Européennes
2024 : Bardella, Hayer, Glucksmann… Nous avons
passé leurs programmes au scalpel IL N’Y PAS BESOIN DE CELA ILS
SONT TOUS NULS !?
LA LETTRE DE
BRUXELLES. Priorité nationale ou souveraineté européenne, le clivage des trois
principales têtes de liste n’exclut pas quelques convergences.
Publié le
09/05/2024 à 10h00, mis à jour le 09/05/2024 à 12h40
Priorité
nationale ou souveraineté européenne, le clivage des trois principales têtes de
liste, Bardella, Hayer, Glucksmann, n’exclut pas quelques convergences. © Jean-Francois Badias/AP/SIPA / SIPA / Jean-Francois
Badias/AP/SIPA
Comment reconstituer la
puissance ? Où se loge la souveraineté ? Ce sont les deux
questions qui traversent les programmes européens des trois principales têtes
de liste de cette élection européenne, Jordan Bardella, Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann.
Il y a plusieurs façons de répondre à ces deux questions. Pour le RN de Jordan
Bardella, la puissance est avant tout française, à la rigueur européenne quand
le sujet s'y prête. En revanche, la souveraineté ne peut être que nationale et
permet de défaire ce que l'Europe a construit.
Au RN, la défiance envers la Commission européenne
Ce clivage entre souverainistes et européistes n'a pas disparu avec l'opération de ripolinage du
RN, ex-FN, entamée il y a quelques années et qui a donné lieu à une succession
de changement de programme de la part de Marine Le Pen : elle ne
parle plus de sortir de l'euro, ni d'y substituer une double monnaie ni de
sortir de l'espace Schengen, et encore moins du Frexit. Alors que
reste-t-il ?
Avant tout, la défiance envers la Commission européenne et le mépris du
Parlement européen qui ne peut, aux yeux du RN, en aucun cas représenter un
quelconque Demos européen. Ensuite, la primauté de la « priorité
nationale » qui, pratiquement, insécurise totalement l'édifice du droit
européen. Si à chaque accord européen adopté, la France peut s'en retirer,
ultérieurement, au nom de la priorité nationale, l'Union européenne ne peut pas
fonctionner. Surtout si la Cour européenne de justice n'est pas considérée
comme l'instance impartiale de résolution des conflits… Enfin, pas question
d'une diplomatie européenne, ni d'élargir l'Europe à l'Ukraine ou aux
Balkans, etc.
Élargissement
de l'UE : une fuite en avant des 27 ?
Erasmus, le programme commun des trois listes
Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann proposent une vision plus confiante de
l'UE que celle de Jordan Bardella, même si les trois programmes se
rejoignent sur certains aspects : la réindustrialisation du continent,
l'Erasmus pour les étudiants et les apprentis, l'augmentation des moyens de la
protection civile (incendies, inondations), la priorité européenne dans la
commande publique, le rapatriement en Europe des industries pharmaceutiques. Le
RN évoque une coopération industrielle sur les grands projets d'avenir
(intelligence artificielle) que cosigneraient volontiers les deux autres têtes
de liste. Sans doute, la forme serait-elle différente. Le RN se passerait
assurément du truchement de la Commission qu'il ne considère pas comme un tiers
de confiance.
Européennes
2024 : quand la gauche se prend à rêver
Forcément, sur le terrain militaire, les différences sont les plus nettes.
Le RN ne veut rien partager du côté de la défense nationale. Pas de grand
chambardement dans le programme européen de Valérie Hayer qui relaie les
points cardinaux de la « souveraineté européenne », chère au
président Macron. Donc, on retrouve l'idée de muscler l'Europe de la défense avec la
nécessité d'investir 100 milliards d'euros (pareil dans le programme de
Raphaël Glucksmann) et de solliciter l'appui de la BEI (Banque européenne
d'investissement). La tête de liste de Place publique introduit l'idée d'un
contrôle des ventes d'armes par le Parlement européen, assez irréaliste dans
les conditions politiques actuelles.
Quel argent pour la défense européenne ?
Une nouveauté dans le programme de Valérie Hayer : pour chaque membre
de l'UE, un objectif de 3 % du PIB consacré à la défense d'ici
à 2030 et 2 % d'ici à 2025 (la France y sera). L'Otan
avait fixé l'objectif à 2 % en 2014, et encore de nombreux pays membres
n'y sont pas dix ans plus tard. La guerre en Ukraine a toutefois réveillé les
ardeurs budgétaires et le rattrapage est en cours, au
grand galop.
