dimanche 31 juillet 2016

Affaire TRAORE, une de plus dans ces faits divers de banlieue ou petites villes ou quartiers populaires de plus en plus nombreux en France !

Ces manifestants qui soutiennent la famille d'Adama Traoré entament une marche à la gare du Nord, à Paris, le 30 juillet 2016.

La famille d'Adama Traoré réclame la «vérité», la marche de soutien empêchée


JUSTICE La marche de soutien devait partir à 16h de la gare du Nord à Paris...
La famille d’Adama Traoré, mort il y a onze jours lors de son interpellation, a réclamé la « vérité » ce samedi au cours d'une conférence de presse, et regretté de n'avoir pu faire une marche de soutien à Paris, comme elle l'avait annoncée.
Vêtus pour certains de tee-shirts sur lesquels on pouvait lire «Justice pour Adama, sans justice vous n'aurez pas la paix», entre 600 et un millier de personnes, respectivement selon la police ou les organisateurs, s'étaient rassemblées à Paris pour manifester entre la Gare du Nord et la place de la République. Encerclés par les forces de l'ordre à proximité de la gare parisienne, les manifestants n'ont finalement pu défiler.
«C'est dommage», a déclaré Lassana Traoré, le frère d'Adama. «Ce n'est pas ce qu'il faut faire pour apaiser les esprits des jeunes, qui ne savent pas comment exprimer leur peine et leur frustration», a-t-il estimé. La Préfecture de police de Paris «s'est opposée à un départ de cortège» pour «des raisons tenant à la protection des institutions», «à la préservation de l'ordre public» et pour assurer «la propre sécurité des manifestants», a-t-elle justifié dans un communiqué. Elle a par ailleurs souligné que la manifestation n'avait pas été déclarée.
alifiée de «bavure» par sa famille, la mort d'Adama Traoré a entraîné plusieurs nuits de violences dans la petite ville de Beaumont-Sur-Oise (Val-d'Oise), où il avait été interpellé, et dans les communes voisines. Au cours d'une conférence de presse en début d'après-midi, Me Noémie Saidi-Cottier, l'une des avocates représentant la famille d'Adama Traoré, a estimé qu'«aujourd'hui, à l’aune de deux autopsies il est impossible de déterminer exactement les causes du décès ».
« Il a d’abord été fait mention d’une crise cardiaque, finalement on parle d’infection », a argumenté l’avocate, ajoutant que « ce qui est certain c’est qu’Adama est mort d’asphyxie. Elle peut s’expliquer de différentes manières et ​ la famille veut connaître avec certitude les causes
de cette asphyxie ».

« Bavure » ?

Deux autopsies ont été réalisées sur le corps d’Adama Traoré, 24 ans, pour faire la lumière sur les circonstances de sa mort le 19 juillet, lors de son interpellation par les gendarmes dans le Val-d’Oise. Les deux autopsies ont exclu que le jeune homme ait subi des violences.  Une demande de troisième autopsie, réclamée par la famille, a été rejetée par la juge d'instruction en charge de l'affaire. «Les actes demandés n'étaient pas de nature à apporter des éléments de réponse» supplémentaires sur les raisons du décès, a indiqué vendredi le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier.
Les réponses attendues par la famille pourront être apportées par l’ensemble des analyses (bactériologie, toxicologie, anatomopathologie) dont les résultats sont attendus dans le courant du mois d’août.
Le résultat de l’une d’elles, l’examen anatomopathologique des prélèvements réalisés sur le coeur d’Adama Traoré, leur a été transmis. Il « met en évidence un ensemble de lésions compatibles avec une cardiomyopathie hypertrophique qui est potentiellement la cause directe de la mort », a expliqué vendredi le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier.






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