dimanche 31 juillet 2022

Variole du singe début de pandémie que l'état comme d'habitude a eu du mal à prendre en compte !

 

Ce qu'il faut savoir sur la variole du singe

ENTRETIEN. Symptômes, évolution, traitement... Le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l'hôpital Bichat, fait le point sur la maladie et le virus.

COMME D’HABITUDE L’ETAT SEMBLE DEPASSE ET EST EN VACANCES D’ÉTÉ DE TOUTE FACON CELA NE CHANGE RIEN A CE PROBLEME SANITAIRE ?!

Le 1er juillet dernier, l'OMS faisait part de son inquiétude quant à la flambée des cas de variole du singe en Europe, dont le nombre avait triplé en quinze jours. Une semaine plus tard, en France, la Haute Autorité de santé préconisait d'élargir la vaccination préventive aux groupes les plus exposés, un avis suivi par le gouvernement.

Professeur des universités et praticien hospitalier à l'hôpital Bichat (AP-HP), Xavier Lescure fait le point sur la situation et revient sur les signes qui doivent alerter.

The Conversation : Comment le virus responsable de la maladie se transmet-il ? Quels signes doivent alerter ?

Xavier Lescure : Le virus Monkeypox, qui cause cette maladie, peut s'attraper en touchant les lésions (boutons, pustules) d'une personne infectée ou des objets qui ont été contaminés (linge, couverts, etc.). Il est en effet capable de survivre plusieurs jours sur les surfaces inertes. Il pénètre dans l'organisme par des microlésions de la peau, qui sont tout le temps présentes mais que l'on ne remarque pas forcément. Se gratter le nez avec des mains contaminées est une autre façon de s'infecter.


La phase d'incubation dure de six à treize jours. Elle est suivie par une phase prodromique, qui dure environ deux jours, pendant laquelle se manifestent les signes avant-coureurs de la maladie : fatigue, fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, augmentation du volume des ganglions lymphatiques…

Durant cette période, le virus est présent dans le sang. Il est possible qu'il puisse se transmettre par voie aérienne (via de grosses gouttelettes ou par aérosol). Toutefois, les preuves scientifiques manquent encore pour étayer solidement cette hypothèse. On considère donc que l'on est généralement peu – voire pas – contagieux durant cette phase, qui n'est pas constante chez tous les malades.

On devient, en revanche, contagieux une fois que les lésions apparaissent, car elles contiennent des virus. Initialement, les symptômes ressemblent à ceux de la varicelle à quelques différences près : les lésions ne sont pas tout à fait les mêmes et, surtout, leur localisation est différente. Contrairement à la varicelle, elles peuvent ici se développer sur la paume des mains ou la plante des pieds.

L'éruption caractéristique débute souvent sur le visage ou au niveau génital (en fonction du mode de transmission). Les lésions sont associées à des douleurs intenses, qui peuvent se manifester avant l'éruption de la lésion, et s'accompagnent souvent de ganglions.

En quoi cette épidémie diffère-t-elle de celles qui sont habituellement observées dans les régions où le virus est endémique, en Afrique centrale et en Afrique de l'Ouest ?

C'est la première fois qu'un si grand nombre de contaminations interhumaines est documenté. En Afrique, la transmission entre individus n'est habituellement pas très importante : quand le passage se fait de l'animal à l'humain, on constate quelques cas secondaires, mais l'épidémie s'éteint généralement d'elle-même.

Cette différence s'explique par l'émergence d'un autre mode de contamination dans les pays occidentaux : la transmission par contacts intimes, au cours des rapports sexuels. Pour l'instant, ces contaminations concernent les personnes à partenaires multiples, en très grande majorité des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes [au 6 juillet, seuls quatre femmes et deux enfants avaient été contaminés, NDLR].

Autre différence : dans les pays occidentaux, aucun décès n'est à déplorer pour l'instant [au 31 juillet, l'Espagne avait recensé deux décès et le Brésil un, NDLR] et il n'y a eu que peu d'hospitalisations. Une des raisons est que les patients touchés, des hommes jeunes principalement, ne sont pas à risque de forme grave. En outre, les surinfections bactériennes, courantes en Afrique et souvent responsables de l'aggravation de l'état des malades, sont prises en charge sans difficulté en France.

