Poutine n’est pas dans
l’état mental de négocier » !?
ENTRETIEN.
Marie Mendras, politologue au CNRS, détaille les raisons pour lesquelles
Vladimir Poutine a basculé dans une stratégie « sans limite ».
Publié le
08/05/2024 à 16h50
Les
bavards sont nombreux à se succéder sur les médias divers pour porter les bonnes
paroles et discours creux comme notre président en tête hyper spécialiste que
nous avons en plus élu et réélu jusqu’en
2027 alors désolé de le dire plus nuls que les Français lambda on ne trouve pas
mieux !?
Moscou
ne se contenterait plus de mener des cyberattaques contre l'Europe.
Les services de renseignements allemands pointent désormais un risque accru
« d'actes de sabotage » perpétrés par la Russie sur le sol européen. Des
opérations qui prendraient la forme d'attentats à la bombe ou d'incendies
criminels contre des infrastructures. De récents événements illustrent cette
menace grandissante.
En avril, deux
ressortissants germano-russes ont été arrêtés en Allemagne pour avoir projeté
d'attaquer des sites militaires. Au même moment, au Royaume-Uni, deux hommes
ont été accusés d'avoir déclenché un incendie dans un entrepôt de cargaison
d'aides à l'Ukraine. Marie Mendras, politologue au CNRS, professeure à Sciences
Po Paris et autrice d'un ouvrage intitulé La
Guerre permanente : l'ultime stratégie du Kremlin (éd.
Calmann-Lévy) expose les raisons pour lesquelles la Russie se comporte
désormais en État voyou.
Le Point : Comment
jugez-vous la mise en garde des services de renseignements sur la menace
d'actes de sabotage russe en Europe ?
Marie Mendras : Cela fait longtemps que nos services de
renseignements observent des actes de sabotage, de subversion, des assassinats
en Europe orchestrés par la Russie. Ce qui est nouveau, c'est que les Russes ne
s'efforcent même plus de sauver les apparences. Ils agissent à découvert et
s'en félicitent. Preuve en est l'attitude des autorités russes lors des
attentats du 7 octobre en Israël. Dès le lendemain, un représentant du
Hamas s'exprimait à la télévision officielle russe et quelques jours plus tard,
Poutine recevait une délégation du Hamas à Moscou. Autrement dit, la dictature
militaire et tchékiste justifie désormais le recours aux méthodes de terreur
d'État. La violence extrême devient la loi si elle sert l'intérêt du clan au
pouvoir.
Hugo
Micheron : « La désinformation est une guerre mondiale contre la
démocratie »
Cela signifie-t-il que
l'État russe dispose encore de ressources importantes ?
Il s'agit de méthodes d'État
voyou et ce terrorisme ne coûte pas cher. Les Russes ont réussi à maintenir une
présence d'espions et d'hommes de main dans la plupart des pays occidentaux
malgré l'expulsion de plusieurs centaines
de diplomates. Plus grave, ils continuent à nourrir des réseaux d'étrangers
qui travaillent pour les intérêts du Kremlin en France, en Allemagne, en
Hongrie, en Slovaquie. Ils veulent surtout nous faire comprendre qu'ils sont
là, chez nous et nous menacent.
La proximité des élections
européennes les incite aussi à faire feu de tout bois. Néanmoins, il faut
relativiser. Certes, ils tentent de troubler nos équilibres institutionnels, de
s'immiscer dans le discours médiatique, de gonfler des batailles politico-idéologiques,
mais on a les moyens de les contrer. Au Kremlin, ils s'auto-désinforment sur
une supposée solidité des liens entre les pays occidentaux. Nous sommes mieux
informés qu'eux sur ce qui se passe en Ukraine.
Ingérences
russes dans l'UE : que cache le mystérieux portail numérique
« Pravda » ?
Dans votre ouvrage,
vous indiquez que Poutine est déjà dans cette logique au début de son règne.
Comment l'expliquez-vous ?
Le recours à la force armée
se dessine dès 1999 lorsque Vladimir Poutine quitte
la direction du FSB pour prendre la tête du gouvernement. Il promet alors aux
militaires qu'ils prendront leur revanche sur les Tchétchènes, vainqueurs de
l'armée russe trois ans plus tôt. Il accède à la présidence
en 2000 grâce à la relance de la guerre en Tchétchénie. Il va
jusqu'à organiser des attentats terroristes pour convaincre la population de
mener une « opération spéciale » contre les Tchétchènes. C'était déjà
la terminologie utilisée à l'époque.
Dès 2003, Poutine abandonne
l'idée d'une relation constructive avec les États-Unis et consolide son
autoritarisme. On l'a un peu oublié mais la guerre en Géorgie en 2008
est déjà l'illustration de cette dérive : la Russie envahit alors un État
souverain, membre de l'ONU. Cet engrenage des conflits est facilité par
l'absence de véritables institutions, d'un système judiciaire indépendant,
d'élections transparentes. Il n'y a plus de garde-fous. Plus rien n'empêche
Poutine d'agir. Voilà pourquoi il a basculé aujourd'hui dans le « sans
limite ».