L'Allemagne se trouve cependant au pied d'une grande difficulté :
l'été prochain, lorsqu'elle bâtira son budget 2025, elle devra prendre en
compte le « frein à la dette » tel qu'il a été interprété restrictivement par la
Cour constitutionnelle de Karlsruhe. Un casse-tête terrible pour Olaf
Scholz confronté à des nécessités de dépenses supplémentaires. Le « frein
à la dette », conçu pour des temps paisibles, peut-il résister à la
tempête européenne ? La coalition allemande, avec un FDP qui fera tout
pour rester dans l'orthodoxie budgétaire, peut-elle survivre à cet arbitrage
insoluble ?
Sortir du marché de l'électricité, priorité du RN
Emmanuel Macron se lance un autre défi : convaincre nos partenaires
d'outre-Rhin d'accepter que l'Europe finance « un grand projet industriel
de réacteurs nucléaires » et de soutenir les compétences dans ce domaine…
On sait à quel point il a fallu batailler contre Berlin pour maintenir le
nucléaire dans le paquet « Green Deal ». Vu de Berlin, le nucléaire
français est considéré comme un avantage compétitif qu'il convient
de circonscrire en limitant notamment les financements publics…
Jordan Bardella souhaite, pour sa part, sortir du marché européen de
l'électricité et s'en remettre uniquement au mix énergétique français, en
promettant de réduire les factures de 30 % à 40 %. Raphaël Glucksmann
mise plutôt sur le développement du renouvelable (atteindre les 70 % d'ici
à 2040) dans le mix énergétique avec l'idée d'équiper « au moins un toit
sur deux » d'un panneau solaire à l'horizon 2050.
Tirant les conséquences de la pandémie de Covid-19, le programme de Valérie
Hayer propose de créer un « Frontex sanitaire » qui serait chargé de
faire respecter les normes sanitaires européennes dans les grands ports et
aéroports. D'ailleurs, à propos de Frontex (l'agence des gardes-côtes et
gardes-frontières), la majorité présidentielle propose de porter les effectifs
à 30 000, sans préciser l'échéance. Il est d'ores et déjà prévu que
Frontex passe à 10 000 membres en 2027.
Les bateaux des ONG sous séquestre
Jordan Bardella est surtout soucieux que Frontex puisse éloigner les bateaux
de migrants des côtes européennes comme son mandat le lui permet (sauf si le
bateau est en danger). Il entend mettre sous séquestre les bateaux des ONG
qui effectuent les sauvetages en mer et les couper des subventions publiques.
Raphaël Glucksmann, au contraire, veut assurer un « devoir de
sauver » et abolir la « criminalisation des solidarités » envers
les migrants.
« Pacte
migratoire » : comment se positionnent les candidats aux européennes
La répartition des migrants entre les États européens est un gros sujet
de clivage : Valérie Hayer défend la réforme votée en avril qui
prévoit une répartition (ou une aide financière ou en nature), Raphaël
Glucksmann veut rendre cette répartition « obligatoire et
effective ». Jordan Bardella ne veut pas entendre parler d'une répartition
et veut filtrer les demandes d'asile depuis les ambassades et les consulats
étrangers. Sa proposition de limiter la libre circulation au sein de l'espace
Schengen aux seuls citoyens européens se heurte à une difficulté
technique : comment contrôler les déplacements des étrangers si ce n'est
en érigeant, de nouveau, des frontières nationales ? Dans les aéroports,
pas de problème mais sur les routes ? Ou alors, le RN se contentera de
contrôles aléatoires de temps en temps… Quelques-uns se feront peut-être
prendre.
Une taxe carbone aux frontières saluée par tous
Toujours à propos des migrants, la liste de Valérie Hayer se propose
d'augmenter les retours volontaires des déboutés du droit d'asile jusqu'à
200 000 par an. Selon Eurostat, 47 % des retours étaient volontaires
en 2022 (les autres étaient contraints), ce qui correspond à
73 600 personnes. En revanche, face à la pénurie de main-d'œuvre dans les
métiers en tension, la candidate propose aussi d'offrir 100 000 visas
prioritaires ainsi que pour les talents étrangers (chercheurs et
entrepreneurs).
La taxe carbone aux frontières (déjà adoptée) entrera pleinement en
vigueur à partir de 2026. La liste Besoin d'Europe propose d'étendre le champ
d'application de la taxe à de nouveaux secteurs, comme l'automobile, en plus
des matières premières brutes prévues (acier, ciment, aluminium, engrais
azotés, hydrogène). Le Rassemblement national, lui aussi, veut allonger la
liste soumise à cette taxe carbone aux frontières.
La réciprocité des normes dans les accords commerciaux
On retrouve la même idée de réciprocité des normes dans les accords
commerciaux, et notamment dans l'agriculture. Disons-le, il est assez illusoire
de penser que les Sud-Américains – puisqu'il s'agit d'eux – accepteront de
coûteuses normes européennes quand l'UE ne leur offre qu'un faible accès
au marché européen, là où l'Asie ouvre ses portes quasiment sans restriction…
Dans ces conditions, il n'y aura pas d'accords commerciaux du tout.
