Emmanuel
Macron contre-attaque
LES
CARNETS DU DIMANCHE. Fini Jupiter, place à Vulcain. Nouvelle figure
mythologique pour un nouveau président ? Pas tout à fait.
IL FAUT
QUE NOTRE PRESIDENT REDESCENDE DE L’OLYMPE CAR LA VIE QUOTIDENNE DES FRANÇAIS EST
BEAUCOUP PLUS TERRE À TERRE PRAGMATIQUE : (Synonyme : positif, pratique, réaliste, utilitaire.)
ET SURTOUT PAS MONARCHIQUE QUE L’ON A SUBIT PENDANT PLUS DE 18 SIECLES !
Ne l'appelez plus Jupiter. Au
milieu de son interview du 14 Juillet, entre les promesses de réformes
renouvelées et les appels aux « compromis responsables », Emmanuel
Macron a tenté de se défaire de cette appellation divine qui lui colle à la
peau. « Je n'ai jamais revendiqué cette comparaison mythologique, même si
certains avaient voulu me voir comme tel », a-t-il avancé, contre toute
évidence. Désormais, il se voit plutôt en Vulcain, « c'est-à-dire à la
forge », pour accréditer l'idée d'un dirigeant-artisan, préoccupé de faire
de ses mains les tâches nécessaires au pays. Toujours divin, donc, mais les
outils remplacent les éclairs.
Fallait-il comprendre que, privé de majorité absolue au Parlement, le
président réélu s'inclinât devant l'adversité jusqu'à abandonner la verticalité
qui a tant marqué son exercice du pouvoir ? Certes pas. « Le moment
de flottement est passé, il est prêt pour la contre-attaque », m'avait
soufflé, la veille, un haut gradé de la macronie. Mais comment réaffirmer sa
prééminence tout en exprimant l'humilité que la situation requiert ? Une
fois encore, la solution est dans le « en même temps », cet autre nom
du contorsionnisme politique dans le vocabulaire macronien : un pied sur
l'Olympe, un autre dans la glaise, sacré grand écart. Avec ce risque : s'il
est toujours prêt à faire jaillir la foudre, gare à ne pas se brûler lui-même.
Il en ira toujours ainsi du référendum, dont il a promis (menacé ?) de
faire usage…
Retournons à la source du mythe pour mettre les choses au point. C'est en
octobre 2016 que le même Macron, non encore candidat mais quasi
déclaré, avait théorisé dans un entretien au magazine Challenges (dont
l'un des signataires était son futur conseiller Bruno Roger-Petit) la nécessité
d'instaurer « une nouvelle forme d'autorité démocratique » au sommet
de l'État. C'est dans ce contexte qu'il prononçait le mot qu'il voudrait
oublier. « François Hollande ne croit pas au président jupitérien,
expliquait-il. Il considère que le président est devenu un émetteur comme un
autre dans la sphère politico-médiatique. » Lui, à l'inverse, déplorait la
« présidence de l'anecdote, de l'événement et de la réaction » qui
« banalise la fonction », pour préférer le modèle
« gaullo-mitterrandien », plus altier, moins dispersé, en surplomb
des jeux politiques et de l'actualité.
Avait-il raison ? Sans doute. Depuis l'avènement du quinquennat, et a
fortiori sous l'empire des chaînes d'information continue et des réseaux
sociaux, en demande incessante de « réactivité », nos présidents ont
perdu toute majesté. Jacques Chirac (2002-2007) ne bougeait plus, Nicolas
Sarkozy (2007-2012) s'agitait trop, François Hollande voulait le changement
mais ne savait pas dans quel sens. Macron, lui, semblait vouloir être un point
fixe pour dominer le système et faire bouger le pays.
L'a-t-il fait ? Pas entièrement. Reconnaissons-lui d'avoir
essayé : ses réformes du marché du travail et de la fiscalité, conçues
« pour que le travail paye », allaient dans le bon sens, mais elles
se sont abîmées sur les conservatismes, les corporatismes et le maquis
bureaucratique français, qu'il n'a pas réussi à débroussailler. Et lui aussi a
succombé à la tentation de quitter ses hauteurs pour se mêler de tout et de
rien, renforçant cette déchéance volontaire avec des formules à
l'emporte-pièce qui l'ont fait apparaître arrogant, voire méprisant (il a
rechuté cette semaine en empruntant au répertoire d'aphorismes chiraquien sa
riposte sur le vrai-faux scandale Uber).
Quelle leçon en tirer ? Il ne suffit pas d'être président pour savoir
présider, ni de se mettre au niveau du peuple pour le contenter. Si Macron
déduit de sa mésaventure inédite – bien réélu à l'Élysée, mis en échec à
l'Assemblée – qu'il doit oublier Jupiter, il fait erreur. Par leur vote aux
législatives, les Français ont provoqué la confusion au Parlement ; par
leur vote à la présidentielle, ils ont laissé à Macron (et à lui seul) le soin
de régler le problème. Il est donc condamné à chercher « des compromis
ambitieux » entre son gouvernement et ses opposants, comme il l'a dit avec
insistance le 14 juillet, mais également voué à demeurer « en charge
de l'essentiel », comme disait le général de Gaulle. Le tout sans se
montrer hautain, mais en reprenant de la hauteur.
La fonction présidentielle exige le consensus
construit dans la clarté plutôt que le compromis entre chien et loup.