Rappelons que la vaccination contre la variole (qui protégeait aussi contre la variole du singe) a été stoppée après l'éradication de la maladie, voici plus de 40 ans. Cet arrêt n'est peut-être pas étranger à la réémergence du Monkeypox dans les pays du Sud, puis chez nous.

Les malades que nous recevons souffrent beaucoup, au point de devoir parfois recourir à la morphine.

Ce mode de transmission inédit se traduit-il par d'autres formes cliniques de la maladie ?

Oui. Les patients que nous recevons présentent des atteintes qui diffèrent assez fortement de celles décrites dans les zones d'endémie.

En plus des lésions dermatologiques classiques, on constate des angines importantes, des inflammations de la muqueuse rectale très douloureuses, des pharyngites, des atteintes oculaires (inflammation de la cornée), des inflammations de l'urètre… Par certains aspects, ces présentations cliniques rappellent les infections sexuellement transmissibles. Mais le port du préservatif ne suffit pas à se protéger de la maladie puisque le contact peau contre peau suffit à transmettre le virus.


Le virus Monkeypox peut s’attraper en touchant les lésions (boutons, pustules) d’une personne infectée ou des objets qui ont été contaminés (linge, couverts, etc.). © TUMEGGY/SCIENCE PHOTO LIBRARY / MTT / Science Photo Library via AFP

Même si la variole du singe est une maladie relativement bénigne, pour laquelle nous possédons des traitements et des vaccins, mieux vaut éviter de l'attraper… En effet, les malades que nous recevons souffrent beaucoup, au point de devoir parfois recourir à la morphine. Par ailleurs, les lésions peuvent laisser des cicatrices dysesthésiques, souvent situées sur le visage, ce qui peut s'avérer moralement difficile à supporter.

Enfin, la maladie touche à l'intime : elle peut mettre en lumière des comportements sexuels qui ne sont pas forcément toujours assumés.

Variole du singe : ce que disent les virologues

Le nombre de lésions peut varier d'une personne à l'autre. Sait-on pourquoi ? Peut-on en limiter la quantité ou infléchir leur évolution ?

Nous disposons actuellement de peu de données scientifiques concernant les raisons de la variabilité du nombre de lésions (qui est un indicateur de l'importance de l'atteinte : au-delà de 100 lésions, on est face à une forme dermatologique grave). Il dépend très probablement de la génétique de l'hôte. La quantité de virus au moment de la contamination joue peut-être aussi un rôle, tout comme le mode de contamination.

On ne peut rien faire pour limiter le nombre de lésions, mais on peut limiter le risque de surinfection bactérienne. Il faut, pour cela, éviter de trop se gratter, même si les lésions démangent. Les désinfecter et les recouvrir d'un pansement peut aider, sans compter que cela peut aussi limiter la transmission.

Certains traitements sont potentiellement capables de raccourcir la durée de l'évolution de la maladie. Il s'agit d'antiviraux : le tecovirimat, le brincidofovir et le cidofovir (par ordre de préférence, selon les recommandations du Haut Conseil de la santé publique). Mais ces médicaments sont difficiles d'accès. Ils sont indiqués dans les formes graves ou pour les personnes à risque de formes graves et peuvent, au moins en théorie, accélérer la cicatrisation.

Même si les malades sont peu contagieux, ils le restent longtemps, ce qui explique l’isolement de vingt et un jours préconisé en cas d’infection.

La variole du singe pourrait-elle circuler plus largement dans les mois à venir ?

Prévoir l'évolution de l'épidémie est à ce stade très difficile car les modèles mathématiques sont encore en cours d'élaboration.

La tâche est d'autant plus compliquée que le mode de transmission actuel est inédit et que les chaînes de transmission qui se mettent en place sont difficiles à établir. Il est compliqué, pour ne pas dire impossible, de retracer les contacts des personnes qui ont de multiples partenaires sexuels dans un contexte d'événement festif.

