Vaccin AstraZeneca
: la tension monte entre le Japon et l’Europe
L’Union
européenne veut contrôler des exportations de vaccins contre le
Covid. Or le Japon attend une partie de son approvisionnement
du Vieux Continent.
Immédiatement après l'annonce de la mise en place d'un dispositif
requérant une autorisation pour qu'un laboratoire puisse exporter des vaccins
Covid-19 depuis l'Union européenne vers un pays tiers, le ministre japonais
chargé de gérer la vaccination, Taro Kono, a fustigé l'initiative, lors de sa
participation en ligne au Forum de Davos. « Je suis inquiet du fait que
l'Union européenne puisse potentiellement bloquer des exportations de vaccins
afin de garantir un approvisionnement suffisant pour sa
population. » Et de préciser être préoccupé par la rétention possible
de deux types de vaccins, sans préciser lesquels.
Le Japon est
en retard sur l'Europe en termes de vaccination contre le Covid-19. La campagne
n'a pas débuté dans l'archipel. Au mieux, les premières injections, sur des
soignants, auront lieu fin février. Aucun vaccin n'est pour l'heure homologué
par les autorités nippones. Seul Pfizer a déjà déposé un dossier auprès du ministère
de la Santé, autorité qui délivre les autorisations. AstraZeneca est censé le
faire d'ici quelques jours. C'est ce laboratoire en particulier qui est à
l'origine de la colère de l'Union européenne et des mesures de contrôle à
l'exportation, après que le groupe a notifié aux pays membres, dont la France,
d'importants retards de livraison de son vaccin, qui vient d'y être approuvé.
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Mais, dans
le même temps, en vertu d'un contrat signé le 10 décembre 2020, le même AstraZeneca
a maintenu sa promesse de fournir 30 millions de doses au Japon d'ici à la
fin du mois de mars (40 millions à l'Union européenne après une révision
positive). Pfizer, de son côté, ne s'est contractuellement engagé envers Tokyo
que sur l'échéance de la fin de l'année, avec 144 millions de doses en
tout à livrer, et Moderna a signé pour 50 millions de doses, dont
40 millions prévues au premier semestre. « Pour le moment, il n'y a
pas de changement sur les 30 millions de doses pour le Japon au premier
trimestre », a précisé au Point une porte-parole de la
filiale nippone d'AstraZeneca.
Importation
Or, si le
groupe prévoit bien de produire plus de 90 millions de doses dans
l'archipel, l'usine du partenaire local JCR Pharmaceuticals n'est pas encore
prête. Si bien que les 30 millions à livrer d'ici à la fin du mois
prochain seront en très grande partie ou en totalité importées, reconnaît une
source gouvernementale qui souhaite garder l'anonymat. D'où ? « C'est
confidentiel », nous répond le porte-parole du gouvernement, Katsunobu
Kato. Mais le ministre Kono s'est quand même empressé d'aller voir lundi
Patricia Flor, ambassadrice de l'Union européenne au Japon, pour
« discuter de l'approvisionnement du Japon en vaccins depuis l'Union
européenne », si l'on en croit la version japonaise du compte Twitter de
M. Kono (il se contente de dire « pour parler des problèmes de vaccination
au Japon » sur son compte en anglais).
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« Le
calendrier de livraison n'était pas fixé »
Interrogée
par Le Point, une porte-parole de la délégation de l'Union européenne au Japon
précise : « Nous ne savons pas ce dont le Japon est convenu
avec les firmes avec lesquelles ont été signés des contrats. Une partie des
vaccins viendra d'Europe, selon le ministre, mais nous n'avons pas les détails.
Kono est venu nous demander que le mécanisme de contrôle et d'autorisation mis
en place par l'Union européenne n'ait pas de conséquences négatives sur les
exportations de vaccins vers le Japon. Le ministre n'a pas donné de précisions,
mais a juste émis le souhait que cela ne nuise pas aux quantités prévues pour
le Japon. Il n'a passé que dix minutes avec Mme Flor, il n'est pas venu
négocier. »
Mardi, il
a reconnu devant la presse que le calendrier de
livraison n'était « pas fixé ». Nous voulons que le Japon soit
approvisionné « dans le respect des règles de l'Organisation
mondiale du commerce, en tenant compte des besoins du pays », a
précisé en conférence de presse le porte-parole de l'exécutif nippon. Et
d'ajouter : « Notre objectif reste le même : avoir sécurisé
d'ici à la fin du premier semestre les quantités suffisantes pour être en
mesure de vacciner toute la population du Japon. » Cela signifie en
théorie au moins 255 millions de doses pour les 127 millions
d'habitants, sur les 314 millions commandées.
Prompt à
dénoncer les risques d'égoïsme « nationaliste » et de
« rupture de la chaîne internationale d'approvisionnement en
vaccins », le gouvernement japonais précise néanmoins pour l'audience
nationale que les plus de 90 millions de doses du vaccin AstraZeneca qui
devraient être produites dans l'archipel par des firmes locales seront
« uniquement destinées au Japon et ne seront pas exportées ».
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Mais
en France on n'en n'a pas dans le pays de Pasteur, c'est triste à pleurer,
alors il faut attendre les livraisons que l'Union européenne a obtenu en les
répartissant dans les pays de celle-ci, selon des critères établis qui ne sont
déjà pas respectés par les laboratoires concernés et des délais hypothétiques
avec en plus des variants du virus mutant ne réagissant pas pareils selon les
variants africains ou anglais voir brésiliens, etc...
Sans
compter le vaccin spoutnik russe qui semble performant que l’on pourrait
utiliser, mais il faut négocier encore avec Poutine !
Et
malgré les prévisions de notre ministre de la Santé et 1er ministre qui ne
seront pas respectés car trop optimistes et pas capables d'acquérir plus
rapidement des vaccins pour combler ces retards, car c'est cela la réalité, car
à cette vitesse d'escargot les français seront loin d'être tous vaccinés à l’été
!
Mr
Macron ne pouvant à l'heure actuelle que jouer à la roulette russe pour savoir si
confiner ou déconfiner un pis-aller, car seul la vaccination de masse que nos
chers dirigeants ne voulaient pas faire au début serait efficace et on en est
très loin!
Ces
erreurs ou imprévisions ne nous font que compter des morts de plus, c’est cela
la vérité !
Citons
encore la tirade de Victor Hugo dans sa pièce Ruy Blas toujours d’actualité :
Bon appétit ! messieurs ! –
O ministres intègres !
Conseillers vertueux ! voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n'avez pas honte et vous choisissez
l'heure,
L'heure sombre où la France agonisante pleure !
Jdeclef 02/02/2021 16h12
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