Poutine, Xi Jinping,
Modi… Comment ils empoisonnent la démocratie (oui mais se sont des pays totalitaires
donc le bal des hypocrites pires que nos dirigeants ce n’est pas peu dire !?)
De la Russie
à l’Inde en passant par la Chine, les ennemis de l’Occident surfent sur la
crise du modèle démocratique.
Publié le
16/05/2024 à 07h30
Vladimir
Poutine et Xi Jinping à Moscou, le 21 mars 2023. © Grigory
Sysoyev/POOL/TASS/Sipa U/SIPA
Sale temps pour la démocratie française.
À chaque campagne électorale s'alignent les grandes promesses, qui sonnent
comme des incantations vides. Les meilleurs ne veulent plus faire de politique,
et ceux qui s'obstinent le regrettent vite. Les populistes de gauche et de
droite ne cessent de grimper dans les sondages, et une masse de citoyens se détournent
du système. Tel est « l'avènement du citoyen démissionnaire »,
comme le désigne Nathalie Schuck dans son nouveau livre*, et ce
pourrait bien être la grève la plus tranquille de toute l'histoire française.
Élection
présidentielle américaine : la polarisation n'est pas celle que vous
croyez
Cela fait maintenant des années que je travaille sur la crise de la
démocratie sur les cinq continents. De ces rencontres avec divers
interlocuteurs, j'ai pu constater combien chaque nation a tendance à attribuer
à des causes locales des phénomènes survenant dans le monde entier. Pour
comprendre la crise profonde des institutions politiques en France, il nous
faut donc saisir combien leur affaiblissement procède de raisons bien souvent
identiques : des forces intérieures, qui les érodent par leur action, et
des ennemis de l'extérieur, qui profitent de cette érosion. Autrement dit, les
naufrageurs et les empoisonneurs.
Les démocraties ont été confrontées ces dernières décennies à de graves
problèmes structurels. Elles ont vu le niveau de vie de nombre de leurs
citoyens stagner et leur composition démographique changer rapidement. Dans de
nombreux pays, la conflictualité quant aux règles culturelles s'est accrue,
pendant que les institutions perdaient de leur capacité à répondre concrètement
aux besoins des populations.
Crise
démocratique : « La défiance est un cercle vicieux »
Réseaux sociaux
Ce n'est évidemment pas la première fois que les démocraties font face à de
graves crises structurelles. Dans les années 1970, elles ont essuyé le choc
pétrolier et la stagflation, en même temps que la remise en cause de leurs
traditions morales et culturelles, portée par le mouvement étudiant. Cette
convergence de catastrophes a affaibli la légitimité du système politique dans
bien des pays. Reste que les leaders savaient garder le cap du navire étatique
et manœuvrer en eaux troubles, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Pourquoi ?
Toutes les démocraties ont assisté au même moment à l'essor des réseaux
sociaux, où des litanies de griefs génèrent les mêmes effets facilitateurs
d'expression de haine et de « désinformation ». À n'en pas douter,
cela joue. Mais, à mon avis, le changement le plus fondamental induit par les
réseaux sociaux concerne le personnel politique, dont le rapport à la vie
publique est profondément altéré. Avec les réseaux sociaux, les politiques ne
peuvent plus se contenter d'être les fantassins dévoués et loyaux de leurs
partis. Avec X, TikTok et Instagram, il n'y a plus d'arrière-ban.
Hugo
Micheron : « La désinformation est une guerre mondiale contre la
démocratie »
Tout politique peut désormais utiliser la viralité pour se mettre en avant,
idéalement en tapant sur ses collègues – y compris ceux de sa propre formation
politique. Les réseaux sociaux ont permis aux politiques de puiser dans leur
égoïsme et leur narcissisme pour se hausser du col... tout comme ils leur ont
également tout à fait pourri la vie, en offrant aux citoyens les plus à cran un
accès permanent à leur personne. Aujourd'hui, les politiques sont
impitoyablement moqués pour la moindre gaffe, et sans cesse insultés sur toutes
les plateformes. Ces deux forces produisent un effroyable mécanisme de
sélection.
