samedi 26 novembre 2016

À force d’employer dans ces médias le mot peur à tout bout de champ sur n’importe quels sujets ou attitude de nos politiciens on lave le cerveau des français lambda !

Santé : faut-il avoir peur de l'ordonnance de François Fillon ?


Le candidat propose de recentrer l'assurance publique sur les maladies graves et les affections de longue durée pour laisser le reste aux mutuelles.

 

Lors du débat de la primaire de l'entre-deux-tours de la droite, Alain Juppé a accusé son adversaire de vouloir baisser les taux des remboursements assurés par la Sécurité sociale. Une mesure de François Fillon s'attire particulièrement les foudres : c'est celle qui consiste à recentrer les remboursements de l'Assurance maladie sur les « affections graves ou de longue durée », selon les termes de son programme. Les assurances complémentaires seraient alors dédiées aux autres soins. Faut-il y voir une manière de désengager l'Assurance maladie au profit des complémentaires (assureurs privés ou mutuelles) ?
Serge Grouard, le député du Loiret chargé du programme économique de François Fillon, se montre extrêmement prudent. Pour lui, cette partie doit être encore travaillée pour être précisée. Mais la lecture du rapport de la Cour des comptes sur l'application des lois de financement de la Sécurité sociale 2015 donne une idée de la logique qui pourrait guider François Fillon sur le sujet. Si l'équipe de campagne du candidat a bouclé son programme avant sa publication et n'en avait donc pas connaissance, une des pistes tracées par les magistrats ressemble étrangement à sa proposition.

Clarifier le rôle respectif de l'Assurance maladie et des mutuelles

À moyen terme, écrivent les auteurs du rapport, « le champ d'intervention de l'Assurance maladie obligatoire pourrait être réexaminé. L'Assurance maladie et les assurances complémentaires interviennent en effet conjointement sur un panier de soins remboursables souvent plus large que dans les autres pays européens. Pour l'Assurance maladie obligatoire, l'objectif pourrait consister, en resserrant le panier de soins remboursables, à réinvestir dans les domaines les plus essentiels et à mieux financer le progrès médical ».
Dans la logique de la Cour des comptes, l'objectif d'une telle réforme consiste à faire diminuer le « reste à charge », c'est-à-dire ce que le patient paie de sa poche malgré la participation de l'Assurance maladie, que ce soit directement ou au travers de ses cotisations à un organisme complémentaire.

Un système apparemment très protecteur

En 2015, ce reste à charge a atteint 44,3 milliards d'euros sur une dépense totale de 195 milliards de soins et biens médicaux, rappelle l'institution. Sur cette masse, 26 milliards passent dans les assurances complémentaires et 16 milliards sont directement payés par les ménages.
En France, la part des dépenses de santé prise en charge par l'Assurance maladie est donc particulièrement élevée. L'année dernière, elle a atteint 77 %. Un chiffre qui progresse depuis 2012, en partie grâce à la politique de François Hollande.

Des restes à charge parfois déjà très élevés

Mais cette performance est surtout due à l'augmentation continue des patients atteints d'une affection de longue durée (ALD) – cancers, diabète, hypertension artérielle, etc. –, dont le taux de prise en charge est plus élevé que la moyenne. En 2015, ils représentaient plus de 16 % de la population contre seulement 11 % en 1999.
Dans le même temps, les niveaux individuels de remboursements assurés par l'Assurance maladie baissent en réalité pour tout le monde, en raison des mesures d'économies décidées entre 2003 et 2011 (franchise médicale de 50 centimes d'euro sur les boîtes de médicaments, etc.) et de la multiplication des dépassements d'honoraires pratiqués par les médecins (surtout les spécialistes).
Ce reste à charge par assuré était de 520 euros en moyenne par an en 2012 avant intervention des complémentaires. Mais, pour 5 % d'entre eux, il atteignait 2 750 euros en moyenne par an ! En cause, les séjours à l'hôpital, de plus en plus coûteux pour ceux qui y sont contraints.

