lundi 18 juillet 2022

Mais ce président qui accepte ces qualificatifs mythologiques ne peut qu’aimer çà en bon bourgeois parvenu à mille lieux des français lambda qu'ils gouvernent !

 

Emmanuel Macron contre-attaque

LES CARNETS DU DIMANCHE. Fini Jupiter, place à Vulcain. Nouvelle figure mythologique pour un nouveau président ? Pas tout à fait.

IL FAUT QUE NOTRE PRESIDENT REDESCENDE DE L’OLYMPE CAR LA VIE QUOTIDENNE DES FRANÇAIS EST BEAUCOUP PLUS TERRE À TERRE PRAGMATIQUE : (Synonyme : positif, pratique, réaliste, utilitaire.) ET SURTOUT PAS MONARCHIQUE QUE L’ON A SUBIT PENDANT PLUS DE 18 SIECLES !

Ne l'appelez plus Jupiter. Au milieu de son interview du 14 Juillet, entre les promesses de réformes renouvelées et les appels aux « compromis responsables », Emmanuel Macron a tenté de se défaire de cette appellation divine qui lui colle à la peau. « Je n'ai jamais revendiqué cette comparaison mythologique, même si certains avaient voulu me voir comme tel », a-t-il avancé, contre toute évidence. Désormais, il se voit plutôt en Vulcain, « c'est-à-dire à la forge », pour accréditer l'idée d'un dirigeant-artisan, préoccupé de faire de ses mains les tâches nécessaires au pays. Toujours divin, donc, mais les outils remplacent les éclairs.

Fallait-il comprendre que, privé de majorité absolue au Parlement, le président réélu s'inclinât devant l'adversité jusqu'à abandonner la verticalité qui a tant marqué son exercice du pouvoir ? Certes pas. « Le moment de flottement est passé, il est prêt pour la contre-attaque », m'avait soufflé, la veille, un haut gradé de la macronie. Mais comment réaffirmer sa prééminence tout en exprimant l'humilité que la situation requiert ? Une fois encore, la solution est dans le « en même temps », cet autre nom du contorsionnisme politique dans le vocabulaire macronien : un pied sur l'Olympe, un autre dans la glaise, sacré grand écart. Avec ce risque : s'il est toujours prêt à faire jaillir la foudre, gare à ne pas se brûler lui-même. Il en ira toujours ainsi du référendum, dont il a promis (menacé ?) de faire usage…

Emmanuel Macron ou les vertiges du second mandat

Retournons à la source du mythe pour mettre les choses au point. C'est en octobre 2016 que le même Macron, non encore candidat mais quasi déclaré, avait théorisé dans un entretien au magazine Challenges (dont l'un des signataires était son futur conseiller Bruno Roger-Petit) la nécessité d'instaurer « une nouvelle forme d'autorité démocratique » au sommet de l'État. C'est dans ce contexte qu'il prononçait le mot qu'il voudrait oublier. « François Hollande ne croit pas au président jupitérien, expliquait-il. Il considère que le président est devenu un émetteur comme un autre dans la sphère politico-médiatique. » Lui, à l'inverse, déplorait la « présidence de l'anecdote, de l'événement et de la réaction » qui « banalise la fonction », pour préférer le modèle « gaullo-mitterrandien », plus altier, moins dispersé, en surplomb des jeux politiques et de l'actualité.

Il ne suffit pas d’être président pour savoir présider, ni de se mettre au niveau du peuple pour le contenter.

Avait-il raison ? Sans doute. Depuis l'avènement du quinquennat, et a fortiori sous l'empire des chaînes d'information continue et des réseaux sociaux, en demande incessante de « réactivité », nos présidents ont perdu toute majesté. Jacques Chirac (2002-2007) ne bougeait plus, Nicolas Sarkozy (2007-2012) s'agitait trop, François Hollande voulait le changement mais ne savait pas dans quel sens. Macron, lui, semblait vouloir être un point fixe pour dominer le système et faire bouger le pays.

