Procès en
destitution : Donald Trump acquitté
L’ex-président
américain a été acquitté comme lors de son premier procès en destitution.
Le Sénat n’a pas réuni assez de voix pour le condamner.
Après
un coup de théâtre, sénateurs républicains et démocrates sont parvenus samedi
13 février à un accord pour se passer de témoins au procès de Donald Trump,
rouvrant la voie à un verdict dans la journée. L'ex-président américain a
finalement été acquitté, le Sénat n'ayant pas réuni assez de voix pour le faire
condamner : 57 sénateurs ont voté pour un verdict de culpabilité
et 43 contre. La majorité des deux tiers nécessaire à la condamnation
n'a donc pas été atteinte. Son successeur, le démocrate Joe Biden, a
estimé qu'en dépit de l'acquittement, le fond de l'accusation n'était
« pas contesté », et a demandé à ses concitoyens de défendre la démocratie,
qui reste « fragile ».
Le socle des élus républicains a tenu, ce qui montre l'emprise que
Donald Trump conserve sur la politique américaine. Mais le Parti
républicain sort fragilisé d'une séquence commencée en novembre avec la
contestation de la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle et
qui a culminé avec les événements du Capitole. « Notre mouvement
magnifique, historique et patriotique, Make America Great Again, ne fait que
commencer », a réagi Donald Trump dans un communiqué, se posant une
nouvelle fois en victime d'une « chasse aux sorcières ».
Philippe
Labro – « Le poison lent de Trump est toujours là »
Pour Donald Trump, il s'agit d'un deuxième acquittement en
autant de procédures de destitution. Un cas unique dans l'histoire des États-Unis.
Dans sa première réaction à ce verdict, l'ex-président de 74 ans a pris
date pour l'avenir : « Dans les mois qui viennent, j'aurai beaucoup
de choses à partager avec vous et suis impatient de continuer notre incroyable
aventure pour la grandeur de l'Amérique ».
Trump, « énorme problème »
Chef influent des républicains du Sénat, Mitch McConnell incarne à
la perfection le malaise de certains républicains. À peine le verdict annoncé,
le vieux routier de la politique a laissé éclater son amertume. « Il n'y
a aucun doute, aucun, que le président Trump est, dans les faits et moralement,
responsable d'avoir provoqué les événements de cette journée » du
6 janvier, a-t-il asséné. Soutien de Donald Trump pendant les quatre
années de sa présidence, Mitch McConnell, 78 ans, ne s'est pourtant pas
joint à ses sept collègues qui ont voté pour la culpabilité. Pour lui, le Sénat
n'était pas compétent dans une procédure de destitution, puisque le magnat de
l'immobilier a quitté le pouvoir. Mais le message politique est clair.
« Mitch McConnell sent bien que Donald Trump reste un
énorme problème pour le Parti républicain », a martelé Jamie Raskin, chef
des procureurs démocrates. Accusation « absurde » pour un camp,
président qui a « trahi » les Américains en soutenant les émeutiers
pour l'autre : les avocats du milliardaire républicain et les élus
démocrates chargés de porter l'accusation ont bataillé pendant les cinq jours
du procès rythmé par des vidéos chocs retraçant les événements. La dernière
journée aura elle aussi été menée tambour battant. Puis Patrick Leahy, élu
démocrate qui présidait les débats, a déclaré solennellement :
« Donald Trump est par la présente acquitté. »
Le
nouveau procès en destitution de Trump en 7 questions
« Il est temps de boucler cette mascarade politique »,
a tonné l'un des avocats du 45e président des États-Unis,
Michael van der Veen, lors de son court plaidoyer samedi. « Estimer, en se
basant sur les indices que vous avez vus, que Donald Trump voulait
réellement, et de fait a délibérément suscité une insurrection armée pour
renverser le gouvernement américain, serait absurde », a-t-il asséné.
Derrière cette accusation, il y a surtout la « peur » de voir
Donald Trump réélu en 2024, a-t-il accusé.
« Foule hargneuse »
À l'inverse, Donald Trump est pour les démocrates le
principal responsable des événements du 6 janvier, leur « incitateur ».
C'est lui qui par ses diatribes aurait suscité l'envahissement du Capitole par
ses partisans en colère, au moment où le Congrès américain s'apprêtait à
confirmer sa défaite à l'élection du 3 novembre. « Il est désormais
évident, sans l'ombre d'un doute, que Trump a soutenu les actes de la foule
hargneuse et il doit donc être condamné. C'est aussi simple que cela », a
lancé Jamie Raskin, pendant le réquisitoire long de près de deux heures.
États-Unis :
crise de foi chez les adeptes de QAnon
« Au moment où nous avions le plus besoin qu'un président
nous protège et nous défende, le président Trump nous a, à la place,
délibérément trahis. Il a violé son serment » de protéger le pays, a
renchéri l'un des neuf démocrates de la Chambre des représentants qui portaient
l'accusation, David Cicilline. Selon eux, il a « attisé la
hargne » de ses partisans pendant des mois avec un « grand
mensonge » : en se présentant comme la victime d'une élection
« volée » à la suite de « fraudes » dont il n'a jamais
apporté la preuve. Une fois l'assaut en cours, il a attendu de longues heures
avant d'appeler ses sympathisants à « rentrer chez eux ». En tout,
cinq personnes sont mortes, et des centaines ont été blessées ou traumatisées,
ont-ils estimé.
La présidente démocrate de la Chambre des représentants,
Nancy Pelosi, après un communiqué pointant « l'un des jours les plus
sombres et l'un des actes les plus déshonorants » de l'histoire du pays,
s'est montrée furieuse devant la presse, en traitant de « lâches »
les sénateurs républicains qui avaient acquitté l'ex-président. « Nous
censurons ceux qui utilisent la paperasse dans un mauvais but. Nous ne
censurons pas ceux qui incitent à une insurrection qui tue des gens dans le
Capitole », a aussi lancé Nancy Pelosi. Joe Biden espère désormais
aborder une nouvelle phase de son début de présidence, débarrassé de l'ombre
gênante de ce procès qui monopolisait les médias et le Congrès. Sa priorité
immédiate est de voir les parlementaires voter son plan de soutien de
1 900 milliards de dollars à l'économie américaine, frappée par la
pandémie de Covid-19, et d'accélérer la vaccination des Américains.
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Surtout
après ces contestations de certains résultats serrés de certains états entachés
de pseudo fraude claironné par l'ancien président !
Parallèlement
à cela cet ex-président déjanté dans 4 ans aura encore vieilli ce qui limitera
peut-être sa réélection, s'il veut se représenter !?
La
seule chose utile serait que les américains modifie leur système électoral usé
comme leur constitution vieillissante !
Mais
il n'y a pas qu'aux USA en France aussi nos élections présidentielles n'amènent
pas de renouveau et on revoit toujours les mêmes s'opposer comme politiciens
médiocres depuis des décennies dans une démocratie qui ne convient plus aux
peuples qui ont aussi changé !
Mais
faire comprendre cela nos dirigeants au pouvoir bien content de profiter de
trop de pouvoir qu’on leur a donné, comme des moutons prêt à être tondu, c’est
mission impossible, à moins de refaire une pseudo révolution nouvelle !?
Aussi
vieille que la constitution américaine du nord issue de migrants outre
atlantique européens « nos cousins » comme disent les
canadiens du Québec !
Jdeclef
14/02/2021 11h07
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