La faute de Mme Cayeux
Faut-il brûler Caroline Cayeux ? La ministre des Collectivités
territoriales a péché par sottise : après l'exhumation d'une déclaration
de 2013 qualifiant le mariage homosexuel d'acte « contre
nature », la ci-devant maire (LR) de Beauvais s'est enferrée en
« assumant » ce propos tout en cherchant à en relativiser la portée, puisqu'elle
compte « des amis parmi ces gens-là ». On est gêné pour elle, tant la
formulation trahit une pensée archaïque. Mme Cayeux a ensuite exprimé des
regrets, puis présenté des excuses ; c'était bien le moins. Mais voilà que
dans le tourbillon de revendications identitaires et victimaires qu'est devenu
notre débat public, certains réclament sa démission – ou plutôt son limogeage.
Pourquoi donc ? N'étant point ministre de la famille, elle n'a nul pouvoir
d'infléchir la ligne gouvernementale en la matière. De fait, c'est l'inverse
qui s'est produit : Caroline Cayeux s'est fait sermonner par Élisabeth
Borne et fustiger par plusieurs de ses collègues, ce qui l'a amenée à se
dédire.
« Ces gens-là » : le cas Caroline Cayeux
déchire la macronie
À défaut d'actes, seraient-ce donc ses pensées qu'il faudrait
sanctionner ? Soyons conséquents : on ne peut pas exiger des
ministres que tous soient à 100 % d'accord avec une politique qui, du
reste, est parfois hésitante, voire fluctuante. Chaque membre du gouvernement
prête-t-il serment de souscrire jusqu'en son for intérieur à toutes les positions
prises par celui-ci ? Heureusement que non. On ne sache pas que tous les
impétrants, avant d'être nommés, aient eu à répondre de leurs convictions sur
le nucléaire, les peines planchers, la consommation de viande ou la gestation
pour autrui, et c'est tant mieux. Déjà soumis aux questionnaires détaillés de
la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), dont les
détails sont rendus publics pour le meilleur (la confiance envers les
dirigeants) et le pire (la suspicion généralisée), les ministres ont le droit
d'avoir des idées personnelles, y compris en décalage avec la politique qu'ils
contribuent à mener. Faudrait-il créer aussi une haute autorité pour la
transparence des opinions ?
Des personnalités dénoncent les propos
« homophobes » de Caroline Cayeux
Disons-le clairement : même ministre, Mme Cayeux a le droit d'être
opposée au mariage pour tous. C'était aussi son droit de l'exprimer quand le
débat divisait la société française – notons qu'elle n'était pas ministre à
cette époque, et qu'elle s'engageait à « respecter la loi » si elle
était adoptée, ce qui n'est pas négligeable. Neuf ans après, sans doute
aurait-elle mieux fait d'invoquer hypocritement l'ancienneté de la citation
pour éluder la question et ne pas alimenter la machine à exclure. Sa franchise
fut son tort. Mais ceux qui prétendent inventorier les pensées des dirigeants
politiques comme on recense leur patrimoine se trompent de combat. Mieux vaudra
juger Caroline Cayeux sur ses actes futurs que sur ses paroles passées… même
dépassées.
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Cela
faisant croire à son érudition supérieure passant au-dessus des Français lambda
enfin ceux qu’il dédaigne ces petites gens ou gens de peu qui pour bien d’entre
eux ne sont pas ignares et ont fait au mieux des études secondaires à l’école
de la république qui malheureusement à tendance à oublier son histoire que l’on
enseigne de plus en plus mal !?
Par
contre attaquer puisqu'il n'a jamais déjà attaqué lors de son 1er quinquennat
ou il a subi sans rien faire de probant depuis 2018 où il a fait le dos rond lors
des manifestations importantes voire dangereuses lors des incidents attribués à
ces gilets jaunes qu'il a laissé pourrir pendant des semaines sans vraiment
agir pour finir dans ce grand débat fumeux de bavardages car il adore çà discuter
à bâton rompu avec des assemblées de citoyens triés sur le volet mais surtout
pas trop critiques sur ce qu’il a fait ou pas pour faire croire qu’il s’intéresse
à leurs vie quotidiennes !
Ensuite
cette crise sanitaire de cette COVID mondiale et là aussi il l’a subi avec ses
conseils de défense utopique avec multiples épisodes abracadabrantesques divers
et quand il a pris des décisions lors des avancées de ces multiples vagues épidémiques
avec ces variants divers les seules décisions qu’il a prises l’ont été avec
retard lors des rebonds de celles-ci sans parler de la vaccination chaotique désordonnée
jusqu’à ce jour !
Le caractère
de Mr MACRON n’est que théâtral peut être due à l’enseignement de son épouse ce
n’est pas un décideur car il tergiverse sans cesse même lors de ses contacts internationaux
(exemple avec V.POUTINE !?)
Alors cessons
de l’appeler JUPITER ou VULCAIN c’est ridicule et inapproprié ce n’est qu’un
opportuniste qui a saisit le bon moment en 2017 après la défection honteuse de
son prédécesseur (qui l’avait employé en plus dans son gouvernement !?)
C’est un bavard
s’écoutant parler ce qu’il fait bien mais qui ne sert à rien aux Français car à
son âge on ne change pas convaincu d’avoir toujours raison !
Jdeclef 18/07/2022
15h01
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