lundi 1 février 2021

NANTES et les nantais trainent des écolos zadistes et autres illuminés comme des boulets lourds et rétrogrades !

 

Aéroport de Nantes, l’effet boomerang

Trois ans après l’abandon de Notre-Dame-des-Landes, le dossier pourrait revenir sur le bureau d’Emmanuel Macron, en pleine crise du trafic aérien.

C'est un étonnant tour de passe-passe. Le 23 janvier, sur la place Royale à Nantes, des militants de Greenpeace se sont réunis pour appeler les passants à signer une pétition contre l'extension de Nantes-Atlantique. L'association qui militait aux côtés des zadistes pour l'abandon de Notre-Dame-des-Landes (NDDL) fait désormais cause commune avec les riverains de l'aéroport nantais, oubliant un peu vite que c'est précisément le renoncement au premier qui a conduit le gouvernement à vouloir agrandir le second !

Aéroport de Nantes : quel plan B ?

Il y a trois ans, Édouard Philippe, alors Premier ministre, annonçait l'abandon du projet NDDL au profit d'une modernisation de la plateforme nantaise. Il promettait aussi des « compensations exceptionnelles » pour les communes riveraines de cet aéroport urbain, contraint dans son expansion par la métropole de Nantes au nord et le lac de Grand Lieu, classé zone Natura 2000, au sud. Le 28 octobre 2019, au terme d'une concertation publique, le secrétaire d'État aux Transports Jean-Baptiste Djebbari dévoilait 31 mesures pour un réaménagement « sobre », parmi lesquelles l'allongement de la piste afin d'alléger les nuisances sonores ; la mise en place d'un couvre-feu nocturne ; un droit de délaissement exceptionnel pour permettre aux habitants de vendre leur logement à l'État au prix d'un bien équivalent non exposé au bruit des avions ; et un fonds d'aide à l'insonorisation.

Cela fait trois ans que nous sommes isolés. La Loire-Atlantique, qui a pourtant fortement voté Macron en 2017, est délaissée par l’État"Aude Amadou, députée LREM

Un comité de suivi de ces engagements a été mis en place, réunissant l'État, les collectivités territoriales, les acteurs locaux, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) et le préfet. Lors de sa première réunion, le 26 octobre 2020, ce dernier a fait un premier état de l'avancement des mesures. Bilan : « Rien ne s'est véritablement organisé. Les mesures annoncées n'ont toujours pas été honorées », a déploré Jean-Claude Lemasson, maire (DVG) de Saint-Aignan de Grand Lieu, lors d'une conférence de presse tenue le 20 janvier par les élus des communes riveraines autour de la députée LREM de Loire-Atlantique Aude Amadou.

Lettre ouverte à Emmanuel Macron

De fait, le décret d'application du droit de délaissement, inscrit dans la loi de finances 2020, n'est toujours pas paru. Celui concernant l'aide exceptionnelle à la revente d'un logement situé en zone de bruit modéré non plus. « Ils sont sur le point de paraître », nous assure la DGAC. « Il y a urgence, pour les populations c'est une souffrance », s'agace Aude Amadou. « Cela fait trois ans que nous sommes complètement isolés. Après l'annonce de l'abandon de NDDL, je n'ai jamais été reçue par Nicolas Hulot [alors ministre de l'Écologie, NDLR]. Depuis, j'ai transmis le dossier à Jean Castex, j'ai appelé tous les cabinets des ministères concernés. Chaque fois, on me répond : Ce n'est pas de notre ressort. La Loire-Atlantique, qui a pourtant fortement voté Macron en 2017, est délaissée par l'État », dénonce la députée, qui s'apprête à envoyer une lettre ouverte au président de la République.

De son côté, la DGAC affirme que « le projet de réaménagement poursuit son avancement selon le calendrier annoncé à l'issue de la concertation publique » et que « le cap est tenu ». Elle annonce aussi le lancement d'une consultation publique début février pour l'élaboration d'un nouveau plan de prévention du bruit dans l'environnement et la mise en place du couvre-feu fin 2021. Date à laquelle doit également être désigné le concessionnaire qui mènera les travaux, estimés à 500 millions d'euros.

Avec quel cahier des charges ? Impossible de le savoir, la procédure étant soumise à des règles de confidentialité très strictes. Mais étrangement, le projet d'extension de Nantes-Atlantique ne semble pas évoluer à l'aune de la crise sanitaire. Celui-ci a été dimensionné avant le Covid pour accueillir 11 millions de passagers par an à horizon 2040. Or, le trafic est passé du chiffre record de 7 227 000 passagers en 2019 à 2,3 millions en 2020, ce qui correspond à une chute de 68 % et au retour au niveau de 2005. Certes, les vols ont repris de manière plus soutenue lors des fêtes de fin d'année, mais ils n'ont représenté que 40 % du trafic de la même période en 2019.