Des complémentaires au rôle de plus en plus important

« Dans le contexte d'une érosion progressive des niveaux de prise en charge individuelle des assurés – hors situations d'affection de longue durée par l'Assurance maladie obligatoire de base –, les assurés sociaux recourent de plus en plus massivement aux assurances privées complémentaires, avec le soutien des pouvoirs publics, afin de réduire leur exposition au risque de restes à charge élevés », constate la Cour des comptes.
Si bien que le système français se classe déjà deuxième en Europe pour la place accordée aux assureurs privés dans le financement des dépenses de santé après… la Slovénie !
Finalement, la participation directe des ménages aux frais de santé en France apparaît faible. Elle a touché un point bas en 2015, à 8,4 %. Une très bonne nouvelle. Sauf qu'une telle montée en puissance des complémentaires santé dans le système favorise l'augmentation des dépassements d'honoraires et de tarifs (soins dentaires et d'optique, notamment). Elle est aussi jugée inégalitaire par la Cour des comptes. L'effort financier des ménages pour se payer une complémentaire croît en effet fortement avec l'âge et culmine au moment où les personnes ont le plus de risques de tomber malades. Les contrats individuels de santé pour les retraités sont ainsi beaucoup plus onéreux que les contrats collectifs d'entreprise. Et ces derniers sont largement subventionnés, ce qui pèse lourd sur les finances publiques.

Un système de plus en plus inégalitaire

La conclusion de la Cour des comptes fait froid dans le dos. « L'érosion masquée des niveaux de remboursements des dépenses de santé par l'Assurance maladie obligatoire et l'accroissement des écarts de traitement qu'ils entraînent entre catégories d'assurés compromettent, sans que ces évolutions soient clairement perçues, la capacité de la Sécurité sociale à assurer une protection suffisante et équitable contre le risque de la maladie. »
Face à un tel constat, les magistrats proposent un scénario proche de la proposition de François Fillon. S'il était appliqué, l'Assurance maladie se concentrerait sur un nombre restreint de soins. Elle sortirait ainsi complètement des dépenses d'optique ou des prothèses dentaires et d'une partie des transports sanitaires, comme en Allemagne depuis 2003 ou dans de nombreux autres pays européens. En échange, les taux de remboursements de l'Assurance maladie augmenteraient fortement. L'objectif affiché par la Cour des comptes est clairement d'« améliorer l'équité financière » dans l'accès aux soins en concentrant l'Assurance maladie sur un nombre limité de dépenses.
Serge Grouard parle, lui, de confier aux complémentaires toutes les petites maladies du quotidien comme les rhumes. Reste à savoir si François Fillon compte interdire, à plus long terme, les restes à charge élevés pour les patients en les plafonnant, comme le recommande aussi la Cour des comptes.
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Car la peur n’évite pas le danger et à force de prendre les français pour des naïfs tous comme par exemple le peuple américain avec TRUMP on s’étonne du résultat après ou celui du peuple anglais avec son fameux brexit !

Car personne n’a vu venir le résultat et l’ampleur du vote pour F.FILLON et celui-ci qui bien sur avait dit la France en faillite, va s’empresser pour justifier cela un redressement drastique de notre pays et serrer la vis au maximum à la THATCHER (dont il se recommande) comme on dit!

Tout comme A. JUPPÉ qui lui voulait le faire aussi mais progressivement car en fait ces deux ex 1er ministres ont été aux gouvernements UMP/LR mais n’ont pas réussi totalement quand ils étaient au pouvoir mais ont la même ligne politique avec des variantes pas si éloignées que çà et ont une revanche à prendre !
Le problème étant que c’est toujours les mêmes qui vont trinquer le peuple « d’en bas » et les petites classes moyennes et çà quoi que l’on dise ce n’est pas juste même s’il faut effectivement des réformes en France !

Toutefois quel que soit l’un de ces beaux messieurs peut importe qui gagne cette primaire de la droite, qu’ils se méfient, car c’est l’élection présidentielle le « juge de paix » et même si la gauche PS est en déconfiture et que F.HOLLANDE soit désavoué comme N.SARKOZY par les français, il y a d’autres choix !
Jdeclef 26/11/2016 15h51

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