Publié le
22/05/2024 à 18h00
L e drapeau de l'Azerbaïdjan flotte
à Nouméa, aux côtés de celui de la Kanaky. Parmi les manifestants indépendantistes
kanaks, certains portent ostensiblement des tee-shirts orange frappés du logo
du Groupe d'initiative de Bakou (GIB). À la mobilisation du 20 mars, l'une
des plus importantes de ces derniers mois, des militants brandissaient même le portrait
en treillis, le poing tendu, d'Ilham Aliev, président autocrate de la
république du Caucase, porté par une soudaine vague de popularité dans le
Pacifique, à plus de 13 000 kilomètres de Bakou !
Des apparitions déroutantes
qui cacheraient, selon le gouvernement, une stratégie d'ingérence dans les
affaires françaises de la part de cette ancienne république soviétique, dirigée
par la famille Aliev depuis plus de cinquante ans. « Ce n'est pas un fantasme, c'est
une réalité », a lancé Gérald Darmanin le 16 mai. Le
29 avril, devant la commission des Lois de l'Assemblée nationale, le ministre de l'Intérieur avait
déjà dénoncé une « ingérence extrêmement néfaste » de l'Azerbaïdjan
en Nouvelle-Calédonie . Des accusations jugées « infondées » par Bakou.
Raid numérique et
désinformation
Viginum, la cellule de
détection des ingérences numériques créée au sein du Secrétariat général de la
défense et de la sécurité nationale (SGDSN), a pourtant identifié, les
15 et 16 mai, une opération de « diffusion
massive et coordonnée » de contenus trompeurs au sujet des
manifestations en Nouvelle-Calédonie, sur certains réseaux sociaux. Un montage
de photos montrant, d'un côté, un homme armé d'une carabine, de l'autre, un
manifestant kanak tué, avec, en commentaire, « la
police française est meurtrière, les meurtres des Algériens continuent »,
a été largement partagé. Faits de détournements grossiers et de traductions
approximatives, ces contenus « copiés-collés »
s'accompagnent de slogans sous forme de hashtags :
#EndFrenchColonialism ; #BoycottParis2024…
« Le
spectre de la guerre civile ne peut être écarté en Nouvelle-Calédonie »
Cette campagne présente tous
les signes d'un raid numérique organisé par les partisans d'Ilham Aliev.
D'autant que des dizaines de comptes relais font référence au Parti du nouvel
Azerbaïdjan (YAP), le parti présidentiel, et le compte « primo-diffuseur »,
selon Viginum, serait celui d'un jeune communicant de Bakou, Islam Bafadarov.
Son compte Facebook est une page à la gloire du dictateur azerbaïdjanais, dont
la famille règne sur ce petit État riche en hydrocarbures depuis 1968… Car
avant qu'Ilham Aliev ne prenne le pouvoir en 2003 – il a systématiquement
été réélu depuis, à l'issue de scrutins dont l'honnêteté est contestée –, son
père, Heydar, fut en effet le dirigeant du KGB dans l'Azerbaïdjan soviétique.
Il devint même vice-Premier ministre de l'URSS et membre du Politburo, avant de
se réinventer en « père de l'indépendance », au début des années
1990.
La situation en
Nouvelle-Calédonie semble beaucoup préoccuper les dirigeants et les médias aux
ordres du régime Aliev. L'outre-mer française est ciblée. Depuis près d'un an,
Bakou s'en cache à peine. Pourtant, en juillet 2023, Paris avait prêté peu
d'attention à l'organisation à Bakou d'une conférence contre le colonialisme
français, réunissant quelques figures indépendantistes venues de Guyane, de
Guadeloupe, de Corse ou de Polynésie. Les participants, parmi lesquels deux
députés du groupe communiste à l'Assemblée nationale, l'indépendantiste
martiniquais Marcellin Nadeau et le Guyanais Jean-Victor Castor, étaient
invités, tous frais payés et quatre jours durant, par la dictature pétrolière,
qui assurait à l'époque la présidence tournante du Mouvement des pays non
alignés.
