Strauch-Bonart – L’UE et les vaccins, les raisons d’un fiasco
ÉDITO. Les ratés de la stratégie vaccinale de l’Union sont un triste
révélateur des carences institutionnelles de celle-ci.
À l'heure
actuelle, l'Union européenne (UE) a vacciné une proportion bien plus faible de
sa population que les États-Unis, le Royaume-Uni ou encore Israël contre le
Covid-19. En cause, entre autres, le manque de vaccins. Récemment, AstraZeneca
a annoncé qu'elle ne pourrait livrer à l'UE que moins de la moitié des
80 millions de doses prévues au premier trimestre, l'exécutif européen et
le laboratoire se rejetant mutuellement la responsabilité de ce
retard. Dans un récent entretien, la présidente de la Commission
européenne, Ursula von der Leyen, a reconnu être consciente que
« seul, un pays peut être un hors-bord, quand l'UE ressemble plus à un
tanker », mais elle n'en a pas moins défendu sa stratégie.
La responsabilité de la Commission européenne dans ces
dysfonctionnements, cependant, saute aux yeux. Il lui a fallu des mois pour
signer des contrats avec les fabricants, quand le Royaume-Uni n'a eu besoin que
de quelques semaines. Comme le rappelle la Süddeutsche Zeitung,
la stratégie de vaccination du Royaume-Uni a commencé fin avril 2020.
À ce jour, le pays a négocié avec sept industriels, s'assurant la livraison de
407 millions de doses pour ses 66,7 millions d'habitants –
soit 6 doses par personne –, les autorités escomptant que les
Britanniques devront être vaccinés chaque année. Et c'est « quoi qu'il en
coûte », puisque le pays ne prête guère attention au prix de cette
politique.
Où sont les contre-pouvoirs ?
L'histoire européenne est différente : alors que quatre
grands pays – la France, l'Allemagne, les Pays-Bas et l'Italie – ont constitué
une alliance pour négocier avec les industriels, il est finalement décidé,
début juin, que la Commission se saisisse du dossier par souci de solidarité
avec les 27. La santé ne fait pas partie des compétences partagées de l'UE,
mais, en l'occurrence, les États ont accepté de la lui déléguer. Le temps de
prendre cette décision, quelques semaines sont déjà perdues. Dans les
négociations, l'UE marque sa préférence pour la sécurité sur la rapidité,
puisqu'elle s'assure que les entreprises pharmaceutiques soient tenues
responsables en cas de problème causé par les vaccins. Avant de conclure un
contrat avec une entreprise, les 27 États-membres ont cinq jours pour
donner ou non leur accord. Par ailleurs, les différences de prix entre vaccins
et les réticences vis-à-vis du nouveau procédé qu'est la technologie à ARN
messager alourdissent encore la procédure. S'ajoute à cela une préférence
apparente, sinon avouée, pour les fabricants européens, qui pousse la Commission
à signer des contrats avec des entreprises dont le produit n'est pas encore
abouti. La Commission doit aussi réclamer davantage de fonds aux États. En
novembre 2020, l'UE a réussi à commander plus de 2,3 milliards de
doses pour ses 450 millions d'habitants auprès de six industriels,
auxquels s'ajoutent 260 millions de doses récemment sécurisées. Pourtant,
au 1er février, seules 18,5 millions d'entre elles ont été
distribuées.
UE : l'incroyable bourde d'Ursula von der Leyen
Dans un État démocratique digne de ce nom, Ursula von der Leyen
aurait été poussée à la démission face à un tel fiasco. Son immunité de fait
est le triste révélateur de l'imperfection des institutions européennes, qui ne
permettent ni de sélectionner la compétence, ni de se débarrasser de
l'incompétence. Le choix de la présidence de la Commission n'est pas le produit
d'un processus démocratique, puisqu'il n'est pas l'apanage du Parlement
européen, mais, dans la pratique, des chefs d'État. Or, ceux-ci utilisent trop
souvent l'UE comme un placard doré pour recaser des politiciens sur le retour
mais qui seront dociles – ainsi de von der Leyen, qui n'a guère
brillé au ministère de la Défense allemande. Le Parlement a le pouvoir, en
théorie, de voter une motion de censure contre la Commission, mais il lui faut
une majorité des deux tiers, et surtout il n'y recourt jamais. Il manque aussi
à l'UE un contre-pouvoir essentiel aux démocraties avancées, une opinion
publique active, qui exige que le pouvoir se montre à la hauteur de ses
responsabilités.
Le paradoxe est que ceux qui n'aiment pas l'Europe l'accusent
d'avoir trop de pouvoir, alors que ses défauts viennent précisément du fait
qu'elle n'en a pas assez là où cela compte. Aujourd'hui, comme on refuse de
choisir entre une Europe des États et une UE dotée d'un vrai gouvernement, la
demi-mesure conduit à conserver le pire des deux mondes.
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Et
hélas comme la France, pourtant pays de Pasteur et sa bureaucratie kafkaïenne
n'a pas arrangée cela et comme on n'a pas été capable encore de vraiment s'unir
contre cette pandémie en fait mondiale !
Cela
remonte à 2005 et notre refus de constitution européenne ou chacun avait essayé
de tirer la couverture à lui, donc pas de politique de santé ou autres !
On a
raillé l'Angleterre avec son brexit et son indépendance historique exacerbée,
mais en ce qui concerne l’acquisition des vaccins, ils ne sont pas posés de
question, ayant quitté l’U.E. !
Pour
le reste avec nos dirigeants français qui se sont pris les pieds dans le tapis
depuis le début de cette crise sanitaire, car totalement dépassés, ils n’ont
fait qu’accumuler les erreurs de stratégies et notamment sur la vaccination en
retard sur les autres pays, par encore de la mauvaise politique politicienne ont
perdu 1 an depuis le début en palabres sans fin de nos dirigeants et le retard
ne se rattrape pas, surtout pour les patients qui ont perdus la vie depuis
!
Et en
plus actuellement, on n’a pas encore assez de doses de ses multiples vaccins
pour vacciner tous les français et nos élites espèrent que cet été ce sera fait hypothétiquement
!?
Qui
croire, ils devraient avoir honte, car ils ont voulu le pouvoir et ils l’utilisent
mal, c’est la réalité et c’est les français qui souffrent et ils en meurent
chaque jour, sans compter ceux qui espèrent ne pas être rattrapés par ces virus
et leurs variants, mais tout va bien l’éminent Mr Veran notre ministre de la
santé a été vacciné, d’ailleurs, il ne fait rien de nouveau !
Jdeclef
09/02/2021 16h13
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