CRITIQUES DE BON SENS: Commentaires d'articles de presse sur fait de société ou politique du monde
mardi 23 février 2021
On ne dira pas assez que des vaccins (sauf en France), il y en beaucoup de différents, çà on nous le rabâche, sans cesse jusqu'à une indigestion médiatique qui elle, est déjà arrivée à saturation !
Pfizer,
Moderna, AstraZeneca, Spoutnik V... Tout savoir sur les huit vaccins
Principe,
protection contre les variants, avantages, limites… « Le Point »
passe au crible les huit premiers vaccins contre le Covid-19.
Pour
l'instant, ils ne sont que huit sur la ligne d'arrivée des essais cliniques.
Tous ont annoncé des résultats pour la phase 3 de leur développement,
celle qui permet de trancher sur leur efficacité contre le Sars-CoV-2. Trois
sont déjà autorisés en Europe, d'autres pourraient l'être très bientôt. Si ces
huit laboratoires n'ont pas tous misé sur la même approche pour déclencher une
protection immunitaire contre le virus, tous ont choisi la même cible : la
protéine « spike » (ou « spicule » en français) qui sert de
clé au Sars-CoV-2 pour entrer dans nos cellules et les infecter. C'est
d'ailleurs pour cette raison que les mutations en lien avec cette protéine
identifiée sur des variants au Royaume-Uni, en Afrique du Sud et au Brésil,
sont surveillées avec autant d'inquiétudes. Les producteurs de vaccins doivent
s'assurer que l'efficacité de leur sérum restera suffisante pour protéger les
populations contre les variants déjà identifiés, mais aussi contre ceux qui
pourraient émerger dans les mois à venir. À ce titre, la facilité avec laquelle
certains vaccins pourront adapter leur composition aux nouvelles mutations
constitue un avantage indéniable.
Autorisé : aux États-Unis, en Europe et
dans d'autres pays.
Principe : le vaccin BNT162b2 est
composé d'une capsule de lipides contenant des fragments d'ARNm codant pour la
protéine « spike » (S) du Sars-CoV-2. L'ARNm est légèrement modifié
pour ne pas déclencher une inflammation trop forte. Après injection, ces ARNm
pénètrent dans les cellules musculaires et déclenchent la fabrication de
protéines S. Ces dernières seront reconnues par le système immunitaire qui
apprend ainsi à se défendre contre le Sars-CoV-2. Chaque injection
renferme 30 microgrammes d'ARNm dans 0,3 ml de solution
saline.
Efficacité mesurée lors des essais :
pour prévenir les formes symptomatiques légères à modérées du Covid-19,
l'efficacité a été de
94,6 % après 2 doses espacées de 21 jours et
52,4 % après la première injection. Chez les personnes avec au moins un
facteur de risque pour développer un Covid-19 grave (hypertension, diabète…),
l'efficacité est également proche de 95 %. Pour les personnes âgées
de 65 à 74 ans, l'efficacité est d'environ 93 %. Au-delà de
75 ans, le faible nombre de participants aux essais cliniques ne permet
pas d'estimer précisément le pourcentage de protection. Pour les formes sévères
de la maladie, la réduction du risque est de 89 %, mais il subsiste une
grande incertitude sur ce résultat à cause du peu de cas rapportés pendant les
essais. Ces essais cliniques permettent de mesurer l'efficacité du vaccin
contre la souche « Wuhan » originelle et la souche D614G, celle qui a
sévi dans les pays occidentaux à partir du printemps.
Efficacité contre les variants :
des tests réalisés sur des prélèvements sanguins ont permis de confronter les
anticorps d'une
vingtaine de personnes déjà vaccinées avec le vaccin Pfizer-BioNTech à des
virus Sars-CoV-2 recréés en laboratoire et comportant les principales mutations
situées au niveau de la protéine « spike » des variants B1.1.7
(anglais) et B1.351 (sud-africain). Résultat, « le plasma des individus
vaccinés avec le vaccin Pfizer-BioNTech a neutralisé tous les variants du virus
Sars-CoV-2 testés », ont déclaré les laboratoires avec une neutralisation
du virus par les anticorps « légèrement plus faibles » contre les
trois mutations du variant sud-africain que pour les trois mutations du variant
anglais. Même si ces observations sont rassurantes, il n'y a pas pour l'instant
d'éléments cliniques pour répondre à la question de la protection contre les
nouveaux variants. À noter, il n'existe encore aucune donnée sur le variant
02P1 (brésilien), mais Pfizer/BioNTech Moderna annonce travailler, par
précaution, sur une nouvelle forme de son vaccin.