« Tout
est très compliqué » : à Nouméa, la justice aussi a besoin de
renforts
C'est à cette occasion que
le Groupe d'initiative de Bakou a été fondé, sous les auspices d'Ilham Aliev. À
la tribune, ce dernier s'est lancé dans une violente diatribe contre Emmanuel Macron , lui
intimant de « cesser sa
politique néocoloniale » et de présenter « des excuses aux millions de
personnes que ses prédécesseurs ont colonisées, réduites en esclavage, tuées,
torturées et humiliées » . Au sein du groupe figurent désormais
la plupart des mouvements nationalistes, indépendantistes, des partis, des
syndicats des DOM-TOM et de Corse, allant du FLNKS kanak jusqu'à Nazione, sur
la ligne dure du nationalisme corse. Leurs représentants se sont succédé ces
derniers mois à Bakou, invités par le régime à venir exposer leur situation.
Depuis juillet 2023, une dizaine d'autres conférences ont été montées en
Azerbaïdjan, en Turquie, à Vienne, à Genève et aux Nations unies à New York,
avec la participation de leaders kanaks, guadeloupéens, guyanais ou corses.
Complices.
Ilham Aliev et
Vladimir Poutine, le 22 avril, à Moscou. ©
Kommersant/SIPA
« Nouveau
colonialisme »
En octobre 2023, un
colloque, « Le nouveau colonialisme : violation des droits de l'homme
et injustice », permet à Aliev de dénoncer les « nombreux crimes contre l'humanité commis par la France dans ses colonies » .
Il fustige « les
200 essais nucléaires effectués en Polynésie et 17 en Algérie […], dont les effets se font encore sentir
aujourd'hui » . « Les
dommages causés devraient être déterminés, et la France devrait payer des
compensations », affirme-t-il. Une commission d'enquête
parlementaire française se penche actuellement sur la question des conséquences
des essais nucléaires en Polynésie. En novembre, Rock Haocas, leader syndical
et dirigeant du Parti travailliste de Kanaky, participe à un nouveau conclave
des mouvements indépendantistes ultramarins à Bakou. En février, c'est à
Istanbul que le groupe se retrouve sur le thème : « Décolonisation,
réveil de la renaissance » et formule ses recommandations à la France.
La
Nouvelle-Calédonie et le sanglot de l'homme blanc
Pour diriger cette
organisation, Aliev a nommé Abbas Abbasov, dont le mérite est surtout d'être un
ancien cadre de la compagnie pétrolière Socar, pilier du régime. Le
15 mai, Abbasov a fait part de « sa
profonde inquiétude vis-à-vis des arrestations récentes et du couvre-feu imposé
par les autorités françaises en Nouvelle-Calédonie » . « L'une des raisons de ces
incidents concerne les amendements constitutionnels illégaux dans le but
d'élargir délibérément l'électorat au profit des non-Kanaks. Cela a logiquement
provoqué l'insatisfaction de la population. Nous demandons au gouvernement
français de prendre en compte la décision du peuple kanak »,
poursuit Abbasov, qui se dit guidé par « le
dialogue pacifique, le respect des droits de l'homme et la juste résolution des
conflits » .
Aux frontières de
l'Arménie, la guerre en suspens
La crédibilité du discours
n'est pas l'objectif de Bakou dans cette manœuvre. Sa campagne de
désinformation vise à occuper le terrain, à faire du bruit. La dénonciation du
colonialisme français est une stratégie de déstabilisation déjà utilisée par le
président turc Recep Tayyip Erdogan ces dernières années en Afrique. Cette
fois, c'est une manière pour l'Azerbaïdjan de rendre la monnaie de sa pièce à
la France, pour son soutien appuyé à l'Arménie et au Haut-Karabakh . Ilham Aliev
fustige, depuis des mois, « les
pays qui arment Erevan et qui menacent d'empêcher la paix »,
alors que les deux pays du Caucase sont en pleine négociation pour régler leur
différend frontalier. La France et l'Arménie ont signé à l'automne dernier un
contrat pour l'acquisition de trois radars aériens conçus par Thales, de
jumelles de vision nocturne et de missiles sol-air. Paris a livré des véhicules
blindés de transport de troupes Bastion et des fusils de précision. Il s'est en
outre engagé à former des élèves officiers arméniens à l'académie militaire de
Saint-Cyr.
