'Ukraine à se conformer aux accords de Minsk II. Il y a déjà plusieurs centaines de milliers de morts en Ukraine à cause de cette guerre. Si l'Ukraine tente de reprendre la Crimée, je pense que nous assisterons à une escalade massive, voire à une guerre nucléaire. L'idée que l'Ukraine vaincra la Russie est un pari imprudent sur l'apocalypse. Les États-Unis et les Ukrainiens auraient dû signer la neutralité de l'Ukraine, le contrôle de facto de la Russie sur la Crimée et la mise en œuvre des accords de Minsk II. Au lieu de cela, ils parient imprudemment sur la victoire militaire contre un pays qui a 1 600 armes nucléaires. Récemment, le général Mark A. Milley, chef d'état-major des armées américaines, a déclaré qu'il était temps de négocier, mais la Maison-Blanche a semblé rejeter ses sages conseils.

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Pourquoi maintenez-vous une position prorusse ?

Je suis pro-Ukraine et pro-paix. Je reconnais également les objections légitimes de la Russie contre l'élargissement de l'Otan, objections qui remontent à plus de trente ans. Je veux aider à accélérer la fin des souffrances et des destructions massives en Ukraine causées par la guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie. Plus important encore, les États-Unis devraient cesser d'insister sur l'élargissement de l'Otan. Les dirigeants européens ont depuis longtemps reconnu les dangers des actions américaines sur l'Otan, mais malheureusement ils ne combattent pas les positions américaines.

Que peut accomplir cette réunion du G20, en l'absence de Vladimir Poutine ?

Le G20 devrait s'accorder sur la mise en place d'une nouvelle architecture financière mondiale pour aider les pays en développement à financer le développement durable, y compris l'adaptation au climat et la transformation énergétique. Le programme économique peut et doit aller de l'avant.

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Xi Jinping peut-il aider à résoudre la crise ukrainienne ?

Oui, bien sûr. La Chine aiderait à garantir la sécurité de l'Ukraine en tant que pays neutre. La Chine n'a aucun intérêt à soutenir l'élargissement de l'Otan, d'autant plus que les États-Unis construisent des alliances militaires en Asie contre la Chine, et engagent même dangereusement l'Otan dans la politique antichinoise des États-Unis.

Le système politique américain, notamment les membres du Congrès, ne se soucie pas vraiment du développement économique mondial.

Selon votre dernier rapport sur les objectifs du développement durable, les efforts pour les atteindre à l'horizon 2030 sont sous-financés et sont ralentis par les crises qui s'accumulent. Ressentez-vous suffisamment d'urgence dans ce G20 pour rétablir le cap ?

Non, hélas, il n'y a aucun sentiment d'urgence. Le système politique américain, notamment les membres du Congrès, ne se soucie pas vraiment du développement économique mondial. L'élite politique se concentre plutôt sur l'hégémonie américaine. Tout au plus, l'intérêt des États-Unis pour l'Afrique s'est un peu ragaillardi pour concurrencer la Chine.

Afrique-Europe : « La relation à son plus bas niveau depuis 10 ans »

Trois ans après son déclenchement, l'origine de la pandémie est encore inconnue. Près de deux mois après le sabotage de Nord Stream, l'enquête n'a pas nommé ceux qui l'ont commis. Comment la communauté internationale peut-elle rester si divisée face à des événements majeurs ?

Dans les deux cas, le gouvernement américain maintient et manipule un récit invraisemblable, et le fait avec une acceptation remarquable en Europe. Sur le Covid-19, il est clair que les États-Unis ont financé des recherches très dangereuses en Chine basées sur la manipulation génétique avancée de virus de la famille du Sars. Et il est également clair que le gouvernement américain a refusé d'enquêter sur ses propres programmes de recherche qui auraient pu contribuer à la création du Sars-CoV-2. Au lieu de cela, le gouvernement américain a encouragé l'histoire scientifiquement faible d'une épidémie « naturelle » sur le marché de Huanan, à Wuhan.

Nous ne savons pas avec certitude que les États-Unis ont fait sauter Nord Stream, mais nous savons que le public n’a pas encore été informé des faits réels.

Sur Nord Stream, Joe Biden a promis le 7 février que si la Russie envahissait l'Ukraine, Nord Stream serait terminé. Lorsqu'on lui a demandé comment les États-Unis feraient cela, il a répondu : « Je vous promets que nous serons en mesure de le faire. » Même la Suède cache les résultats de son enquête sur Nord Stream à l'Allemagne et au Danemark, au nom de la sécurité nationale ! Je crois que les dirigeants européens savent que les États-Unis et d'autres alliés ont fait cela, mais ils ne commenteront ou n'expliqueront tout simplement pas la vérité au public. Nous ne savons pas avec certitude que le Sars-CoV-2 est venu d'un laboratoire et que les États-Unis ont fait sauter le pipeline, mais nous savons que le public n'a pas encore été informé des faits réels concernant ces deux cas.

« Plus le gouvernement est corrompu, plus on compte de complotistes »

La Chine et la Russie ont un problème de transparence et de désinformation. Comment faire en sorte que les grandes puissances mettent fin à ce cycle de postvérité et de tromperie ?

Nous avons besoin d'une diplomatie structurée, systématique et renforcée entre les États-Unis, l'UE, la Russie et la Chine. La diplomatie s'est presque effondrée, emportée par une vague d'accusations, de désignation de coupables et, bien sûr, à cause de la guerre en Ukraine. Des diplomates de haut rang en Europe affirment que la diplomatie avec Poutine est impossible. Ce n'est pas vrai. La Russie a fait plusieurs tentatives diplomatiques valables ces dernières années (par exemple, pour arrêter l'élargissement de l'Otan à l'Ukraine et à la Géorgie, pour mettre en œuvre l'accord de Minsk II, etc.), mais celles-ci ont été repoussées par les États-Unis et l'Europe. De même, les États-Unis ont réduit leur diplomatie avec la Chine lorsque Joe Biden est arrivé au pouvoir. Cela aussi était une erreur.

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Par son dictateur belliqueux et dangereux pour la paix du monde tout en détestant les européens et bien sur les USA et son bouclier épouvantail OTAN utile pour la sécurité des pays libres démocratiques !

Pour les Européens alliés des USA (protecteur) ils garderont encore leurs relations commerciale avec la CHINE réciproque car pour l'instant bénéfique sans pour autant abandonner les USA issus depuis leur créations qui sont d'origine européenne historique de plus la Chine n'a pas besoin d'être défendue car pouvant se défendre seule devenue une grande nation développée sur tous les sujets économiques et militaires et essayant d’être neutre dans ce conflit Russo Ukrainien sauf pour TAIWAN et son rattachement obligatoire selon Xi Jingpin qui est en désaccord ferme avec les USA qui se sont engagés à défendre cette ile (chinoise géographiquement mais aussi historiquement depuis la création de la chine moderne depuis 1948 de Mao Tsé Tung !)

Jdeclef 15/11/2022 12h30


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