Aéroports parisiens : le trafic aérien en chute libre en 2020

« Les analystes semblent s'accorder pour estimer que les conséquences de la crise sanitaire sur le transport aérien pourraient progressivement s'atténuer à compter de 2024. Cela pourrait conduire à revoir la trajectoire de remontée du trafic sans remettre en cause l'objectif de long terme », souligne la DGAC. Sur place, certains voient toutefois dans la chute du trafic une opportunité inespérée pour redimensionner le projet. « Pour le futur concessionnaire, le retour sur investissement sera plus long. On ne peut pas lui demander de mettre 500 millions d'euros sur la table, sauf peut-être dans le cadre d'une concession sur cinquante ans, mais, ça, nous n'en voulons pas ! » prévient Joël Sauvaget, président du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien, qui n'exclut pas d'attaquer l'appel d'offres.

Équation impossible

« Nous avons toujours dit qu'on ne laisserait pas faire NDDL à Nantes-Atlantique, les riverains ne pourront pas supporter autant de trafic », abonde Jean-Claude Lemasson, qui appelle à limiter celui-ci à 56 000 mouvements par an – il y en avait déjà plus de 69 000 en 2019. « On ne peut pas faire de perspectives sur l'évolution du trafic aérien en se basant sur une année de crise, il faut raisonner à cinquante ans, conteste le président de la CCI Nantes-Saint-Nazaire, Yann Trichard. Même si les voyages d'affaires diminuent, ils ne représentent que 20 % du trafic. Les gens vont reprendre l'avion et les déplacements de population vont même s'accroître avec le réchauffement climatique. Investissons dans l'avion à hydrogène, mais n'arrêtons pas de construire des infrastructures qui nous permettront de rester dans la compétition mondiale et de garder nos emplois. »

Les Contrariantes #6 – La Convention citoyenne sur le climat & Gilles Sebhan

Protéger les riverains tout en favorisant le développement économique d'une métropole très attractive, telle est l'équation impossible, qui explique peut-être le silence de la maire PS de Nantes Johanna Rolland sur cette affaire. Mais le projet de loi climat, issu des travaux de la Convention citoyenne et qui devrait être présenté en conseil des ministres le 10 février, pourrait donner des arguments aux partisans d'un redimensionnement du projet. Elle prévoit en effet l'interdiction des vols intérieurs dès lors qu'une alternative ferroviaire existe à moins de deux heures et demie. Ce qui concernerait au moins la ligne Nantes-Paris. « Sans aller vers la décroissance, il faut entendre ce que dit la Convention citoyenne et améliorer les alternatives ferroviaires, ce qui est censé être inclus dans les compensations exceptionnelles », souligne Aude Amadou, qui mentionne notamment la ligne de train Nantes-Bordeaux, dont la modernisation est prévue par le contrat de plan État-région signé le 22 janvier.

« Erreur démocratique  »

La députée alerte aussi sur la nécessité de trouver une solution pour abonder le fonds d'aides à l'insonorisation des logements, dont les élus déplorent qu'il ne soit que d'un million d'euros par an quand les demandes des habitants s'élèvent à 8 millions. Or, ce fonds est financé par la taxe sur les nuisances sonores aériennes, versée par les compagnies, qui subissent la crise de plein fouet. « Le dossier de Nantes-Atlantique est très technique, mais il peut vite devenir le révélateur d'une crise démocratique, prévient la députée. Il y a trois ans, le gouvernement a donné raison aux zadistes, il s'est assis sur le référendum de 2016 qui validait le transfert de l'aéroport à NDDL à 55 %. En tant qu'élue de la majorité, j'ai dû porter ce choix, mais si les attentes des riverains ne sont pas traitées urgemment, je ne porterai pas de nouvelle erreur démocratique. »

L'été dernier, Jean-Baptiste Djebbari, désormais ministre délégué aux Transports, annonçait que le projet d'extension de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle prévoyant la construction du nouveau terminal T4 « devra être revu en profondeur » du fait de la crise sanitaire. En sera-t-il de même pour Nantes-Atlantique ? « Le ministre ne nous répond pas », déplore Jean-Claude Lemasson.

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Qui sèment le désordre périodiquement pour ce qui est pour ou ce qui est contre !

Car quand, il y a à manifester pour tout et n'importe quoi,cette ville est toujours dans les premières à le faire avec dégradations et violences induites et quand il y a eu ce scandale de cet aéroport avorté de NNDL ils n’ont rien gagné, mais ils leur restent toujours une gare de chemin de fer, qu'ils ne se plaignent pas ces frondeurs divers jamais content de leur sort, s'ils veulent régresser, c'est leurs droits, même si stupides !

C'est eux qui votent aux municipales entre autres ou pour les régionales !?

Dommage pour cette belle ville de province !

Jdeclef 01/02/2021 13h20


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