Jérôme Guedj :
« Avec Mélenchon, la baston va être sans pitié » !?
ÇA RESTE
ENTRE NOUS. Le député socialiste, cible d’attaques de la part de l’Insoumis en
chef, veut ouvrir une nouvelle étape de la Nupes. Explications autour d’une
salade gersoise.
Publié le
18/05/2024 à 08h00
Jérôme Guedj est fatigué. « Il
faut que je breake pendant quelques jours, j'en ai vraiment besoin. » La
séquence, raconte le député socialiste, a été éprouvante. Assis sur une
banquette de tissu rouge du Concorde, une brasserie proche du Palais-Bourbon,
il raconte ces dernières semaines en attaquant sa salade du Gers.
De toute façon
cette élection n’est pas nationale et ne concerne que les 27 pays de l’Union Européenne
(simplement peut être une protestation contre notre gouvernement « macronien »
et encore pas sur car beaucoup de français n’y comprenne rien ou s’abstiendront !?
Il y a, d'abord, cette manifestation au Trocadéro, le 7 avril, pile six
mois après les attaques terroristes du Hamas en Israël. Guedj s'y rend,
comme les quelques milliers de personnes présentes, pour exiger la libération
des otages. Mais, invité à dire quelques mots sur le podium, il est sifflé
par une partie de la foule et conspué par le député Meyer Habib, fervent
soutien de la cause israélienne. Jérôme Guedj est, aux yeux
de pas mal de militants présents ce jour-là, trop à gauche, trop lié à la
Nupes, trop ami avec Olivier Faure qui vient de demander l'arrêt des livraisons
d'armes à Israël – ce que Guedj réprouve. « J'en rajoute moi-même, dit-il
d'un ton un peu las, car je demande la protection des civils
palestiniens ! »
Blessure
Puis, dans un basculement ironique, Guedj devient trop israélien, trop à
droite, trop opposé à la cause palestinienne. L'attaque vient cette fois de la
gauche radicale. Jérôme Guedj a eu le toupet, encore une fois, de faire preuve
d'un peu d'esprit critique : lors d'une émission de radio (dont il ne se
souvient même pas le nom), il regrette le logo apposé au bas d'une
affiche annonçant un meeting de Mélenchon –
interdit – à l'université de Lille. Ledit logo montre la Palestine d'un seul
bloc, sans mention des frontières séparant Gaza et la Cisjordanie d'Israël.
Mélenchon réagit au quart de tour : il accuse Guedj d'avoir été à
l'origine de l'interdiction du meeting. Le leader Insoumis ne s'arrête plus.
« Il me traite de “lâche”, de “délateur”. Il me met une cible dans le
dos », énumère Jérôme Guedj, qui n'en revient toujours pas.
Sciences Po, la dérive antisioniste
L'acrimonie mélenchonienne culmine quelques jours plus tard. Dans une note
de blog, Mélenchon écrit que Jérôme Guedj « s'agite autour du piquet où le
retient la laisse de ses adhésions », l'accusant d'avoir « renié les
principes les plus constants de la gauche du judaïsme en France ».
L'allusion transpire l'antisémitisme. Guedj en est blessé. « Pour la
première fois dans le débat politique, quelqu'un me ramène à ma judéité »,
confie celui qui ne se définit que comme universaliste.
L'attaque mélenchonienne est cruelle, car en partie personnelle. Les deux
hommes ont été proches, il y a de ça une vingtaine d'années, Mélenchon
considérant Guedj comme une sorte de fils spirituel et politique. Le lien
est désormais défait, irrémédiablement. Jérôme Guedj ne veut pas répondre à
Mélenchon sur le terrain de la religion. « Il n'attend que ça »,
prévient-il. Mais l'épisode sert le député socialiste. La preuve :
il a contraint le Premier secrétaire du PS à le soutenir, donc à rallier
sa position, celle d'une impossible alliance avec Jean-Luc Mélenchon.
« Ce qu'a dit Olivier, c'est costaud », salue Guedj, encore
satisfait de la déclaration d'Olivier Faure à la radio, écartant tout
accord avec Mélenchon.
Avenir
À grands coups de fourchette dans sa salade gersoise, Jérôme Guedj raconte
comment il se taille une place, centrale, au PS. C'est lui qui, le
premier, prévient dès le 8 octobre que l'alliance de la Nupes est en
sursis. Il raconte que, le matin de l'attaque du Hamas, le 7 octobre, il
rédige un message expliquant à ses partenaires de l'alliance qu'il va falloir
peser ses mots, l'affaire semble sérieuse. Il ne sait plus trop pourquoi mais
il n'enverra jamais le message.
Jérôme
Guedj, cible et symbole de l'acharnement de Jean-Luc Mélenchon
LFI, de son côté, dégaine sans prévenir ses alliés : le groupe
parlementaire publie un communiqué que Guedj récite par cœur, sept mois plus
tard. Un texte, « signé par Danièle Obono », dit-il, qui évoque
« l'offensive armée de forces palestiniennes » dans un contexte
« d'intensification de la politique d'occupation israélienne à Gaza
[…] ». En gros, Israël l'a bien cherché. Le communiqué entraînera un
moratoire de la Nupes, c'est-à-dire la fin des réunions
hebdomadaires entre députés du PS, du PCF, des écologistes et de LFI.
