Gérald
Darmanin : « Je vous trouve un peu molle, Madame Le Pen »
ANALYSE.
Le débat de jeudi soir entre Gérald Darmanin et Marine Le Pen, sans surprises
sur le fond, a tourné à une classique foire d’empoigne (de tristes sires...)
Gérald
Darmanin ne s'attendait pas à cela. Posée, un sourire avenant accroché
au-dessus de son sérieux tailleur noir, Marine Le Pen avait travaillé la forme,
dans l'espoir d'effacer l'échec cinglant de sa prestation
de 2017 face à Emmanuel Macron, unanimement jugée agressive et
brouillonne. Exclusivement axé sur le séparatisme et l'immigration, sujets de
prédilection de la candidate, le débat, qui a eu lieu jeudi 11 février
dans Vous avez la parole
sur France 2, promettait quelques chocs de doctrine… Il n'y en a eu aucun.
« J'aurais pu le signer, votre livre », s'est amusée
Marine Le Pen, en agitant l'ouvrage écrit par le ministre de l'Intérieur sur le
séparatisme islamiste, dont elle a lu de nombreux extraits. Et d'appuyer
lourdement les « preuves » de leur communauté de pensée :
« Vous décrivez de manière extrêmement claire ce qu'est l'islamisme,
l'idéologie la plus terrible du monde moderne. »
« Nous sommes d'accord », a souvent dû concéder un
Gérald Darmanin voulant se montrer respectueux, pris au piège des œillades
d'une Marine Le Pen tout en onctuosité, contrastant avec les fréquents
emportements de sa garde rapprochée. Un accord sur le fond :
l'islamisme est un « fléau ». Pas sur l'exécution : la
candidate à l'élection présidentielle de 2022 « regrette »
que la fermeté affichée par le ministre dans son livre « ne se retrouve
pas dans la loi » confortant les principes républicains, actuellement
débattue à l'Assemblée.
Cotta – Darmanin, le vaccin anti-Le
Pen de Macron ?
« Je suis déçue, parce que je pensais que
nous aurions une grande loi de combat, et on a un texte de police
administrative »… Elle était prête à « collaborer », dit-elle.
Mais sur le voilement des fillettes, l'interdiction de l'instruction à domicile
qui crispe les familles, « pourquoi ne cherchez-vous pas le
consensus ? Pourquoi n'écoutez-vous pas de temps en temps
l'opposition ? »
« Faut prendre des vitamines, vous n'êtes pas assez
dure ! »
Gardant, lui aussi, un calme contraint de
« présidentiable » – ne jamais insulter l'avenir ! –, Gérald
Darmanin a poliment souligné l'inconstitutionnalité probable et les écueils des
propositions portées par le Rassemblement national. Il aura fallu que le
présentateur Thomas Sotto s'étonne, à la mi-temps du débat, qu'on ait « le
sentiment que, sur le fond, vous dites et pensez la même chose » pour
que les participants musclent le ton.
Mais faute de désaccords profonds, l'affrontement s'est borné à un
échange de piques faiblement inspirées. « Madame Le Pen, dans sa stratégie
de dédiabolisation, en vient à être un peu molle. Faut prendre des vitamines,
vous n'êtes pas assez dure ! Vous dites que l'islam n'est même pas un
problème… »
Querelle de chiffres
L'échange sur l'immigration a tourné à la classique bataille de
chiffres, cent fois rejouée. Marine Le Pen : « Vous avez perdu la
maîtrise ! En 2019, vous avez accordé 470 000 titres de
séjour ! » Gérald Darmanin : « C'est faux ! C'est
277 000 ! » Marine Le Pen : « Seulement 12,2 %
des ordres d'éloignement du territoire sont exécutés. » Gérald
Darmanin : « C'est faux ! » « Je vous trouve un peu
branlante », « vous dites des contrevérités »… « Votre idée
de grand remplacement n'est pas sérieuse. Quand je suis né, en 1982, il y avait
6,8 % d'étrangers en France, aujourd'hui il y en a 7,4 %, dont la
moitié d'Européens », a soutenu Gérald Darmanin. « Vous entretenez
une peur, c'est un danger démocratique. »
L'angle d'attaque, efficace en 2017, revient comme un boomerang.
Marine Le Pen débite des « fake news », des
« approximations ». Au fond, constate le ministre : elle n'a pas
changé. « Il va falloir travailler un peu plus sur les chiffres, Madame, pour
le prochain débat présidentiel… » Des critiques
aussitôt reprises sur les réseaux sociaux par la galaxie des
supporteurs d'En marche !, ironisant sur les « mensonges »,
« l'impréparation », la « légèreté » d'une candidate
« toujours pas au niveau »…
En réalité, si 277 000 titres de séjour ont bien été
accordés en 2019, Marine Le Pen y ajoute 132 000 demandes
d'asile déposées et l'accueil de 16 700 mineurs étrangers
isolés. Les reconduites à la frontière étant limitées (31 400, le taux
d'éloignement avancé par Marine Le Pen est exact), le solde d'entrées
légales sur le territoire en 2019 s'établirait autour de
400 000 entrées… Mais ce chiffre ne prend pas en compte les départs,
d'étudiants par exemple, également enregistrés chaque année.
La prochaine campagne se résumera-t-elle à un combat de
statistiques, arbitré par des « fact checkers » en direct ?
Noyés dans ces querelles récurrentes, qu'auront retenu les
électeurs ? Sans doute un match nul, et le sentiment d'un
« débat » terne, sans réelles aspérités. Duquel émerge une
leçon : Gérald Darmanin avait mission d'ébranler Marine Le Pen. Il ne l'a
pas touchée.
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Dans
cette période grave de crise sanitaire et économique par cette pandémie
mondiale qui brouille les cartes de cette politique politicienne bien française
qui nécessite une union de tous ces politiciens pour sortir de ce problème
médical et social de grande ampleur qui touche le pays depuis un an !
De même
que ce lancement de campagne présidentielle de fait d’être à près d’un an de l’élection
d’un nouveau président ou réélire celui en place, s’il se représente !
Pour
le reste cette confrontation de ses deux ténors politiciens n’a été qu’une
mascarade de plus qui se sont confrontés comme dans une foire d’empoigne sans intérêt,
dont d’ailleurs Mr DARMANIN a été étonné de l’attitude de Marine LE PEN qui a su garder son calme et répondu en
montrant son opinion et ses idées pour contrecarrer celles du ministre de l’intérieur,
notamment sur l’islamisme et l’extrémisme religieux qui devient vraiment un problème
très préoccupant dans notre pays, car poussé comme la poussière sous le tapis
par nos précédents gouvernements de tous bords pratiquant le politiquement
correct hypocrite depuis plus de trente ans !
Si cela
a permis de libérer la liberté d’expression, encore censurée sur certains
médias, cela aura au moins été utile !
Jdeclef
12/02/2021 10h22 LP
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire