Comment
Emmanuel Macron espère « redémarrer l’ascenseur social »
En
déplacement jeudi à Nantes sur le thème de l’égalité des chances, le chef de
l’État devrait présenter des mesures sur l’accès à la fonction publique.
C'est
une nouvelle « brique » de l'égalité des chances qu'Emmanuel Macron
veut poser vendredi à l'occasion de son déplacement à l'Institut national
d'administration (IRA) de Nantes. À un plus d'un an de l'élection
présidentielle, le chef de l'État, qui avait fait de ce thème un axe de sa
campagne en 2017, veut montrer qu'il ne l'a pas abandonné. Une façon aussi
d'incarner le versant gauche de son « en même temps » souvent
considéré en déshérence.
À Nantes, le locataire de l'Élysée s'apprête à annoncer une mesure
qui viendra alimenter une réforme plus large de la haute fonction publique
promise de longue date et retardée notamment en raison de la pandémie.
Objectif : diversifier le recrutement des futurs hauts fonctionnaires.
Pour se faire, Emmanuel Macron souhaite l'ouverture, dès 2021, de 1 000
places supplémentaires dans les classes prépas intégrées aux écoles de la
fonction publique, portant leur total à 1 700. Au passage, elles
seront rebaptisées « prépas talents », en référence au terme
utilisé dans l'article 6 de la déclaration universelle des droits de
l'homme qui prévoit que « tous les citoyens (…) sont également admissibles
à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans
autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents ». Ces
classes prépas intégrées prévoient d'ores et déjà des conditions de ressources,
d'origine géographique (quartiers de la politique de la ville ou de zones
rurales à revitaliser) pour leur recrutement.
Des places réservées aux cinq écoles de la haute fonction
publique
L'Élysée ambitionne d'ouvrir au moins deux prépas dans chaque
région et promet de doubler l'allocation d'étude pour la diversité dans la
fonction publique, elle aussi rebaptisée « allocation talent », qui
passerait de 2 000 euros à 4 000 euros. Un appel à
manifestation d'intérêt devrait être publié ce jeudi 11 février afin que
des universités ou des écoles proposent de créer ces prépas talents. « L'objectif
du président de la République est de redémarrer l'ascenseur social, de faire en
sorte que la fonction publique puisse contribuer à la promotion sociale »,
résume-t-on dans son entourage.
Pour s'en assurer, des places réservées à ces élèves des prépas
talents seront surtout ouvertes pour les concours d'entrée de cinq écoles de
service public : l'École nationale d'administration (ENA), l'Institut
national des études territoriales (INET), l'École nationale de sécurité
publique (commissaires de police), l'École des hautes études en santé publique
(EHESP) qui permet de devenir directeur d'hôpital, d'établissement
sanitaires, sociaux ou médico-sociaux (Ehpad), ainsi que l'École nationale
d'administration pénitentiaire.
Grand
corps de l'État : « Il ne faut pas qu'il n'y ait que des
Parisiens »
Les élèves concernés passeront donc exactement
le même concours devant les mêmes jurys que dans la voie classique, mais
bénéficieront de places supplémentaires attribuées à hauteur de 15 % maximum
d'une promotion classique. Le nombre total de places par école va donc
augmenter d'autant. Pour maximiser leurs chances d'entrer dans l'école, les
étudiants passeront ainsi les deux concours simultanément.
Une réforme de la haute fonction publique à compléter
L'entourage d'Emmanuel Macron se défend de vouloir créer une
égalité au « rabais » et rejette le qualificatif de
« quota » même si les élèves des prépas talents auront bien un nombre
de places assuré dans les écoles. Il s'agit de lutter contre l'autocensure des
élèves les moins favorisés qui ne pensent pas être à la hauteur du niveau exigé
et peinent à financer leurs études dans les parcours classiques, explique-t-on.
Actuellement, seulement 1 % des élèves de l'ENA ont un père ouvrier, en
baisse par rapport à 2006 où la proportion était de 5 % et
alors que l'emploi ouvrier représente 20 % de l'emploi total, selon les
chiffres de l'Élysée.
Le Château assure par ailleurs que le reste de la réforme de la
haute fonction publique n'est pas abandonné, même si aucune autre annonce sur
ce thème ne devrait intervenir jeudi : « L'objectif du président de
la République est bien de couvrir tous les volets de la réforme de la haute
fonction publique, c'est-à-dire l'accès aux écoles, la sortie des écoles, la
formation initiale, la formation continue et la gestion et le suivi des
carrières des hauts fonctionnaires. »
Une plateforme de lutte contre les discriminations
Au plus haut sommet de l'État, on s'emploie à souligner que les
annonces de jeudi s'inscrivent dans une politique de lutte contre les
inégalités à la racine mise en œuvre depuis 2017. L'Élysée rappelle
notamment le dédoublement des classes de CP et de CE1 dans les zones
d'éducation prioritaire, qui concernent désormais 300 000 élèves ou « 20 %
d'une génération », les petits-déjeuners gratuits pour 150 000
enfants de CP et CE1 dans les zones prioritaires, ou encore le dispositif
devoirs faits dont bénéficierait un collégien sur trois ainsi que les
500 000 places dans les programmes « vacances apprenantes », ou
encore le développement de « cités éducatives » censées intensifier
la prise en charge éducative de 3 à 25 ans autour du cadre
scolaire. L'Élysée veut aussi développer les internats d'excellence créés sous Nicolas
Sarkozy en 2008 avec pour objectif d'en implanter un par département
d'ici fin 2022.
Sur le sujet de la lutte contre les discriminations, l'Élysée
annonce l'obligation pour tous les ministères d'obtenir le label diversité
d'ici 2022, dont l'atteinte des objectifs est contrôlée par l'Afnor.
Actuellement, seuls six d'entre eux ont décroché ce label.
Le président va surtout lancer vendredi 12 février le nouveau
numéro unique anti-discrimination sous la tutelle du Défenseur des droits, le 39 28,
accompagné d'une application Web qui orientera les victimes vers les bons
interlocuteurs. Six écoutants devraient être opérationnels dès vendredi ainsi
que 15 postes à temps plein, dont 10 pour des juristes
spécialisés et 5 pour des référents territoriaux.
Soit 21 postes à temps plein au total. L'annonce avait été faite lors
de l'interview d'Emmanuel Macron à destination des jeunes, sur Brut.
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Car
seul, maintenant prime « le chacun pour soi » et la fracture
sociale entre pauvres et riches augmente à cause de bourgeois, comme notre
président parvenu sorti de nulle part, bienpensant donneur de leçon qui est
dépassé par la crise sanitaire et économique et tourne en rond comme un chien
après sa queue Mr le grand réformateur sans idées !?
Car il
n’a rien compris du peuple français ou gens de peu, comme il les a appelés avec
dédain qui ne sont pas de son monde et qui eux se rendent compte trop tard d’avoir
fait une erreur en l’élisant comme un pseudo monarque sans couronne !
C’est
un peu comme le rêve américain aux USA une utopie qui s’éloigne !
Car même,
s’il voulait ne pas se représenter à la présidence de notre république, il ne
pourrait même pas recommander un remplaçant, car la classe politique actuelle
vieillissante est d’une médiocrité lamentable !
On est
vraiment mal parti dans un brouillard qui n’arrive pas à se lever !
Jdeclef
11/02/2021 10h20
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