EN ATTENDANT
STANDARD & POORS (5/5). Les États-Unis sont endettés à hauteur de
125 % du PIB. Mais, contrairement à la France, cet argent est utilisé pour
investir avec des effets sur la croissance.
Publié le
31/05/2024 à 14h00, mis à jour le 31/05/2024 à 14h05
Le
président américain Joe Biden prononce un discours à l'occasion du premier
anniversaire de la loi sur l'Inflation Reduction Act, à Milwaukee (Wisconsin),
le 15 août 2023. © Abaca
Malgré l'explosion de la dette publique française,
la conjoncture économique est plutôt morose. Croissance en berne (1 %
en 2024 selon les prévisions du gouvernement, 0,7 % selon le
consensus des économistes), légère hausse du chômage… Et c'est encore pire à
l'échelle de l'Europe : selon les prévisions de la Commission européenne,
la croissance de la zone euro devrait péniblement atteindre 0,8 % en 2024.
Le grand « trou
noir » de la productivité
« Le différentiel de
croissance entre les États-Unis et la zone euro se fait à partir de 2012. Au
sortir de la crise financière, l'Europe va se tourner vers des politiques
d'austérité, alors que, aux États-Unis, ils vont accepter une sorte de déficit
permanent », contextualise l'économiste à l'OFCE Mathieu Plane.
« Ils ont des objectifs économiques et stratégiques qui sont clairs :
ils veulent une économie forte à un moment assez important au niveau
géostratégique par rapport à la Chine. Ils veulent prendre la main sur les
technologies d'avenir, quitte à creuser leur déficit », résume-t-il.
« Privilège
exorbitant » du dollar
Les États-Unis ont en effet
une dette publique très élevée à près de 32 000 milliards d'euros. En
pourcentage du PIB, cela représente 125 %, contre 111 % pour la
France. Reste que les enjeux de cette dette ne sont pas vraiment les mêmes. Les
Américains bénéficient du « privilège exorbitant » du dollar, déjà
dénoncé en 1964 par Valéry Giscard d'Estaing. Leurs bons du
Trésor sont donc très prisés. « Tout le monde a envie d'investir en
dollars », souligne l'économiste spécialiste des questions financières,
Philippe Trainar.
Autre avantage non
négligeable : « Ils ont leur politique budgétaire entre les
mains », explique Lisa Thomas-Darbois, directrice adjointe des études à
l'Institut Montaigne. La Banque centrale américaine (FED) peut ainsi décider de
dévaluer la monnaie si la charge de la dette devenait trop lourde, par exemple.
La France, qui s'endette en euros et ne contrôle pas la Banque centrale
européenne (BCE), est plus contrainte.
Pourquoi
la dette américaine n'inquiète (presque) personne
Surtout, la manne financière
ainsi dégagée ne sert pas les mêmes objectifs. « La différence, c'est
qu'en France le poids des dépenses publiques
représente 57 % du PIB. Aux États-Unis, c'est 39 % [en 2023,
NDLR] », souligne l'économiste Marc Touati. En effet, leur modèle social,
beaucoup moins protecteur que la sécurité sociale française, est moins onéreux.
« Ce n'est pas comparable mais, effectivement, on voit qu'il y a davantage
d'investissements dans les nouvelles technologies », explique Lisa
Thomas-Darbois, de l'Institut Montaigne.
Créer des milliers
d'emplois
En effet, avec l'Inflation
Reduction Act (IRA) promulgué en 2022, les États-Unis ont subventionné
massivement leurs entreprises d'avenir et incité à la consommation de produits
américains. Quelque 369 milliards devraient être mobilisés sur dix ans dans
le cadre de ce plan.
Au bout d'un an, les crédits
d'impôts avaient déjà permis de doubler les ventes de véhicules électriques aux
États-Unis, poussant des constructeurs comme Tesla, Hyundai, Kia ou BMW à
investir des milliards dans leurs capacités de production aux États-Unis.
États-Unis
et zone euro : les raisons de l'écart de croissance et d'inflation
L'Amérique a aussi lancé le
plan Chips and Science Act pour le secteur stratégique des semi-conducteurs, et
le Jobs Act pour améliorer la compétitivité du pays et créer des milliers
d'emplois. Et ça marche : « Comme les entreprises ne comptent pas sur
l'État au quotidien, quand il y a des aides publiques, ça vient irriguer
l'économie. À l'inverse, en France, comme elles sont sous perfusion en
permanence, on ne se rend plus compte de l'effet que ça fait », estime
Marc Touati.