Dans le cas de l'Ukraine, il
n'est pas dans un état mental ou politique qui pourrait l'encourager à
négocier. Si les négociations ont échoué au cours des deux premiers mois du
conflit, c'est parce que la délégation russe ne recevait aucune instruction de
sa part. Ces actes de sabotages, ces pressions menées à l'égard des pays
étrangers sont l'expression du « sans limite ». On est en face d'une
machine effroyable qui ne pourra être arrêtée qu'en donnant aux Ukrainiens les
moyens d'obtenir une capitulation russe. En tout état de cause, une négociation
ne pourra pas avoir lieu avec les représentants actuels de l'État russe.
Pourquoi un
cessez-le-feu serait-il impossible ?
Parce que les cessez-le-feu
n'ont jamais été respectés par Poutine. Au lendemain de la première guerre
du Donbass en 2014, il bénéficiait d'un statu quo très confortable. Ses
troupes occupaient la Crimée et deux provinces du Donbass après avoir chassé
1,5 million de personnes. Il avait réussi à fragiliser l'État ukrainien en
l'empêchant de rejoindre l'Union européenne ou l'Otan. Or il a rompu ce
déséquilibre qui lui était favorable pour se lancer dans une guerre totale sans
mesurer l'importance du soutien occidental à l'Ukraine. Dès lors, aucun but de
guerre ne peut le satisfaire.
Ukraine :
ce que peut changer la livraison de missiles américains ATACMS
Pourquoi a-t-il commis
une telle erreur d'appréciation ?
Je pense
qu'en 2022 il n'était déjà plus en situation d'analyser et
d'anticiper. Il n'écoute plus personne. Souvenez-vous de cette réunion
surréaliste avec les membres de son conseil de sécurité le 21 février. Les
participants sont tétanisés. Aucun d'entre eux n'a conseillé au chef de l'État
de se lancer dans une guerre d'agression sur quatre fronts contre un pays de
40 millions d'habitants, plus grand que la France.
Comment expliquer que
le régime n'ait pas craqué ?
On a pu penser que Poutine
serait lâché par son entourage. Sauf que les hommes du clan ont rapidement été
placés sur la liste des sanctions occidentales et se sont retrouvés enfermés
dans leur pays. Plusieurs d'entre eux seront poursuivis pour crimes de guerre, notamment le
ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Les hommes du Kremlin ont donc
été emportés dans ce projet insensé et paranoïaque. Pour eux, il était trop
tard pour se désolidariser du chef. Ils n'ont pas eu d'autre choix que de
participer à l'escalade. Nous sommes désormais dans ce que j'appelle une
« guerre permanente » sans but, sans recherche de paix. Nous devons
donc soutenir l'Ukraine jusqu'à la reddition de l'armée russe.
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Nous sommes encore revenu dans
une période instable mondiale qui ne nous a pas servi de leçons malgré nos
guerres mondiales passées et coloniales remontant à 80 ans dont on commémore
les souvenirs en ranimant la flamme sous notre arc de triomphe de Paris et maintenant
on coure avec une autre flamme celle des J.O. (centenaires) de PARIS dont on
nous bassine d’annonces journalières pour nous faire avaler un pilule amère de
ses réalités de guerrières mondiales larvées mais véhiculées pas nos dirigeants et leurs
politiciens donneurs de leçons bienpensants bavards hypocrites le nôtre en tète
champion de ces compassions et discours creux !?
Pour résumer le titre de cet
article de cette éminente Mme Marie Mendras, politologue au CNRS qui s’écoute
parler pour ne rien dire d’utile comme notre président d’ailleurs lui grand spécialiste
de cet exercice n’est pas nouveau et ne sert à rien :
Car Poutine le Russe est un
malade psychologique intelligent qu’y s’ignore et comme nos dirigeants Français
et Européens et américains US occidentaux se croyant les meilleurs ou plus puissants
se dressant sur leurs ergo comme des coqs de combats font des ronds avec leurs
marines de guerres en méditerranée car ce malade dérangé par sa folie n’a pas
peur comme n’importe quel déséquilibré !?
Comme ces mêmes Français et Européens
Occidentaux US ne savent pas se référer au passé de notre histoire contemporaine
avec leurs erreurs anciennes avec le nazisme cette horreur inqualifiable et cet
autre dictateur HITLER et son Allemagne revancharde après leur défaite de
1914/18 ont recommencé les mêmes en 1939 leurs erreurs de jugements qui peuvent
nous mener à la perte du monde civilisé !?
Moi comme d’autres de ma génération
je pourrais être égoïste m’en fiche ma vie est derrière moi mais j’ai encore une
fille qui m’aide et me reste d’une famille inexistante mais comme j’aime mon
pays si mal gouverné et mal protégé par des dirigeants et politiciens inutiles
cela me désespère !?
Jdeclef 09/05/2024 10h54
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