D'ailleurs, la liste de Valérie Hayer propose d'abandonner l'accord
actuellement négocié avec le Mercosur. Un crève-cœur pour l'Allemagne. Le RN y
ajoute la création d'une « exception agriculturelle française »
pour protéger les terroirs. Mais comment continuer à exporter les produits
agricoles (bénéficiaires dans la balance commerciale française) dans ces
conditions ?
La PAC révisée
au pas de charge par l'Union européenne
Anticipant la guerre commerciale que Donald Trump promet de reprendre, les
macronistes proposent de rendre « automatique et massive » la hausse
des droits de douane en réponse à toute agression de ce genre à l'encontre des
entreprises européennes.
Salaires et contrôle des prix
Sur le terrain social, Raphaël Glucksmann formule les propositions les plus
audacieuses avec la création d'un impôt européen sur la grande fortune pour
faire contribuer les ultrariches. Les macronistes proposent plutôt de le faire
à l'échelon du G20 pour limiter les risques d'évasion fiscale. Le RN, lui, veut
abolir le travail détaché qui exerce, selon lui, une pression sociale vers le
bas.
Européennes 2024 –
« Le gouvernement d'Emmanuel Macron n'est pas proeuropéen pour un
sou »
Glucksmann propose une grande conférence sur les salaires au début du mandat
pour mettre fin aux écarts de salaire supérieur à 20 au sein d'une
même entreprise et propose la création d'une « autorité européenne de
contrôle des prix alimentaires » qui servirait autant à protéger les
agriculteurs que les consommateurs. La PAC, selon le candidat de Place
publique, devrait être réarticulée pour flécher les aides européennes vers les
petites exploitations plutôt que vers les grandes.
Une majorité numérique à 15 ans ?
Les troupes d'Emmanuel Macron ne renoncent pas à l'idée d'introduire le
droit à l'IVG dans la charte des droits fondamentaux et ils pourront compter
sur le soutien de la liste Glucksmann. L'unanimité est requise. Donc, là aussi,
c'est assez illusoire dans les conditions politiques actuelles de l'Europe. En
revanche, le programme de Valérie Hayer introduit une idée plus pratique :
permettre aux femmes qui n'y ont pas accès dans leur pays d'être prises en
charge dans toute l'Union européenne grâce à la « carte européenne
d'Assurance maladie ». Glucksmann propose, de son côté, la mise en place
d'une « clause de l'Européenne la plus favorisée » pour l'égalité des
genres avec la création d'un « défenseur des droits » élu par le
Parlement européen, avec une compétence particulière pour la protection de
l'enfance.
Le président Macron en a parlé dans son discours de la Sorbonne 2 :
il souhaite instaurer une majorité numérique à 15 ans sur les réseaux
sociaux, le contrôle parental par défaut sur les mobiles et la vérification
systématique de l'âge pour l'accès aux sites Internet interdits aux mineurs. On
ne voit pas très bien la plus-value européenne de telles mesures. Si la Pologne
ou la Slovénie veulent instaurer une majorité numérique à 13, 16 ou
17 ans, pourquoi devrait-on s'en mêler ? Pour l'instant, le droit
européen ne prévoit rien.
La crainte d'un « super-État européen centralisé »
Le projet du Rassemblement national est, quant à lui, construit sur une
hantise : que l'Europe devienne un « super-État européen
centralisé ». Cette crainte est alimentée par les crises qui ont affecté
l'Union européenne, de la pandémie à la guerre en Ukraine. Dans le premier cas,
les États membres ont commandé, en commun, des doses d'un vaccin à venir.
Le RN en déduit que la Commission européenne s'est arrogé des pouvoirs dans
le domaine médical. Ce qui est faux : la Commission européenne n'a agi que
sur le mandat des gouvernements, bien désemparés à ce moment-là… Et dans le cas
de la guerre en Ukraine, la Commission n'a aucun pouvoir pour la bonne raison
qu'elle n'a pas d'armée et un budget de la défense uniquement consacré à
subventionner une petite partie de la recherche commune. Les États
membres décident seuls d'aider l'Ukraine ou pas. Certains États
neutres, comme l'Autriche, n'envoient à Kiev que du matériel non létal (casque,
médicaments…). La souveraineté est ici pleinement respectée.
Une lecture faussée des institutions
Le RN brandit une peur factice et appelle à réviser les traités (ce qui
exige l'unanimité) pour attribuer au Conseil (l'organe des États membres) le
monopole de l'initiative législative. La Commission serait réduite à n'être que
son « secrétariat général ». Dans la pratique, le Conseil a
déjà tendance à se comporter ainsi en commandant à la Commission de
« travailler » sur tel ou tel sujet et de lui soumettre des
propositions. La Commission von der Leyen n'a cessé de se plier à ses demandes
depuis cinq ans, si cela peut rassurer le RN.