Intrus.
Un militant
indépendantiste kanak arbore le drapeau de l’Azerbaïdjan, à Nouméa, le
28 mars.
« Avec Emmanuel
Macron, la France a perdu toute neutralité dans le conflit » , jugeait l'année dernière Leyla
Abdullayeva, l'ambassadrice de Bakou à Paris. Son président, au pouvoir depuis
2003, ne dit pas autre chose. « J'ai
eu l'occasion de communiquer de près avec les présidents Chirac, Sarkozy et
Hollande. Nous avons toujours perçu leurs actions comme équilibrées, en dépit
bien sûr du facteur de la diaspora arménienne en France, mais avec Macron, on a
dépassé toutes les limites » , déclarait Aliev en octobre 2023,
à Astana
Emmanuel
Macron va se rendre en Nouvelle-Calédonie pour « y installer une
mission »
Diplomatie du caviar
Depuis le cessez-le-feu de
1994, la France, qui était membre du groupe dit de Minsk, chargé d'encadrer les
pourparlers arméno-azéris, maintenait une forme d'équilibre appréciée à Bakou.
Le monde intellectuel se montrait plutôt arménophile tandis que les milieux
d'affaires ne cachaient pas leur appétit pour la « perle du Caucase »
et pour ses ressources énergétiques. La visite à Bakou du président François
Hollande le 25 avril 2015, au lendemain des cérémonies du centenaire du
génocide des Arméniens, marqua le point d'orgue de cette politique.
La reconnaissance par la
France, en 2001, du génocide de 1915, et les tentatives de légiférer pour en
réprimer la contestation ont tendu les relations. À la fin des années 2000,
Bakou est le principal sponsor du négationnisme officiel, et ses soutiens se mobilisent
dans les rues de Paris contre les propositions de loi. Les drapeaux de
l'Azerbaïdjan flottent le long du boulevard Saint-Germain. Et lorsque, en 2012,
le texte est finalement adopté par l'Assemblée et par le Sénat, c'est le
Conseil constitutionnel, saisi par la sénatrice centriste Nathalie Goulet,
soutien de longue date du régime azerbaïdjanais, qui le retoque. Le Karabakh
est un autre point de friction, où l'Azerbaïdjan a fini par l'emporter par les
armes et à en chasser la population autochtone arménienne en 2023.
Au tournant des années 2010,
l'Azerbaïdjan mène une intense campagne de lobbying dans les pays européens.
Devenu un partenaire énergétique majeur de l'Occident, gonflé de pétrodollars,
Bakou engage des armées de communicants pour se faire connaître. En France, il
dépense sans compter : pour acheter un immeuble place Vendôme, à
Paris ; financer le club de football de Lens ; restaurer les vitraux
de la cathédrale de Strasbourg ; financer un festival de jazz à
Argentan ; ou réhabiliter un bâtiment historique à Cognac. Les voyages
tous frais payés d'élus de tous bords et de tous rangs et les partenariats avec
des collectivités locales se multiplient. Bakou attire de multiples visiteurs,
de Gérard Depardieu à l'imam Hassan Chalghoumi. Les expositions du photographe
Reza, autre obligé des Aliev, sont à l'honneur. En 2014, une réception
grandiose est organisée au Petit Palais par Mehriban Alieva, la première dame
d'Azerbaïdjan, grâce à l'appui de son amie Rachida Dati, maire du 7 e arrondissement.
Le champagne coule à flots.
Blocage.
Barrages kanaks
dans une rue de Nouméa, le 15 mai. L’état d’urgence est instauré ce même
jour, à 20 heures (heure de Paris). © MMIIAS/ABACA
La « diplomatie du
caviar » mise en place par l'Azerbaïdjan n'est pas sans arrière-pensées.
Elle lui permet d'acheter des votes au Conseil de l'Europe, à coups de millions
de dollars, comme le révélera une enquête du think tank berlinois European
Stability Initiative et la condamnation d'un parlementaire italien. À Paris,
l'Association des amis de l'Azerbaïdjan, l'AAA, regroupe ses plus fidèles
soutiens politiques : Nathalie Goulet, Meyer Habib, Rachida Dati, l'ancien
secrétaire général du RPR Jean-François Mancel, l'ex-député Jérôme Lambert…
Mais, depuis le nettoyage ethnique du Haut-Karabakh par l'Azerbaïdjan, les
pro-Bakou se font plus discrets.
Lobbying et espionnage
Entre les deux pays, le ton
est devenu comminatoire. La France et l'Azerbaïdjan s'accusent mutuellement
d'espionnage et de tentatives de déstabilisation. Un Français, Martin Ryan, est détenu
depuis fin 2023 à Bakou sous l'accusation d'espionnage ; son
procès est prévu en août. La France dénonce une détention arbitraire et
infondée. Elle a par ailleurs identifié les usines à trolls de Bakou comme la
source d'une campagne numérique contre les prochains Jeux olympiques. Et, en
décembre 2023, une journaliste azerbaïdjanaise de l'agence d'État Azertac,
accusée d'espionnage, a été refoulée de Nouméa par les autorités françaises, au
moment d'une visite du ministre de la Défense, Sébastien Lecornu.
Émeutes.
Les scènes
d’insurrection sur le Caillou ont entraîné la destruction de nombreux biens,
commerces et habitations. © NICOLAS JOB/SIPA
Dans l'outre-mer français,
l'ingérence de Bakou est montée d'un cran en début d'année. Le 17 janvier,
l'Assemblée nationale azerbaïdjanaise a réclamé la reconnaissance pure et
simple de « l'indépendance
de Kanaky [la Nouvelle-Calédonie],
de Maohi Nui [la Polynésie française] et de Corsica [la Corse] » . Le lendemain, le FLNKS
accrochait un drapeau azerbaïdjanais à sa façade. Il est désormais présent à
chaque manifestation contre le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie.
Puis, le 18 avril,
l'élue indépendantiste du FLNKS-UC Omayra Naisseline s'est rendue à Bakou pour
signer un mémorandum de coopération entre le Congrès de Nouvelle-Calédonie et
l'Assemblée de l'Azerbaïdjan. L'élue kanake, soutenue par son président, Roch
Wamytan, a parlé de « journée
historique pour les deux pays » . « Nous sommes reconnaissants envers l'Azerbaïdjan car
il nous a encouragés dans la lutte », a-t-elle déclaré. La
manœuvre, condamnée par Gérald Darmanin fin avril, n'a pas été appréciée par
tout le monde. Dans un communiqué conjoint, les partis non indépendantistes
indiquent que ce déplacement « n'a
fait l'objet d'aucune concertation ni d'information au préalable des
élus » et qu'Omayra Naisseline « n'a reçu aucun mandat de la part du Congrès pour
mener cette mission » .
