vendredi 19 avril 2019

Le problème comme toujours dans notre pays, va être des palabres sans fin :


Flèche de Notre-Dame : « La restaurer à l'identique, c'est possible »

INTERVIEW. Julien Lecarme, de l'Institut de la charpente et de la construction bois des Compagnons du devoir, explique comment envisager la restauration de la cathédrale.


Pas assez de main-d'œuvre qualifiée, pas assez de bois de chêne pour remplacer « la Forêt », impossibilité de reconstruire à l'identique… Alors que les Cassandre se font entendre à la suite de l'incendie de Notre-Dame de Paris, le responsable de l'Institut de la charpente et de la construction bois des Compagnons du devoir se veut plus optimiste. « C'est un travail important, difficile, mais loin d'être insurmontable, assure Julien Lecarme. On a le savoir-faire. » L'ex-formateur charpentier espère que ce drame aura au moins une vertu : réhabiliter les métiers manuels et peut-être susciter des vocations.
En revanche, là où Julien Lecarme est plus réservé, c'est sur le délai de réalisation des travaux. Emmanuel Macron a promis que la cathédrale serait « rebâtie plus belle encore d'ici cinq années ». Un temps « inhabituel » en matière de restauration de monuments historiques où l'on table en général sur des décennies...

Le Point : Quelle a été votre réaction quand vous avez appris que la flèche était en feu ?
Julien Lecarme : D'abord de l'incrédulité quand j'ai reçu les toutes premières informations. On a tous accepté qu'une vie humaine avait une fin, mais, bizarrement, pour une charpente de 800 ans, on n'y était pas préparé… C'était pour moi quelque chose d'impossible. Ensuite, quand je suis arrivé sur les lieux et que j'ai vu toute cette foule de gens abasourdis, ça a été un bouleversement.

Concernant les monuments historiques, nous avons l'habitude de restaurer, car le temps a une prise sur les bâtiments. Quand il y a un incendie, bien sûr, la restauration est plus lourde. Le temps des monuments historiques est un temps long. Des ambitions de temps rapides, c'est inhabituel. Cinq ans, c'est complètement inhabituel. Quand on parle de restauration de monuments historiques, en général, on est sur des décennies : dix ou vingt ans.

Vous avez des exemples de restauration par le passé ?
Bien sûr, ce n'est pas comparable, mais, à titre d'exemple, la basilique Saint-Donatien à Nantes. Elle a brûlé en 2015 ; aujourd'hui, en 2019, le bâtiment est sécurisé, les travaux et les études sont définis, la partie restauration peut commencer. On est sur une échelle de temps long. Le compagnonnage vient d'ailleurs de là : la plupart des ouvriers ne vivaient pas assez longtemps pour voir l'ouvrage achevé.
Pour l'instant, le projet de restauration n'est pas encore connu.

Non, et la première partie du chantier, la plus urgente, c'est la sécurisation et le confortement de l'ouvrage. Il faut tout déblayer, voir si le bâtiment a bougé, réaliser un étaiement… Une fois le bâtiment sécurisé et hors d'eau, on pourra lancer un temps d'étude. Après, il est possible de compresser les temps d'étude pour aller plus vite.
Les artisans français du XXIe siècle ont-ils gardé le savoir-faire nécessaire pour restaurer un tel ouvrage ?
Porter un projet de cette envergure est courant. Certes, le bâtiment est exceptionnel, mais le type de travaux ne l'est pas. C'est assez banal comme restauration. Et la compétence professionnelle existe en France, le savoir-faire est là.
On entend dire qu'il n'y aurait pas assez d'artisans qualifiés…
Les métiers en rapport avec les monuments historiques, ce sont des milliers d'emplois ! Ce sont des métiers mal connus et mal-aimés, mais ce sont de très beaux métiers. Chez les Compagnons, il est très courant de travailler sur les monuments historiques. Après, oui, ce sont des métiers en tension. Beaucoup d'entrepreneurs cherchent des jeunes et sont prêts à les former. Ces métiers manuels ont tellement été dévalorisés que l'on considère aujourd'hui qu'on ne peut plus le faire, c'est dommage…
Reconstruire la charpente à l'identique, selon certains de vos confrères, c'est impossible.
La flèche, voulue par Viollet-Le-Duc, et réalisée par le compagnon Henri Georges, « le gâcheur » comme on dit, est une conception très pertinente. C'était un ouvrage exceptionnel, qui a d'ailleurs une sœur sur la cathédrale d'Amiens. La restaurer à l'identique, c'est possible et on sait le faire. Tout cela est documenté, on a une reproduction de la maquette chez les Compagnons. C'est un travail important, difficile, mais loin d'être insurmontable.
Y'a-t-il suffisamment de stocks de bois en France ?
Oui, la ressource forestière existe. Il y a eu une belle chose qui a été dite : « C'est la maison commune qui brûle », mais c'est aussi une planète de 8 milliards d'habitants qui brûle... Les matériaux bio et géo-sourcés doivent être présents sur ce bâtiment. Ce serait un contresens historique de ne pas avoir de matières renouvelables au XXIe siècle pour restaurer un ouvrage du XIIIe siècle.
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Pour prendre des décisions logiques pour garantir au mieux à l'avenir la sécurité incendie et en général de ce monument symbole de la FRANCE ancestrale !

Pour les puristes, il faut leur rappeler qu'elle n'était déjà plus conforme à l'originale de 1163 soit depuis 855 ans qu’elle avait traversé les siècles malgré les vicissitudes nombreuses de notre histoire de France ce qui est déjà un miracle !

Puisque c'est la charpente qui a souffert le plus par sa destruction il serait utile de la reconstruire mais avec des matériaux moderne béton et acier comme la cathédrale de REIMS qui vue le couronnement de nos rois et détruite par la guerre de 1914 et reconstruite à peu près à l'identique, mais pas totalement notamment en ce concerne la charpente !

De plus la charpente en bois datant du moyen-âge n’était pas visible à part dans les combles, donc on ne pouvait voir les structures, inutile donc de la refaire à l’identique avec les mêmes matériaux, il faut utiliser du béton et acier qui en plus sont plus légers et plus facile à fabriquer et à installer permettant en plus de mieux soutenir la structure du bâtiment

Quant à la flèche érigée par VIOLET LE DUC La première, édifiée vers 1220, est fragilisée par les intempéries et démontée à la fin du XVIIIe siècle. La seconde est construite par Viollet-le-Duc. Inaugurée en août 1859, on peut la reconstruire à l’identique pour respecter le travail de cet architecte de renom qui a restauré bien d’autres grands monuments de notre histoire française, mais toujours en améliorant drastiquement par des moyens de sécurité efficace, car semble-t-il le feu aurait démarré sur celle-ci en 1er ?!

Il semble que des décisions logiques devraient être privilégiées, car on ne fait pas du neuf avec du vieux qui a subi l’érosion du temps et les catastrophes diverses durant 8 siècles, on a bien su déplacer et restaurer les temples égyptiens comme ABOU SIMBEL travail gigantesque en 1967 et monuments anciens de plus de 3000 ans, on peut être capable de restaurer notre cathédrale NOTRE DAME DE PARIS un peu de bon sens et moins de Bla. Bla !

(Surtout qu'on a le financement semble-t-il...)

Jdeclef 19/04/2019 09h18LP

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