Quel
dirigeant politique mondial est le plus influent sur les réseaux sociaux ?
En démocratie, s'assurer que les politiques veulent servir l'État pour les
bonnes raisons a toujours été un problème central, tempéré par des normes comme
une certaine réticence à l'autolâtrie. Les réseaux sociaux ont aujourd'hui
lourdement envenimé le problème, et ceux qui partent à la conquête du pouvoir
le font souvent pour de mauvaises raisons et avec de mauvaises méthodes. Si
notre temps semble celui des naufrageurs, c'est parce que la technologie du
temps les sélectionne.
La crise actuelle ne serait pas aussi grave si elle n'était exploitée par
d'habiles empoisonneurs. Après la chute de l'Union soviétique, les dictateurs
du monde entier ont dû faire le gros dos. Les systèmes communistes sont presque
tous tombés, de la Pologne à l'Afghanistan, en passant par l'Éthiopie. Les
dictatures militaires d'Amérique latine et les régimes théocratiques d'Asie ont
également disparu.
Les pays occidentaux ont laissé la
Chine adhérer à l'OMC, d'abord parce qu'ils pensaient que le développement
économique permettrait de desserrer l'emprise du Parti communiste chinois (PCC)
sur le pays. Ces mêmes Occidentaux se croyaient également capables de contenir
les instincts revanchards d'une nation russe humiliée par l'effondrement de la
seconde variante de son empire. Dans les années 1990 et au début des
années 2000, les dictateurs étaient aussi majoritaires à se croire dans le
mauvais sens de l'histoire. Pour rester au pouvoir, il leur fallait défier les
forces de gravité qui avaient fait valdinguer tant de leurs homologues. En ce
temps-là, les dictateurs se levaient et se couchaient avec une seule idée en
tête : survivre.
« Il
est inadmissible que la Russie utilise le territoire géorgien pour attaquer
l'Ukraine »
Sabotage
Au cours de la dernière décennie, les choses ont peu à peu changé, le rythme
des transitions démocratiques s'est ralenti. Du côté des dirigeants
autoritaires insomniaques, on s'est rasséréné : ils avaient survécu à
leurs camarades déchus. Les nations sous leur joug se sont extirpées de
décennies de contre-performance et les ressources à leur disposition en sont
venues à considérablement augmenter. Dans les démocraties, les blessures
auto-infligées se sont mises à pisser le sang. Ces événements auront incité les
autocrates du monde entier à passer à l'offensive. Dans les
années 1990 et 2000, leur objectif principal était la
préservation de leur régime. Dans les années 2010 et au début des années
2020, ils ont acquis l'ambition de devenir les bâtons dans les roues du système
mondial. Et se sont ainsi transformés en empoisonneurs retors.
Dans cette entreprise, le rôle de la Russie a été prépondérant. Et son
premier outil, la force brute. La Russie a ainsi envahi la Géorgie, en
2008, et l'Ukraine, en 2014. Le Kremlin a apporté un soutien
décisif à Bachar el-Assad en Syrie, livré des armes à la Corée du Nord et
contribué à soutenir des régimes autocratiques, du Soudan au Venezuela. Mais,
si la Russie a pu empoisonner le système mondial, c'est en grande partie parce
que le pays a été pionnier sur des formes subtiles de sabotage. La chaîne d'État Russia Today a
démontré la capacité des régimes autocratiques à se servir des réseaux sociaux
des sociétés libres pour accentuer, exploiter et exagérer les faiblesses
réelles de leurs adversaires. Les banques publiques russes ont été une source
essentielle de soutien financier pour des partis populistes européens, qu'ils
soient d'extrême gauche ou d'extrême droite. Et les espions russes ont même
pénétré le cœur des systèmes démocratiques de nombreux pays.
Main de fer dans un gant de « soft power »
La Chine copie désormais le jeu
russe, notamment quand il s'agit de camoufler sa main de fer dans un gant
de soft power. Ainsi, le pays aura massivement investi dans des médias
censés diffuser « le point de vue de Pékin » dans les coins les plus
reculés du monde. On lui doit les instituts Confucius, qui coopèrent avec de
grandes universités en promettant des cours de langue gratuits avec des
enseignants qui sont souvent, de facto, les porte-parole du PCC et qui
surveillent ce que font les étudiants chinois hors de Chine. Les leaders
chinois sont aussi de plus en plus disposés à puiser dans leur puissance
économique pour restreindre la liberté d'expression en Occident, en
sanctionnant de grandes entreprises, ou même en intimidant des nations mineures
quand on ose y briser en haut lieu des tabous – sur Taïwan, par exemple.
Le succès de la Russie et de la
Chine a inspiré d'autres autocraties. Depuis des décennies, l'Iran soutient
des mouvements terroristes au Moyen-Orient. Du côté de l'Arabie saoudite, on a
investi des sommes considérables pour propager un courant islamique
fondamentaliste, véritable menace pour la paix et la cohésion des pays
démocratiques, y compris en Europe. Et ce n'est qu'une question de temps avant
que d'autres grandes nations, comme l'Inde de Modi, n'aient aussi envie de
jouer leur petite partie dans ce même jeu.
« Chine
et Russie, deux États solitaires et sans alliés »
Distorsion de la réalité
Le danger réel que représentent les empoisonneurs ne doit pas servir à
déresponsabiliser les naufrageurs. Après la victoire surprise de Donald
Trump en 2016, beaucoup, au sein des médias mainstream et du Parti démocrate,
ont imputé ce résultat à la désinformation russe sur les réseaux sociaux.
Il s'agissait non seulement d'une distorsion de la réalité – frôlant la
désinformation –, mais aussi et surtout d'une absolution à peu de frais des
responsabilités des démocrates. D'où une occasion perdue de réformer le système
en amont des présidentielles clés de 2020 et 2024.
Les empoisonneurs existent pour de vrai. Les démocraties devraient s'en
défendre plus fermement. Mais, si des pays comme la Russie et la Chine ont pu
nous infliger tant de dégâts, c'est qu'ils ont exploité les flagrantes
faiblesses dont nous sommes les seuls responsables
Article traduit de l'anglais par Peggy
Sastre.
C’est tout a fait logique
ces pays totalitaires pour certains l’ont toujours été indirectement de par
leurs histoires et cultures ancestrales ils ont eu de grands empires qu’ils ont
perdus par les conquêtes historiques anciennes justement des occidentaux européens
remontant à nos croisades et Rome antique et monarchies européennes remontant
au saint empire romain germanique de Charlemagne pour cette Europe occidentale et
après avec notre révolution qui ne fut qu’un épisode dans notre histoire que les
Français ont oubliés revenant à cette Veme république pseudo monarchique et
leurs présidents se prenant pour des monarques sans couronne donneurs de leçons
hypocrites !?
Car ces pays totalitaires démocratures
ou dictatures ne sont issus que d’anciens empires comme celui de la Chine
ancestrale occupée par des délégations de pays européens comme à Shangaï jusqu’à
la fin de la 2eme guerre mondiale qui a entrainée indirectement leur revanche
tout comme l’INDE devenue aussi indépendante dernière grande possession de l’immense
empire colonial britannique devenu Commonwealth plus important que celui de la France
colonial Indochinois Africain et Maghrébin
avec cette Russie devenue poutinienne et son ex URSS tombée avec la chute du
mur de Berlin !?
Et la création en 1948 de l’état
d’ISRAEL en Palestine arabo musulmane par les européens (ultime erreur irréfléchie)
pour peut-être essayer de se faire pardonner l’impardonnable holocauste ou l’antisémitisme
anti juif toujours présent car il faut-il ajouter à cela ces problèmes mystiques
religieux moyenâgeux entre islam et chrétienté judéo chrétienne !?
Les américains U.S. et ses 335
millions d'habitants car pas impérialiste après certaines erreurs ont cessés de vouloir
jouer aux gendarmes du monde se cachant derrière leur épouvantail OTAN !?
Jdeclef 16/05/2024 14h00 !
+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire