Abdelhakim Dekhar.
Tireur de Paris»: L'arrestation d'Abdelhakim Dekhar en questions
JUSTICE - Les analyses ADN ont confirmé que l'homme interpellé mercredi était bien le tireur présumé, selon Manuel Valls...
Tout le monde respire un peu mieux. Lors d'une conférence de presse nocturne au 36, quai des orfèvres, jeudi, le ministre de l'Intérieur a félicité le travail des enquêteurs après l'interpellation d'Abdelhakim Dekhar, mercredi soir, dans un parking sous-terrain de Bois-Colombes, dans les Hauts-de-Seine. L'homme de 48 ans se trouvait dans un état «de semi-inconscience» après une apparente tentative de suicide mais devrait s'en tirer. Selon les résultats des analyses ADN, il s'agit bien du tireur présumé de Libération, a confirmé Manuel Valls. Retour sur l'arrestation de l'homme le plus recherché de France, qui a refait surface pour des raisons encore obscures, 15 ans après sa condamnation à quatre ans de prison dans l'affaire Rey-Maupin.
Comment sait-on que Dekhar
est bien le tireur présumé?
Son ADN a parlé. Selon le directeur de la PJ, Christian Flaesch,
il a fallu moins de cinq heures au labo de la police scientifique pour
confirmer que des traces d'ADN retrouvées au siège de BFM et sur des balles à Libération appartenaient bien à
Dekhar, arrêté mercredi à 19h00.
Comment a-t-il été arrêté?
Grâce au témoignage d'un homme qui l'hébergeait
occasionnellement. Selon Valls, les enquêteurs avaient remonté la piste jusqu'à
la ville voisine de Courbevoie en suivant le fil des images des caméras de
vidéosurveillance et l'analyse d'1,2 million d'appels téléphoniques. Mais c'est
finalement le témoignage d'un homme chez qui Dekhar dormait ponctuellement qui
a permis de procéder à l'interpellation. Il aurait contacté la police et
l'aurait désigné par son nom. Evoquant l'affaire du tireur, Abdelhakim Dekhar
lui aurait dit avoir «fait une connerie», confie une source proche de l'enquête
à l'AFP. Après avoir minutieusement vérifié que la voiture n'était pas piégée,
les forces de l'ordre ont ensuite pu le transporter.
Qui est Abdelhakim Dekhar?
Son nom était tombé dans l'oubli, mais pas son rôle dans
l'affaire Rey-Maupin. Dekhar était «le 3e homme» dans la virée sanglante de
Florence Rey et Audry Maupin, qui avait fait cinq morts, dont trois policiers,
le 4 octobre 1994 à Paris. En 1998, il avait été reconnu coupable
«d'association de malfaiteurs» pour avoir acheté le fusil à pompe utilisé par
le couple, et condamné à quatre ans de prison –une peine qu'il avait déjà
purgée avant son procès. Troublé et énigmatique, il fréquentait les milieux
anarchistes d'ultra gauche mais disait travailler pour les services secrets
algériens.
Pourquoi n'était-il pas
fiché?
Selon Valls, il ne se
trouvait pas dans le fichier des empreintes génétiques car ce dernier
n'existait pas à l'époque de son arrestation. D'après le ministre, Dekhar est
ensuite «probablement parti à l'étranger».
Si l'on compte le premier acte de cet
individu chez BFM qui n'avait pas déclenché (assez)
rapidement, le déploiement de moyens importants, suite à son nouveau crime à
Libération, cela aura été assez vite!
Enfin c'est terminé, à noter que les
caméras de surveillance ne sont pas inutiles dans les grandes villes ou l'on
peut se fondre dans la foule, le reste est du travail de police judiciaire et
scientifique avec recherche d'ADN ou autres moyens, sans compter les appels à
témoins, qu'il faut quelque fois utiliser dans certains cas (malgré que certains disent que ce sont des
atteintes aux libertés ou de la délation ) dans une société qui devient de
plus en plus violente, les contrôles sont nécessaires pour plus de sécurité (qui comme toute chose ne peut être totale)
Pour la suite, il faudra voir (et essayer de comprendre ses motivations)
en espérant que notre justice molle en matière de sanction ne le laissera plus
sortir, car c'est un récidiviste malfaisant et dangereux, et que aussi des
psychiatres (souvent) inutiles ne le
jugeront pas aliéné ou déséquilibré irresponsable!
jdeclef21.11.2013 -
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire