mardi 9 avril 2019

Ce leitmotiv payer moins d'impôts est une réclamation récurrente depuis des lustres !


Les Français réclament, sans surprise, des baisses d'impôts

Selon la première restitution du grand débat, les Français espèrent faire payer les plus aisés pour financer un allègement de la fiscalité.


Qu'ont dit les Français pendant ces mois de grand débat ? Les restitutions mises en ligne lundi 8 avril, à partir des réponses des 1,5 million de participants, permettent d'y voir plus clair notamment sur la question de la fiscalité et des dépenses publiques, un des quatre grands thèmes identifiés par le président de la République.
Notons que les réponses varient quelque peu en fonction du mode de participation. Un tiers ont participé via la plateforme en ligne, un autre tiers via les 10 000 réunions locales et un dernier tiers via les cahiers de doléances mis en place dans les communes ou des courriers libres.

Globalement, un consensus se dégage sans surprise en faveur d'une baisse des impôts et des taxes. Elle est citée par 40 % des contributions individuelles libres. Les répondants réclament essentiellement une diminution de la CSG pour ceux qui ont subi son augmentation en 2018, ainsi qu'une diminution de la TVA, notamment sur les produits de première nécessité. Certains produits alimentaires bénéficient pourtant déjà d'un taux réduit à 5,5 %... Cette demande de baisse de la TVA revient également dans les réponses aux questionnaires en ligne (à hauteur de 18 %) au côté de la baisse de l'impôt sur le revenu (17,5 %). Et tant pis si rien ne garantit que la diminution de la TVA ne soit pas récupérée par les entreprises sous forme de marge. Le conseil des prélèvements obligatoires a également montré que ces baisses, en supposant qu'elles soient répercutées sur les prix, bénéficieraient en priorité aux ménages aisés qui consomment par définition beaucoup.

Exigence de « justice fiscale »

Les Français qui ont participé aux débats mettent aussi l'accent sur la baisse des dépenses perçues comme contraintes, comme celles liées au carburant, sur l'eau ou l'énergie, mais aussi sur la taxe d'habitation. Cette dernière sera supprimée pour tout le monde d'ici 2022. Ils espèrent aussi, quoique moins souvent, un recentrage du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) de François Hollande sur les seuls PME et artisans.
Les participants au grand débat au travers des contributions individuelles (courriers, cahiers de doléances) y ajoutent une dimension importante de « justice fiscale » (20 % des « idées exprimées »), ce qui passe à leurs yeux par une augmentation de la taxation des plus hauts revenus, dont les revenus du capital, à l'inverse de la réforme d'Emmanuel Macron votée fin 2017. 17 % des personnes se sont exprimées pour le retour de l'ISF. En ligne, ils sont près de 28 % à avoir dit vouloir taxer davantage les hauts revenus, mais seulement 10,3 % réclament spécifiquement le retour de l'impôt sur la fortune. Dans les réunions d'initiatives locales, l'idée du rétablissement de l'ISF est également moins citée, à en croire les analyses des organismes chargés de la restitution.

Lutter contre la fraude fiscale

Pour financer ces baisses d'impôts, les Français proposent de lutter contre la fraude et l'évasion fiscales. Malheureusement, l'espoir de récupérer 100 milliards d'euros de fraude fiscale supposée, selon le chiffre controversé du syndicat des impôts Solidaires finances publiques, sera déçu. D'abord parce que la lutte contre la fraude nécessite des moyens considérables. Ensuite parce qu'une fois les schémas de fraudes identifiés, l'activité à la base des revenus récupérables par le fisc tend à disparaître. Enfin, parce la lutte contre la fraude et l'optimisation fiscales nécessite une révision des règles internationales de taxation des entreprises ce qui suppose d'obtenir l'accord de la Chine et des États-Unis. Une discussion est en cours au sein de l'OCDE pour imposer les entreprises là où a lieu la consommation, mais un accord est loin d'être acquis. À titre d'exemple, le scandale des « Panama papers » n'a permis de récupérer qu'un milliard d'euros dans le monde et 120 millions d'euros en 3 ans en France. Une goutte d'eau à l'échelle du budget du pays.

9 % des répondants ont par ailleurs réclamé « une baisse du train de vie de l'État ». La nécessité d'une baisse des dépenses publiques apparaît dans seulement 10 % des réponses individuelles (cahiers de doléances, courriers), mais elle se serait davantage exprimée dans les réunions d'initiatives locales. Sur la plateforme en ligne, où la question était posée de savoir comment réduire le déficit public, 75 % des répondants ont coché la réduction de la dépense publique.

Des contradictions

L'étude spécifique des contributions à la plateforme du grand débat, où il fallait répondre à des questions précises, révèle aussi que les Français préfèrent « revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales » (52 %) pour financer les dépenses sociales plutôt que « d'augmenter le temps de travail » (24 %) ou reculer l'âge de la retraite (22 %).
Parmi les dépenses de l'État à réduire pour financer les baisses d'impôt, les Français qui ont participé au questionnaire en ligne citent en premier lieu la défense (28 %) puis la politique du logement, à 22 %. Paradoxalement, le logement et les retraites sont les deux thèmes qui semblent émerger du débat sur le pouvoir d'achat dans les réunions publiques. Pas sûr, donc, qu'ils soient d'accord pour réduire les dépenses publiques sur le logement...

À noter que 58 % des répondants en ligne ne sont pas prêts à payer un impôt pour « encourager des comportements bénéfiques à la collectivité » comme la fiscalité écologique ou celle sur le tabac et l'alcool… En revanche, les Français semblent un peu plus prêts à faire un effort pour la santé ou la prise en charge du handicap.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, chargé de faire une première restitution des débats lundi 8 avril au matin, a déjà dit que le gouvernement allait mettre l'accent sur les baisses d'impôts. Les premières annonces concrètes du président de la République sont attendues pour la semaine prochaine sans qu'aucune date ait été confirmée.

Tous les français ne font que çà depuis toujours :

Réclamer plus d'égalité et équité entre les pauvres, classes moyennes et les riches et ceux qui profitent d'avantages qui coûtent à tout le monde, par notamment un corporatisme inégalitaire !

Ce n'est pas nouveau, mais il est à douter que Mr MACRON bobo bien-pensant donneur de leçon hypocrite soit à la hauteur de ce qu'on lui demande car se prenant comme un monarque de l'ancien régime (comme d'autres avant lui) fasse des mesures marquantes pour changer cela qui perdure depuis des décennies !

Et ce nouveau jeune président frais moulu comme le croyait certains français (pas majoritaires) n'a pas fait de nouveauté et créé des solutions miracles efficaces même à venir et les français n'y croient plus, tant ils ont été leurrés depuis plus de trente ans !

Ce grand débat ou il s'est fait plaisir en pérorant à son gré ne sera pas à la hauteur de ce que peuvent en attendre ceux qui y croient !

D'ailleurs les manifestations de mécontentement et de colère continuent, car ces français "gens de peu" comme l'a nommé Mr le président de tous, soi-disant, ce qui est irrévérencieux et déplorable pour une partie du peuple qu'il est censé diriger !

Jdeclef 09/04/2019 13h30LP

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