Les Français réclament, sans surprise, des baisses d'impôts
Selon la première restitution du grand débat, les Français
espèrent faire payer les plus aisés pour financer un allègement de la
fiscalité.
Notons que les réponses varient quelque peu en fonction du mode de participation. Un tiers ont participé via la plateforme en ligne, un autre tiers via les 10 000 réunions locales et un dernier tiers via les cahiers de doléances mis en place dans les communes ou des courriers libres.
Exigence de « justice
fiscale »
Les
Français qui ont participé aux débats mettent aussi l'accent sur la baisse des
dépenses perçues comme contraintes, comme celles liées au carburant, sur l'eau
ou l'énergie, mais aussi sur la taxe d'habitation. Cette
dernière sera supprimée pour tout le monde d'ici 2022. Ils espèrent aussi,
quoique moins souvent, un recentrage du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE)
de François Hollande
sur les seuls PME et artisans.Les participants au grand débat au travers des contributions individuelles (courriers, cahiers de doléances) y ajoutent une dimension importante de « justice fiscale » (20 % des « idées exprimées »), ce qui passe à leurs yeux par une augmentation de la taxation des plus hauts revenus, dont les revenus du capital, à l'inverse de la réforme d'Emmanuel Macron votée fin 2017. 17 % des personnes se sont exprimées pour le retour de l'ISF. En ligne, ils sont près de 28 % à avoir dit vouloir taxer davantage les hauts revenus, mais seulement 10,3 % réclament spécifiquement le retour de l'impôt sur la fortune. Dans les réunions d'initiatives locales, l'idée du rétablissement de l'ISF est également moins citée, à en croire les analyses des organismes chargés de la restitution.
Lutter contre la fraude fiscale
Pour
financer ces baisses d'impôts, les Français proposent de lutter contre la
fraude et l'évasion fiscales. Malheureusement, l'espoir de
récupérer 100 milliards d'euros de fraude fiscale supposée, selon le
chiffre controversé du syndicat des impôts Solidaires finances publiques, sera
déçu. D'abord parce que la lutte contre la fraude nécessite des moyens
considérables. Ensuite parce qu'une fois les schémas de fraudes identifiés,
l'activité à la base des revenus récupérables par le fisc tend à disparaître.
Enfin, parce la lutte contre la fraude et l'optimisation fiscales nécessite une
révision des règles internationales de taxation des entreprises ce qui suppose
d'obtenir l'accord de la Chine
et des États-Unis. Une
discussion est en cours au sein de l'OCDE pour imposer les entreprises là où a
lieu la consommation, mais un accord est loin d'être acquis. À titre d'exemple,
le
scandale des « Panama papers » n'a permis de récupérer qu'un milliard
d'euros dans le monde et 120 millions d'euros en 3 ans
en France. Une goutte d'eau à
l'échelle du budget du pays.
Des contradictions
L'étude
spécifique des contributions à la plateforme du grand débat, où il fallait
répondre à des questions précises, révèle aussi que les Français préfèrent
« revoir les conditions d'attribution de certaines aides sociales »
(52 %) pour financer les dépenses sociales plutôt que « d'augmenter
le temps de travail » (24 %) ou reculer
l'âge de la retraite (22 %).Parmi les dépenses de l'État à réduire pour financer les baisses d'impôt, les Français qui ont participé au questionnaire en ligne citent en premier lieu la défense (28 %) puis la politique du logement, à 22 %. Paradoxalement, le logement et les retraites sont les deux thèmes qui semblent émerger du débat sur le pouvoir d'achat dans les réunions publiques. Pas sûr, donc, qu'ils soient d'accord pour réduire les dépenses publiques sur le logement...
Le Premier ministre, Édouard
Philippe, chargé de faire une première restitution des débats
lundi 8 avril au matin, a déjà dit que le
gouvernement allait mettre l'accent sur les baisses d'impôts. Les premières
annonces concrètes du président de la République sont attendues pour la semaine
prochaine sans qu'aucune date ait été confirmée.
Tous les
français ne font que çà depuis toujours :
Réclamer
plus d'égalité et équité entre les pauvres, classes moyennes et les riches et
ceux qui profitent d'avantages qui coûtent à tout le monde, par notamment un
corporatisme inégalitaire !
Ce n'est pas
nouveau, mais il est à douter que Mr MACRON bobo bien-pensant donneur de leçon
hypocrite soit à la hauteur de ce qu'on lui demande car se prenant comme un
monarque de l'ancien régime (comme d'autres avant lui) fasse des mesures
marquantes pour changer cela qui perdure depuis des décennies !
Et ce
nouveau jeune président frais moulu comme le croyait certains français (pas
majoritaires) n'a pas fait de nouveauté et créé des solutions miracles
efficaces même à venir et les français n'y croient plus, tant ils ont été leurrés
depuis plus de trente ans !
Ce grand
débat ou il s'est fait plaisir en pérorant à son gré ne sera pas à la hauteur
de ce que peuvent en attendre ceux qui y croient !
D'ailleurs
les manifestations de mécontentement et de colère continuent, car ces français "gens de peu" comme l'a nommé
Mr le président de tous, soi-disant, ce qui est irrévérencieux et déplorable
pour une partie du peuple qu'il est censé diriger !
Jdeclef 09/04/2019
13h30LP
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