Comment les classes moyennes ont été écrasées
depuis 30 ans
VIDÉO. Dans un rapport édifiant, l'OCDE décrypte le
rétrécissement et la fragilisation des classes moyennes dans les pays
développés. Un facteur d'instabilité politique.
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Dans un précédent rapport sur les inégalités**, l'OCDE avait montré que les possibilités d'ascension sociale pour les classes moyennes inférieures s'étaient réduites ces dernières années. La France est particulièrement concernée. Il faut désormais six générations pour la descendance d'un foyer aux revenus modestes pour atteindre le revenu moyen des Français, un chiffre plus élevé que dans beaucoup de pays, preuve de la reproduction sociale (il est compris entre 2 et 5 générations).
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Sous pression
Cette
nouvelle étude montre comment les classes moyennes, ici définies comme les
personnes gagnant entre 75 % du revenu médian*** d'un pays et le
double de ce revenu médian, sont de plus en plus sous pression. En France, il
s'agit de personnes dont le niveau de vie est compris entre 18 173
dollars et 48 462 dollars (le revenu est exprimé en dollar pour
assurer une comparabilité internationale en parité de pouvoir d'achat).Lire aussi Fiscalité - Doléances de contribuables
Entre le milieu des années 80 et le milieu des années 2010, le nombre de foyers qui appartiennent aux classes moyennes s'est réduit de 64 % à 61 % du total. Le nombre de foyers aisés et pauvres a en revanche augmenté, reflétant une montée des inégalités. La France, de ce point de vue, reste bien placée. Les classes moyennes y représentent un groupe social plus large que dans la moyenne de l'OCDE, signe que le système les protège sans doute un peu mieux. Et ce chiffre est orienté à la hausse comme en Irlande.
Le risque de l'endettement
Parallèlement,
le coût de la vie des classes moyennes a progressé à cause de l'augmentation
spécifique des prix de la santé, du logement et de l'éducation des enfants,
trois dépenses au cœur des dépenses des classes moyennes, souligne l'OCDE. De
ce point de vue, la France est plutôt en bonne position puisque la santé est
prise en charge par la Sécu et les mutuelles, et parce que l'éducation est
potentiellement quasiment gratuite grâce à l'école publique. Mais les études
supérieures coûtent parfois tout de même de l'argent. Même le prix des
logements, qui a progressé plus vite que les revenus des classes moyennes en
France, n'a pas grimpé aussi vite que dans bien d'autres pays, sauf évidemment
dans certaines zones comme en Île-de-France ou certaines métropoles régionales.Il n'en reste pas moins que le mode de vie des classes moyennes, qui accordent beaucoup d'importance à une certaine qualité de logement (elles sont souvent propriétaires ou rêvent de l'être) et investissent beaucoup dans l'éducation de leurs enfants, s'en est trouvé menacé à travers l'OCDE. Un ménage sur cinq appartenant aux classes moyennes est aujourd'hui obligé de dépenser plus qu'il ne gagne, ce qui génère un endettement croissant. « Le mode de vie typique des classes moyennes est de plus en plus coûteux », résument les auteurs de l'étude.
Les jeunes les plus touchés
Sans
doute encore plus grave, les jeunes ont de plus en plus de mal à se faire une
place parmi les classes moyennes. Les générations précédentes sont en effet
mieux protégées contre l'instabilité sur le marché du travail (ils bénéficient
plus souvent de CDI en France) et sont mieux protégées contre le risque de
pauvreté. La génération du baby-boom a profité d'une relative stabilité
d'emploi pendant sa carrière et d'un système de retraites bien développé,
relève l'OCDE. Dans l'Hexagone, la moitié des pauvres (si l'on retient comme définition
ceux qui gagnent moins de 50 % du revenu médian) a moins
de 30 ans. À l'inverse, parmi les personnes pauvres, on compte
seulement 10 % de plus de 60 ans, selon l'Insee.
Évidemment, cette situation n'est pas figée puisque le taux de pauvreté diminue
avec l'âge. Mais tout de même.L'étude de l'organisation internationale souligne un autre fait marquant. Les compétences nécessaires pour appartenir aux classes moyennes n'ont cessé de grimper. Avoir des compétences intermédiaires ne suffit plus pour en faire partie, souligne l'OCDE. Des métiers qui permettaient autrefois de se hisser parmi les classes moyennes ne le permettent plus. Cela peut expliquer une certaine « frustration sociale », d'autant plus qu'une personne sur six appartenant aux classes moyennes occupe un emploi qui risque d'être automatisé à l'avenir, s'alarme l'OCDE. Une tendance qui nourrit la peur du chômage et du déclassement...
