samedi 23 juillet 2016

Hélas ces professeurs ou autres intellectuels qui se regardent le nombril :


Terrorisme : et pourtant, la violence baisse...


À rebours de nos perceptions, le professeur Steven Pinker démontre, statistiques à l'appui, que nous vivons la période la plus pacifique de l'histoire. Interview.


Croyez-le ou non - et je sais que la plupart des personnes ne le croient pas -, la violence a décliné sur de longues périodes, et aujourd'hui nous sommes sans doute en train de vivre l'ère la plus pacifique dans toute l'histoire de notre espèce. » Paru en 2011 dans les pays anglo-saxons, The Better Angels of Our Nature a fait l'effet d'un choc, prenant à contre-courant le pessimisme de l'époque. Le Canadien Steven Pinker, célèbre professeur de psychologie à Harvard, y prouvait que la violence n'a cessé de baisser depuis la préhistoire et les temps bibliques.

Pour sa démonstration, ce scientifique a cumulé une impressionnante série de statistiques sur les génocides, les guerres civiles, les lynchages, les homicides, les violences domestiques ou les maltraitances animales. Disciple de Thomas Hobbes et de Norbert Elias, Pinker ne pense pas que l'homme s'est biologiquement amélioré, mais que des « forces » historiques l'ont poussé à se canaliser (État-Léviathan monopolisant la violence légitime, développement du commerce, féminisation de la société, mondialisation et essor de la raison née des Lumières). Mais, revers de la médaille, plus cette violence diminue et devient une rareté, moins nous sommes tolérants face à elle, nous persuadant que nous vivons des temps barbares...

Encensé par Bill Gates et Mark Zuckerberg, The Better Angels of Our Nature a, en revanche, été critiqué à gauche pour avoir octroyé un trop beau rôle au capitalisme, mais aussi pour avoir souligné que les idéologies ont été une cause bien plus meurtrière que la lutte pour les ressources. Étrangement, ce best-seller a été traduit en 16 langues, mais pas en français, et Pinker nous confie « ne plus se souvenir de la dernière fois » qu'il a octroyé une interview à un média français. Alors que l'actualité semble plus sanglante que jamais, il était donc grand temps de donner la parole à celui que le Time, dès 2004, avait désigné comme l'une des personnes les plus influentes de la planète.

Le Point : Pourquoi est-ce si dur de croire, en dépit de toutes les statistiques étalées dans votre livre, que nous vivons la période la plus pacifique de l'histoire ?

Steven Pinker : Les journalistes et, plus généralement, les lecteurs, sont vulnérables à une idée fausse : « Si je l'ai lu ce matin dans la presse, c'est que c'est une tendance historique. » Ils ne vont pas chercher dans les archives pour savoir si ces événements ont eu lieu à une plus grande fréquence dans le passé. Dans mon livre, j'ai inscrit les statistiques de la violence dans le temps et montré que, dans toutes les catégories - guerres, génocides, homicides, viols, torture, peine de mort, violences contre les femmes et les enfants -, ces chiffres sont plus bas aujourd'hui qu'ils ne l'étaient par le passé.

Les médias sont-ils coupables ? Devrions-nous nous concentrer moins sur les crimes ou les attaques terroristes ?

Les médias, bien sûr, doivent être remerciés pour avoir augmenté notre sensibilité aux souffrances dans le monde. Mais beaucoup de journalistes ont de mauvaises habitudes. Ils oublient l'Histoire, en ne rappelant pas quel était l'état du terrorisme et des guerres civiles dans les années 70. Ils n'ont pas l'esprit quantitatif. Ils couvrent l'explosion d'une bombe un matin, mais ignorent les grandes forces qui se déploient sur des années. Et, ce faisant, ils se retrouvent exploités par des entrepreneurs de la violence comme les terroristes ou les tueurs de masse, qui savent qu'ils deviendront instantanément célèbres en tuant des gens innocents.

Malgré deux guerres mondiales (80 millions de victimes) et de plusieurs génocides, le XXe siècle ne serait même pas le siècle le plus violent de l'Histoire. Cela nécessite une explication...

La vérité, c'est qu'on ne sait pas quel siècle a été le pire, parce qu'on ne possède pas la même qualité de données entre aujourd'hui et les anciens temps. Mais nous savons qu'il y a eu des événements qui ont décimé une proportion comparable de la population que lors des deux guerres mondiales : chute de Rome, invasions de Gengis Khan et Tamerlan, commerce des esclaves, chute de différentes dynasties chinoises...

La momie Ötzi ou l'homme préhistorique de Kennewick auraient été victimes d'agressions. Est-ce la preuve que Jean-Jacques Rousseau faisait fausse route avec son bon sauvage ?

Ce ne sont que deux exemples, bien sûr. Mais les données archéologiques ainsi que les études des ethnographes sur les chasseurs-cueilleurs montrent que Rousseau s'est bien trompé sur la vie avant la civilisation. Les taux de mortalité par pillages ou querelles sont bien plus élevés dans ces sociétés tribales que dans nos sociétés modernes.

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Sont légions et s'écoutent parler comparent souvent le passé avec le présent ou les temps de paix ou de guerre à partir de cela, c'est nettement plus facile !

Et puis nos sociétés dites modernes évoluées moins pauvres peut être plus éduquées pourtant, mais les violences n'ont pas diminuées, elles ont suivi les progrès techniques et les barbare et la barbarie mot inventé par les romains pour désigner les étrangers à leur empire il y a 2000 ans ont évoluées avec le reste mais toujours d'actualité, comme nos fausses moralités et bien pensantes hypocrites pour indirectement cacher celles-ci, par des statistiques qui ne sont que des chiffres n'enlevant rien à l'horreur de celles-ci !

Il suffit de regarder et d'entendre les informations qui circulent comme des éclairs, si rapide dans notre monde et ce chaque jour, car on ne dit pas tout sur les médias, on ne choisit que les infos les plus importantes qui font du scoop, il n'y a pas que les attentats terroristes islamiques divers, c'est un tout, il faut l'admettre !

Les hommes ont encore beaucoup de progrès à faire pour déjà s'entendre simplement entre eux !

Jdeclef 23/07/2016 17h30

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