Couvre-feu
ou confinement : lequel est le moins mauvais pour le moral ?
Peu
importent les restrictions, le mental des Français est à l’épreuve. Mais quelle
mesure est préférable en termes d’impact psychique ? Éléments de réponse.
La
consigne au sein du gouvernement est claire. Tout faire pour éviter le coup de
massue d'un troisième confinement, même assoupli, et épargner les nerfs des
Français. Mais le régime du couvre-feu, avancé de 20 heures
à 18 heures, depuis le 14 janvier, est-il si enviable, si ce
n'est souhaitable ? De l'avis de nombreux professionnels de la santé
mentale – psychiatres, psychologues et chercheurs –, le diable est
souvent dans les détails.
« Au printemps dernier, tout était mélangé, temps, espace,
lieu de vie et de travail, famille, boulot. Les personnes seules ont
manqué de lien social. Les familles ont dû apprendre à vivre ensemble
24 heures sur 24 alors que le couvre-feu permet de maintenir les
espaces. Les enfants vont à l'école, par exemple ». En somme, de l'air –
glacial par les temps qui courent – et un peu de
distanciation sociale d'avec ses proches, c'est le grand avantage
psychologique du couvre-feu. La faculté à pouvoir sortir, se sociabiliser
et verbaliser ancrant chacun dans un quotidien renouvelé.
« La situation épidémique et les mesures prises pour la
contrôler affectent de façon importante la santé mentale de la
population. » Cliniquement irréprochable, le diagnostic est
celui d'une enquête conduite, sur le long terme, avec BVA par Santé
publique France. Difficile, à ce jour, de juger d'un éventuel effet
« couvre-feu », mais « les états anxieux et dépressifs ainsi que
les problèmes de sommeil se maintiennent à un niveau élevé », entre
le 18 et 20 janvier, d'après l'enquête.
« Je pense que la grande différence tient au fait de pouvoir
changer de contexte, la possibilité – c'est intuitif – de rencontrer des
gens », analyse Anne Sénéquier, pour qui le premier confinement s'est
traduit par une aggravation chez ses patients souffrant déjà de
pathologies. « Décompensation », « crises d'angoisse », le
lexique médical regorgeant des termes adaptés. « Ils me l'ont tous
fait. »
Il y a un effet pervers au
couvre-feu qui nous donne l’illusion de la normalité mais exclut la
sociabilité.
De là à voir des avantages psychiques à se rendre au travail, il
n'y a qu'un pas que franchissent, chaque jour, des millions de Français en mal
de contacts. Au point, pour le gouvernement, de mettre le holà au
« relâchement » dans les entreprises alors que seulement un
tiers des salariés seraient en télétravail. Un niveau d'avant-crise.
« La sociabilité au travail, c'est tout ce qui permet de
lutter contre les formes de la dépression, retrouver des gens au déjeuner ou
pour un verre, raisonner en collectif, relativiser ces tracas aussi »,
précise cet enseignant-chercheur. Autant de subtils avantages au travail que la
crise a rendus impossibles en raison des restrictions sanitaires. « Le
couvre-feu pousse à s'organiser autour de cet horaire butoir de
18 heures avec tout ce que ça comporte de problèmes logistiques et de
stress engendré », conclut Jean Pralong.
Le gouvernement durcit les modalités de lutte contre les variants
Couvre-feu versus confinement, la question reste posée. Une
enquête réalisée par l'institut sondagier, Elabe, pour BFM TV établissait début
février que près de « 55 % » des Français souhaitaient un
« confinement dur » calqué sur le modèle du premier. Les défauts de
l'un expliquant les qualités de l'autre. D'un côté, un couvre-feu ménageant
assez d'espace social pour diminuer les risques psychosociaux liés à la crise,
de l'autre un confinement – drastique – promesse d'une liberté plus vite
retrouvée. « Chacun de nous essaye de s'en sortir comme il le peut dans
cette période. Il faut trouver des alternatives », temporise Anne
Sénéquier, adepte du principe de résilience.
« Il est possible que nous ne soyons jamais reconfinés »,
annonçait, mardi 9 février, Olivier Véran, le ministre des Solidarités et
de la Santé, au micro de France Info. « Si notre action porte ses fruits,
aujourd'hui elle porte un certain nombre de fruits, alors nous ferons reculer
cette échéance. Viendront ensuite des jours meilleurs,
printaniers. » Les autorités assurant prendre très au sérieux l'usure
psychique des Français.
Anne Sénéquier juge, elle, ce message
« clivant » : « Il n'y a pas de confinement, certes, mais
la responsabilité de l'augmentation des chiffres pèse sur l'esprit des
Français. » Culpabilisant, le couvre-feu ? Gabrielle*,
26 ans, dans l'attente d'un premier emploi résume ainsi cet entre-deux :
« Ce qui m'a remis dans le dur, c'est le fait de savoir que même avec un
couvre-feu – que je préfère au confinement –, on a un reconfinement qui nous
pend au nez toutes les semaines. C'est une inconstance qui me
stresse. » Une forme d'incertitude tenace qui participe d'un moral défaillant.
« C'est compliqué pour tout le monde parce qu'on ne sait plus à
quel saint se vouer », résume Anne Sénéquier.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
C'est
les tergiversations de nos dirigeants, 1er ministre et président et leurs
conseils de défense ou figurent des clowns tristes qui ne savent pas quoi
décider en attendant en fait la décision de notre président monarque sans
couronne !
Donc
cela réduit les professionnels qui font tourner l'économie quel qu’elle soit à espérer,
ce qui est difficile pour faire tourner une entreprise et donner du travail aux
salariés avant des faillites pour certaines et chômage pour les employés !
Car
que ce soit couvre-feu ou confinement suivi de déconfinement aléatoires ne sont
que des roues de secours crevées, il n’y a peut-être que la vaccination à
grande échelle, mais qui hélas est loin d’être atteinte par une mauvaise
organisation de notre gouvernement et nos dirigeants inefficaces pour ne pas
dire autre chose, perdus dans leur mauvaise politique !
Et
pour les scientifiques émérites on n’en parle plus, car ce sont des baudruches
qui se dégonflent comme leurs égos démesurés !
Les
français en sont à croire à leur chance ou hélas malchance de passer à travers les
contaminations, voire pires !
Car en
plus, quand on entre à l’hôpital pour être hospitalisé pour une autre
pathologie, on risque en plus d’attraper ses virus Covid et leurs variants !?
Merci
à ceux qui voulaient tant le pouvoir et qui l’ont utilisé si mal !
Jdeclef
11/02/2021 13h28
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire