EXCLUSIF. Brigitte Macron va retourner à l'école
L'épouse du président ouvre une école pour les adultes sans
diplôme, où elle enseignera le français.
Tout était finement calé. Lundi 15 avril, le président de la
République aurait annoncé ses décisions consécutives au
grand débat. Mercredi 17 avril, il répondrait aux questions des
journalistes et, entre ces deux jours impairs à haute intensité médiatique, il
y aurait eu un mardi pair de révolution de palais, celui de la discrète
métamorphose de la première dame, subrepticement lancée, car habilement cachée.
Tout, donc, était calé jusqu'à ce que lundi à 18 h 50 la charpente de la
cathédrale Notre-Dame s'embrase et que la stratégie de communication à trois
étages se transforme en fumerolle. L'annonce éclipsée demeure pourtant de taille
: Brigitte Macron redevient professeure de français. L'épouse du chef de l'État
crée deux écoles dont le financement est assuré par LVMH. Live - ou L'Institut des
vocations pour l'emploi - s'installe à Valence (26) et à Clichy-sous-Bois (93),
à la lisière du bois de Bondy. Là, une cinquantaine d'élèves prendront place
dans un bâtiment, actuellement en travaux, d'une allée industrieuse de cette
commune déshéritée de Seine-Saint-Denis. Live, dont Brigitte Macron préside le
comité pédagogique, se destine à des adultes âgés de 25 à 30 ans, ayant quitté
l'école sans diplôme et n'ayant pas suivi de formation qualifiante ni obtenu
d'emploi. Un public de décrocheurs échappant aux politiques d'accompagnement et
de réinsertion, « un trou dans la raquette », comme on dit au cabinet de l'aile Madame. Les élèves y seront
rémunérés et étudieront notamment l'anglais, les mathématiques ou l'histoire,
participant dans le même temps à des ateliers destinés à les aider à formuler
un projet professionnel, à se présenter lors d'un entretien. À un rythme non
encore défini - un cours toutes les deux semaines ou un cours mensuel -,
l'ex-enseignante des lycées jésuites de La Providence, à Amiens, et de
Saint-Louis-de-Gonzague, à Paris,
leur fera la classe, et, le moins qu'on puisse dire, c'est que la professeure
de français à temps très partiel, qui a quitté le tableau noir en 2015,
affrontera là un auditoire différent de celui qu'elle aura enchanté durant sa
carrière. Son entourage justifie la tutelle budgétaire de LVMH par le fait que
le géant du luxe, dont la première dame privilégie les tenues, maîtrise ce type
de formation, animant depuis cinq ans un institut des métiers d'excellence où
sont dispensées 21 formations à l'artisanat d'art. Pour inventer Live, l'épouse
d'Emmanuel Macron
s'est également intéressée aux 48 écoles de la Deuxième Chance animées par la Fondation
Édith Cresson, où 15 000 jeunes sont formés chaque année, et aux 8 écoles de
cuisine du chef Thierry Marx, ouvertes aux jeunes adultes inscrits à Pôle
emploi. Cet engagement de Brigitte Macron écorne sa stratégie consistant
jusqu'alors à ne privilégier aucune cause, préférant multiplier les soutiens.
Une inflexion dans cette seconde partie du quinquennat dont son cabinet
euphémise la portée, bien que d'autres minuscules changements confirment que le
rôle dévolu à la première dame évolue. Ainsi, sur le site Internet du palais de
la République, Brigitte Macron occupe désormais plus de place, et des photos du
couple présidentiel y sont même publiées. « Le président
regrettait qu'il n'y ait pas plus d'interactions entre les deux communications
», commente
le cabinet de son épouse. Une litote masquant mal les mois glaciaires que
vécurent l'équipe de la première dame et celle du chef de l'État. « Entre Brigitte et
les conseillers du président, ça n'a jamais été une love story », confirme un très
proche. En deux ans, Brigitte Macron et ses deux conseillers n'auront ainsi
déjeuné qu'une fois, l'été dernier, avec l'indispensable Ismaël Emelien. Cette
époque est révolue, car le Marcheur de la première heure et 16 autres
collaborateurs sont partis ou ont changé d'affectation, offrant à Brigitte
Macron le soulagement de compter moins d'ennemis dans la place. D'ailleurs,
dans l'interminable processus de recrutement d'un nouveau responsable de la
communication élyséenne, la première dame n'est pas inactive, qui reçoit Mayada
Boulos, la communicante de Havas, trentenaire aguerrie qui travailla pour Marisol Touraine
lorsque celle-ci était ministre des Affaires sociales et de la Santé. « Mais elle
n'intervient jamais dans les décisions, elle n'est que la partie d'un immense
puzzle, un capteur. Elle est une professeure de transmission, de perception,
c'est tout », tempère un conseiller. C'est tout, et c'est beaucoup pour un
président qui aura traversé le tsunami des Gilets jaunes, tandis qu'« elle n'a jamais été
autant coupée du réel que lui ».
