Michel
Richard – Légaliser le cannabis, chiche !
CHRONIQUE. Sur
ce terrain-là aussi, la parole se libère ! Maires, policiers, députés
osent dire enfin ce que nous n’avons pas envie d’entendre.
La drogue, c'est de la merde ! » C'est
un slogan qu'aime à répéter Gérald Darmanin, et le ministre de l'Intérieur a
bien raison. Mais qu'il nous soit permis d'écrire que sa politique pour venir à
bout de ses ravages et de ses trafics est vouée à l'échec. Il peut bien recenser
les 3 952 lieux de vente du territoire français, mettre en place une
plateforme de signalement, mobiliser les forces de police, il ne récoltera pas
mieux que ce qu'ont produit avant lui cinquante ans d'une même politique
répressive : un échec sans nom.
Depuis 1970, la France s'est dotée de
l'arsenal juridique le plus sévère qui soit en Europe. Les Français, dont les
plus jeunes d'entre eux, n'en sont pas moins les plus gros consommateurs de
drogue. Quelque chose doit clocher, sans que jusqu'alors personne ait trop
envie de s'interroger sur ce quelque chose : il n'est pas plaisant de
reconnaître qu'un fléau résiste à la loi et il est politiquement scabreux de
vouloir changer les règles d'un jeu, fut-il pipé, au risque de passer pour
défaitiste, laxiste, complaisant face à la drogue.
Phébé – Légaliser le cannabis pourrait sauver des
vies ?
Les tabous vacillent
Mais, sur ce terrain aussi, la parole
se libère, les réalités finissent par se dire, les dénis et tabous vacillent.
Des policiers, des magistrats, des maires de plus en plus nombreux osent dire
que la loi française produit plus d'effets désastreux qu'elle n'enregistre de
bienfaits. Petit événement : trois députés de bords opposés, venus de La
France insoumise, des Républicains et de La République en marche, disent dans Libération pourquoi il faut légaliser le cannabis. Une
réponse qui petit à petit s'impose comme inéluctable mais qu'on n'en finit pas
d'attendre.
On comprend bien les blocages
psychologiques ou idéologiques qui l'empêchent d'advenir. Ce changement radical
ne va pas sans risques ni questions : après le cannabis, ne va-t-on pas
légaliser d'autres drogues ? D'autres trafics ne se substitueront-ils pas
aux anciens ? La paix sociale dans les quartiers ne sera-t-elle pas
compromise par l'assèchement du fric des trafics ? L'État deviendra-t-il
producteur, vendeur, ou régulateur de ce marché ? Nos trois députés
n'apportent d'ailleurs pas les mêmes réponses. Mais que pèse tout cela par
rapport aux ravages, bien réels, eux, et continus, dont on s'accommode depuis
trop longtemps ?
Phébé – Légaliser les drogues pour réduire les
inégalités raciales
Faut-il s'obstiner encore ?
On pense aux caïds qui imposent leur
loi dans les quartiers et les cages d'escalier, soumettant leurs habitants
qu'on abandonne à leurs peurs. On pense aux jeunes ou aux enfants qui peuvent
gagner en une semaine de guet ou de trafic plus que ce que gagnent leurs
parents. On pense à cet « ascenseur social » qui est celui de la
bande, le seul qui fonctionne, ou du moins celui qui fonctionne le mieux. On pense
à l'impunité des dealers, à moins qu'ils aillent se perfectionner dans des
prisons qu'ils surpeuplent. On pense à ces opérations policières qui déplacent
juste le trafic, à ces gros points de deal à 50 000 euros par jour
dont rien ne vient à bout. On pense à ce shit trafiqué qui bousille les
neurones de ses clients. On râle qu'aucune politique de prévention ne soit
possible s'agissant d'un produit illicite. On enrage que tant de moyens
engagés, policiers ou autres, ne trahissent finalement que de l'impuissance publique.
Faut-il s'obstiner encore ? Ou se
résoudre à penser que légaliser le cannabis, ce n'est pas le promouvoir, ni
baisser les bras, mais s'attaquer aux trafics, se soucier enfin de ses victimes
et protéger les consommateurs. Rien de facile, on en convient, dans ce
changement de cap radical. Au moins nous sortirait-il d'un échec avéré dont la
République sort piteuse.
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N’est pas nouveau et bien facile (cet opium du peuple comme on l’appelle) car venu aussi de cette Asie ancestrale qui avait voulu notamment la Chine pour en venir jusqu’à la guerre de l'opium : origine de l'hégémonie britannique ne l’oublions pas !
Depuis 1773, le Royaume-Uni
avait obtenu le monopole de la vente d'opium en Chine. Ce trafic de drogue à grande échelle se révèle particulièrement
lucratif pour les Britanniques, qui en vendent plusieurs milliers de tonnes
chaque année. Affaibli, le pouvoir chinois ne parvient pas à s'opposer au
trafic, même s'il interdit la culture du pavot en 1800. Cela ne met pas fin au
commerce de la drogue, celle-ci étant importée d'Inde par les Britanniques. En
1839, la Chine interdit l'importation et la consommation d'opium et détruit un
stock de plus de 1.000 tonnes dans la ville de Canton. C'est le début de la
guerre de l'opium.
En fait le mal est fait et n’a
jamais cessé et présent dans le monde entier !
Depuis les opiacés se trouve
sous diverses et nombreuses formes de médicaments divers utiles, pour la santé
humaine, mais dangereux sans contrôles, et interdit en vente libre, donc
générateur d’un commerce et trafics parallèles illicites !
Tout cela est d’une
hypocrisie sans nom comme les ventes d’alcool ou le tabac (réglementé pour se
donner bonne conscience !) ou avec la prohibition de ceux-ci dans les années
trente aux USA qui avait donné des trafics meurtriers !
Car dès qu’il y a
interdictions de consommer n’importe quel produit certains détournent ceux-ci
les transformant en commerce lucratif pour les consommateurs, accrocs addictifs !
Alors le petit cannabis est une
goutte d’eau dans cet océan de fausses interdictions hypocrites et donc certains
bienpensants donneurs de leçons veulent le légaliser bien que cela soit
dangereux surtout dans notre jeunesse qui passe après pour certains aux drogues
dures !
Mais c’est le profit et l’argent
roi qui pourrit les hommes, quel qu’ils soient qui ont une propension à tout
inventer pour se détruire, pas seulement les guerres ou religions car ils sont
faibles depuis qu’ils sont au sommet de l’évolution, car ne voulant pas regarder
leurs tares ou faiblesses en face !
Jdeclef 22/02/2021 09h54LP
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