Société
Attentat de
novembre: Le Conseil d'État a rejeté la demande de suspension de la
vidéosurveillance de Salah Abdeslam
PRISON La demande a
été formulée par l'avocat du suspect numéro 1 des attentats de Paris...
Le Conseil d’Etat a rejeté jeudi
la demande de suspension de la vidéosurveillance de Salah Abdeslam,
seul membre encore en vie des commandos djihadistes du 13 novembre,
estimant qu’elle ne portait pas une « atteinte excessive » à sa vie
privée.L'Assemblée nationale vote une base légale pour la vidéosurveillance permanente en prison
Une mesure justifiée par le contexte
« Ni la loi autorisant cette
vidéosurveillance, ni son application au requérant [Abdeslam, ndlr] ne
[portent] une atteinte excessive à la vie privée de l’intéressé », estime
dans un communiqué la plus haute juridiction administrative. Les juges des
référés ont notamment « relevé que cette mesure se justifiait par le
contexte d’attentats terroristes en France et la présomption que le requérant
bénéficie du soutien d’une organisation terroriste internationale ».Le détenu le plus surveillé de France avait saisi la plus haute juridiction administrative pour obtenir la suspension de sa mise sous vidéosurveillance en invoquant une atteinte grave et manifestement illégale à sa vie privée.
Débouté une première fois
Débouté
de sa demande en première instance par le tribunal administratif de
Versailles, il a fait appel en utilisant une procédure d’urgence et trois juges
ont été mobilisés jeudi pour examiner sa requête.Salah Abdeslam, 26 ans, est détenu à l’isolement à Fleury-Mérogis (Essonne), la plus grande prison d’Europe, dans une cellule spécialement aménagée, sous la surveillance ininterrompue de caméras, deux dans sa cellule, d’autres dans sa salle de sport et pour ses promenades.
«Il y a une cellule dans laquelle on a installé un rameur, c'est tout. Il n'y a pas de scandale là-dessus»
Un « point de rupture »
« On est arrivé à un point
de rupture. On ne peut pas vivre à 100 % sous la surveillance de "Big
Brother" », avait expliqué l’avocate d’Abdeslam au Conseil d’Etat,
Claire Waquet, qui soupçonnait le ministère de vouloir renouveler le dispositif
« tous les trois mois pendant quatre ans, jusqu’à la tenue de son
procès ».« Je suis témoin pour l’avoir visité dix fois que Salah Abdeslam ne supporte plus cette vidéosurveillance », avait expliqué son autre avocat, Franck Berton. « Je veux qu’il parle et je pense qu’il parlera mais pour l’instant, il a fait vœu de silence », constate-t-il en liant son attitude à « cette vidéosurveillance dont il ne veut plus ».
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