En outre, même si les malades sont peu contagieux, ils le restent longtemps, ce qui explique l'isolement de vingt et un jours préconisé en cas d'infection (soit dit en passant, l'adhésion à un isolement de trois semaines étant difficile à obtenir, les recommandations ont évolué vers un allègement afin d'augmenter l'adhésion aux contraintes concernant les situations les plus à risque).

Plus le temps passe, plus le risque que les contaminations s'étendent au-delà de la communauté initialement concernée augmente. Une crainte est que le virus finisse par atteindre des personnes à risque de développer des formes sévères. C'est le cas des personnes immunodéprimées, des enfants et des femmes enceintes : le Monkeypox est capable de passer le placenta, ce qui peut entraîner des fausses couches ; par ailleurs, les nouveau-nés peuvent aussi être contaminés au moment de l'accouchement.

Un autre risque potentiel est la mise en place de ce que l'on appelle une rétro-zoonose : le virus s'implante dans un réservoir animal vivant sous nos latitudes (comme les rongeurs, essentiellement), ce qui aboutirait à ce que la maladie devienne endémique dans nos contrées.

Dans ce contexte, la Haute Autorité de santé a recommandé le 8 juillet de proposer la vaccination aux « personnes les plus à risque d'exposition », à savoir « les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle ». Que pensez-vous de cette approche ?

Nous avons la chance, d'une part, d'avoir un vaccin de troisième génération bien toléré, sur lequel nous avons du recul avec d'autres micro-organismes, et, d'autre part, de faire face à une maladie qui, pour le moment, ne concerne qu'une population assez facile à cibler.

Déployer la vaccination à destination des personnes qui ont de multiples partenaires sexuels est donc probablement un bon moyen d'éviter que l'épidémie se propage. La balance bénéfice-risque, que ce soit à l'échelle individuelle ou collective, est clairement favorable. C'est probablement la meilleure solution.

La question est désormais de savoir si la vaccination va pouvoir être rapidement déployée. C'est important, car la saison estivale, propice aux rencontres, aux manifestations culturelles de masse, pourrait accroître les transmissions groupées et aboutir à une propagation plus large de la maladie.

Heureusement que l'OMS a déclenché l'état d'alerte maximum car en France surtout nos autorités politiques ont eu du mal à prendre des décisions rapides à l'image de notre gouvernement macronien en disant en plus que ces virus et cette pandémie n'étaient pas graves !

Sauf que le nombre de cas augmente et qu'enfin des centres de vaccination rouvrent et que des doses de vaccins ne sont pas encore assez importantes!

Parallèlement cela ressemble bien à une MST puisque consécutif à des rapports sexuels homosexuels entre hommes, un peu comme pour le SIDA

Et potentiellement contagieux avec des individus saints et le port de préservatifs ne protégeant pas assez des contaminations !

Nous allons en plus subir une foule d'information médiatique de soi-disant épidémiologistes ou scientifiques dit émérites dont a pu juger la pauvreté d'explications voire le manque de jugement précis ou connaissances scientifiques rien que pour la Covid toujours là et même pour le SIDA très ancien qui sévit toujours dans certaines communautés !

Le premier problème à découvrir c'est comment il est arrivé en France ou en Europe et par quels moyens précis !

Car pour l'instant de la part du ministre de la Santé et du gouvernement en général et où notre président à Bregançon pour ses congés rien de simple début d'informations pour ne pas effrayer les Français mais c'est inutile, le mal est déjà fait par les médias !

Nous sommes habitués à être mal protégé ou mal informé par ces gouvernements macronien donc rien de nouveau quand on enchaîne ces divers problèmes sanitaires !?

Le problème pour la santé au niveau mondial c'est que ces pandémies virales diverses augmentent et semblent nouvelles ou inconnues sans remèdes pour l'instant inefficaces hormis d'éventuels vaccins à effets partiels !

Jdeclef 31/07/2022 16h57

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