Stade de Reims. Un réel qui, cet hiver, s'est
retourné contre elle et ne l'a plus épargnée. Obligée tout à trac d'assumer le
week-end de ski à La Mongie, Brigitte Macron en endosse la responsabilité :
oui, c'est elle qui avait pris l'initiative de l'organiser, c'était son idée,
sa logistique. Elle aurait loué les skis, prévenu les amis et la famille sur
place, c'est elle, trois fois elle, qui assume, bat sa coulpe. Le paratonnerre
est aimable. Mais ce réel amer s'est surtout salement imposé dans les jours
précédant sa participation à la rencontre de football mixte opposant le
Variétés Club de France aux Anciens du Stade de Reims. Un match caritatif, dont
la recette est reversée à une association rémoise d'aide aux femmes en
difficulté. La venue au stade Auguste-Delaune de Brigitte Macron, invitée par Jacques Vendroux, est
annoncée début février sur le site Internet du journal local, L'Union, de Reims. Et là, stupeur, en
quelques heures déferle un charivari de haine : « Qu'elle reste chez
elle pour changer les couches du gamin », « Elle va laisser le dentier sur le
micro », « Shootez dedans. » Dans le flot, cette phrase : « A vos fusils, je compte sur vous. LOL. » Aussitôt, Brigitte Macron
demande à son avocat parisien, Jean Ennochi, le défenseur de Julie Gayet, de
mettre en demeure le journal de supprimer ce commentaire - ce qui fut fait - et
dépose plainte contre X pour « provocation publique, non suivie d'effet,
à la commission d'un crime ou d'un délit d'atteinte à la personne ». L'auteur de l'appel au meurtre
est identifié, il reconnaît avoir écrit cette phrase et comparaît devant le
tribunal correctionnel de Reims la veille du match. Le 19 mars, le jeune homme
de 23 ans est relaxé, le parquet fait appel. Le lendemain de l'audience,
l'épouse du président de la République est à Reims, où tout porte à croire que
sa présence suscitera de la colère. Dans un stade accueillant 20 000 personnes,
elle arrive avec quarante-cinq minutes d'avance, tenant un point presse sur la
pelouse, posant pour de nombreux selfies. Et son équipe constate que tout est
calme. À la mi-temps, elle se rend dans les vestiaires, puis revient sur le banc
de touche. À la 59e minute, les gradins sont paisibles. À la 88e
minute apparaissent une dizaine de Gilets jaunes, et de leurs bancs résonnent
les sifflements, huées et quolibets. « Contrairement à ce qui a été rapporté,
Brigitte Macron n'a jamais fui le stade, et jusqu'à ce bref incident tout s'est
bien passé », assure son cabinet, photos à l'appui. Frappée par la distorsion
des narrations journalistiques, l'épouse du président revendique arborer « une distance
prophylactique ». Celle à laquelle on évite une épidémie résistante
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Pour le reste, il faut bien s'occuper,
car elle n'a pas la vedette, à la différence du président qui fait la une des
médias !
Alors, elle veut se rendre utile et
qu'on parle d'elle pour redorer indirectement le blason fort écorné de son mari
en se rendant utile et puis elle n'a pas eu de mal à trouver un travail quel a
déjà exercé...
Mais qu'elle ne fasse pas de politique
déguisée ou ne joue pas les donneuses de leçon bobo bien-pensante hypocrite, on
en a déjà assez en magasin c'est tout !
Ceci étant il serait bien que l'on cesse
de parler d'elle, quelle fasse ce qu'elle veut soit, mais en toute discrétion,
elle n'est pas élue et ce n'est que la femme d’un homme, le président de notre
république !
Jdeclef 27/04/2019 10h14LP