Strauch-Bonart
– La très obscure parole de l’État
ÉDITO.
« La complexité, c’est l’acceptabilité », déclarait récemment le Premier
ministre. Le langage politique regorge de concepts qui obscurcissent le réel.
Jeudi dernier, lors d'une réunion du Premier
ministre avec les présidents de groupe du Sénat qui exigeaient une meilleure
prise en compte du Parlement dans la gestion de la crise sanitaire du Covid-19,
Jean Castex a produit une phrase qui restera sans aucun doute dans les
annales : « La complexité, c'est l'acceptabilité. » Soit,
en six mots, une parfaite illustration de la manière dont le langage politique
obscurcit la réalité au lieu de la décrire.
Qui a compris ce propos ? Faut-il
entendre que la complexité est acceptable ? Que l'acceptabilité est
complexe ? Mais l'acceptabilité de quoi ? Et pourquoi user de deux
termes abstraits au lieu de mots concrets ? Après avoir lu plusieurs fois
l'article du Monde retraçant
cette rencontre, on arrive, non sans effort, à l'interprétation suivante :
il est complexe de faire accepter aux Français les mesures de confinement.
Vernis technocratique
Les propos de Castex témoignent d'une
double tare du langage politique : il est abstrait et abscons, et souvent
abscons car abstrait. La tendance aux concepts creux s'inscrit dans une
tradition qui commence grosso modo après Mitterrand, qui savait encore écrire
et parler. Elle est illustrée avec humour dans la bande dessinée Quai d'Orsay, dont le personnage principal, Alexandre
Taillard de Worms, alter ego de Dominique de Villepin, s'exprime de la sorte.
De même, les propos de nos élus regorgent de termes vagues tels que la
« vérité », l'« autorité » et l'« efficacité »,
dont la portée décroît à mesure qu'ils sont employés, d'autant qu'ils le sont
d'autant plus que le mensonge, le discrédit et l'impuissance prédominent.
Autre vice, au lieu d'utiliser des
termes évidents pour nommer le réel, on préfère le vernis technocratique :
en témoigne le vilain vocabulaire de la pandémie, fait de « gestes
barrières », de « distanciation physique », de « transferts
de patients interrégionaux » et de « réunions en distanciel ou
présentiel ». Est-ce parce que parler de « gestes d'hygiène »,
de « mise à distance », de « transferts de patients entre
régions » et de « réunions à distance ou en personne » est trop ordinaire ?
Michel Richard – Tuto à destination des nouveaux
DRH
Le
langage politique […] a pour fonction de rendre le mensonge crédible.George Orwell
Peut-être est-ce parce que la
politique est devenue une branche de la « communication ». Pour
preuve, la clarté du propos passe toujours après de ridicules « batailles
sémantiques » dont le seul objet est d'anticiper l'effet des propos du
gouvernement sur les Français. Celui-ci s'interrogeait ainsi récemment sur la
possibilité d'éviter le mot « confinement » dans le cas où l'on…
confinerait quand même les Français : « graduation » des
mesures, « modalités de freinage », « prolongation des vacances
d'hiver », proposait-on en haut lieu. Il faut croire que ce n'est pas la
réalité qui angoisse les Français, mais simplement la façon dont on en parle.
La communication, d'ailleurs, a bon dos : quand on échoue, c'est forcément
de sa faute. Comme l'expliquait le 10 janvier dernier le ministre de la
Santé Olivier Véran sur Europe 1, le démarrage chaotique de la vaccination en France
aurait été dû à « un manque de clarté dans l'explication de la campagne
vaccinale ». Le
comble de la situation présente est donc que l'obsession de la communication a
conduit le pouvoir à ne plus savoir communiquer avec nous.
Dans un texte lumineux de 1946,
« La politique et la langue anglaise », George Orwell estimait
qu'« une langue doit son déclin à des causes politiques et
économiques ». Plus loin, il ajoutait : « Le langage
politique […] a pour fonction de rendre le mensonge crédible et le meurtre
respectable, et de donner à ce qui n'est que du vent une apparence de
consistance. » On devine que, dans le cas français, l'absence de clarté a
à voir avec l'incapacité chronique de nos dirigeants à prendre leurs
responsabilités. Moins vous êtes concret, plus vous êtes vague, moins vous avez
de comptes à rendre. Pour réapprendre à faire de la politique, il est donc
grand temps de réapprendre à parler.
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Mais
sous l'aire Macron et ses donneurs de leçons (disons-le, hypocrites !)
Lui,
il emploie de nouveaux mots compliqués ou un nouveau langage, voire des
discours alambiqués que les français lambdas ont du mal à comprendre ou à
interpréter !?
Prenons l’exemple
synonyme du mot impérieux soit :
Qui commande, fait preuve d'autorité. Avoir des besoins impérieux.
Synonymes : violent, obligatoire, urgent !
Ou simplement impératif qui nécessite quelque chose d’obligatoire !
Employé
sans cesse dans les médias, suite à cette crise sanitaire et ses restrictions
diverses décidées pour freiner la diffusion de ses virus par exemple !
En
fait pour souler de paroles le bon peuple en s’écoutant parler pour faire
compliquer plutôt que simple et noyer le poisson !
Pour masquer
les incompétences ou faiblesses de nos dirigeants notamment dans la gestion des
crises actuelles à ramifications multiples et la gestion de la société française
et de la France en général !
Attitude
adoptée de concert par le 1er ministre et le président qui lui doit
décider !
Quand on
n’a rien dire, de positif, ils feraient mieux de se taire...
Car
les français en ont marre et pour l’instant, ils se résignent, mais pour combien
de temps !?
Et çà
E.MACRON l’a peut-être compris raison pour laquelle il est inquiet !
Jdeclef
02/02/2021 14h03
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