mardi 2 février 2021

Le pouvoir politique de tous bords a toujours utilisé la langue de bois :

 

Strauch-Bonart – La très obscure parole de l’État

ÉDITO. « La complexité, c’est l’acceptabilité », déclarait récemment le Premier ministre. Le langage politique regorge de concepts qui obscurcissent le réel.

Jeudi dernier, lors d'une réunion du Premier ministre avec les présidents de groupe du Sénat qui exigeaient une meilleure prise en compte du Parlement dans la gestion de la crise sanitaire du Covid-19, Jean Castex a produit une phrase qui restera sans aucun doute dans les annales : « La complexité, c'est l'acceptabilité. » Soit, en six mots, une parfaite illustration de la manière dont le langage politique obscurcit la réalité au lieu de la décrire.

Qui a compris ce propos ? Faut-il entendre que la complexité est acceptable ? Que l'acceptabilité est complexe ? Mais l'acceptabilité de quoi ? Et pourquoi user de deux termes abstraits au lieu de mots concrets ? Après avoir lu plusieurs fois l'article du Monde retraçant cette rencontre, on arrive, non sans effort, à l'interprétation suivante : il est complexe de faire accepter aux Français les mesures de confinement.

Vernis technocratique

Les propos de Castex témoignent d'une double tare du langage politique : il est abstrait et abscons, et souvent abscons car abstrait. La tendance aux concepts creux s'inscrit dans une tradition qui commence grosso modo après Mitterrand, qui savait encore écrire et parler. Elle est illustrée avec humour dans la bande dessinée Quai d'Orsay, dont le personnage principal, Alexandre Taillard de Worms, alter ego de Dominique de Villepin, s'exprime de la sorte. De même, les propos de nos élus regorgent de termes vagues tels que la « vérité », l'« autorité » et l'« efficacité », dont la portée décroît à mesure qu'ils sont employés, d'autant qu'ils le sont d'autant plus que le mensonge, le discrédit et l'impuissance prédominent.

Autre vice, au lieu d'utiliser des termes évidents pour nommer le réel, on préfère le vernis technocratique : en témoigne le vilain vocabulaire de la pandémie, fait de « gestes barrières », de « distanciation physique », de « transferts de patients interrégionaux » et de « réunions en distanciel ou présentiel ». Est-ce parce que parler de « gestes d'hygiène », de « mise à distance », de « transferts de patients entre régions » et de « réunions à distance ou en personne » est trop ordinaire ?

Michel Richard – Tuto à destination des nouveaux DRH

Le langage politique […] a pour fonction de rendre le mensonge crédible.George Orwell

Peut-être est-ce parce que la politique est devenue une branche de la « communication ». Pour preuve, la clarté du propos passe toujours après de ridicules « batailles sémantiques » dont le seul objet est d'anticiper l'effet des propos du gouvernement sur les Français. Celui-ci s'interrogeait ainsi récemment sur la possibilité d'éviter le mot « confinement » dans le cas où l'on… confinerait quand même les Français : « graduation » des mesures, « modalités de freinage », « prolongation des vacances d'hiver », proposait-on en haut lieu. Il faut croire que ce n'est pas la réalité qui angoisse les Français, mais simplement la façon dont on en parle. La communication, d'ailleurs, a bon dos : quand on échoue, c'est forcément de sa faute. Comme l'expliquait le 10 janvier dernier le ministre de la Santé Olivier Véran sur Europe 1, le démarrage chaotique de la vaccination en France aurait été dû à « un manque de clarté dans l'explication de la campagne vaccinale »Le comble de la situation présente est donc que l'obsession de la communication a conduit le pouvoir à ne plus savoir communiquer avec nous.

Dans un texte lumineux de 1946, « La politique et la langue anglaise », George Orwell estimait qu'« une langue doit son déclin à des causes politiques et économiques ». Plus loin, il ajoutait : « Le langage politique […] a pour fonction de rendre le mensonge crédible et le meurtre respectable, et de donner à ce qui n'est que du vent une apparence de consistance. » On devine que, dans le cas français, l'absence de clarté a à voir avec l'incapacité chronique de nos dirigeants à prendre leurs responsabilités. Moins vous êtes concret, plus vous êtes vague, moins vous avez de comptes à rendre. Pour réapprendre à faire de la politique, il est donc grand temps de réapprendre à parler.

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Mais sous l'aire Macron et ses donneurs de leçons (disons-le, hypocrites !)

Lui, il emploie de nouveaux mots compliqués ou un nouveau langage, voire des discours alambiqués que les français lambdas ont du mal à comprendre ou à interpréter !?

Prenons l’exemple synonyme du mot impérieux soit :
Qui
 commandefait preuve d'autorité.  Avoir des besoins impérieux.

Synonymes : violentobligatoire, urgent !

Ou simplement impératif qui nécessite quelque chose d’obligatoire !

Employé sans cesse dans les médias, suite à cette crise sanitaire et ses restrictions diverses décidées pour freiner la diffusion de ses virus par exemple !

En fait pour souler de paroles le bon peuple en s’écoutant parler pour faire compliquer plutôt que simple et noyer le poisson !

Pour masquer les incompétences ou faiblesses de nos dirigeants notamment dans la gestion des crises actuelles à ramifications multiples et la gestion de la société française et de la France en général !

Attitude adoptée de concert par le 1er ministre et le président qui lui doit décider !

Quand on n’a rien dire, de positif, ils feraient mieux de se taire...

Car les français en ont marre et pour l’instant, ils se résignent, mais pour combien de temps !?

Et çà E.MACRON l’a peut-être compris raison pour laquelle il est inquiet !

Jdeclef 02/02/2021 14h03


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