Les dessous des portraits officiels des Windsor ?!)
LETTRE DE BUCKINGHAM. D’Elizabeth II à Charles III et la princesse Kate,
les photos officielles des Windsor alimentent la légende de la famille royale…
et lui rapportent beaucoup d’argent.
(Bon tant pis si c’est une histoire de gros sous ou d’argent roi qui
pollue le monde entier….)
Comment la famille royale
britannique gère-t-elle son image ? Une exposition à la King's Gallery
de Buckingham Palace intitulée Les
Portraits royaux : un siècle de photographie* permet de mieux
comprendre la subtile stratégie de communication de la couronne. L'événement
souligne combien les Windsor ont développé un sixième sens, celui du visuel et
de la pose. L'exercice consiste à décrire les « Royals » tels qu'ils
souhaitent qu'on les voie plutôt que tels que vous les voyez… et même sans
doute qu'ils se voient.
Réalisée
en 1943 par Yousuf Karsh, la photo de George VI (qui régna
entre 1936 et 1952), en tenue de grand amiral de la Navy, donne le
ton de la rétrospective. En ces temps de guerre, l'absence de décorations et
d'apparat est destinée à projeter l'image rassurante d'un commandant en chef
sage, bienveillant et sûr de lui.
Elizabeth II associée aux
grands photographes
Autre pièce maîtresse, le
portrait de 1968 d'Elizabeth
II réalisé par Cecil Beaton, qui disait à propos de son modèle :
« Nos idées et nos goûts sont totalement différents, et le résultat est un
compromis entre les deux personnes, le photographe et son sujet. » Loin du
style académique et solennel de son cliché du couronnement de 1953, le plus
grand photographe de la société de son temps a délaissé le monde révolu d'une
théâtralité faite d'uniformes et de bijoux au profit de la simplicité. Le
message est sans ambages, la reine a pris toute la mesure de sa fonction.
Charles
III : son premier portrait officiel crée des remousParallèlement, dans les années
1950-1960, dans un souci de rendre la monarchie moins distante, les journaux
publient des photos d'une rurale dans l'âme vêtue de robes simples rehaussées
d'une broche discrète et de chaussures de sport, les cheveux couverts d'un
foulard.
Elizabeth II s'était
entourée des grands noms de la photographie, en qui elle avait confiance. Outre
Cecil Beaton, elle avait fait appel à Lord Snowdon, l'époux de sa sœur, la
princesse Margaret, à son cousin Patrick Lichfield, figure de la jet-set, et à
Norman Parkinson, l'expert des stars de Hollywood. S'étaient joints par la
suite des outsiders sortant du cercle magique de la royauté, à l'instar de
l'américaine Annie Leibovitz.
Charles III en
gentleman-farmer, Kate naturelle
Adepte d'une esthétique plus
contemporaine, le roi Charles III se montre volontiers éclectique dans le choix
des photographes de la cour. Aujourd'hui comme hier en tant que prince de
Galles, son cadre favori reste la campagne
où il projette l'image d'un gentleman-fermer épanoui au milieu du monde
animalier de Beatrix Potter.
William et Kate insistent sur
davantage de spontanéité. Signée Hugo Burnand, la photo de leur mariage, en
2011, prise dans la salle du Trône de Buckingham Palace, en compagnie des
enfants d'honneur décontractés, pourrait figurer dans n'importe quel album
familial de noces. Kate apprécie particulièrement l'excentrique Mario Testino,
qui avait immortalisé la princesse Diana, pour projeter à la fois l'image d'une
jeune femme libre et d'une future reine.
William et Kate : le
sans-faute de la relève
« L'ère du portrait
officiel flatteur, éliminant les petites marques de la vie comme les rides et
les cicatrices, est révolue. Aujourd'hui, le photographe montre le sujet comme
il est », insiste, en spécialiste, Hugh Roberts, l'ancien directeur de la
Royal Collection. D'ailleurs, la princesse de Galles avait dû récemment présenter ses excuses pour avoir
retouché une photo avec ses enfants à la suite de la profusion
d'attaques complotistes sur les réseaux sociaux. Reste que la manipulation a
toujours été de rigueur, complaisance et protection de l'institution
monarchique obligent ! Il n'est pas question pour l'artiste de se laisser
aller à la sincérité ou à l'ironie.
Une histoire (aussi) de
gros sous
Lord Snowdon, beau-frère
d'Elizabeth II, avait ainsi annoté ses propres épreuves, « le décor doit
être plus clair », « s'il vous plaît ne pas couper » sans
provoquer la moindre polémique. Une photo trop osée de son épouse, la princesse
Margaret, dans une robe bustier à froufrous avait été censurée en ne montrant
que son visage. Aujourd'hui, la diffusion de clichés accentuant les
oreilles décollées de Charles ou la maigreur de Kate est prohibée. Par
ailleurs, le Palais décide des moindres détails du déroulement des prises de
vue millimétrées comme du papier à musique.
Dans les affaires d'État,
rien n'est laissé au hasard. D'autant que les clichés mêlant distance de la
haute noblesse et chaleur humaine à la une des magazines font bondir les ventes
tout en alimentant la légende. Via l'industrie des souvenirs, ils remplissent
les caisses de la royauté.
Rien n'illustre mieux la
philosophie de représentation des Windsor que le premier portrait officiel de
Charles III peint par l'artiste contemporain Jonathan Yeo et exposé en ce
moment dans une galerie londonienne à deux pas de la King's Gallery*. Au-delà
de la controverse créée par la couleur rouge sanguinolent-rose vif de la
peinture ou la présence d'un papillon symbole de la croisade du monarque en
faveur de l'environnement, l'auteur a réussi à projeter la doctrine officielle
du règne du successeur d'Elizabeth II : la continuité et le changement.
*« Royal Portraits : A Century of Photography », à
la King's Gallery de Buckingham Palace, jusqu'au 6 octobre.
** Philip Mould Gallery, 18-19 Pall Mall.
Je ne sais pas ce qu’en pense les Anglais car c’est
leur souverain tout de même mais ce tableau n’est pas très beau dans sa
conception le visage du roi semble bien reproduit et bien peint mais pour le
reste l’uniforme rouge se confondant avec le fond du tableau est vraiment un gâchis
de couleur ne le mettant pas en valeur et même ce papillon sur son épaule que l’on
distingue mal !?
D'ailleurs les mains du roi semble aussi démesurées peut être une illusion d'optique ?!
Mais quand on connait les Anglais et leurs
gouts quelque fois excentriques comme leur nourriture difficile à apprécier ceci
étant ils nous traitent bien de « mangeurs de grenouilles et d’escargots » !?
Pour la peinture et ses artistes sublimes contemporains
car je viens d’aller visiter le musée Dorsay et son exposition sur l’impressionnisme
de France là c’est autre chose !?
Jdeclef 20/05/2024 12h15
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