Guedj a donc fait évoluer par deux fois son parti : après le
7 octobre, puis fin avril 2024 en pesant pour exclure Mélenchon d'une
future alliance. « Dans les deux cas, il y a du Guedj », se
marre-t-il. Il s'agit désormais de réfléchir à l'avenir. Celui de la salade
gersoise est bouché : Guedj a presque tout englouti. Il reprend. Ses idées
sont à peu près claires. D'abord, les européennes. Jérôme Guedj a toujours été
fidèle à son parti, même quand Mélenchon l'a quitté pour fonder le Parti de
gauche alors que les deux hommes étaient encore proches, en 2008. Il souhaite
donc, évidemment, un joli score à Raphaël Glucksmann, mais point trop n'en
faut : une victoire écrasante sur les autres formations de gauche pourrait
être contre-productive. « Il ne faut pas remplacer une hégémonie [celle de
LFI] par une autre [celle du PS] », dit-il.
INFO
LE POINT. Rima Hassan, un financement et des zones d'ombre
Guedj veut en effet que les partis de gauche, hors la frange mélenchoniste
de LFI, discutent entre égaux et s'allient après le scrutin européen. Il le dit
depuis longtemps, le défi est à ses yeux de trouver quelqu'un de « plus
désirable » que Mélenchon pour défier Marine Le Pen, qu'il voit comme
beaucoup au second tour de 2027. Dans ce but, une seule solution à ses
yeux : une primaire de toute la gauche, hors Mélenchon, fondée sur un
projet commun à tous les candidats.
Il faut trouver quelqu’un de plus désirable
que Mélenchon.Jérôme Guedj
De la Nupes, il veut bien garder une dimension : la radicalité.
N'a-t-elle pas permis au PS de s'affirmer à nouveau comme un Parti de
gauche ? « Il ne faut pas passer par-dessus bord le discours de
radicalité. Il faut garder l'esprit de la Nupes, voire son programme, mais sans
la conflictualisation ni l'incarnation actuelle », résume Guedj. Mais
encore ? Il a sa petite idée, qu'il expose en attendant son café :
« On peut être radical sur les questions économiques, sociales ou
écologiques tout en étant intransigeant sur les valeurs républicaines,
régaliennes et de laïcité. Cette ligne n'existe pas, elle peut
gagner. » On croirait entendre un discours de candidat au prochain
congrès du PS, en 2025, voire à la primaire présidentielle de la gauche qu'il
vient de promouvoir. Quand on lui demande s'il y pense, il ne dit pas non.
Baston
La ligne défendue par Jérôme Guedj a
déjà existé : c'était celle que défendait Jean-Luc Mélenchon lorsqu'il
était au PS, voire quelques années après. Le député PS la connaît bien,
qui a milité à ses côtés au sein de l'association Pour la république sociale,
créée en 2004 par Mélenchon pour, précisément, replacer les valeurs
républicaines au cœur de l'union des gauches. Le leader Insoumis est désormais
en guerre contre tout ce qui ressemble à un socialiste, surtout s'il
s'appelle Jérôme Guedj. « La baston va être sans pitié », prévient
l'élu de l'Essonne. Qui, finissant son café, cherche sur son smartphone un
billet de train pour le week-end de pont. La séquence a été usante, la
prochaine devrait l'être aussi, autant prendre des forces.
Hélas quand on n’a plus rien
à dire de nouveau comme Jérôme Guedj ce député ex PS de cette gauche moribonde
en déconfiture devenue un temps NUPES car dans la France des électeurs gogos
qui n’y comprennent plus rien et qui restent quand ils vont voter enfin ceux qui
le font on change périodiquement les noms des partis ringards de ces classes
politiques de tous bords hyper médiocres pour faire croire aux changements qui
n’arrivent jamais et ses Français lambda en plus naïfs et gogos revotent à l’élection
présidentielle pour les mêmes depuis + de 40 ans et l’après mitterrandisme qui
fut aussi un échec avec les mêmes erreurs ?!
Donc avec ce manque d’idées
persistantes on recommence avec ce député à agiter l’épouvantail de ce vieux
politicien usé avec sa LFI (France Insoumise) J.L.MELENCHON ex PS devenu extrême
gauche qui n’est même pas élu mal élevé et irrespectueux à ces heures quand il
est en crises d’aboyeur de foire déjanté ?!
Il n’y a qu’en France que l’on
peut voir cela dans notre pays hyper libre et démocratique ou on peut faire les
pires âneries depuis des lustres dans cette Veme république de 1958 usée gaullienne
ou les Français en plus on rejeté son createur comme un klenex usé et qui depuis
sont mal gouvernés et même pire semble-t-il avec le dernier en lice qu’ils ont
réélu en plus comme un faux monarque pseudo totalitaire car on lui a donné trop
de pouvoir qu’il utilise mal ( quand il le fait ce qui n’est pas souvent ) on
vient d’en avoir l’exemple avec la Nouvelle Calédonie car avec un président
gouvernant mal et ne nous protégeant pas en fait dans ce monde devenu instable
et même dangereux ?!
Avec des Français si naïfs
qui avalent tout en râlant vociferant ce qui est lamentable improductif et pas
à l’honneur de notre France pour ceux qui l’aiment encore comme moi vieux
citoyen !?
JDeclef 18/05/2024 10h40
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