mercredi 14 décembre 2011

JOURNÉES DE MANIFESTATIONS OU GRÈVES DE TROP ?

Manifestation contre l'austérité à Paris, le 13 décembre 2011

Journée d'action contre l'austérité: Pourquoi la mobilisation ne fonctionne plus?

DÉCRYPTAGE - Malgré un fort mécontentement général, les Français se joignent de moins en moins aux mouvements sociaux...

Une mobilisation «moyenne, sans doute pas à la hauteur de nos attentes». Telle était la prédiction du secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, pour la journée d’action qui s’est déroulée ce mardi afin de protester contre le plan d’austérité du gouvernement.

Même si plus d’une centaine de rassemblements, accompagnés de grèves ponctuelles, étaient prévus à l'appel de cinq syndicats, le mouvement s’est effectivement révélé bien modeste. L’échec de l’importante mobilisation contre la réforme de retraites, il y a un an, est passé par là. Mais pas seulement.

Une «situation difficile» sur le terrain

«Ce gouvernement nous a imposé des réformes, n’a pas écouté le mouvement majoritaire sur les retraites, n’a pas tenu compte de l’avis des salariés qui pensent désormais que sur ces grands enjeux de société, on ne le fera pas bouger», avance Nadine Prigent, secrétaire confédéral CGT

Une période pré-électorale pas favorable

Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT, évoque la période pré-électorale. «Le message social est moins audible car trop politisé», 

Les Français ne croient plus en l'efficacité des grèves à répétition ainsi surtout qu'aux syndicats

L'autre raison, c'est que les grévistes ne sont pas payés (normalement) et que des grèves d'une journée comme souvent elles sont organisées sont improductives et sans peu d'effet (seules des grandes grèves  comme en 1995 (ou en 1968, mais là pour d'autres raisons et dans un contexte ou le pays n'était pas dans la situation actuelle ont put faire céder le gouvernement en place à ces époques)

Les manifestants salariés n'ont plus les moyens financiers nécessaires avec cette crise pour se priver de journées de travail

Et aussi la différence entre le privé est aussi un facteur important (les fonctionnaires et salariés du service public ayant en principe une garantie de l'emploi et des syndicats plus structurés pouvant bloquer les services public voire dans des cas extrêmes le pays que ceux du privé qui risquent de perdre leur emploi)

Seule la hauteur ou la déception, voir la colère de cette situation, se verra dans les urnes pour les dirigeants actuels en 2012 car maintenant nous sommes à 5 mois de l'élection présidentielle !

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