À
l’Assemblée nationale, menace sur la liberté d’expression ?
Le débat
sur la liberté de parole au sein du Palais-Bourbon a été remis au goût du jour
après une épidémie de sanctions disciplinaires visant plusieurs députés.
LE NIVEAU
DES DEPUTES A L’ASSEMBLEE NATIONALE DEVIENT CELUI DES CANIVEAUX DE LA MAUVAISE
POLITIQUE POLITICIENNE STERILE !
Peut-on tout dire à l'Assemblée
nationale ? Les instances du Palais-Bourdon multiplient les sanctions
disciplinaires ces dernières semaines. Certaines font suite à des déclarations
explosives. Grégoire de Fournas, député du Rassemblement national (RN), a été
censuré et exclu 15 jours du Palais-Bourbon pour le
« tumulte » provoqué après avoir clamé « qu'il(s) retourn(ent) en
Afrique » pendant que le député de La France insoumise (LFI) Carlos
Martens Bilongo interrogeait le gouvernement sur le danger encouru par un
navire transportant des migrants en Méditerranée.
D'autres sanctions sont intervenues, quelques jours plus tôt, après l'emploi
de qualificatifs jugés inappropriés. Le 11 octobre, le député Alexandre
Loubet (RN) a écopé d'un rappel à l'ordre pour avoir traité de
« lâche » le ministre de l'Économie Bruno Le Maire au sujet de
la vente du groupe industriel Exxelia. Même punition pour Frédéric
Boccaletti (RN) qui, quelques minutes plus tard, a qualifié le ministre de
l'Éducation nationale Pap Ndiaye de « communautariste ». Toujours le
11 octobre, la députée Renaissance Astrid Panosyan-Bouvet s'est vue
infliger un rappel à l'ordre pour avoir dénoncé « l'ADN xénophobe vieux de
50 ans » du RN.
Parole corsetée ?
Cette épidémie de réprimandes inquiète certains députés, qui voient en elle
une entrave à la liberté d'expression. La présidente du groupe LFI Mathilde
Panot a alerté sur la « dérive » qui reviendrait à sanctionner
l'usage de caractéristiques politiques telles que « xénophobe ». À la
suite de l'affaire Fournas, la cheffe de file du groupe RN, Marine Le Pen, a
estimé que si « l'idée politique est condamnée » (renvoyer les
migrants en Afrique) alors on « s'éloigne totalement de la liberté
d'expression ».
« Qu'il retourne en Afrique » : la
« dédiabolisation » du RN mise à mal à l'Assemblée
Le libre discours est-il réellement entravé dans l'hémicycle ?
« Il faut raison garder. Ces peines disciplinaires relèvent du règlement
intérieur de l'Assemblée nationale et donc d'une décision de nature
démocratique, prise soit par le président de séance, soit par le bureau
composé de 22 membres », tranche un spécialiste des arcanes
législatifs. Les troubles à l'ordre, les tumultes, les injures, les menaces ou
encore les outrages sont en effet prohibés. L'historien Jean Garrigues
écarte, lui aussi, toute atteinte à la liberté d'expression : « Le
Rassemblement national joue la survictimisation après les propos surinterprétés
de Grégoire de Fournas. »
Ligne de crête
Quoi qu'il en soit, les instances de l'Assemblée nationale avancent sur
ligne de crête pour maintenir le débat d'idées et éviter que celui-ci ne
s'envenime. Le contexte politique explique pour beaucoup cette inconfortable et
nécessaire posture d'équilibriste. D'un côté, l'absence de majorité
absolue intensifie le rapport de force entre le groupe présidentiel et les
oppositions, rendant les échanges électriques. De l'autre, La France insoumise
assume depuis le début de la mandature sa stratégie du coup d'éclat.
« En conséquence, il y a peut-être la tentation de faire preuve d'une plus
grande sévérité vis-à-vis de ces actes pour calmer le jeu », analyse Jean
Garrigues.
Raphaël Enthoven : « Nous vivons sous
le régime des plaintifs »
L'Assemblée nationale, comme le prouve l'histoire, est pourtant habituée aux
grands débats houleux et aux dérapages verbaux. « C'est le lieu où l'on
peut normalement tout dire. Ce qui est étrange, aujourd'hui, c'est que les
députés se disent tout – s'invectivent même –, mais se condamnent ensuite… »,
observe le philosophe Jean-François Braunstein. Cette focalisation sur l'écume
du débat, et non pas sur le fond, est pour le professeur à la Sorbonne le
symptôme d'une Assemblée en « panne d'idées » et qui « refuse
l'argumentation ».
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À l'Assemblée nationale il faut faire le différence
entre la liberté d'expression ou les accrochages houleux voire hautement mal
élevés impolis irrespectueux à la limite du pugilat de trublions toujours les
mêmes de certains députés de partis extrémistes connus mais élus par le peuple
qui ne savent pas se contenter de discutions productives pour simplement
freiner les lois débattues et votées dans le parlement de la FRANCE si donneuse
de leçons qui devrait faire le ménage plus rigoureusement dans les rangs des députés
qui dérapent en se comportant comme des garnements dans une cour d'école
primaire !
Et ses députés élus par les Français et qu’on
paye pour vociférer sans retenue dont une partie ne servent à rien puisque que
disant non systématiquement à tout quand ses lois ne sont pas issues de leurs
camps et même si elles sont quelque fois utiles !?
Pauvre FRANCE ingouvernable par nos élus de
tous bords (y compris nos dirigeants) sans oublier les Français lambda
frondeurs incapables d'un minimum de discipline et de cohésion depuis ses
derniers quinquennats et depuis + 30 ans qui regardent leur pays péricliter et désabusés
en essayant de survivre au jour le jour pour certains de plus en plus nombreux
!?
La Veme république monarchique usée obsolète
telle qu'elle est ne fonctionne plus il faut vraiment la changer et c'est aux
français à le faire !
Jdeclef 25/11/2022 13h28
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