jeudi 11 février 2021

L'ascenseur social un vieux mot qui ne veut plus rien dire, car il est bloqué au sous-sol au niveau de la cave depuis longtemps !

 

Comment Emmanuel Macron espère « redémarrer l’ascenseur social »

En déplacement jeudi à Nantes sur le thème de l’égalité des chances, le chef de l’État devrait présenter des mesures sur l’accès à la fonction publique.

C'est une nouvelle « brique » de l'égalité des chances qu'Emmanuel Macron veut poser vendredi à l'occasion de son déplacement à l'Institut national d'administration (IRA) de Nantes. À un plus d'un an de l'élection présidentielle, le chef de l'État, qui avait fait de ce thème un axe de sa campagne en 2017, veut montrer qu'il ne l'a pas abandonné. Une façon aussi d'incarner le versant gauche de son « en même temps » souvent considéré en déshérence.

À Nantes, le locataire de l'Élysée s'apprête à annoncer une mesure qui viendra alimenter une réforme plus large de la haute fonction publique promise de longue date et retardée notamment en raison de la pandémie. Objectif : diversifier le recrutement des futurs hauts fonctionnaires. Pour se faire, Emmanuel Macron souhaite l'ouverture, dès 2021, de 1 000 places supplémentaires dans les classes prépas intégrées aux écoles de la fonction publique, portant leur total à 1 700. Au passage, elles seront rebaptisées « prépas talents », en référence au terme utilisé dans l'article 6 de la déclaration universelle des droits de l'homme qui prévoit que « tous les citoyens (…) sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ». Ces classes prépas intégrées prévoient d'ores et déjà des conditions de ressources, d'origine géographique (quartiers de la politique de la ville ou de zones rurales à revitaliser) pour leur recrutement.

Des places réservées aux cinq écoles de la haute fonction publique

L'Élysée ambitionne d'ouvrir au moins deux prépas dans chaque région et promet de doubler l'allocation d'étude pour la diversité dans la fonction publique, elle aussi rebaptisée « allocation talent », qui passerait de 2 000 euros à 4 000 euros. Un appel à manifestation d'intérêt devrait être publié ce jeudi 11 février afin que des universités ou des écoles proposent de créer ces prépas talents. « L'objectif du président de la République est de redémarrer l'ascenseur social, de faire en sorte que la fonction publique puisse contribuer à la promotion sociale », résume-t-on dans son entourage.

Pour s'en assurer, des places réservées à ces élèves des prépas talents seront surtout ouvertes pour les concours d'entrée de cinq écoles de service public : l'École nationale d'administration (ENA), l'Institut national des études territoriales (INET), l'École nationale de sécurité publique (commissaires de police), l'École des hautes études en santé publique (EHESP) qui permet de devenir directeur d'hôpital, d'établissement sanitaires, sociaux ou médico-sociaux (Ehpad), ainsi que l'École nationale d'administration pénitentiaire.

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Les élèves concernés passeront donc exactement le même concours devant les mêmes jurys que dans la voie classique, mais bénéficieront de places supplémentaires attribuées à hauteur de 15 % maximum d'une promotion classique. Le nombre total de places par école va donc augmenter d'autant. Pour maximiser leurs chances d'entrer dans l'école, les étudiants passeront ainsi les deux concours simultanément.

Une réforme de la haute fonction publique à compléter

L'entourage d'Emmanuel Macron se défend de vouloir créer une égalité au « rabais » et rejette le qualificatif de « quota » même si les élèves des prépas talents auront bien un nombre de places assuré dans les écoles. Il s'agit de lutter contre l'autocensure des élèves les moins favorisés qui ne pensent pas être à la hauteur du niveau exigé et peinent à financer leurs études dans les parcours classiques, explique-t-on. Actuellement, seulement 1 % des élèves de l'ENA ont un père ouvrier, en baisse par rapport à 2006 où la proportion était de 5 % et alors que l'emploi ouvrier représente 20 % de l'emploi total, selon les chiffres de l'Élysée.

Le Château assure par ailleurs que le reste de la réforme de la haute fonction publique n'est pas abandonné, même si aucune autre annonce sur ce thème ne devrait intervenir jeudi : « L'objectif du président de la République est bien de couvrir tous les volets de la réforme de la haute fonction publique, c'est-à-dire l'accès aux écoles, la sortie des écoles, la formation initiale, la formation continue et la gestion et le suivi des carrières des hauts fonctionnaires. »

Une plateforme de lutte contre les discriminations

Au plus haut sommet de l'État, on s'emploie à souligner que les annonces de jeudi s'inscrivent dans une politique de lutte contre les inégalités à la racine mise en œuvre depuis 2017. L'Élysée rappelle notamment le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les zones d'éducation prioritaire, qui concernent désormais 300 000 élèves ou « 20 % d'une génération », les petits-déjeuners gratuits pour 150 000 enfants de CP et CE1 dans les zones prioritaires, ou encore le dispositif devoirs faits dont bénéficierait un collégien sur trois ainsi que les 500 000 places dans les programmes « vacances apprenantes », ou encore le développement de « cités éducatives » censées intensifier la prise en charge éducative de 3 à 25 ans autour du cadre scolaire. L'Élysée veut aussi développer les internats d'excellence créés sous Nicolas Sarkozy en 2008 avec pour objectif d'en implanter un par département d'ici fin 2022.

Sur le sujet de la lutte contre les discriminations, l'Élysée annonce l'obligation pour tous les ministères d'obtenir le label diversité d'ici 2022, dont l'atteinte des objectifs est contrôlée par l'Afnor. Actuellement, seuls six d'entre eux ont décroché ce label.

Le président va surtout lancer vendredi 12 février le nouveau numéro unique anti-discrimination sous la tutelle du Défenseur des droits, le 39 28, accompagné d'une application Web qui orientera les victimes vers les bons interlocuteurs. Six écoutants devraient être opérationnels dès vendredi ainsi que 15 postes à temps plein, dont 10 pour des juristes spécialisés et 5 pour des référents territoriaux. Soit 21 postes à temps plein au total. L'annonce avait été faite lors de l'interview d'Emmanuel Macron à destination des jeunes, sur Brut.

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Car seul, maintenant prime « le chacun pour soi » et la fracture sociale entre pauvres et riches augmente à cause de bourgeois, comme notre président parvenu sorti de nulle part, bienpensant donneur de leçon qui est dépassé par la crise sanitaire et économique et tourne en rond comme un chien après sa queue Mr le grand réformateur sans idées !?

Car il n’a rien compris du peuple français ou gens de peu, comme il les a appelés avec dédain qui ne sont pas de son monde et qui eux se rendent compte trop tard d’avoir fait une erreur en l’élisant comme un pseudo monarque sans couronne !

C’est un peu comme le rêve américain aux USA une utopie qui s’éloigne !

Car même, s’il voulait ne pas se représenter à la présidence de notre république, il ne pourrait même pas recommander un remplaçant, car la classe politique actuelle vieillissante est d’une médiocrité lamentable !

On est vraiment mal parti dans un brouillard qui n’arrive pas à se lever !

Jdeclef 11/02/2021 10h20


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