Politique
Primaire à
droite: Le débat Fillon-Juppé peut-il changer la donne?
CAMPAGNE Le débat
télévisé entre François et Fillon et Alain Juppé, dernière manche de la
primaire à droite, se déroulera ce jeudi sur TF1...
Un duel qui s’annonce
sportif
Du côté du favori, on
aborde ce débat « comme les précédents ». « François Fillon
prépare ce débat de la même façon que les autres, il consulte, il lit
beaucoup », indique sobrement son entourage, qui « espère un débat
apaisé tant sur la forme que sur le fond ».Dans l’entourage d’Alain Juppé, on mise beaucoup sur ce débat, qui « va être crucial. Quand on fait un meeting, il y a plusieurs milliers de personnes. Pour un débat, il y a 5 millions de personnes. C’est là que ça se passera, bien sûr. » Pour rappel, 5,1 millions de téléspectateurs ont regardé le troisième débat organisé avant le premier tour, le 17 novembre dernier.
Il n’y a pas si longtemps (en mars 2015), ils étaient « deux amis de longue date qui ne se sont jamais véritablement disputés », dixit Alain Juppé. Leurs échanges risquent d’être moins amicaux sur le plateau ce jeudi. Après de virulentes attaques lancées par médias et meetings interposés, le ton de la campagne semblait s’être apaisé mercredi. Mais « il y aura forcément des piques, Juppé ne peut pas se permettre de rester passif », prédit Christian Delporte, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Dans la position du challenger, donné perdant dans les sondages, « il est obligé d’aller à l’assaut ».
« Ça va être un vrai débat, un duel, et c’est d’autant plus intéressant que c’est le dernier combat pour Juppé qui va lancer ses dernières armes dans la bataille », juge Arnaud Mercier, professeur en communication politique à l’université Panthéon-Assas.
« Forte
volatilité » des électeurs
A l'instar du débat entre Martine Aubry et François
Hollande lors de la primaire socialiste de 2011, les deux rivaux
devraient insister sur
leurs différences. « Juppé pourrait rendre Fillon
comptable du bilan de Sarkozy, rappeler que lorsqu’il était à Matignon il a
désarmé la police », estime Arnaud Mercier. Il devrait donc y avoir du
sport. Mais point trop n’en faut. « C’est encore plus compliqué d’être le
challenger dans le cadre d’une primaire, car il faut éviter de paraître
agressif ou de trop diviser son propre camp », prévient Christian
Delporte.«L'important, c'est d'être un vrai dur», lance Juppé et il sait de quoi il parle !
François Fillon, favori, peut à la fois bénéficier de cette position pour paraître plus « présidentiable », ou en pâtir s’il paraît trop « mou » pendant le débat, pondère l’historien. « Il y a une forte volatilité des électeurs dans une primaire, cela se joue beaucoup sur la personnalité », observe Arnaud Mercier. Or « ce débat va mettre au grand jour la personnalité et le programme de Fillon, qui était jusqu’alors passé sous le radar médiatique ». Cette « discrétion » lui avait plutôt bien réussi. Sous les feux des projecteurs et des questions, il pourrait convaincre de nouveaux électeurs... ou en perdre.
Fillon avait vu un peu grand mardi soir à Lyon
Un match déjà plié ?
Malgré tout, le
député de Paris semble bien parti pour l’emporter au second tour, fort de sa
large avance au premier tour et des nombreux
ralliements, notamment celui de Nicolas Sarkozy. Il est crédité
d’une avance allant jusqu’à trente points selon les sondages. Même si ces
même sondages n’avaient pas prévu son score au premier tour, « dans l’absolu,
on peut tout de même dire que le match est plié », abonde Arnaud Mercier.« En général, on pourrait penser que les débats ne changent rien, mais dans ce cas particulier on ne peut pas savoir. On n’a pas de références en matière de débat d’entre-deux tour d’une primaire à droite », avance prudemment Christian Delporte. Toutefois, « rattraper tant de points de retard dans les sondages en une semaine, ce serait du jamais-vu », estime-t-il.
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Je l’ai déjà dit voir A.
JUPPÉ plus souple et moins rigide que F.FILLON les français se trompent, j’en
appelle à ceux qui ont subi cet ex 1er ministre en 1995 et il est
difficile de comprendre ceux qui ont connu et oublié cela !
En ce qui concerne
F.FILLON lui aussi est dur et tenace lui l’a démontré en 2003 avec la réforme
des retraites par exemple, mais il devrait théoriquement bénéficier des voix
des sarkozistes qui ont perdu leur champion !
Pour le reste, il faut
aussi prendre en compte que c’est une élection primaire LR de droite (et du
centre) pour ces militants et sympathisants pour désigner leur candidat à la
présidentielle ne brulons pas les étapes !
Il ne faudrait pas
oublier trop vite quand même que seule l’élection présidentielle compte et
penser à ceux qui ne veulent pas de ses deux ex 1er ministres sont
encore nombreux et qu’ils y a 44,6 millions d’inscrits sur les listes
électorales et ce même si beaucoup ne veulent pas aussi de F.HOLLANDE !
Attention à force de
revoir à chaque fois les mêmes « enfonceurs
de portes ouvertes »de vieux politiciens à égos démesurés, les
français vont peut-être prendre enfin « le
mors aux dents et ruer dans les brancards » pour les rejeter pour
d’autres en 2017 !