Ingérence
de l'Azerbaïdjan en Nouvelle-Calédonie : « Ce n'est pas un fantasme,
c'est une réalité »
« Les délégations
qui viennent faire du lobbying à Paris pour défendre la revendication
indépendantiste sont financées par Bakou », accuse le député Renaissance de
Nouvelle-Calédonie, Nicolas Metzdorf. « L'Azerbaïdjan
tente de déstabiliser la France dans tous ses territoires ultramarins,
notamment en Polynésie française ou en Nouvelle-Calédonie, où il y a une
revendication d'indépendance, estime-t-il. L'Azerbaïdjan le fait parce que la
France soutient la démocratie arménienne. Ils ont trouvé des points de faiblesse
de l'État français, qui a laissé se développer des revendications
indépendantistes. »
Parmi ces revendications,
les leaders kanaks réclament un dialogue sous l'égide d'un « médiateur neutre »,
ce que ne serait pas l'État français. Personne n'a encore émis l'hypothèse de
voir l'Azerbaïdjan jouer ce rôle… Est-ce aussi pour parasiter les intérêts
français dans le Pacifique qu'Ilham Aliev multiplie les contacts avec les chefs
d'État de la région ? Il recevait le 14 mai le Premier ministre du
Tonga, qui organisera le sommet du Pacifique, fin août, ainsi que le gouverneur
général du Vanuatu.
Jusqu'en Polynésie
Comme il l'a fait en
Nouvelle-Calédonie, l'Azerbaïdjan tente une percée en Polynésie. Bakou a signé
début mai un accord de partenariat similaire avec le parti indépendantiste
Tavini Huira'atira d'Oscar Temaru, ce qui a accentué les divisions internes. Une
délégation polynésienne s'était rendue à la conférence de Vienne, organisée fin
avril par le Groupe d'initiative de Bakou. Le secrétaire général, Vito
Maamaatuaiahutapu, a défendu l'organisation azerbaïdjanaise, affirmant qu'elle
avait pour but de « lutter
contre le colonialisme » . « Le
Tavini est très clairvoyant, a assuré Vito Maamaatuaiahutapu. Pour nous, ce qui se passe entre
l'Azerbaïdjan et l'État français, ça n'est pas notre problème, c'est le
leur. » Quelques jours plus tard, c'est à Caracas que les
leaders indépendantistes sont allés plaider leur cause à un sommet sur la
décolonisation.
En Corse aussi,
l'Azerbaïdjan s'est invité dans les débats politiques. Un groupe de soutien au
peuple corse, créé au sein du Parlement azerbaïdjanais, publie un communiqué
après chaque arrestation de nationalistes corses et dénonce une « situation coloniale » .
Le parti nationaliste Nazione, son point d'entrée sur l'île de Beauté, est
devenu membre du Groupe d'initiative de Bakou. En février, trois équipes de
télévision, dont celle de l'agence officielle Azertac, et une autre de la
chaîne Haber Global, très présente sur les réseaux sociaux, ont passé une
semaine en Corse. Leurs reportages et leurs commentaires sur les mouvements
indépendantistes dépeignent un territoire au bord de la sécession, où les
militants sont réprimés par le gouvernement… En mars, elles étaient de retour
pour couvrir une manifestation à Bastia, organisée par des collectifs
nationalistes proches d'Yvan Colonna. Et lorsque, fin mars, l'Assemblée de
Corse adopte un projet de loi sur l'autonomie de l'île, l'agence Azertac
interroge la seule élue du parti Nazione opposée à ce texte. L'objectif est
toujours le même : montrer une France divisée, liberticide, au bord du
chaos.
