Attentat de
Nice: Une policière municipale en charge de la vidéosurveillance dit avoir reçu
des pressions
TERRORISME Le ministère de
l’Intérieur lui aurait demandé de modifier son rapport sur le dispositif
policier le 14 juillet…
La policière
municipale en charge de la vidéosurveillance le soir del’attentat de Nice affirme
avoir reçu des pressions du ministère de l’Intérieur pour modifier son rapport
sur le dispositif policier le 14 juillet, dans un entretien au Journal du dimanche.
Ajouter des points de
présence de la police municipale
« Le lendemain
des attentats, le cabinet du ministre de l’Intérieur a envoyé un commissaire au
CSU (centre de supervision urbain) qui m’a mise en ligne avec la Place
Beauvau », raconte Sandra Bertin, chef du CSU, en pleine polémique entre
la municipalité LR de Christian
Estrosi (1er adjoint et président de la métropole) et le
gouvernement sur le dispositif de sécurité mis en place le soir de l’attentat
qui a fait 84 morts.Jeudi dernier, Libération a en outre assuré qu’une seule voiture de police municipale barrait l’entrée de la zone piétonne de la Promenade des Anglais. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a qualifié de « contre-vérités » les informations du quotidien.
« J’ai alors eu affaire à une personne pressée qui m’a demandé un compte rendu signalant des points de présence de la police municipale, les barrières, et de bien préciser que l’on voyait aussi la police nationale sur deux points dans le dispositif de sécurité », ajoute Sandra Bertin, secrétaire générale du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale (SAFPT) de Nice, cosignataire d’une lettre ouverte à Manuel Valls déplorant le manque de considération de la police municipale par le gouvernement.
« Je lui ai répondu que je n’écrirais que ce que j’avais vu. Or la police nationale était peut-être là, mais elle ne m’est pas apparue sur les vidéos. Cette personne m’a alors demandé d’envoyer par e-mail une version modifiable du rapport, pour » ne pas tout retaper «. J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran. À tel point que j’ai dû physiquement renvoyer du CSU l’émissaire du ministère ! », poursuit Sandra Bertin.
Effacer les bandes de six
caméras
« J’ai
finalement envoyé par e-mail une version PDF non modifiable et une autre
modifiable. Puis, quelques jours plus tard, la sous-direction antiterroriste
m’a demandé d’effacer les bandes des six caméras que j’ai mentionnées dans mon
rapport, celles qui ont filmé la tuerie. On nous a demandé, pour les besoins de
l’enquête, d’extraire huit jours de bande sur 180 caméras. Et maintenant il
faudrait en effacer certaines pour empêcher leur diffusion au public », ajoute-t-elle.Elle défend par ailleurs son service, alors que le camion de 19 tonnes a été aperçu les jours précédant l’attentat sur la Promenade des Anglais pourtant interdite depuis septembre 2 014 aux véhicules de plus de 3,5 tonnes.
« Si nous l’avions vu sur la Promenade via nos caméras, nous aurions relevé l’infraction puis nous l’aurions relayée au parquet, qui aurait décidé de poursuivre ou non. Mais ça ne l’aurait pas empêché de revenir », plaide Sandra Bertin.
« Le problème, c’est qu’il n’est pas aberrant de voir un camion de 19 tonnes sur la Promenade des Anglais. Tous les jours, ce type de poids lourds vient livrer les hôtels, approvisionner les plages », assure-t-elle.
Une enquête relevant
« exclusivement de l’autorité judiciaire »
Dans une déclaration
à l’AFP, le procureur de la République de Paris, François Molins, a affirmé que
c’est sous sa « seule autorité et pour les besoins de l’enquête en cours
que le 15 juillet, deux brigadiers chefs ont été envoyés au CSU de
Nice ». « Jusqu’à l’ouverture de l’information judiciaire »
jeudi, « l’enquête a été conduite exclusivement par le parquet »,
a-t-il ajouté. Dans un communiqué, le ministère de la Justice a indiqué que
« l’enquête relative aux assassinats terroristes commis à Nice le
soir du 14 juillet relève exclusivement de l’autorité judiciaire ».
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Notre France
est-elle devenue un pays de polémique sans fin ou le doute ressort sur des faits
à chaque fois ?
Il semble
bien qu’ils s’en défendent que tous nos politiciens élus ou même nos dirigeants
au plus haut de l’état, ministres ou autres ne soient pas si transparents ni
d’une franchise exemplaire comme si cela était normal de cacher ou déformer la
vérité !
Après cela
il ne faut plus demander aux français d’aimer la politique et ceux qui en font
un métier qu’ils exercent si mal !
La
déontologie, la probité n’est pas assez stricte et du laisser-aller devient
plus flagrant au fil des affaires sérieuses quel qu’elles soient, il faut
vraiment assainir les institutions, justices et resserrer les contrôles sur les
services régaliens par des entités vraiment indépendantes de l’état !
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