Le
« coup de Lindner » qui secoue l’Union européenne !?
En
imposant à Berlin de revenir sur un accord au Conseil européen, Christian
Lindner, le leader des libéraux allemands, ouvre une crise sans précédent.
Explications.
TRAITER AVEC L’ALLEMAGNE A
SOUVENT ÉTÉ MISSION IMPOSSIBLE ET MALGRE LA FIN DE LA 2EME GUERRE MONDIALE ELLE
S’EST BIEN RELEVEE CAR BIEN AIDEE PAR LES USA MAIS NE SE LAISSE PLUS FAIRE
DEPUIS LA FIN DE LA GUERRE FROIDE ET LA CHUTE DU MUR DE BERLIN EN 1989 ?!
Christian Lindner, 44 ans, est tombé dans la marmite de la politique à
l'âge de 16 ans. Le jeune homme, rusé, habile, très sympathique selon ceux
qui l'ont croisé, n'ignore aucune des ficelles du métier. Européen convaincu
depuis toujours, il s'autorise aujourd'hui un « coup » que même les
gouvernements les plus eurosceptiques n'ont jamais osé : revenir sur un
accord au Conseil quand toutes les délibérations sont bouclées. En
l'occurrence, l'Allemand tente de torpiller l'accord sur la fin
des moteurs thermiques en 2035, obtenu en octobre 2022, sous présidence
tchèque. Une décision monumentale par ses multiples conséquences industrielles
que le patron des libéraux allemand avait jusqu'ici acceptées, certes
de très mauvais gré.
Le « coup de Lindner » entre directement dans l'histoire des
institutions européennes : le leader des libéraux allemands impose à
l'Allemagne de renier sa signature. Un coup de tonnerre aussi bruyant que les
décisions « nationales » de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe sur
la BCE ou l'endettement commun !
Fin
des moteurs thermiques : Pascal Canfin appelle l'Allemagne à
respecter sa parole
« Il avait fallu lui marcher dessus… »
« Il rejoue le match, commente un diplomate. Il avait fallu lui
marcher dessus pour l'accord au Conseil. » Les doutes de Lindner sur les
véhicules électriques sont anciens. Lors de la campagne électorale des
législatives de septembre 2017, il avait déjà mis en garde,
estimant qu'on en attendait trop. Le FDP réalise alors un bon score,
10,7 % des voix (80 sièges), qui lui permet d'envisager un retour dans la
majorité gouvernementale. Il entame des pourparlers avec la chancelière
sortante, Angela Merkel, et les Verts.
Las ! Le 19 novembre 2017, à l'approche de minuit,
Christian Lindner rompt les pourparlers. « Il vaut mieux ne pas
gouverner que mal gouverner », répète-t-il alors en guise
d'autojustification. Il laisse entendre qu'Angela Merkel aurait trop concédé
aux Verts. Lindner souhaitait notamment sauver les centrales à charbon dans son
Land de naissance et d'élection, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Qu'il se
rassure, avec la guerre en Ukraine, elles sont sauvées !
En
Allemagne, le charbon plutôt que l'atome
En septembre 2021, après quatre ans dans l'opposition, Christian
Lindner, cette fois, piaffe de gouverner. Son parti obtient 11,45 % des
voix. Mais, entre-temps, les préoccupations environnementales ont pris le
dessus et le FDP se trouve à la remorque des Verts, qui sont passés devant avec
14,75 % des suffrages. Le rapport de force n'est plus du tout celui de
2017.
Lindner, tout à sa soif de gouverner, entre dans les négociations d'une coalition
cette fois conduite par le SPD d'Olaf Scholz. Les Verts, alors codirigés
par le tandem Robert Habeck-Annalena
Baerbock, ont la main plus lourde. Christian Lindner avale les couleuvres
de la fin du moteur thermique à l'horizon 2035. Il obtient cependant que les
biocarburants y échappent. C'est exactement le même compromis qui est
reproduit, ensuite, sous son impulsion au niveau européen quand le Parlement et
le Conseil négocient en trilogue avec la Commission. Les biocarburants feront l'objet
d'une proposition séparée de la Commission. Lindner donne son aval mais
n'est assuré de rien. La Commission demeure maîtresse de ses propositions.
Le parti des « faiseurs de rois »
Alors, pourquoi revenir dessus ? Il faut se plonger dans les racines du
parti libéral allemand pour comprendre la mentalité de ses dirigeants. Les
libéraux allemands se sont structurés en 1948, à Heppenheim, après
la guerre, dans une configuration politique où, en tant que parti
charnière, ils pouvaient jouer les « faiseurs de rois ».