Le Conseil ne tient pas le stylo sur la proposition initiale mais la
procédure parlementaire qui associe le Conseil et le Parlement européens permet
à ses deux organes d'amender fortement la proposition de la Commission par la
suite. Enfin, dans la pratique, la version du Conseil est souvent la plus
forte, le Parlement européen obtenant difficilement de
modestes inflexions… La Commission, avec ce monopole de la proposition,
peut orienter le débat. Elle dispose, aussi, de l'expertise nécessaire en
organisant de larges consultations en amont (c'est ici que les lobbys lui sont
utiles). La Commission emploie environ 32 000 fonctionnaires, contre
7 500 pour le Parlement et 3 150 pour le Conseil. L'expertise est
clairement du côté de la Commission. C'est un pouvoir, mais ce n'est pas
le pouvoir final de décider.
Un Parlement sans les pouvoirs d'un parlement
En somme, le RN refuse de voir que l'Union européenne est conçue de
sorte que les États membres gardent la main sur les décisions les plus
importantes et que le Parlement européen ne dispose pas
des compétences traditionnelles d'un parlement. Il n'a ni l'initiative
législative, ni le droit de lever l'impôt, ni le droit d'amender le cadre
financier multiannuel qu'il ne peut qu'approuver ou rejeter (une contrainte
lourde sur le budget annuel). Valérie Hayer et Raphaël Glucksmann réclament
pour lui le droit d'initiative. Le RN préférerait, dans l'absolu, se passer du
Parlement européen et s'en tenir à une collaboration entre gouvernements.
En l'état, l'Europe n'est pas un projet
fédéraliste, certains le déplorent, d'autres non. Cette élection européenne ne
redessinera pas les contours de l'Europe, dont l'avenir reste à écrire dans
chacun des 27 États membres, au hasard des élections nationales.
Viktor Orban en Hongrie, Robert Fico en Slovaquie, sans doute demain un
gouvernement plus conservateur aux Pays-Bas, empêchent, pour le moment, toute
modification des traités dans le sens voulu par Emmanuel Macron et Olaf Scholz,
à savoir l'abandon de l'unanimité pour la majorité qualifiée.
La solution serait une vraie
EUROPE UNIE mais fédérale entre les 27 pays d’Europe avec l’Angleterre qui s’est
trompée et qui l’admet et qui devrait à nouveau rejoindre les autres car l’Union
fait la force et notamment contre ce terrorisme islamiste moyenâgeux barbare datant
de l’âge des ténèbres qu’il faut combattre avec force pour conserver nos
libertés et qui devait être la priorité des priorités !?
Les USA que certains critique
à tort ont su le faire non sans heurts et guerres meurtrières qui a créé en Amérique
du NORD La guerre de
Sécession ou guerre civile américaine aux États-Unis) est une guerre civile survenue entre 1861 et 1865. Elle oppose le gouvernement
fédéral des États-Unis d'Amérique (« l'Union » ou « le Nord ») rassemblant principalement
des États situés au Nord, dirigés par le président des États-Unis Abraham Lincoln, et les États confédérés
d'Amérique (« la Confédération » ou « le
Sud »)
Chez nous le boulet que l’on traine dans notre
Europe c’est nos anciens empires coloniaux et ces immigrations que l’on subit
depuis + de 60 ans qui enfin arrivent à se prendre difficilement en charge mais
dernièrement depuis leurs décolonisations et leurs indépendances !?
Mais en Europe c’est surtout avec les principaux défauts
de nos religions qui se déchirent depuis + de 1000 ans par leurs histoires
anciennes datant de la Rome antique et du Saint-Empire romain germanique (962-1806), doit être précédée par la liste des rois des Francs carolingiens, qui ont porté le titre d'empereur des
Romains à partir du règne de Charlemagne (768-814),
et par une histoire du titre impérial depuis la fin de l'Empire romain d'Occident (476) et le christianisme judéo chrétien principalement
européen !?
Car les musulmans et leur islam dogmatique moyenâgeux
souvent extrémistes devenus pour certains terroristes islamiques barbares et
dangereux comme de 2001 à 2015 et jusqu’à ce ce jour avec des mouvements comme
ce DAESH EI car intolérants arrivés plus tard ne peuvent rattraper leur retard et
veulent leur revanche par l’élimination des judéo-chrétiens mécréants comme ils
nous appellent !?
Et nous n’avons pas actuellement des chefs
charismatiques d’influence sur les foules ou d'une
personnalité dotée d'un prestige et d'un pouvoir de séduction exceptionnels.
Jdeclef 09/05/2024 15h08
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