samedi 13 février 2021

Quand il s'agit de récolter de l'argent facile sur le dos des automobilistes, l'état a les moyens et sans aucune retenue possible (car on peut faire ce que l’on veut avec une caméra embarquée) !

 

Sécurité routière : les voitures radars banalisées feront les 3 x 8

Confiées désormais à des sociétés privées, les nouvelles voitures radars vont décupler leur activité avec, à la clé, l’explosion des recettes des PV.

Il sera beaucoup plus difficile de les repeindre, de renverser une poubelle dessus ou d'improviser un barbecue tout à côté. Les radars mobiles embarqués dans des voitures banalisées, confiées par l'État à des sociétés privées, sont en effet quasi indétectables par les vandales. Et vont priver du coup les chasseurs de radars, nés des mouvements des Gilets jaunes et des bonnets rouges, de leur sport favori. Voitures de M. Tout-le-Monde – Peugeot 208, Volkswagen Golf et même Citroën Berlingo de l'administration remis à jour – ces anonymes pièges à roulettes vont sillonner en nombre les routes de France, et cela à un rythme effréné.

Les associations d'usagers s'en émeuvent à juste titre, car les Français n'ont pas encore conscience de l'ampleur et de la redoutable efficacité de ces véhicules policiers furtifs. Ils sont en effet capables de flasher en croisant ou en se faisant doubler, par exemple en roulant à 75 km/h sur une route à deux voies. Les expériences menées depuis 2018, d'abord en Normandie puis dans d'autres départements ont démontré l'efficacité d'une implacable machine à générer du PV.

« Actuellement, relève le site spécialisé Radar-Auto.com, 83 voitures radars sont en service sur les routes de Normandie, de Bretagne, des Pays de la Loire et du Centre-Val de Loire. Mais depuis janvier 2021, plus de 120 nouveaux véhicules radars privatisés vont être mis en service dans les Hauts-de-France, la Bourgogne-Franche-Comté, la Nouvelle-Aquitaine et le Grand Est. » Pour commencer, car celles-ci seront complétées par 223 voitures jusque-là conduites par des policiers et gendarmes et qui seront confiées au privé. Selon le projet de loi de finances pour 2021, 450 voitures banalisées seront opérationnelles d'ici à la fin de l'année 2021.

Dimanche et jours fériés compris

Confié à des entreprises privées plus sensibles au rendement, ce parc automobile sera beaucoup plus efficace qu'auparavant quand c'étaient les forces de l'ordre qui s'en occupaient. « Plutôt que de les faire tourner en moyenne deux heures par jour, dit Alexandra Legendre de la Ligue des conducteurs, on s'est aperçu, au travers des offres d'emploi de chauffeurs, que ceux-ci seront appelés à rouler jour et nuit, dimanche et jours de fête compris, avec des centaines de kilomètres parcourus quotidiennement. En trois mois de test en Normandie, les véhicules ont parcouru 200 000 km et le plan du gouvernement consiste à tripler cette présence sur les routes, à raison donc de 200 000 km parcourus par mois. »

On pourra s'étonner que l'État impécunieux pour renouveler son parc automobile et remplir les réservoirs d'essence trouve les investissements nécessaires pour les véhicules radars. C'est que l'affaire s'annonce fructueuse même si certains premiers tests ont pu décevoir ici ou là. Car ce sont bien les citoyens respectueux du Code de la route, détenteurs de tous leurs points, que l'on va surtout traquer pour quelques kilomètres-heure de dépassement.

« Pour tous ceux qui ont besoin de rouler beaucoup pour exercer leur métier – les infirmières, commerciaux, artisans du BTP, etc. – ou pour les trajets du quotidien, les PV et retraits de points vont s'enchaîner à un rythme effroyable. Chaque année, dit Alexandra Legendre, on estime que sur les 220 000 personnes qui perdent leur permis, un tiers – soit 74 000 – perd aussi leur emploi. »

L'affaire s'annonce juteuse pour l'État puisque, selon les premières projections, on passerait de 1,5 million de PV par an pour excès de vitesse à 12 millions. À un tarif oscillant entre 45 et 90 euros l'amende, la Ligue des conducteurs a établi que 810 millions d'euros de recettes entreront alors dans les caisses de l'État, soit l'équivalent de ce qu'a rapporté en 2019 l'intégralité des radars. On doublerait donc les recettes, mais il ne s'agit que d'estimations car, en dépit des demandes répétées de certains parlementaires et des associations, aucun chiffre officiel n'a été communiqué.

Bilan de l'effet radar nul

L'efficacité du privé au secours du service public ne plaide pas en revanche pour l'amélioration de la sécurité routière. La décrue de l'accidentalité bien engagée avant 2003, date d'introduction des radars, s'est poursuivie au même rythme après. Ce qui indique que les radars n'ont eu aucun effet sur la baisse des accidents à mettre au crédit de l'amélioration des véhicules, pourvus de dispositifs de sécurité rendus obligatoires (Airbag, ABS, ESP, ceintures, cellules à absorption des chocs, etc.) ou à l'extension du réseau autoroutier.

L'affaire est surtout très rentable pour l'État et pour les sociétés privées qui doivent se plier à un cahier des charges précis. L'équipement du véhicule lui-même se monte à 120 000 euros et le parcours imposé au chauffeur doit être réalisé dans un temps imparti afin que le véhicule ne joue pas les bouchons en poussant les usagers à la faute. Les routes accidentogènes seront ciblées, pour beaucoup des routes bidirectionnelles sans séparateur central, plutôt hors agglomération.

Conduire ces véhicules en jouant les moutons noirs sera peu culpabilisant, car c'est tout le système embarqué qui contrôle, juge et déclenche flash et procédure. Le chauffeur n'a rien à faire d'autre que conduire en suivant les indications de la boucle GPS, fixée par l'État, et à accepter le principe des 3 x 8 pour ses interventions. Pour postuler, les conducteurs doivent avoir un nombre d'années de permis minimal, suivre une formation spécifique et… un capital minimal de dix points sur le permis.

Mais cela peut servir à bien autre chose pour fliquer n’importe quel individu sur ses comportements divers, ce big Brother portatif...

Sous le prétexte de sécurité routière pour le bien de tous avec cette manne financière qui comme d'autres taxes ou amendes diverses tombent, on ne sait où dans un tonneau des danaïdes, car pas redistribuée pour améliorer la qualité du réseau routier par exemple !

Surtout qu'en plus en cette période de crise économique et sanitaire, l’état a un besoin d'argent plus qu'important !

Les états de couvre-feux non respectés ou non-respect des mesures barrières etc ; ne rapporte pas assez, car il n'y a pas assez de forces de police pour verbaliser ou contrôler les contrevenants, les radars embarqués ou fixes pour excès de vitesse ou autres infractions au code de la route rapportent nettement plus et frappent directement au porte-monnaie !

C’est un peu comme cette écotaxe que l’on voudrait remettre sur les poids lourds, on peut faire confiance à Bercy pour innover en matière de taxes ou amendes diverses que les communs des mortels ne peuvent éviter,malgré que certains fassent attention, il restera toujours une franche d’indisciplinés pour se faire piéger, car il y a toujours certains français frondeurs !

Jdeclef 13/02/2021 13h42


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