Aucun leader libéral n'est parvenu à la chancellerie. En revanche, depuis
1949, ils ont très souvent gouverné au niveau fédéral : près de
quarante-cinq ans au pouvoir, dont une longue tranche de
vingt-neuf ans entre 1969 et 1998. Leurs idées ont largement
imprimé la politique allemande : l'ouverture sur le monde, le respect
sourcilleux des libertés individuelles, la mondialisation des échanges, la
déréglementation, le frein à la dette, la limitation des impôts… L'Union
européenne a été longtemps guidée par les points cardinaux du FDP.
Les revirements programmatiques toujours sanctionnés
Toutefois, au cours de sa longue histoire, le FDP a effectué des virages
programmatiques pour pouvoir gouverner tantôt avec la CDU-CSU, tantôt avec le
SPD. À chaque fois qu'il change de cap, ses électeurs le lui font payer cher.
Ainsi, en 1969, le FDP tente un rapprochement avec le SPD de Willy Brandt. Dans
les urnes, la sanction tombe : 5,8 % des voix. En 2009, c'est avec
Merkel que le FDP, alors dirigé par Guido Westerwelle, accepte de monter à
bord. Compromises par la crise financière, les promesses de baisse des
impôts sont intenables. Les électeurs sanctionnent brutalement le FDP aux
législatives suivantes : les libéraux n'atteignent pas le seuil des
5 % et disparaissent du Bundestag.
C'est à la lumière de cette expérience traumatique que Christian Lindner
réagit aujourd'hui. Or tous les signes électoraux d'une cuisante défaite à
venir sont là. Les électeurs FDP sont déjà en train de partir… Lors
de l'élection régionale en Basse-Saxe, le 9 octobre 2022, le FDP, avec
4,70 % des suffrages, n'a pas pu franchir le seuil électoral. Le
15 mai 2022, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le FDP n'obtient que
5,86 % des voix (contre 12,6 % en 2017).
Un pragmatique embarqué sur une ligne antirusse
Christian Lindner avait réussi à prendre le pouvoir en 2013, à l'issue du
cuisant échec de son prédécesseur, Philipp Rösler (qui a, depuis, quitté la
politique). Pas question de renouveler la même erreur et de disparaître en
2025. Le leader des libéraux allemands rue dans les brancards, et ce n'est sans
doute pas fini ! Les libéraux ne peuvent pas être entraînés vers le fond
en se vidant de toute substance.
Même sur la guerre en Ukraine, Lindner est allé très loin dans les
concessions aux Verts. Il s'était déclaré favorable à la reconnaissance de
l'annexion de la Crimée par la Russie et militait pour l'assouplissement des
sanctions européennes afin de préserver les intérêts économiques
germano-russes. C'est dire à quel point les électeurs libéraux sont perdus par
l'engagement du FDP sur la ligne du gouvernement Scholz…
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Logique en 2035 c'est dans 12 ans étant
une décision arbitraire trop rapide qui handicape grandement les propriétaires
de voitures roulant au diesel ou à l'essence anciennes nombreuses en
circulation qui toucheront un maximum d'automobilistes dont beaucoup de
modestes s'en servent pour aller travailler chaque jour qui n'auront pas les
moyens de s'acheter des véhicules électriques bien plus chers et avoir des
points pour recharger leurs batteries qui ne garantissent qu'une autonomie de
400 km en moyenne et l'électricité pas gratuite il faudra la produire en la
mettant a dispos partout en France des bornes de recharge !?
Une annonce de notre monarque sans
couronne illuminé avait annoncé en fanfare sans se soucier de la vie
quotidienne des Français a qui on a promulgué la voiture à tous va pendant les
60 ans précédents et celles motorisées au diesel en plus alors que ce président
pourtant n'étant pas le chantre de l'écologie pratiqué par les empêcheurs de
tourner en rond vert EELV mais qui change de politique comme ça l'arrange
girouette ne sachant pas ou il va !?
Quant à la politique de l'ALLEMAGNE et
de ce fameux couple franco-allemand bidon du temps de MERKEL qui s'était mise
dans les bras de la Russie logique en en fait née en RDA elle n'était jamais
d'accord et nos dirigeants niais disaient toujours amen à ce qu'elle décidait !
Là on voit ce que donne l'Allemagne elle
n'est pas un allié fiable qui traine déjà les pieds avec son chancelier que ce
soit pour l'aide militaire de pointe à l'Ukraine et ses chars ou ses préférences
au gaz russe et la réaction de ce leader libéral qui revient sur cet accord européen
n'est pas étonnant l’Allemagne étant dirigée par une coalition de divers
partis!?
Ce problème de véhicules électriques une
phobie macronienne on fait fausse route et je critique (pourtant je suis
retraité ne conduit pas et n'est pas de voiture) mais la bêtise politicienne çà
suffit il faut changer de dirigeants qui mettent la charrue avant les bœufs !?
Jdeclef 08/03/2023 13h51
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