Avantages et limites : le
manque de recul sur ces vaccins à ARN est leur principale limite. Il n'y a
jamais eu de campagne de vaccination reposant sur cette technologie. Il
n'existe donc pas de données sur l'efficacité ou la sécurité à long terme, même
si les informations préliminaires sont rassurantes. La conservation de ce
vaccin à moins 70 degrés rend la logistique plus complexe pour les
campagnes de vaccination massives. Parmi les avantages, on peut citer la
rapidité de mise au point des vaccins à ARNm, notamment parce qu'ils ne
nécessitent pas de culture cellulaire. Le laboratoire BioNTech estime
qu'il faudra 6 semaines pour obtenir une reformulation du vaccin
efficace contre de nouveaux variants du Sars-CoV-2 qui contourneraient la
protection vaccinale actuelle.
Comment l'ARN va changer nos vies
Vaccin à ARN
Laboratoire Moderna (États-Unis)
Autorisé :
aux États-Unis, en Europe et dans d'autres pays.
Principe : le vaccin mRNA-1273, comme celui
de Pfizer/BioNTech, est composé d'une capsule de lipides renfermant des
fragments d'ARNm codant pour la protéine « spike » du Sars-CoV-2. La
préparation de la capsule et de l'ARNm est légèrement différente, mais
leur rôle est identique. Après injection, l'ARNm entre dans les cellules
musculaires, déclenche la production de protéines « spike » et permet
d'éduquer notre système immunitaire à reconnaître et à combattre le virus. Dans
la formule de Moderna, on trouve 100 microgrammes d'ARNm dans
0,5 ml de solution saline, elle est donc deux fois plus
concentrée que celle de Pfizer/BioNTech. Les deux sont sans adjuvant ni
conservateur.
Efficacité mesurée lors des essais :
pour prévenir les formes symptomatiques légères à modérées du Covid-19,
l'efficacité est de 94 % après 2 doses espacées
de 28 jours et atteint déjà 80,2 % un mois après la première
injection. Les effets suggèrent une réduction du risque de formes sévères de la
maladie, la réduction du risque est de 89 %, mais il subsiste une grande
incertitude sur ce résultat à cause du peu de cas rapportés pendant les essais.
Chez les personnes âgées de 65 ans et plus, l'efficacité est de 86 %.
Au-delà de 75 ans, le faible nombre de participants aux essais cliniques
ne permet pas d'estimer un pourcentage de protection. Les essais ont été
réalisés au cours de l'été et de l'automne 2020 aux États-Unis,
c'est-à-dire avant l'apparition des variants au Royaume-Uni et en Afrique
du Sud.
Efficacité contre les variants :
les chercheurs de Moderna ont examiné les prélèvements sanguins de huit
personnes qui avaient reçu deux doses du vaccin, et de deux singes vaccinés.
Les anticorps neutralisants ont été aussi efficaces contre le variant B1.1.7
(anglais) que contre la forme originale du coronavirus. Face au variant
B1.351 (Afrique du Sud), l'efficacité de ces anticorps a été divisée par six. Ces
tests biologiques ne reflètent qu'une seule partie de la réponse immunitaire et
ne permettent pas de chiffrer une baisse d'efficacité dans la population déjà
vaccinée. Moderna annonce travailler, par précaution, sur une nouvelle forme de
son vaccin contre le Covid-19 pour lutter contre le variant du Sars-CoV-2
apparu en Afrique du Sud.
Avantage et limites : comme pour
Pfizer/BioNTech, il n'y a jamais eu de campagne de vaccinations reposant sur
cette technologie. Il n'existe donc pas de données sur l'efficacité ou la
sécurité à long terme, même si les informations préliminaires sont rassurantes.
Ce vaccin doit être conservé à moins 20 degrés. Face à la menace des
variants, il bénéficie de l'avantage de la rapidité pour la préparation d'une
nouvelle formulation du vaccin.
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