Paris le 04 fevrier 2013. Illustration épargne argent billet de banque tenus dans une main
Politique
«Panama Papers», récit d'un immense système d'évasion fiscale
FRAUDE Plus d'une centaine de médias ont eu accès à 11,5 millions de fichiers issus du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca...
SwissLeaks, Luxembourg Leaks, UBS Leaks et désormais « #PanamaPapers ». Il aura suffi d’un hashtag pour attiser la curiosité de millier d’utilisateurs de Twitter, ce dimanche 3 avril. Que contiennent les révélations publiées à 20h par plusieurs médias partenaires, dont Le Monde et Cash Investigation en France ? 20minutes fait le point.
• D’où viennent les fichiers utilisés pour enquêter ?
Dans une série d’articles à lire sur le site du Monde, les journalistes détaillent la genèse de cette enquête hors-norme qui aura duré près de 9 mois. Au total, les journalistes français et les 106 autres rédactions qui y ont eu accès, ont pu éplucher 11,5 millions de fichiers. Ces documents, précise le quotidien, sont des archives issues du cabinet d’avocat panaméen Mossack Fonseca.
Créé en 1977 par l’Allemand Jurgen Mossack et le Panaméen Ramón Fonseca, le cabinet s’est spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore. Dans un article paru sur le site de Vice, le 2 mars 2015, Mossack Fonseca est décrit comme « le plus gros facilitateur de création de sociétés écrans dans le monde ». Les #PanamaPapers retracent toute l’activité du cabinet et de ses clients depuis sa création jusqu’à la fin de l’année 2015. Visiblement mis au courant de l’enquête en cours le visant, le cabinet Mossack Fonseca aurait envoyé un mail à ses clients le 1er avril dernier, pour confirmer la fuite de ses données. Après la divulgation des documents dimanche, Ramón Fonseca a dénoncé « un crime, un délit », une « attaque » contre le Panama.
• Qui a eu accès à ces fichiers ?
Toute l’histoire a commencé il y a plus d’un an, quand la source en possession des documents cryptés de Mossack Fonseca a contacté le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Conscient d’être face à un travail gigantesque, le SZ s’est alors rapproché de l’ICIJ, le Consortium international des journalistes d’investigation. Cette organisation sans but lucratif, responsable en 2013 de la publication des « Offshore Leaks », a alors mis en place un réseau de coopération entre de nombreux médias du monde entier pour analyser les 11,5 millions de documents secrets.
« Au total, ce sont plus de 2,6 téra octets (26 0000 milliards d’octets) de données secrètes qui ont été découvertes, étudiées et analysées par Le Monde et ses 106 médias partenaires, pendant près d’un an, mobilisant 370 journalistes dans le monde entier : en France, en Inde, en Allemagne, en Suisse, en Russie, aux Etats-Unis, au Brésil, au Japon… », précise le quotidien du soir. Le Guardian et la BBC en Angleterre, la Nacion en Argentine, Le Soir en Belgique peuvent ont ainsi collaboré, parmi beaucoup d’autres, à l’enquête. Tous promettent de diffuser leurs révélations au compte-gouttes durant toute semaine.
• Que révèlent-ils ?
La « fuite de données la plus massive de l’histoire du journalisme » vise des milliers de personnes à travers le monde. Parmi elles, « douze chefs d’Etat et de gouvernement (dont six en activité), 128 responsables politiques et hauts fonctionnaires de premier plan du monde entier et 29 membres du classement Forbes des 500 personnalités les plus riches de la planète » ayant bénéficié des services de ce cabinet d’avocat, précise Le Monde.
Sont cités par les différents médias, sans pour l’instant prouver qu’ils aient enfreint la loi, les Premiers ministre d’Islande et du Pakistan, le Roi Salman d’Arabie Saoudite, le président d’Ukraine Petro Porochenko, Jérôme Cahuzac ainsi que des membres de l’entourage de Vladimir Poutine. « On y retrouve aussi le footballeur argentin Lionel Messi et le président suspendu de l’UEFA, Michel Platini », révèle Le Monde.
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Ces infos permettent de faire voir le coté pervers du capitalisme de l’argent roi et de la finance débridée qui transforment les plus riches en « Harpagon de MOLIÈRE » qui planquent leurs tas d’or, de peur qu’on leur vole, ou que des états gourmands les fassent fondre comme neige au soleil au moyen d’impôts excessifs !
Le problème c’est que moins de 1% des richesses mondiales crées depuis l'an 2000 ont bénéficié aux 50 % des plus pauvres de la population de la planète.
Un phénomène qui n'a fait que se renforcer. En 2015, 62 super-riches détenaient autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. En 2010, ils étaient 388 !
"La part du patrimoine mondial détenu par les 1% les plus riches dépasserait les 50% en 2016" !
En 2014, les membres de cette élite internationale possédaient en moyenne 2,7 millions de dollars par adulte. Le reste du cinquième (20%) le plus riche de la population possède 46% du patrimoine mondial alors que 80% de la population mondiale ne se partagent que les 5,5% restant" !
La moitié de la population mondiale, 3,5 milliards de personnes, vit dans la pauvreté ou dans sa proche périphérie. Cette catégorie gagne moins de 1200 dollars par an (1107,93 euros), soit 1,41 dollars par jour (1,29 euros). Ce groupe possède ainsi moins d'un pour cent des richesses du globe.
Donc attention à « ces salauds de pauvres, ou ces sans dents » pour reprendre l’expression « si élégante» d’un de nos présidents, un jour se révolteront comme l’ont fait nos anciens dans notre passé historique, surtout qu’en plus il s’agit de fraude à grande échelle !
DJMAI5 | 04.04.2016 à 09:31
Politique
«Panama Papers», récit d'un immense système d'évasion fiscale
FRAUDE Plus d'une centaine de médias ont eu accès à 11,5 millions de fichiers issus du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca...
SwissLeaks, Luxembourg Leaks, UBS Leaks et désormais « #PanamaPapers ». Il aura suffi d’un hashtag pour attiser la curiosité de millier d’utilisateurs de Twitter, ce dimanche 3 avril. Que contiennent les révélations publiées à 20h par plusieurs médias partenaires, dont Le Monde et Cash Investigation en France ? 20minutes fait le point.
• D’où viennent les fichiers utilisés pour enquêter ?
Dans une série d’articles à lire sur le site du Monde, les journalistes détaillent la genèse de cette enquête hors-norme qui aura duré près de 9 mois. Au total, les journalistes français et les 106 autres rédactions qui y ont eu accès, ont pu éplucher 11,5 millions de fichiers. Ces documents, précise le quotidien, sont des archives issues du cabinet d’avocat panaméen Mossack Fonseca.
Créé en 1977 par l’Allemand Jurgen Mossack et le Panaméen Ramón Fonseca, le cabinet s’est spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore. Dans un article paru sur le site de Vice, le 2 mars 2015, Mossack Fonseca est décrit comme « le plus gros facilitateur de création de sociétés écrans dans le monde ». Les #PanamaPapers retracent toute l’activité du cabinet et de ses clients depuis sa création jusqu’à la fin de l’année 2015. Visiblement mis au courant de l’enquête en cours le visant, le cabinet Mossack Fonseca aurait envoyé un mail à ses clients le 1er avril dernier, pour confirmer la fuite de ses données. Après la divulgation des documents dimanche, Ramón Fonseca a dénoncé « un crime, un délit », une « attaque » contre le Panama.
• Qui a eu accès à ces fichiers ?
Toute l’histoire a commencé il y a plus d’un an, quand la source en possession des documents cryptés de Mossack Fonseca a contacté le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Conscient d’être face à un travail gigantesque, le SZ s’est alors rapproché de l’ICIJ, le Consortium international des journalistes d’investigation. Cette organisation sans but lucratif, responsable en 2013 de la publication des « Offshore Leaks », a alors mis en place un réseau de coopération entre de nombreux médias du monde entier pour analyser les 11,5 millions de documents secrets.
« Au total, ce sont plus de 2,6 téra octets (26 0000 milliards d’octets) de données secrètes qui ont été découvertes, étudiées et analysées par Le Monde et ses 106 médias partenaires, pendant près d’un an, mobilisant 370 journalistes dans le monde entier : en France, en Inde, en Allemagne, en Suisse, en Russie, aux Etats-Unis, au Brésil, au Japon… », précise le quotidien du soir. Le Guardian et la BBC en Angleterre, la Nacion en Argentine, Le Soir en Belgique peuvent ont ainsi collaboré, parmi beaucoup d’autres, à l’enquête. Tous promettent de diffuser leurs révélations au compte-gouttes durant toute semaine.
• Que révèlent-ils ?
La « fuite de données la plus massive de l’histoire du journalisme » vise des milliers de personnes à travers le monde. Parmi elles, « douze chefs d’Etat et de gouvernement (dont six en activité), 128 responsables politiques et hauts fonctionnaires de premier plan du monde entier et 29 membres du classement Forbes des 500 personnalités les plus riches de la planète » ayant bénéficié des services de ce cabinet d’avocat, précise Le Monde.
Sont cités par les différents médias, sans pour l’instant prouver qu’ils aient enfreint la loi, les Premiers ministre d’Islande et du Pakistan, le Roi Salman d’Arabie Saoudite, le président d’Ukraine Petro Porochenko, Jérôme Cahuzac ainsi que des membres de l’entourage de Vladimir Poutine. « On y retrouve aussi le footballeur argentin Lionel Messi et le président suspendu de l’UEFA, Michel Platini », révèle Le Monde.
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Ces infos permettent de faire voir le coté pervers du capitalisme de l’argent roi et de la finance débridée qui transforment les plus riches en « Harpagon de MOLIÈRE » qui planquent leurs tas d’or, de peur qu’on leur vole, ou que des états gourmands les fassent fondre comme neige au soleil au moyen d’impôts excessifs !
Le problème c’est que moins de 1% des richesses mondiales crées depuis l'an 2000 ont bénéficié aux 50 % des plus pauvres de la population de la planète.
Un phénomène qui n'a fait que se renforcer. En 2015, 62 super-riches détenaient autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale. En 2010, ils étaient 388 !
"La part du patrimoine mondial détenu par les 1% les plus riches dépasserait les 50% en 2016" !
En 2014, les membres de cette élite internationale possédaient en moyenne 2,7 millions de dollars par adulte. Le reste du cinquième (20%) le plus riche de la population possède 46% du patrimoine mondial alors que 80% de la population mondiale ne se partagent que les 5,5% restant" !
La moitié de la population mondiale, 3,5 milliards de personnes, vit dans la pauvreté ou dans sa proche périphérie. Cette catégorie gagne moins de 1200 dollars par an (1107,93 euros), soit 1,41 dollars par jour (1,29 euros). Ce groupe possède ainsi moins d'un pour cent des richesses du globe.
Donc attention à « ces salauds de pauvres, ou ces sans dents » pour reprendre l’expression « si élégante» d’un de nos présidents, un jour se révolteront comme l’ont fait nos anciens dans notre passé historique, surtout qu’en plus il s’agit de fraude à grande échelle !
DJMAI5 | 04.04.2016 à 09:31
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