L'a-t-il fait ? Pas entièrement. Reconnaissons-lui d'avoir essayé : ses réformes du marché du travail et de la fiscalité, conçues « pour que le travail paye », allaient dans le bon sens, mais elles se sont abîmées sur les conservatismes, les corporatismes et le maquis bureaucratique français, qu'il n'a pas réussi à débroussailler. Et lui aussi a succombé à la tentation de quitter ses hauteurs pour se mêler de tout et de rien, renforçant cette déchéance volontaire avec des formules à l'emporte-pièce qui l'ont fait apparaître arrogant, voire méprisant (il a rechuté cette semaine en empruntant au répertoire d'aphorismes chiraquien sa riposte sur le vrai-faux scandale Uber).

« Uber Files » : comment la macronie a préparé sa riposte

Quelle leçon en tirer ? Il ne suffit pas d'être président pour savoir présider, ni de se mettre au niveau du peuple pour le contenter. Si Macron déduit de sa mésaventure inédite – bien réélu à l'Élysée, mis en échec à l'Assemblée – qu'il doit oublier Jupiter, il fait erreur. Par leur vote aux législatives, les Français ont provoqué la confusion au Parlement ; par leur vote à la présidentielle, ils ont laissé à Macron (et à lui seul) le soin de régler le problème. Il est donc condamné à chercher « des compromis ambitieux » entre son gouvernement et ses opposants, comme il l'a dit avec insistance le 14 juillet, mais également voué à demeurer « en charge de l'essentiel », comme disait le général de Gaulle. Le tout sans se montrer hautain, mais en reprenant de la hauteur.

La fonction présidentielle exige le consensus construit dans la clarté plutôt que le compromis entre chien et loup.

En lisant jusqu'au bout son entretien « jupitérien » de 2016, on retombe sur cette phrase prémonitoire : « Le compromis tel qu'il est pratiqué la plupart du temps aboutit à une série d'arrangements imparfaits, obtenus en dernière minute, par lesquels les forces en présence cherchent, en s'instrumentalisant réciproquement, à se protéger et à se reproduire […]. La fonction présidentielle exige le consensus construit dans la clarté plutôt que le compromis entre chien et loup. » S'il a perdu de sa superbe, Macron garde l'avantage que lui donne la Constitution. À lui d'en faire bon usage, quitte à teinter son présidentialisme triomphant de parlementarisme avisé. Sans se laisser piéger par l'exigence des réformes d'un côté et de l'autre, la nécessité de composer – entre le marteau et l'enclume, comme dirait Vulcain.

La faute de Mme Cayeux

Faut-il brûler Caroline Cayeux ? La ministre des Collectivités territoriales a péché par sottise : après l'exhumation d'une déclaration de 2013 qualifiant le mariage homosexuel d'acte « contre nature », la ci-devant maire (LR) de Beauvais s'est enferrée en « assumant » ce propos tout en cherchant à en relativiser la portée, puisqu'elle compte « des amis parmi ces gens-là ». On est gêné pour elle, tant la formulation trahit une pensée archaïque. Mme Cayeux a ensuite exprimé des regrets, puis présenté des excuses ; c'était bien le moins. Mais voilà que dans le tourbillon de revendications identitaires et victimaires qu'est devenu notre débat public, certains réclament sa démission – ou plutôt son limogeage. Pourquoi donc ? N'étant point ministre de la famille, elle n'a nul pouvoir d'infléchir la ligne gouvernementale en la matière. De fait, c'est l'inverse qui s'est produit : Caroline Cayeux s'est fait sermonner par Élisabeth Borne et fustiger par plusieurs de ses collègues, ce qui l'a amenée à se dédire.