Nombreux défis
Désormais,
il faut souvent deux travail dans le foyer pour appartenir à la classe moyenne,
dont l'un fortement qualifié, ce qui n'était pas le cas avant. Et encore, un
deuxième emploi dans un couple est de moins en moins une assurance de figurer parmi
les classes moyennes. Tout cela dans un contexte où le nombre de familles
monoparentales augmente. Cet écrasement des classes moyennes pose de nombreux
défis aux pays développés. Parce qu'elles sont souvent synonymes de stabilité
politique et aident à financer les systèmes sociaux.Face à une telle situation, l'OCDE appelle la plupart des pays à augmenter la progressivité de leur impôt qui ne cesse de diminuer, y compris en Europe, comme l'avait souligné une étude récente de l'Institut des politiques publiques (IPP). Elle appelle également les gouvernements à augmenter les taxes sur l'héritage et sur la détention d'un bien immobilier, à combattre l'optimisation fiscale (un mouvement bien engagé sous l'égide de l'organisation), et à favoriser la construction et la fourniture de logements accessibles. Des conseils qui varient évidemment de pays à pays. Le rapport de l'OCDE publié mardi sur la France montre que l'Hexagone a un profil particulier, déjà très redistributif. Ses recommandations générales n'y sont donc pas toujours pertinentes. Les inégalités, par exemple, n'y ont quasiment pas augmenté depuis 40 ans
Les inégalités sont quasiment stables en France depuis 40 ans.
*** Le niveau de revenu qui partage la population en deux parts égales, l'une gagne plus, l'autre moins
Liste des pays membres de l'OCDE :
· Allemagne
· Australie
· Autriche
· Belgique
· Canada
· Chili
· Corée
· Danemark
· Espagne
· Estonie
· États-Unis
· Finlande
· France
· Grèce
· Hongrie
· Irlande
· Islande
· Israël
· Italie
· Japon
· Lettonie
· Lituanie
· Luxembourg
· Mexique
· Norvège
· Nouvelle-Zélande
· Pays-Bas
· Pologne
· Portugal
· République slovaque
· République tchèque
· Royaume-Uni
· Slovénie
· Suède
· Suisse
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C'est bien pour cela que nos concitoyens
compris dans cette fourchette dite classe moyenne très large se plaignent à
juste titre depuis si longtemps !
Car nos gouvernements et nos dirigeants
ne savent que prendre au plus nombreux c'est tellement facile !
Il y a l’impôt direct mais cela ne
concerne pas tout le monde, mais pour les impôts indirects et taxes diverses si
nombreuses que l'on ne les compte plus, tant il y en a et notamment la CSG si
décriée et la TVA qui touche tout le monde !
Nous détenons le record des impôts et
taxes diverses dans l'Europe pour autant nous ne sommes pas un pays florissant
en matière économique c'est le moins que l'on puisse dire !
Alors les français en ont ras le bol que
l'on les pressure et roule dans la farine et le font savoir dans leurs
manifestations de contentements légitimes !
Ce qu'ils réclament est simple moins
d’impôts surtout indirects, de savoir ou va cette manne gigantesque et a qui
elle profite et enfin que la répartition soit équitable dans toute les couches
de la société !
Car le pays est surendetté et on n’est
même plus capable d'éponger cette dette depuis longtemps et les français de
cette classe moyenne s'appauvrissent en constatant que leurs dirigeants depuis
des décennies ne font rien à part se protéger en gardant leurs privilèges et en
oubliant le peuple qu'ils ont à diriger !
Il faut dire pour les présidents ont 5
ans pour en profiter de ces avantages et un peu moins pour les ministres et
cela leur reste acquit après leurs mandats alors il se remuent pour être élus,
après ils s'en fichent en nous noyant sous de beaux discours alambiqués sans
oublier de donner leurs leçons de bienpensants !
« Bon appétit,
Messieurs, Ô ministres intègres (Ruy Blas de Victor Hugo... »)
Jdeclef 11/04/2019 12h22LP
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