Incendie à Notre-Dame : Macron tente sa mue
VIDÉO. Et si ce terrible incendie avait emporté avec lui le
président déconnecté et la première partie ratée du quinquennat ? C'est en
tout cas le message qu'il espère faire passer.
Alors ce mardi soir, il n'a pas contraint ces derniers à l'écouter pendant de longues minutes ni de longues heures. L'allocution fut brève, ramassée, sobre aussi, comme si le président soudain s'était assagi. Une exclamation juste. L'affaire Benalla a bouleversé son deuxième été, la crise des Gilets jaunes a chamboulé les ronds-points, ses réformes, son autorité et la France, les départs successifs de ministres, de conseillers, ont dessiné sa solitude… Et si Notre-Dame en flammes était sa première épreuve ? Celle qui recouvre celui qui la vit du voile de gravité nécessaire à l'exercice du pouvoir ?
Prise
de conscience
Entre ses lèvres aujourd'hui, point de novlangue, de
« territoires », de « mobilité », de
« disruption », même pas de grand débat, mais des mots simples. Une
pensée pour les pompiers qu'il a vus se démener pour arrêter les flammes
« en prenant les risques les plus extrêmes », un mot sur notre
histoire au cours de laquelle « des villes, des ports et des églises ont
brûlé ou ont été détruites », et enfin ce message universel dont il a
longtemps rêvé : « Notre patrimoine matériel et spirituel est
vivant, et pour cette raison il est fragile, nous ne devons pas l'oublier.
C'est à nous les Françaises et les Français d'aujourd'hui qu'il revient
d'assurer cette grande continuité qui fait la nation française. »
Notre-Dame qui brûle, c'est une prise de conscience collective, le président
l'a compris parce que pour une fois il l'a senti. C'est
l'histoire, le patrimoine qui rejaillissent « dans les esprits et dans
les cœurs ».Lundi soir, des « héros », les pompiers, ont émergé, sans ambigüité. Universels. Des « gens qui s'engagent aussi » et qu'Emmanuel Macron désigne quand il évoque « ces Parisiens qui se sont réconfortés, ces étrangers (qui ont) pleuré, ces journalistes qui ont écrit, ces écrivains qui ont rêvé, ces photographes qui ont montré au monde ces images terribles ». Et avec eux l'assurance que la vie démocratique n'est pas forcément la vie politique. Et que la France est avant tout « un peuple de bâtisseurs ». Réconfortant. Pour tout le monde.
Pour le garder en mémoire, il avance ses préconisations, attendues, faciles, diront les mauvaises langues : « Ne nous laissons pas prendre au piège de la hâte. » Point d'annonce sur la sortie du grand débat, point d'histoire de suppression de l'ENA et autres niches fiscales. L'heure est à la distance. « Je crois très profondément que nous pouvons changer cette catastrophe en occasion (...) de retrouver le fil de notre projet national. » Pour combien de temps ?
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C’est vrai que cet événement grave qui
touche les français de tout bords croyant ou non croyant :
Semble aider indirectement le président
toujours aussi beau parleur, comme l’a montré son discours convenu, et semble
occulter les tentions ou manifestations multiples qui se déroule depuis des
mois...
D’où la mise de coté les annonces qu’il
devait faire, suite à la fin du grand débat qu’il remet pour l’instant à une
date ultérieure, en touchant la corde sensible de nos concitoyens ne lui
reprochons pas, car s’il ne l’avait pas fait aurait été une erreur, c’est en
fait intelligent et surtout logique...
L’émotion ressentie par le peuple a
toujours été bénéfique pour nos dirigeants, même si ceux-là n’y étaient pour
rien !
On devrait s’en rendre compte notamment
le 20 avril lors de cette ultime grande manifestation prévue des gilets jaunes qui
supposons le n’aura surement pas lieu...
Par contre espérons que cela n’occultera
pas les décisions qu’il devait prendre et n’effacera pas sa 1ere partie de
quinquennat médiocre raté, car les français après ce choc émotionnel se le rappellerons,
espérons-le !
Jdeclef 17/04/2019 11h28LP
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