« Comme une grande
famille »
Au point que certains, comme
l'économiste Mathieu Plane, considèrent que l'Europe gagnerait à en tirer des
enseignements. « Il faut s'en inspirer au moins sur la nécessité
d'investir au niveau européen. Au regard de la situation américaine ou chinoise,
on ne peut pas juste considérer que l'équilibre des finances publiques est la
priorité. Il faut gérer la transition énergétique, développer l'idée d'une
réindustrialisation européenne… Sinon, on va mourir les plus riches du
cimetière ! » alerte l'économiste à l'OFCE.
La
France doit-elle vraiment réduire ses dépenses publiques ? Une proposition politique qui reste
difficile à mener. Il faudrait notamment convaincre l'Allemagne, garante de
l'orthodoxie budgétaire. « C'est comme une grande famille, quand il faut
prendre une décision, il faut contenter un peu tout le monde et on arrive à une
espèce d'équilibre qui n'est pas si satisfaisant que ça », reconnaît
Mathieu Plane.
En février, l'Union européenne a entériné de
nouvelles règles budgétaires qui restent très proches des anciennes.
L'Allemagne et ses alliés dits « frugaux » ont réussi à imposer des
réductions automatiques de dette et de déficit aux pays dont le ratio
d'endettement dépasse 60 % du PIB. Leurs opposants arguent que ces clauses
sévères vont empêcher ces États de réaliser les investissements colossaux
nécessaires pour faire face, notamment, au réchauffement climatique.
3 101,2 milliards
C'est le montant de la dette publique française à la fin de l'année 2023.
Deux des trois agences
de notation les plus influentes sur les marchés financiers, Fitch Ratings et Moody's, ont
mis à jour leur évaluation de la solvabilité de la dette publique française,
le 26 avril. Cette révision de la note financière de la France a lieu tous
les six mois. Plus de peur que de mal : la France a échappé à une sanction
et les deux agences ont maintenu leurs
notations, ainsi que leurs perspectives, inchangées. Standard & Poor’s
(S & P), considérée comme l’agence la plus influente de toutes,
livrera, quant à elle, son verdict ce vendredi 31 mai. Avant cette
échéance, « Le
Point » vous propose une
série en cinq épisodes pour tout comprendre de la situation des finances de la
France.
Dette : Macron, le président
qui n'arrête pas de signer des chèques
La dette explose, les services
publics se dégradent, Macron regarde ailleurs
Dette : la France de Macron
dans le tourbillon des taux d'intérêt
La France de Macron, championne de
la dette, lanterne rouge en tech
Quand on a notre président qui était Sorti de l'École nationale d'administration en 2004, il
devient inspecteur des finances. En 2007, il est
nommé rapporteur adjoint de la commission pour la
libération de la croissance française (« commission
Attali »). L'année suivante, il rejoint la banque d'affaires Rothschild & Cie, dont il devient
associé-gérant en 2010.
On pouvait espèrer mieux ce n’est pas trop demander ?!
Mais ne sachant quoi d’utile ou quoi faire et procrastinateur pathologique
en plus donc ne sachant pas décider ne faisant rien à par bavarder en s’écoutant
parler pour ne rien dire et comme en plus nous l’avons élu croyant à sa nouveauté
de jeune président et en plus réélu après son 1er quinquennat médiocre
et qui en plus n’est pas capable de nous protéger correctement que ce soit pour
notre sécurité intérieure dans notre simple vie quotidienne (il suffit d’ouvrir
la rubrique des faits divers dans nos médias qui jettent en plus de l’huile sur
le feu !)
Et bien sûr aussi par notre politique internationale dans un monde instable
de plus en plus tendu ou la France n’est plus écoutée dont on se moque avec nos
jeux olympiques risqués dans ce contexte hyper tendu ?!
Moi comme tous ceux de ma génération qui est connu tous les présidents
et gouvernements de cette VEME REPUBLIQUE devenue pseudo monarchique mal
gouverné par ce chef d’état fat bavard champions de discours alambiqués qu’il a
le secret que certains naïfs écoutent sans trop les comprendre d’ailleurs ou s’en
fichent n’allant plus voter par exemple ?!
Je dis merci à Mr le président avec sa « macronie » déplorable
qui nous devons supporter jusqu’en 2027 de regarder la France glisser plus
vite dans un trou dont on ne voit pas le fond tant pis si cela lui déplait peut-être
mais qui ne semble pas s’en rendre compte ce grand donneur de leçons hypocrite
creuses car après tout c’est de la faute des Français lambda qui votent mal !?
JDEclef 31/05/2024 18h23
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire