Coignard –
Covid-19 : la fièvre du jeudi soir d’Olivier Véran
CHRONIQUE.
Chaque jeudi, les Français ont rendez-vous avec le gouvernement, pour un point
sur l’épidémie. Entre transparence et… autopromotion.
Souvent,
comme hier soir, c'est le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui est seul sur
l'estrade. Parfois, le Premier ministre en personne joue le maître de
cérémonie et distribue la parole à plusieurs membres de son gouvernement.
Ce jeudi 11 février, le ministre de la Santé nous livre des
informations sur la présence des fameux variants du virus, qui inquiètent parce
qu'ils sont plus contagieux et, pour certains d'entre eux, moins efficacement
combattus par certains vaccins. Mais en vérité, le discours mène toujours à une
séquence d'autosatisfaction : « Pour traquer ces variants, nous avons
déployé en France des moyens diagnostiques dont peu de pays sont dotés dans les
mêmes proportions que nous. » Rassurant sur la maîtrise qu'a l'exécutif
sur l'évolution de l'épidémie ? À première vue, oui, mais il ne faut pas
prendre en toutes circonstances les mots du ministre pour parole d'évangile.
Coignard – Vaccination : les
réponses en clair-obscur d'Olivier Véran
Pédagogie sélective
Nul ne peut suspecter Olivier Véran de ménager ses efforts et son
énergie. Ce serait un mauvais procès. Mais trop d'information ne finit-il pas
par nuire à l'information ? La plupart des experts ne parviennent pas à
s'expliquer que les contaminations marquent le pas dans la plupart des pays,
confinement ou pas, variant ou pas. Le ministre, quant à lui, tire parfois la
couverture à lui dans des proportions exagérées. Ainsi déclare-t-il cette
semaine que la France vaccine désormais plus que l'Allemagne. Une vision
pour le moins réductrice de la situation. Il choisit en fait le seul chiffre qui
lui est favorable, celui des injections quotidiennes de premières doses. Mais
omet de préciser que c'est son retard initial qui « permet » à la
France d'arriver en tête sur ce critère. L'Allemagne, en avance de trois
semaines, injecte davantage de secondes doses, et nous devance sur le nombre de
personnes vaccinées. Le ministre, de surcroît, ne s'attarde pas sur l'épineuse
question du dimanche, jour de relâche chez nous, mais pas ailleurs.
Vaccination : la France passe de
la 35e à la… 34e position
Ce jeudi soir, Olivier Véran a une fois encore
fait preuve de « pédagogie », pour reprendre ce vocable en vogue. Il a
soufflé le chaud et le froid, la maîtrise relative de l'épidémie d'un côté et
la menace que font peser les variants, de l'autre.
Toutes les données qu'il rend publiques sont les bienvenues. Mais
à condition de se montrer aussi exhaustif que possible. Le problème de la
transparence hebdomadaire se pose quand celle-ci se confond avec une pure et
simple stratégie de communication.
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Qu'il
m'excuse d'être trivial, voire grossier, mais je cite une réflexion digne de
film de Michel Audiard : « Quand on n’a rien à dire on ferme sa gueule
! »
Ça
quand on l'entend ou on le voit sur les médias on a l'impression d'attraper de
l'urticaire en plaque géante à cause d'une allergie galopante !
Car le
trop, c’est trop !
Lui,
il est vacciné, moi pas, comme d’autres, qui attendent ces doses de vaccins qui
n’arrivent pas en France assez vite, çà c’est la réalité !
Jdeclef
12/02/2021 13h12
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