« Ces gens-là » : le cas Caroline Cayeux déchire la macronie

À défaut d'actes, seraient-ce donc ses pensées qu'il faudrait sanctionner ? Soyons conséquents : on ne peut pas exiger des ministres que tous soient à 100 % d'accord avec une politique qui, du reste, est parfois hésitante, voire fluctuante. Chaque membre du gouvernement prête-t-il serment de souscrire jusqu'en son for intérieur à toutes les positions prises par celui-ci ? Heureusement que non. On ne sache pas que tous les impétrants, avant d'être nommés, aient eu à répondre de leurs convictions sur le nucléaire, les peines planchers, la consommation de viande ou la gestation pour autrui, et c'est tant mieux. Déjà soumis aux questionnaires détaillés de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), dont les détails sont rendus publics pour le meilleur (la confiance envers les dirigeants) et le pire (la suspicion généralisée), les ministres ont le droit d'avoir des idées personnelles, y compris en décalage avec la politique qu'ils contribuent à mener. Faudrait-il créer aussi une haute autorité pour la transparence des opinions ?

Des personnalités dénoncent les propos « homophobes » de Caroline Cayeux

Disons-le clairement : même ministre, Mme Cayeux a le droit d'être opposée au mariage pour tous. C'était aussi son droit de l'exprimer quand le débat divisait la société française – notons qu'elle n'était pas ministre à cette époque, et qu'elle s'engageait à « respecter la loi » si elle était adoptée, ce qui n'est pas négligeable. Neuf ans après, sans doute aurait-elle mieux fait d'invoquer hypocritement l'ancienneté de la citation pour éluder la question et ne pas alimenter la machine à exclure. Sa franchise fut son tort. Mais ceux qui prétendent inventorier les pensées des dirigeants politiques comme on recense leur patrimoine se trompent de combat. Mieux vaudra juger Caroline Cayeux sur ses actes futurs que sur ses paroles passées… même dépassées.

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Cela faisant croire à son érudition supérieure passant au-dessus des Français lambda enfin ceux qu’il dédaigne ces petites gens ou gens de peu qui pour bien d’entre eux ne sont pas ignares et ont fait au mieux des études secondaires à l’école de la république qui malheureusement à tendance à oublier son histoire que l’on enseigne de plus en plus mal !?

Par contre attaquer puisqu'il n'a jamais déjà attaqué lors de son 1er quinquennat ou il a subi sans rien faire de probant depuis 2018 où il a fait le dos rond lors des manifestations importantes voire dangereuses lors des incidents attribués à ces gilets jaunes qu'il a laissé pourrir pendant des semaines sans vraiment agir pour finir dans ce grand débat fumeux de bavardages car il adore çà discuter à bâton rompu avec des assemblées de citoyens triés sur le volet mais surtout pas trop critiques sur ce qu’il a fait ou pas pour faire croire qu’il s’intéresse à leurs vie quotidiennes !

Ensuite cette crise sanitaire de cette COVID mondiale et là aussi il l’a subi avec ses conseils de défense utopique avec multiples épisodes abracadabrantesques divers et quand il a pris des décisions lors des avancées de ces multiples vagues épidémiques avec ces variants divers les seules décisions qu’il a prises l’ont été avec retard lors des rebonds de celles-ci sans parler de la vaccination chaotique désordonnée jusqu’à ce jour !

Le caractère de Mr MACRON n’est que théâtral peut être due à l’enseignement de son épouse ce n’est pas un décideur car il tergiverse sans cesse même lors de ses contacts internationaux (exemple avec V.POUTINE !?)

Alors cessons de l’appeler JUPITER ou VULCAIN c’est ridicule et inapproprié ce n’est qu’un opportuniste qui a saisit le bon moment en 2017 après la défection honteuse de son prédécesseur (qui l’avait employé en plus dans son gouvernement !?)

C’est un bavard s’écoutant parler ce qu’il fait bien mais qui ne sert à rien aux Français car à son âge on ne change pas convaincu d’avoir toujours raison !

Jdeclef 18/07/2022 15h01


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