Société
Attentat de
Nice: A-t-on raison d'employer le mot «attentat»?
TERRORISME Un homme au
volant d'un camion a tué au moins 84 personnes et en a blessé plus de
200 à Nice jeudi soir...
(Dernière
information : L’organisation État islamique revendique l'attentat de Nice
dans un communiqué publié par son agence officielle)
Images d’horreur, un bilan effroyable d’au moins 84 morts et François Hollande qui affirme que « le caractère terroriste » de l’attaque de Nice « ne peut être nié ». Mais près de 24 heures après, personne n’a encore revendiqué la paternité du drame. Est-il correct d’employer le terme « d’ attentat », alors que pour l’instant, aucun signe d’allégeance à Daesh n’est remonté des perquisitions chez Mohamed Lahouaiej Bouhlel, le chauffeur du camion qui a foncé sur la foule ?
« L’attentat de jeudi soir correspond aux appels permanents aux meurtres de ces organisations terroristes, tels qu’elles le prescrivent notamment dans leurs revues ou vidéos », a estimé François Molins, procureur de la République de Paris, soucieux de ne pas faire du chauffeur un nouvel Andreas Lubitz, ce copilote qui avait tué 150 personnes en précipitant l’avion de la Germanwings sur un sommet des Alpes en mars 2015.
« On se pose rarement la question de la qualification des faits, mais c’est crucial, estime Gérôme Truc, sociologue et auteur de Sidération. Une sociologie des attentats (PUF). Les médias emploient un terme qui joue alors sur la manière dont les gens perçoivent les effets d’un événement. »
Mais un attentat est-il forcément terroriste ? A la fin du XIXe siècle, ces deux notions n’étaient pourtant pas aussi intimement liées, comme en témoigne la notion « d’attentat à la pudeur ». « On s’en servait surtout pour désigner un acte criminel, comme des atteintes aux biens et à la personne, poursuit Gérôme Truc. Les événements du XXe siècle ont progressivement uniquement destiné ce mot à décrire des offensives terroristes. « Attentat terroriste » est alors devenu un pléonasme. »
Par ses méthodes, Daesh brouille aussi les codes des attentats du siècle dernier. « Quand l’ETA frappait au Pays basque, ils appelaient les autorités pour expliquer qu’ils avaient mis une bombe à tel endroit. Les motivations et le contexte géopolitique étaient connus, raconte Gérôme Truc. Depuis le 11-Septembre, on laisse aux victimes le soin de comprendre pourquoi elles ont été visées. Dans ses messages, l’Etat islamique est d’ailleurs plus dans la promotion de ses actions auprès de ses partisans que dans la justification des choix des cibles. » Et par son silence, laisse planer l’ambiguïté autour de la tuerie niçoise.
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Définition
du mot attentat :
Atteinte aux
intérêts fondamentaux de la nation, acte de violence de nature à mettre en
péril les institutions de la République ou l'intégrité du territoire national.
Acte qui heurte les droits, les grands
principes, les traditions : Attentat à la liberté.
Cet homme est tunisien musulman et le modus operandi
est une application des directives générales diffusées par DAESH depuis quelque
temps !
Et puis la date du 14 juillet, notre fête nationale ne
peut être une coïncidence !?
Pour le reste, tuer délibérément, une masse énorme de
personnes est un acte délibéré (pas de
folie soudaine) car il a nécessité un minimum de préparation en commençant
par la location de ce camion, (le fait
qu’il semblait posséder des armes fictives près de lui peut supposer qu’il n’a
pas pu s’en procurer de réelles) et qu’il a choisi ce mode d’action à
l’aide de ce camion pour agir et faire de nombreuses victimes !
Le président de la république a (enfin) du bout des lèvres dit qu’il s’agissait d’un attentat
terroriste (islamique), il est temps
en effet d’appeler ces actes barbares par leur nom sans faux fuyants et
désigner clairement les responsabilités sans hypocrisie de basse
politique !
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