Xi Jinping en
France : une visite utile, malgré les on-dit ?!
LA CHRONIQUE
DE GÉRARD ARAUD. Pour l’ancien ambassadeur, « presque surpris » de
devoir le rappeler : parler avec le président chinois, comme Emmanuel
Macron s’y emploie, est indispensable.
Les commentaires au moment de la visite du président chinois
en France illustrent, une fois de plus, l'incompréhension que manifeste
l'opinion publique à l'égard de la politique étrangère qui, par définition,
doit prendre le monde tel qu'il est et non tel qu'on aimerait qu'il fût. On a
même entendu certains estimer qu'il ne fallait pas inviter le dirigeant d'une
dictature qui est, détail qui a une certaine importance, la deuxième puissance
du monde. Sans doute imaginent-ils qu'on ne doit recevoir que nos amis
belges ou suédois et qu'on doit tenir à bout de gaffe la cohorte interminable
des autres qui ne satisfont pas nos critères dans le domaine des droits de
l'homme. À les suivre, on négocierait avec des partenaires desquels pas
grand-chose nous sépare et on éviterait de le faire avec ceux qui nous posent
des problèmes substantiels. Il est vrai qu'on pourrait alors réduire les
effectifs du Quai d'Orsay…
Dans les faits, la Chine sera, avec les États-Unis, la superpuissance de
demain. Il est logique que ce retour sur la scène internationale soulève des
inquiétudes. Dans ce contexte, c'est précisément parce que nous les Européens
en éprouvons de substantielles, aussi bien stratégiques qu'économiques et
commerciales, que nous devons entretenir un dialogue intense avec ce pays pour
prendre les bonnes décisions. Autrement, nous serions satellisés par les
États-Unis et sommés de les suivre. Il faut donc – je suis presque surpris de
devoir le rappeler – parler avec le président chinois comme Emmanuel Macron s'y
emploie. Or on n'attire pas les mouches avec du vinaigre. On ne reçoit pas Xi
Jinping à la sauvette ; on ne lui inflige pas en public une conférence sur
ses manquements en termes de droits de l'homme, comme certains l'auraient
apparemment voulu. La détente des années 1970 a vu le président
américain rencontrer des personnages aussi peu affriolants que Brejnev et Mao…
Sphères cognitives
Enfin, dernier avatar du gouffre entre commentateurs et diplomates,
l'antienne de l'absence de résultat des entretiens qu'on répète d'ailleurs à
l'envi après pratiquement tous les exercices de ce type. Certes, c'est ici
d'abord une manière de faire de la politique intérieure employée
pour critiquer le président de la République. C'est ensuite, et surtout,
un refus de voir qu'il n'y a rien de plus difficile que de prouver en politique
étrangère qu'une démarche a été fructueuse ou pas.
Qu'attendait-on ? Que Xi Jinping trouve son chemin de Damas dans les
Pyrénées et abjure son soutien à la Russie, son seul allié d'importance face
aux États-Unis ? Qu'il ouvre largement le marché chinois et renonce pour
nos beaux yeux à un demi-siècle de pratiques commerciales ? Un événement
diplomatique, c'est rarement un coup de théâtre, et encore plus rarement un
renversement d'une politique étrangère. C'est parfois même le dialogue comme
une fin en soi parce que se parler, c'est toujours mieux que de s'ignorer et de
risquer de ne pas comprendre l'autre ou de ne pas être compris par lui. Un
dialogue permanent et exigeant permet à chaque partie de connaître la manière
dont l'autre voit ses intérêts et de deviner quelles sont ses lignes rouges et
ce qu'il ferait si elles étaient franchies. Trop souvent, chaque interlocuteur
est enfermé dans sa propre sphère cognitive. Il faut l'en faire sortir pour
éviter les malentendus.
Plaidoyer pour un gaullisme 2.0
Dans le cas de la Chine, les sujets
essentiels portaient, à l'évidence, sur les questions économiques et
commerciales. Nul n'attendait de percée sur le conflit ukrainien. Emmanuel
Macron avait donc raison d'inviter la présidente de la Commission européenne à
participer aux entretiens, puisque le commerce est de la compétence exclusive
de l'Union européenne (UE). C'était aussi un moyen, pour le président, d'éviter
d'assumer seul le rôle du « méchant » en laissant Mme von der
Leyen énoncer les préoccupations que suscitent en Europe les pratiques
commerciales chinoises et expliquer les mesures que l'UE a déjà prises et
celles qu'elle étudie si Pékin ne change pas de politique. Les messages
ont été passés. Ils sont clairs des deux côtés. Nul ne pourra jouer la surprise
le moment venu. C'est ça aussi, la diplomatie.
La Chine est devenue par son
nombre d’habitants très importants inféodée à leur parti communiste un des
derniers hyper totalitaire dans le monde est devenue une puissance et a mis peu
de temps de tirer un trait sur leur empire CHINOIS et leur dernière impératrice
TSEU HI (ce dont on a tiré un film célèbre hollywoodien les 55 jours de PEKIN)
soit environ 40 ans après les guerres mondiales de 1945 pour se relever et se débarrasser de ses légations
européennes à SHANGAI qu’ils occupaient aux IXX eme siècle et début du XXeme les
derniers présidents qui ont suivi ont redonné la puissance actuelle aussi nucléaire
avec néanmoins pas encore pu récupérer TAIWAN suite à la défaite de entre la fondation de la République par Sun Yat-sen en 1911 et la victoire de Mao Zedong en 1949, c'est à Chiang Kaï-Shek toujours
en litige revendiquée par la CHINE actuelle !?
Depuis la CHINE moderne est devenue la 2 eme puissance importante
du monde avec qui il faut compter surtout économiquement qui nous arrose avec
ces produits divers à bas cout à comparer avec les Occidentaux Européens mais
surtout avec les USA et parallèlement avec la fin de l’ex URSS et la chute du
mur de BERLIN et maintenant logiquement avec la Russie et Poutine soi-disant le
bon ami de Sin Jing Pin ?!
Donc notre petit président monarque et sa petite diplomatie de
bienpensant donneur de leçon avec ses droits de l’homme de notre petite France ne
fait pas le poids car la notion de droit humain de la Chine n’a pas les mêmes
valeurs dans leur culture ancestrale et de toute façon notre président se doit
de faire profil bas et ne pas se mettre cette Chine à dos de toute de façon il
n’a pas le choix et comme il a peu d’amour propre cela ne lui doit pas être difficile
nos alliés étant l’U.E. et surtout les USA et c’est cela la diplomatie avec son
hypocrisie !?
Jdeclef 12/05/2024 14h39
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