Le président égyptien Abdel Fattah Al Sissi et le président
français François Hollande, le 17 avril 2016 au Qubba Palace au Caire, en
Égypte
Monde
En Égypte,
François Hollande rappelle l'importance des droits de l'Homme
REPORTAGE Le chef de l'État est en visite en
Égypte...
Les agents du Palais de Qubba s’activent sous le
soleil du plomb du Caire. Un homme apporte ici les dernières fleurs, un
autre ajuste à genoux le tapis rouge, paire de ciseaux en mains. Soudain, les
gardes de sécurité s’affolent, les journalistes prennent leur place. On
distingue aux portes du palais les voitures du ministre de la Défense Jean-Yves
Le Drian et de la ministre de la Culture et de la Communication, Audrey
Azoulay.
La délégation française installée, les coups de canon
retentissent. François Hollande et son homologue égyptien, le président Abdel
Fattah al-Sissi, entrent en grande pompe à l’intérieur du fastueux jardin
présidentiel. Sur le tapis rouge, les deux hommes reçoivent les honneurs. Le
chef de l’État français salue, avec sourire, la chorale d’enfants présente.
Après l’entretien en
tête à tête, c’est le moment de la conférence de presse. L'entourage du
président français avait prévenu: la question des droits de l’Homme ne
devait être évoquée que « de manière discrète et efficace »
au Caire. Elle a été le sujet principal de la conférence. Sur les
visages des chefs d'État, les sourires s’étaient estompés.Le président Al-Sissi a pris le premier la parole. D'abord, pour saluer le renforcement « des relations bilatérales », « un pas supplémentaire » fait par les deux pays après sa visite à Paris en novembre 2014. Puis, pour répondre aux ONG, qui l'accusent de mener une sanglante répression dans son pays. « Nous sommes un état de droit », s’est-il défendu. « Nous respectons les droits de l’homme, je tenais à éclaircir ce point ».
«Les droits de l’Homme sont
aussi une façon de lutter contre le terrorisme »
François Hollande a
poursuivi sur le sujet. « Les droits de l’Homme ne sont pas une
contrainte. Les droits de l’Homme sont aussi une façon de lutter contre le
terrorisme ». Le chef de l’État français a notamment évoqué la nécessaire
« liberté de la presse et la liberté d’expression » et « un
système judiciaire qui réponde à toutes les questions qui doivent être
posées ».François Hollande en Égypte: Les droits de l'Homme, grands oubliés de la visite?
Le climat s’est alors tendu lorsqu’un journaliste français a interrogé François Hollande sur les violations commises dans le pays. « Nous avons évoqué avec le président Sissi les droits de l’Homme, y compris les sujets les plus sensibles », a poursuivi François Hollande. Le cas du Français Eric Lang, arrêté en 2013 au Caire par la police et retrouvé battu à mort dans sa cellule, comme celui de l'étudiant italien Giulio Regeni, mort sous la torture fin janvier au Caire ont été évoqués, a-t-il précisé.
Crispations et contrats
Le maréchal al-Sissi
arborait un sourire crispé face à la relance des journalistes. « La région
dans laquelle nous vivons est une région très perturbée. Les critères en
Europe, qui sont au sommet du progrès et de la civilisation, ne peuvent
prévaloir dans la situation que vit notre région, notamment l’Égypte »,
a-t-il répondu, visiblement irrité. « Nous sommes confrontés à des forces
diaboliques qui essaient d’ébranler l’Égypte », notamment par « ces
accusations qui visent à affaiblir la police, la justice ».Relancé par un journaliste égyptien tout aussi agacé, François Hollande a répondu. « Il ne faut pas voir dans la question des droits de l’Homme une attaque, mais une attente. C’est parce que nous sommes très attachés à ce que représente l’Égypte que cette question est légitime ». Après les mots, le temps des affaires. Les deux chefs d’État ont assisté à la signature de 18 contrats et protocoles d’ententes en présence d’une trentaine de chefs d’entreprises françaises. À chaque paraphe, les applaudissements faisaient trembler le palais.
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C'est bien facile de rappeler les de
droits de l'homme (et de la femme que
l'on oublie) ou par exemple, encore après avoir décoré un prince saoudien
de la légion d'honneur, dans ces genres de pays sous des prétextes mercantiles
et pour vendre en passant nos armes !
Arrêtons cette hypocrisie diplomatique
du politiquement correct !
Faisons du commerce comme d'autres sans
états d’âmes, puisque il le faut pour faire rentrer de l'argent, mais ne
donnons pas de leçons que nous-mêmes ne tenons pas totalement !
Et méfions-nous de ces armements entre
autres fournis qui pourraient se retourner contre nous, car ces pays n'ont pas
la même culture que nous occidentaux et sont surtout instables !
Alors que Mr le président est
l'obligeance de s'occuper des français et de la France intérieure dans la
dernière année de son quinquennat médiocre, s'il veut redorer son blason au
lieu d'essayer de jouer au grand, alors qu'il est petit en fait et que personne
ne l'écoute !
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