Entre Paris et Bakou, une
odeur de gaz
Pour
TotalEnergies, c'est la
grande question du moment. Mais que fabrique donc le groupe énergétique
français en Azerbaïdjan ? Quel est son niveau d'engagement dans le
pays ? Lors de l'audition du PDG, Patrick Pouyanné, le 29 avril,
devant la commission d'enquête sénatoriale sur TotalEnergies, le sénateur
Yannick Jadot n'a pas tardé à mettre les pieds dans le plat. « Quelques jours avant l'épuration
ethnique organisée par le président d'Azerbaïdjan dans le Haut-Karabakh contre
les Arméniens, vous étiez à Bakou en train d'ouvrir un champ gazier »,
dit-il à Patrick Pouyanné les yeux dans les yeux. En juillet 2023, Patrick
Pouyanné a, en effet, assisté à la mise en production du champ de gaz
d'Absheron, découvert en 2011, situé en mer Caspienne, dont son groupe détient
35 %, aux côtés de la compagnie publique azerbaïdjanaise Socar et de la
compagnie émiratie Adnoc. En réponse, le patron de TotalEnergies, qui emploie
42 personnes dans le pays, a détaillé : « C'est une petite production de gaz, ce n'est pas le
gisement du siècle et il est vendu sur le marché domestique. […] Ce gaz ne va pas en Europe. […] Il ne faut pas nous demander à nous de
faire la morale à la place des pouvoirs publics. Si l'Europe, les Nations unies
considèrent qu'il faut prendre des sanctions contre l'Azerbaïdjan, nous
l'appliquerons. » Il ne s'est pas privé de noter qu'Ursula von
der Leyen, présidente de la Commission européenne, s'était rendue à Bakou, en
2022, pour signer avec Ilham Aliev un accord sur le doublement des exportations de gaz azerbaïdjanais
vers l'Europe . « La
présidente de la Commission a considéré que les ressources énergétiques en mer
Caspienne constituaient une solution de remplacement au gaz russe, après
l'invasion de l'Ukraine, explique Thierry Bros, professeur à
Sciences Po, expert en énergie.
Il fallait absolument aller chercher du gaz ailleurs, quitte à s'asseoir sur
les principes démocratiques. Cela a pu légitimement choquer, car ce n'est pas
son rôle. De plus, le jeu n'en vaut pas vraiment la chandelle, puisque
l'Azerbaïdjan, contrairement à son voisin, le Turkménistan, est pauvre en
réserves gazières. » Marie
bordet
Il serait temps de remettre
les pendules à l’heure dans nos pays encore libres et démocratiques de faire un
ménage salutaire chez les dirigeants ces pays totalitaires chez ces autocrates
ou dictateurs de ces pays que l’on qualifie à juste titre de dictatures voire démocratures
car ce dernier mot de bienpensant presque similaire pour ne pas faire pire sémantiquement
hypocritement comme d’ailleurs Poutine ce président Russe dangereux car déjanté
à donné le ton et donne des idées extrémistes à d’autres avant que la paix du
monde fragile tombe en lambeaux pour finir en guerre totale jusqu’à la destruction
de ce monde instable fragile !?
Car maintenant on est arrivé
à l’opposition déclaré ouvertement de l’ORIENT contre l’OCCIDENT avant c’était
l’EST contre l’OUEST çà ne change pas grand-chose bien que maintenant çà c’est transformé
en guerre de religions remontant au moyen âge de l’islam mais devenu extrémiste
voir terroriste depuis 2001 contre les religions judéo-chrétienne et particulièrement
anti juif dont ces fous de dieu barbares
qui ont montré la barbarie épouvantable des hommes qui sont bien plus dangereux
que des animaux féroces qui eux ne font que se nourrir pour vivre comme ils
l’ont montré déjà lors des dernières guerres mondiales qui n’ont pas servi de
leçons à nos dirigeants et peuple sans mémoire et leurs gouvernements et politiques
médiocres de tous bords !?
En France on n’est pas mieux
loti avec notre président actuel grand donneur de leçons bavard et hypocrite et
surtout inefficace mais pareil a ceux qui l’ont précédé lors de cette Veme république
devenue pseudo monarchique digne de l’ancien régime et qui veut conserver les
bribes de notre ancien empire colonial du bout monde qui en fait avec ses
habitants qui veulent leur indépendance de ses territoires ou iles des DOM TOM !?
Les Anglais ont su régler ce
problème avec leur empire colonial bien plus grand que le notre avec leur
Commonwealth mais ont des problèmes avec leur « brexit » ayant quitté
l’U.E. essentiellement économique car difficile à supporter financièrement mais
semble le regretter !?
JDeclef 23/05/2024 10h34
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